1 Jan 2014

PCF(mlm) - Déclaration 50 - Résolution stratégique

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La situation française

Progression de la réaction dans le contexte de crise et émergence de l'idéologie du coup d’État

1.La crise générale du capitalisme et son expression en France

2.Le rôle idéologique du « non » lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne

3.Le « mai 1968 » de droite : de la « manif pour tous » à Dieudonné en passant par les bonnets rouges

4.L'antifascisme comme nécessaire front des progressistes

5.La possibilité concrète d'un coup de force réactionnaire

La bataille pour la révolution socialiste

Défendre le patrimoine idéologique, assumer la Cause du progrès

6.L'affirmation du matérialisme dialectique, sur le mode de la fidélité orthodoxe

7.Intégration de l'écologie dans le matérialisme dialectique

8.Questions d'organisation

La question internationale

9.Face au révisionnisme népalais

10.L'unité internationale des communistes et la question idéologique

 

La situation française

Progression de la réaction dans le contexte de crise et émergence de l'idéologie du coup d’État

1.La crise générale du capitalisme et son expression en France

Le PCMLM est né en tant que noyau révolutionnaire affirmant la validité complète des thèses du matérialisme dialectique. L'une de ces thèses affirme l'inéluctabilité de la crise générale du capitalisme.

La dimension de cette thèse ne doit pas être sous-estimée. Elle signifie qu'il n'y aura pas des hauts et des bas pour le capitalisme, qui s'en « sortirait » toujours d'une manière ou d'une autre, et que donc les révolutionnaires devraient tracer un chemin à coups de lutte syndicale.

Elle signifie, au contraire, que le capitalisme va s'effondrer, que la société qui repose dessus va pourrir sur pied, que la tendance à la guerre impérialiste va être de plus en plus forte, jusqu'à la conflagration générale avec les affrontements inter-impérialistes.

Le PCMLM ne se pose donc pas comme organisation par rapport aux luttes de classes à un moment donné, mais sur toute une période ; nous savons que si nos thèses ne sont pas encore comprises aujourd'hui, elles le seront demain, comme d'ailleurs nombre de nos thèses rejetées hier s'avèrent incontournables aujourd'hui.

Lorsque le PCMLM a affirmé en 2006 que le Front National se renforcerait de manière brutale, cela n'a guère été compris ; aujourd'hui la justesse de cette analyse ne saurait être remise en doute.

De la même manière, nous savons qu'il y aura une compréhension de notre affirmation selon laquelle la bourgeoisie se divise, la fraction la plus agressive décidant de prendre les commandes de l’État, aux dépens de la bourgeoisie traditionnelle.

La crise générale du capitalisme repose sur la chute tendancielle du taux de profit ; les monopoles doivent aller toujours plus loin dans l'exploitation pour satisfaire leurs besoins insatiables et exponentiels en profits.

Cela signifie toujours plus de chômage, toujours plus de précarité ; il n'y aura pas de reprise, mais une spirale de l'appauvrissement général des masses, alors qu'une minorité toujours plus infime s'appropriera encore et encore plus les richesses produites par la société.

Cela veut dire également que ce qui va être produit par le capitalisme consistera toujours plus en des produits emblématiques pour la classe sociale aisée – Apple en est un exemple parlant – et inversement en des marchandises toujours plus infâmes pour les masses, avec toujours plus de sucre, de viande, de produits chimiques, d’obsolescence programmée, etc.

A cela s'ajoute la tendance à la guerre impérialiste. Les interventions militaires sous le président François Hollande ne diffèrent pas de celles effectuées sous le président Nicolas Sarkozy ; le capitalisme va vers la guerre impérialiste, cela est inéluctable.

2.Le rôle idéologique du « non » lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne

En 2005, la victoire du « non » au référendum sur la constitution européenne a été vue comme un grand succès de la gauche, voire du camp de l'extrême-gauche.

A ce moment-là, le PCMLM a largement critiqué les réactions démesurées de « joie » et de triomphalisme à l'extrême-gauche (« Servir le peuple ou la petite-bourgeoisie? Analyse de la position des partisans du non au lendemain du référendum »).

Cependant, il y a bien plus important, et c'est là une composante fondamentale de notre matrice. Avant même les élections, le PCMLM a parfaitement analysé la réalité sociale qui portait le « non ».

