PCMLM - Déclaration 41 - Face au coup d'Etat et au fascisme qui se profilent !
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le soutien massif dans les institutions militaires au mouvement de la « quenelle » lancée par Dieudonné montre que c'est par là que passe la mobilisation populaire fasciste.
Il fallait en effet au fascisme, en plus des structures fascistes militantes de manière agressive et du Front National électoraliste, une mobilisation de masse large et irrationnelle, touchant aussi largement que les SA ou les chemises noires aient pu le faire.
Mobilisation de masse pour la « révolution nationale »
Les groupes « Troisième Voie », « Nationalistes autonomes », « Jeunesses Nationalistes », « Artam Brotherhood », « les Identitaires », ont cherché à un moment donné de leur existence à devenir un mouvement de masse, sur une base élémentaire.
Cependant, la mobilisation générale de « la manif pour tous » a changé la donne et place directement les structures d'extrême-droite à la remorque de ce qui a été selon nous un « mai 1968 de droite », et qui va tenter de se concrétiser par une « révolution conservatrice. »
De plus, il fallait au fascisme un mouvement suffisamment populiste pour toucher les masses de toutes origines, sauf bien entendu de la minorité juive, car l'antisémitisme est toujours la constante de l'anti-capitalisme romantique.
C'est là l'utilité de la « quenelle », le salut emprunté au nazisme et symbole d'un combat idéaliste et virtuel contre « l'oligarchie », l'axe « Washington – Tel Aviv », les « sionistes », etc.
Dieudonné permet d'utiliser l'humorisme, cette idéologie ayant un succès formidable en France et base d'un populisme outrancier ; ce n'est pas pour rien que Jean Roucas du « Bebête Show » vient de soutenir Marine Le Pen.
Vers le coup d'Etat pour appuyer la « révolution conservatrice »
La « quenelle » permet une mobilisation irrationnelle, pseudo rebelle, totalement irrationnelle, et de toucher ainsi les gens obéissant à des hiérarchies et se rebellant par derrière, par la moquerie et le « panache ».
C'est le sens du large succès de la « quenelle » dans les institutions comme la police nationale, la gendarmerie, les pompiers, l'armée, différentes forces spéciales d'intervention, etc.
Il y a là une clef pour l'instauration du fascisme en France. Le succès de Marine Le Pen s'accompagnerait de troubles : l'utilisation de l'armée, soi-disant de manière « temporaire » et pour rétablir l'ordre face à la « racaille », apparaîtrait comme justifiée.
De fait, l'appel à l'armée, comme durant la crise de régime de la quatrième République et le putsch militaire de 1958 avec l'apparition de l'homme providentiel et de son régime autoritaire - De Gaulle et la 5e République -, apparaît alors comme le choix le plus pratiquable.
C'est d'ailleurs le sens des appels au coup d’État militaire par les milieux royalistes du « Lys noir » diffusant directement dans l'armée ; Dieudonné lui-même a fait appel en ce sens.
La République bourgeoise et la social-démocratie sont coincées
Face à la poussée du fascisme, la social-démocratie a ouvertement utilisé l'antifascisme de type anarchiste, pensant finalement que se rééditait la situation des années 1980. Le meurtre de Clément Méric a semblé une ouverture pour cette situation où l'antifascisme se réduirait à la lutte contre l'extrême-droite, dans la négation du combat révolutionnaire et du principe même de révolution.
Ces espoirs des sociaux-démocrates et de leur appendice anarchiste sont déjà vains. Le fascisme a déjà débordé cet antifascisme totalement discrédité, car totalement intégré dans les institutions bourgeoises, dans l'idéologie bourgeoise.
Quant à la République bourgeoise, elle n'est pas en mesure de faire appliquer ses propres lois et de punir pénalement tous ses militaires, pompiers, policiers, etc. qui en tenue, voire en groupes et armés, font le symbole de la « quenelle. »
La République bourgeoise n'est pas en mesure de lutter contre le fascisme ; la social-démocratie et la droite républicaine ne sont que des gestionnaires, s'effaçant devant la « nouvelle génération » gestionnaire bourgeoise, cette fois fasciste !
