PCMLM - Déclaration 34 - Cahuzac le corrompu, expression de la décadence de la superstructure bourgeoise
Submitted by Anonyme (non vérifié)« En mettant en place ce processus référendaire [pour désigner le candidat à la présidentielle], le Parti Socialiste a définitivement rompu les derniers liens qu'il gardait avec le mouvement ouvrier, ses traditions et ses pratiques. Cela d'ailleurs se traduit logiquement par la victoire du candidat le moins lié avec la social-démocratie historique.
En quoi est-ce une rupture ? Par le fait qu'organiser ce type de mascarade pseudo-démocratique qu'est un référendum, d'autant plus quand il s'agit de désigner un individu comme chef, ne fait pas, n'a jamais fait partie de la culture du mouvement ouvrier. » (PCMLM, document 9, suite à la désignation de François Hollande comme candidat du Parti Socialiste)
« L’État bourgeois est incapable de gérer correctement ses tâches ; décadent sur le plan moral et culturel, il devient impuissant en terme de ressources économiques et financière. » (PCMLM, document 16, au lendemain de la perte de la note « AAA » par l’État français)
« Ces élections présidentielles ont montré une chose claire : le monstre fasciste grandit de jour en jour, en s'appuyant sur la mollesse social-démocrate. » (PCMLM, document 20, au lendemain du premier tour des présidentielles de 2012)
« Les échecs et la démagogie de la social-démocratie vont paver la voie vers le pouvoir du fascisme. » (PCMLM, document 21, au lendemain de l'élection de François Hollande au poste de Président de la République)
La crise générale du capitalisme fait vaciller toute sa superstructure : c'est le sens de l'affaire Cahuzac. La corruption, la paresse, la bureaucratisation, l'absence de culture... sont des caractéristiques d'une fin de règne.
Le fait que le ministre du budget masque pendant des mois sa propre évasion fiscale, mentant à l'assemblée nationale, est une crise digne de l'affaire Stavisky ou de l'affaire du canal de Panama.
C'est toute la république bourgeoise qui perd son prestige, et d'ailleurs si elle n'était pas aussi décadente, elle aurait déjà rapidement procédé au suicide de Cahuzac, afin d'échapper le plus vite possible aux retombées possibles.
Marine Le Pen, encore une fois, témoigne de sa grande capacité à paver la voie au fascisme. C'est encore une fois très intelligemment, expliquant qu'elle pensait que « le président de la République et le premier ministre étaient au courant » pour une raison très simple, qu'elle affirme ainsi : « Je préfère penser cela. Sinon cela voudrait dire qu'ils sont tellement incompétents qu'ils n'étaient pas informés de la situation. »
Voilà un étau typiquement fasciste, le fascisme se présentant non seulement comme plus moral, mais surtout comme véritablement gestionnaire, selon le principe : Hitler a construit des autoroutes, avec Mussolini les trains arrivaient à l'heure, etc.
Le PCMLM n'a cessé de rappeler ces derniers mois que la social-démocratie était le serviteur objectif du fascisme : l'affaire Cahuzac est un terrible exemple de pourquoi la social-démocratie est le frère jumeau du fascisme.
L'affaire Cahuzac provoque d'ailleurs une panique dans les rangs de la social-démocratie, car l'ombre du fascisme est tellement présente que tout apparaît comme une évidence.
Ce que dit l'éditorial du Monde est pratiquement historique, de par l'allusion ouverte au fascisme. On lit ainsi notamment :
« Depuis dix mois, la perte de crédit du chef de l’État était déjà profonde et handicapait son action. Elle risque de devenir abyssale, paralysante. Aux yeux des Français, soit il a été naïf ou incompétent, soit il a, peu ou prou, couvert ce mensonge. Dans les deux cas, la faute est lourde.
M. Hollande avait fait campagne pour rétablir une "République exemplaire". La voilà, aujourd'hui, en faillite. Et lui sèchement interpellé par une droite qui n'a pourtant guère de leçons à donner sur ce terrain.
Tout aussi calamiteux : Jérôme Cahuzac était l'un des principaux artisans et l'un des meilleurs avocats de la politique économique menée par le gouvernement. Comment les citoyens ne seraient-ils pas écoeurés ou révoltés de constater que le grand argentier de l'Etat s'était froidement affranchi de la rigueur et des efforts qu'il leur réclamait ? Comment espérer convaincre, désormais, que la "justice" est au coeur du redressement ?
A la crise économique et sociale dans laquelle est plongée la France, au climat politique qui avait pris un tour délétère depuis peu, s'ajoute désormais une profonde crise démocratique, tant le plus élémentaire contrat de confiance entre le peuple et ses gouvernants est rompu.
La responsabilité du président de la République est, aujourd'hui, d'y répondre. Elle est immense. Elle est immédiate. Mais elle s'impose à François Hollande s'il veut éviter au pays des catastrophes politiques et une régression démocratique plus graves encore. »
Au lendemain de l'élection présidentielle, le PCMLM disait sur François Hollande :
« Tout cela n'est qu'un château de cartes qui va immanquablement s'effondrer sous les coups de boutoirs de la crise économique. De la même manière que Nicolas Sarkozy n'était qu'une parenthèse temporaire de l'Histoire ayant placé la bourgeoisie industrielle aux rênes de l'Etat, la social-démocratie ne sera qu'un étape transitoire dans la conquête totale par la bourgeoisie impérialiste.
La montée en puissance de Marine Le Pen et du Front National n'en est qu'à son début. La période qui s'ouvre après cette élection est celle de la conquête de l'hégémonie culturelle et politique du fascisme dans la société française (…).
Il est évident que la social-démocratie, contrairement à ses slogans, ne veut rien changer et ne changera rien. Le capitalisme va continuer à s'enfoncer dans la crise et la pression à s'accroître sur les masses. Les échecs et la démagogie de la social-démocratie vont paver la voie vers le pouvoir du fascisme. »
Cela est tout à fait juste, et montre le caractère correct des slogans du PCMLM :
- « Nous sommes à l'aube des années 1930 »
- « Socialisme ou retour à la barbarie ! »
- « En avant pour la culture et la civilisation face à la décadence du capitalisme agonisant ! »