Ce qui est expliqué alors en 2005, dans le document « Boycottons le référendum ! ! ! », permet de comprendre tout ce qui s'est passé en France sur le plan idéologique et culturel :

« Une partie de la bourgeoisie française ne croit pas en l'Europe unifiée. Elle pense que des pays comme la Grande-Bretagne, l'Italie ou l'Espagne sont des chevaux de Troie de l'impérialisme américain. Elle pense la même chose de la Turquie.

C'est pourquoi elle privilégie une Europe des nations, un partenariat privilégié de la France avec l'Allemagne et la Russie, et pas une constitution qui empêcherait l'impérialisme français de faire ce qu'il veut, notamment en Afrique.

La fraction de la bourgeoisie impérialiste qui préfère cette option soutient le non de Le Pen, De Villiers, etc. Elle s'allie aux classes moyennes, en disant à celles-ci qu'elles ont tout à perdre de l'unification européenne qui donnera le pouvoir aux grands monopoles européens, et tout à gagner à une alliance brutale avec les monopoles français (…).

La vérité c'est que chez les partisans du « non », les intérêts des classes moyennes petites-bourgeoises dirigent toute l'orientation politique.

Le discours nationaliste, dans le climat actuel d'antisémitisme et de racisme massif en France, traverse ainsi tout le discours du « non », avec des concepts comme la république, la souveraineté nationale, bref tout le bric à brac de ceux qui voudraient bien être des Napoléon, des De Gaulle ou des Pétain.

Alors que faire? Est-il possible de soutenir le « non » populiste et plébéien dominé par l'idéologie de la frange droitière des classes moyennes ?

Non, cela n'est pas possible. »

Le PCMLM a ici parfaitement montré son caractère scientifique. C'est la justesse de sa position qui lui a permis de saisir les événements majeurs dans l'histoire de notre pays ayant suivi l'élection de François Hollande.

3.Le « mai 1968 » de droite : de la « manif pour tous » à Dieudonné en passant pas les bonnets rouges

L'élection de François Hollande a été prétexte pour notre organisation à une analyse approfondie de la situation (« François Hollande élu Président de la République »).

C'est un document d'importance à nos yeux, car il présente la situation de la social-démocratie, dont la corruption se révéla justement si importante qu'elle contribue massivement au fascisme (Cahuzac le corrompu, expression de la décadence de la superstructure bourgeoise).

Il permet de comprendre ce que nous avons appelé un un mai 1968 de « droite » (PCMLM - Document 35 - un mai 1968 de « droite »).

Le capitalisme pourrissant, la bourgeoisie étant décadente, il est inévitable que la réaction s'affirme de manière massive. A ce titre, et même si ce n'est pas une surprise en soi, nous avons trouvé particulièrement choquant l'absence complète par l'extrême-gauche d'analyses des grands défilés de masses de la « manif pour tous », au point même de nier la réalité.

La logique de « révolution conservatrice » qu'on trouve pourtant développé ici est terrible et a un grand impact social ; cela est bien entendu à mettre en parallèle avec l'affaire Merah, l'affaire Dieudonné, et bien d'autres phénomènes du même type, comme les « bonnets rouges », exemple typique de contestation pseudo populaire, lancée par en haut.

A ce titre, le slogan du PCMLM « Nous sommes à l'aube des années 1930 » résume bien la situation : nous sommes dans l'oeil du cyclone.

4.L'antifascisme comme nécessaire front des progressistes

En raison de la compréhension que nous avions de l'inévitable progression du fascisme, nous avons tenté au milieu des années 2000 de générer un antifascisme à la base, sur une base d'unité des progressistes.

Nous n'avons été optimistes dans le succès de cette entreprise, pour deux raisons : tout d'abord, la négation de la menace pratiquée par le trotskysme et la frange anarchiste qui lui est alliée, ensuite en raison de l'anticommunisme forcené diffusé par l'anarchisme.

Pour cette raison, notre appel et nos efforts à l'unité d'action antifasciste n'ont pas été couronnés de succès. Cela ne signifie pas pour autant une défaite politique, bien au contraire : nous avons assumé ce choix politique de l'antifascisme, et c'est une composante qu'il était nécessaire d'ajouter à notre matrice.

A ce titre, nous ne sommes pas du tout dans la déception par le fait que nombre d'initiatives, principalement anarchistes, assume désormais, par un retournement à 180°, le principe de l'unité antifasciste.

Seulement, nous avertissons ici les antifascistes sincères : sans approfondir votre démarche – et cela dans le sens où nous l'avons fait – vous soulevez une question bien trop grande pour vous.