Les masses juives sont à un tournant
Les vastes opérations de séduction des masses juives par la fraction d'origine juive de la bourgeoisie ont totalement triomphé ces vingt dernières années, par l'intermédiaire d'institutions reconnues par l'Etat (le CRIF) comme par les mobilisations de type fasciste (la « LDJ »).
Dans ce processus, le sionisme comme idéal de libération populaire – en réalité réactionnaire et raciste – a été abandonné au profit d'un conservatisme pro-sioniste ultra-agressif et d'une religiosité militante.
Les masses juives doivent saisir que cette tendance à la ghettoïsation ne sert qu'à la fraction d'origine juive de la bourgeoisie, qui profite d'elles comme d'un marché protégé avec le casher et comme d'un marché politique par l'intermédiaire des rabbins.
C'est seulement dans l'unité avec les larges masses, dans le combat pour la révolution socialiste qui unifie les masses face au véritable ennemi : la bourgeoisie, que les masses juives pourront affronter la vague pogromiste à venir, la nouvelle extermination qui se prépare.
La bataille contre la vision irrationnelle du monde
Le PCMLM avait annoncé la vague fasciste, à partir d'une lecture matérialiste historique du référendum sur la constitution européenne en 2005.
Alors que toute l'extrême-gauche considérait le Front National comme enterré, le PCMLM a de manière juste affirmé que la bourgeoisie impérialiste avait soutenu le « non » à la constitution européenne et lancerait son affirmation politique, afin de diriger l’État.
L'extrême-gauche a alors combattu les positions du PCMLM comme surestimant le fascisme et a rejeté l'antifascisme, pour ces derniers mois subitement faire un virage à 180° et tenter de se réapproprier l'antifascisme.
Cela en dit long sur l'authenticité de cet « antifascisme », sur sa nature opportuniste. Car cette démarche est vaine, le véritable sens de l'antifascisme étant la bataille contre la vision irrationnelle du monde.
Or, cela n'est possible qu'avec une maîtrise avancée du matérialisme dialectique en général, du matérialisme historique dans les conditions concrètes de notre pays, d'une application résolue en termes idéologiques et culturels.
Face au coup d’État et au fascisme qui se profilent !
Les masses ont compris que la question n'est pas de savoir si la réaction va l'emporter, mais simplement de quelle manière. Ce sont ces hésitations qui font qu'elles se soumettent en partie au fascisme, dans l'espoir d'améliorations, d'une sortie de l'ornière.
Le capitalisme pourrissant ne peut cependant rien proposer à part la guerre impérialiste, ainsi que davantage d'exploitation, afin de maintenir la quête de profit en pressurisant les masses.
C'est pourquoi toute personne ayant conscience de la réalité doit saisir le tournant que la société française est en train de connaître. L'heure est à la bataille culturelle et idéologique, afin de monter que la sortie de la crise n'est possible que si l'on voit que celle-ci est, en définitive, la crise générale du capitalisme.
Cela signifie, pour faire face au coup d’État et au fascisme qui se profilent, qu'il y a lieu d'affirmer le Parti de la science, le Parti de la révolution socialiste, le Parti qui affirme que le fascisme n'est qu'un produit de la crise générale du capitalisme.
Face au fascisme qui part à la conquête de la société, opposer l'antifascisme sur une base culturelle progressiste, unifiant les masses au lieu de les diviser !
Étudier le matérialisme dialectique et le matérialisme historique pour être en mesure de combattre les positions idéologiques et culturelles du fascisme !
Combattre les positions anarchistes et trotskystes et leur idéologie présentant le fascisme comme une « gangrène » et les fascistes comme n'étant qu'une poignée de gangsters !
Le fascisme est le prolongement du capitalisme en crise par la prise du pouvoir par la bourgeoisie impérialiste – lui opposer la guerre populaire, comme dépassement du capitalisme et instauration du socialisme !
Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
Septembre 2013