Le fascisme est assassin, il est meurtrier, il est porté par des forces sociales immenses ; il ne consiste pas en une poignée de mercenaires et de gangsters, il n'est pas une gangrène qu'il serait possible de stopper.

Le fascisme va vers la mobilisation de masses et seule une compréhension idéologique approfondie de l'anti-capitalisme romantique permet de contrer cela, en sachant qu'au final ce sera la guerre civile.

En ce sens, nous appelons de nouveau et encore au Front des progressistes dans un cadre d'unité antifasciste le plus large possible, sur une base populaire et métissée, dans le refus du communautarisme et dans l'affirmation claire de la nécessité absolue de la révolution sociale.

Le Front des progressistes ne doit pas être soumis à la social-démocratie, ni rentrer dans le jeu des médias et des syndicats ; il doit être autonome par rapport aux institutions, revendiquant l'écologie dans son identité, il doit porter les valeurs de la classe ouvrière, l'exigence de la révolution sociale.

Seul cet antifascisme peut s'ancrer dans les masses populaires et ne pas être débordé par les inéluctables prochains sauts du fascisme, auxquels « l'antifascisme » petit-bourgeois n'aura strictement aucune réponse.

5.La possibilité concrète d'un coup de force réactionnaire

Le matérialisme dialectique enseigne qu'historiquement, la fraction la plus agressive du capital, celle des monopolistes, prend les commandes de la société afin de la guider vers la guerre impérialiste.

Comment ce processus se déroulera-t-il en France ? Nous pensons qu'il faut porter une attention centrale à la question du coup de force, du coup d’État, comme nous l'avons évoqué dans notre document : Face au coup d'Etat et au fascisme qui se profilent !

Le principe du coup de force a une grande tradition dans notre pays. Il est apprécié non seulement à l'extrême-droite, comme en témoigne le 6 février 1934, mais il fait également partie de la tradition « blanquiste » de l'extrême-gauche petite-bourgeoise.

C'est également par un coup de force, un coup d’État que Charles De Gaulle s'est imposé en 1958, imposant une Ve République dont les élections présidentielles précédant les élections parlementaires, ainsi que les référendums, relèvent de cette idéologie.

Il faut également mentionner les différents autres événements historiques en France du même type : le Coup d'État du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte en 1799, les insurrections de 1830 et 1848, le Coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III.

Il existe en France une tradition anti-démocratique du plébiscite, et ce n'est pas pour rien que Charles De Gaulle, l'homme des monopoles, a assumé ce style de pouvoir.

Dans ce cadre, le Front National de Marine Le Pen représente le néo-gaullisme et est le centre de gravité politique du coup de force ; cependant, l'ensemble de l'extrême-droite y appelle et forme le centre de gravité idéologique du coup de force.

L’intervention militaro-policière pour rétablir « l'équilibre » dans la société est une idée qui fait son chemin en France, portée par la réaction qui sait qu'elle doit étouffer les luttes de classes et réorganise l’État si elle veut avancer dans son projet de guerre impérialiste.

Le PCMLM appelle à la plus grande vigilance sur cette question, dont la compréhension aura besoin d'être toujours plus approfondie.

La bataille pour la révolution socialiste

Défendre le patrimoine idéologique, assumer la Cause du progrès

6.L'affirmation du matérialisme dialectique, sur le mode de la fidélité orthodoxe

Le PCMLM affirme la nécessité d'avoir une discipline absolue par rapport aux enseignements de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong. Ce qui compte ici, ce ne sont pas ces figures comme des individus, mais comme des porteurs de pensée formant ensemble une science : le matérialisme dialectique.

L'esprit français, rétif au système car façonné par la bourgeoisie, a tendance à piocher, retrancher, ajouter, modifier comme bon lui semble ce qui est pour lui un corpus d'idées. Le PCMLM se pose à l'antithèse de cette démarche.

La science est un ensemble cohérent, tout comme l'univers ; il n'y a pas de chaos ou de parties séparées ; ce dont il y a besoin, c'est ainsi d'une discipline complète pour saisir ce qui est en soi complet, uni, unifié.

Sur ce point, le PCMLM se place en rupture avec toute la compréhension erronée, défaillante, du marxisme telle qu'elle a existé en France jusque-là. Le marxisme n'est pas une méthode, mais une science, et c'est une science qui s'est développée, avec le stade du léninisme, le stade du maoïsme.

Le PCMLM a réussi à récupérer le patrimoine idéologique du communisme, et c'est un processus encore en cours ; cependant il est déjà possible d'affirmer que les fondements sont déjà présents dans notre matrice, que la forteresse est construite.

7.Intégration de l'écologie dans le matérialisme dialectique

Staline a rappelé que les meilleures forteresses se prenaient de l'intérieur, ce que Mao Zedong a formulé en parlant de la lutte de deux lignes au sein de toute avant-garde.

De par la réalité historique propre à la France et à la faiblesse de notre organisation, cette lutte de deux lignes s'est déroulée à la fois au sein et en dehors de cette dernière ; le thème en a été la question de l'écologie.

Le paradoxe est que notre organisation a subi des assauts idéologiques de différents groupes ou individus, assauts toujours menés dans un esprit malsain et opportuniste, voire franchement antisémites, mais jamais sur la question écologiste.

Cela tient à ce que cet horizon écologiste affirmé par le PCMLM est précisément ce que tentent de réfuter les partisans de la ligne noire. Enfermé dans les préjugés bourgeois, ils réfutent l'écologie, et avec cela ils visent également le matérialisme dialectique, car c'est la science qui amène la compréhension de notre planète comme une biosphère, comme un ensemble formant un système.

On retrouve ici la volonté petite-bourgeoise de nier l'esprit de système propre au matérialisme dialectique. Il s'agit aussi, toutefois, de maintenir la domination de la bourgeoisie, en soutenant ses traditions, ses productions.

Il est pourtant évident à toute personne progressiste que ni les centrales nucléaires, ni les abattoirs ne relèvent de la culture qui doit être celle du communisme. De plus, une compréhension du mode de production capitaliste ne peut aller sans une juste analyse de l'écocide en cours, détruisant ce que l'évolution de la matière vivante a mis des millions d'années à réaliser.

8.Questions d'organisation

Le PCMLM est une organisation révolutionnaire ; ce n'est donc pas un bras politique d'une démarche syndicaliste « dure ». Le choix des secteurs d'invention se fonde sur l'idéologie et sur l'analyse de la réalité.

C'est la seule démarche correcte dans le cadre de la guerre de positions culturelles-idéologiques que doit mener notre organisation face à la bourgeoisie. Le PCMLM réfute les activités para-syndicales au profit du travail politique, qui doit consister à gagner des secteurs des masses populaires à la révolution socialiste.

Pour cette raison, notre organisation a toujours accordé une grande attention à s'appuyer sur la culture individuelle de chaque activiste, à relier l'expérience personnelle au secteur d'intervention, afin d'allier activité politique et épanouissement.

Ceci demande un certain niveau idéologique et de discipline, et parfois pour des raisons de classe, les résultats n'ont pas été à la hauteur. La productivité élevée est pourtant l'exigence de notre temps ; le fascisme et l'écocide accélèrent chaque jour le rythme de leurs activités, il faut savoir y faire face.

Une grande attention doit être portée sur les formations, et cela non pas dans un esprit à court terme, mais pour être à même de fournir aux futurs milliers de personnes révolutionnaires qui vont se lever les moyens de se former, d'assimiler, d'agir de manière adéquate. Il faut ici raisonner en terme d'époque, et non pas simplement d'individus.

La question internationale

9.Face au révisionnisme népalais

Le développement révolutionnaire au Népal a été d'une grande importance au début des années 2000, et notre organisation a su y accorder toute son importance. Dans ce pays, en effet, une guerre populaire se développait avec un grand succès, porté par un Parti Communiste assumant le marxisme-léninisme-maoïsme.

Cela signifie qu'à ce moment-là, le Parti Communiste du Népal (maoïste) portait une responsabilité très importante : celle de faire avancer les progressistes du monde vers l'idéologie communiste authentique.

La tâche est apparue, toutefois, trop grande pour ce Parti. Son dirigeant, Prachanda, a développé des thèses erronées, révélant toujours plus leur caractère révisionniste. La situation était complexe, car il fallait à la fois soutenir la révolution démocratique népalaise, tout en veillant cependant à ne pas céder un pouce au révisionnisme.

A un moment donné, pourtant, la situation est allée bien trop loin ; non seulement les principes de la guerre populaire étaient abandonnés, mais qui plus est cela permettait à des forces révisionnistes faussement maoïstes, comme le Parti Communiste Révolutionnaire du Canada alors en étroit rapport avec le PC du Népal (Maoïste), de diffuser une intense propagande opportuniste.

Aussi, le PCMLM a-t-il considéré comme opportun, en 2005-2006, de publier une critique des conceptions révisionnistes au Népal, étant alors la première organisation marxiste-léniniste-maoïste à assumer ce choix (Népal : mener la révolution jusqu'au bout, ou bien tomber sous les "balles enrobées de sucre"?; La révolution népalaise à un tournant : oser le nouveau ou "réformer" le pays? ; Prachanda, adepte du révisionnisme moderne, Au sujet du révisionnisme népalais et du mouvement communiste international).

L'effondrement de la révolution népalaise a prouvé la validité et la grande valeur de la critique effectuée alors par le PCMLM. Nous avons défendu de manière correcte les principes du matérialisme dialectique, du marxisme-léninisme-maoïsme.

Il ne faut pas négliger la signification nationale de cette critique. En rejetant les thèses de Prachanda, le « prachandisme », nous avons rejeté en même temps le révisionnisme français, car les thèses de Maurice Thorez étaient les mêmes : abandon de la dictature du prolétariat, multipartisme, républicanisme, « élargissement » de la démocratie comme voie « révolutionnaire ».

On sait qu'en France, le concept de dictature du prolétariat a été abandonné par le Parti « Communiste » Français à la suite d'une émission de télévision de janvier 1976 où Georges Marchais, secrétaire général, exprimait sa suppression du préambule des statuts de l'organisation.

Or, en 1964, le même Georges Marchais, au 17e congrès du Parti « Communiste » français, soutenait encore le principe de « dictature du prolétariat », mais il précisait alors :

« En effet, dans ses derniers congrès, notre Parti a réaffirmé avec force que l'entente entre communistes et socialistes est possible et nécessaire, non seulement pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui, mais aussi demain, dans la lutte pour l'édification du socialisme.

D'ailleurs, le projet de résolution rappelle « que notre Parti a rejeté que l'existence d'un parti unique était une condition obligatoire du passage au socialisme ».

Mais nous sommes allés encore plus loin. En effet, nous considérons qu'aux côtés d'un parti unifié de la classe ouvrière, au service du socialisme et de l'intérêt national, d'autres partis pourront exister et collaborer à l'édification du socialisme, permettant ainsi de réaliser celui-ci dans les meilleures conditions, grâce à une large alliance entre la classe ouvrière, la paysannerie laborieuse, les intellectuels et les classes moyennes. »

Inévitablement, c'est à la capitulation qu'amène le rejet du principe de direction de l'avant-garde organisée en Parti Communiste. Le PCMLM a ici défendu les principes essentiels, et cela est d'autant plus important que les partisans du prachandisme se sont par la suite organisés en fraction internationale, prétendant soutenir une fraction rouge dans le révisionnisme népalais.

Le PCMLM a ici répondu avec un document important : Ligne, tendance, fraction et la question du Népal.

Il a également participé à la lutte contre ce courant opportuniste, qui a été qualifié de « centriste », en raison de sa volonté de ne pas rompre avec le révisionnisme.

10.L'unité internationale des communistes et la question idéologique

Notre organisation a participé à plusieurs déclarations communes ces dernières années. Cela a été le cas pour le premier mai :

- en 2009 : Le capitalisme impérialiste est en crise - Vive le socialisme et le Communisme!

- en 2011 : Prolétaires et peuples opprimés de tous les pays, unissez-vous contre l’impérialisme !

- en 2012 : Luttons pour le triomphe de la Révolution Socialiste Mondiale !

Cela a été le cas contre le centrisme :

- en 2011 : L'unité internationale des communistes exige la défaite du révisionnisme et du centrisme !

Cela a été le cas avec nos camarades du Bangladesh, d'Afghanistan :

- en 2011 : « Un jour une Inde libre apparaîtra dans le monde ! »

- en 2011 encore : Faisons face au changement climatique!

- en 2013 : Vive la pensée Ibrahim Kaypakkaya!

Enfin, nous avons réalisé un document commun avec nos camarades du Bangladesh, de Belgique, d'Afghanistan, au sujet de la pensée guide (la pensée-guide, coeur du maoïsme), publié à l'occasion du premier mai 2013.

A notre sens, c'est désormais la meilleure perspective. Il n'est pas possible d'avancer dans l'unité internationale sans une remise en plat et des discussion sérieuses sur les questions idéologiques. Le flou se révèle meurtrier idéologiquement. Voilà pourquoi le PCMLM ne se pose pas comme « fraction rouge » au sein du Mouvement Communiste International, mais comme organisation élaborant une ligne rouge, conjointement avec d'autres organisations.

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
Janvier 2014

Les grandes questions: