nationalisme français

14 mar 2017

En raison de l'importance du Parti Communiste en France, Charles De Gaulle a été obligé d'élaborer un programme de la Résistance impliquant de nombreuses nationalisations et des mesures sociales importantes, comme la sécurité sociale. En raison également de l'importance des Partis Communistes en Europe de l'Ouest, les États-Unis d'Amérique ont été obligés de lancer un plan Marshall d'investissements économiques massifs, allant de pair avec le projet libéral de construction européenne, de fédération des États dans une étroite alliance militaire avec les États-Unis, qui amènera la constitution de l'OTAN.

Le plan américain a réussi sans commune mesure et pour cette mesure, Charles De Gaulle a été isolé politiquement à partir de 1951.

Venant de la droite dite « souverainiste », François Asselineau considère que tout part de là et présente son parti, l'Union Populaire Républicaine, comme la réémergence du gaullisme historique. Il met de côté tout ce qui s'est passé par la suite, considérant que sa substance se résume uniquement au plan américain de l'après-guerre. Il nie ainsi que le gaullisme lui-même a accepté la construction européenne, tout en privilégiant une « Europe des nations »...

31 oct 2016

Ainsi, la France des années 30 a connu de nombreuses organisations d'extrême-droite, mais les historiens bourgeois ont toujours nié que celles-ci relevaient du fascisme. Ils ont en particulier cherché à nier la nature des Croix de Feu et du Parti Social Français.

Seuls deux historiens bourgeois se sont opposés à cette vision : Bernard-Henri Lévy et Zeev Sternhell, qui ont considéré qu'il y a eu toute une scène fasciste qui a fait office de laboratoire et est passé ensuite dans le camp du pétainisme...

30 oct 2016

Connaître l'histoire des Croix de Feu et du Parti Social Français est capital pour qui veut comprendre les mentalités et la politique dans notre pays. En effet, ces deux organisations, la seconde étant issue de la première, ont formé ce qui a été historiquement le parti politique français avec le plus d'adhérents, sur une base idéologique et culturelle représentant le fascisme français.

Là réside d'ailleurs une sorte de secret, que seul le matérialisme dialectique permet de percer : ce dossier est une arme politique, idéologique et culturelle très puissante...

29 oct 2016

Croix de Feu et P.S.F. - 23e partie : l'échec final

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il est très difficile d'établir le panorama du P.S.F. pendant l'Occupation, tellement les contradictions de la situation le firent imploser. Tous les choix possibles ont été faits au P.S.F., avec toutes les nuances.

On a ainsi Bernard Dupérier, pilote de François de La Rocque, qui prendra lors de la Résistance le commandement de l'escadre aérienne de chasse française en Grande-Bretagne, ou encore le député Edmond Barrachin qui rejoint Londres, tandis que le député Jacques Bounin organisa la Résistance à l'intérieur du pays.

Mais on retrouve aussi Paul Touvier, figure même du milicien, Paul Creyssel qui fut un temps secrétaire général à la propagande du régime de Vichy...

28 oct 2016

La défaite face à l'Allemagne nazie fut un coup terrible à la stratégie de François de La Rocque, entièrement fondée sur l'indépendance française complète, avec un partenariat proposable uniquement à l'Espagne franquiste et l'Italie fasciste, une opposition franche à l'Allemagne.

Bien entendu, une prise de contact eut lieu ; en septembre 1936, un représentant du P.S.F. alla en Allemagne discuter avec Rudolf Hess, en présence d'un consul espagnol anti-républicain et du fasciste anglais Oswald Mosley. En décembre de la même année, François de La Rocque se rend à Bruxelles, afin de rencontrer Léon Degrelle, le dirigeant belge du mouvement rexiste, ainsi que le banquier allemand Dessler...

25 oct 2016

A l'opposé des ligues espérant le coup d’État, François de La Rocque comptait phagocyter la République. La question électorale se posa alors inévitablement. Ce n'était pas du tout dans la démarche des ligues, ce qui souligne sa spécificité.

Cela ne veut pas dire que la prise du pouvoir soit conçue comme un simple processus électoral. Le P.S.F. ne se cachait pas sur ce plan, expliquant :

« Pour réaliser son programme, le Parti Social Français réclame LE POUVOIR...

21 oct 2016

L'opposition droite-gauche en France est issue, du point de vue du matérialisme dialectique, de l'affrontement entre deux fractions de la bourgeoisie : celle ouvertement réactionnaire, lié au royalisme et au catholicisme, et celle moderniste et laïque. Cette opposition est directement issue du compromis du tout début du XXe siècle. Le Parti Communiste n'a pas réussi à saisir cet arrière-plan, ne saisissant pas les contradictions au sein de la bourgeoisie.

Il n'a donc pas compris le radicalisme, cette forme de républicanisme de centre-gauche, expression de la bourgeoisie modernisatrice, partisane d'un capitalisme libéral et, de ce fait, opposé aux fractions de la bourgeoisie historiquement liées au féodalisme, au catholicisme, au monarchisme, etc...

18 oct 2016

A la mi-septembre 1937, la police mène une opération contre des dépôts d'armes dans tout le pays, mettant la main sur des centaines de fusils-mitrailleurs, des dizaines de mitrailleuses, ainsi que 10 000 grenades de provenance italienne et allemande. Fin janvier 1938, un de ces dépôts saute accidentellement, tuant 14 personnes ; il cachait 6 000 grenades et 200 kilos d'explosifs.

Telle était l'atmosphère lourdement pesante où l'extrême-droite s'organisait et s'armait. Dans ce cadre, le Parti Communiste, par l'intermédiaire de L'Humanité a très régulièrement parlé de François de La Rocque, des Croix de Feu et du P.S.F., tout à fait conscient de son importance dans le dispositif d'extrême-droite...

16 oct 2016

La position de François de La Rocque devint de plus en plus antagonique avec l'extrême-droite traditionnelle qui, fin 1937, met en place le plan d'un coup d’État. Le gouvernement devait avoir à sa tête le maréchal Franchet d'Esperey, le maréchal Weygand ayant refusé, le maréchal Pétain ayant « réservé son avenir » même si son chef de cabinet, le commandant Loustanau-Lacau, assurait la liaison entre les putschistes. Philippe Pétain considérait que le Front populaire s'effondrerait de lui-même et qu'il pourrait alors prendre les commandes des institutions.

François de La Rocque, comme en 1934, refusa de participer en mettant ses troupes à la disposition du coup d’État...

14 oct 2016

La ligne du P.S.F. est ainsi orientée vers les masses, car il s'agit, ce que les autres organisations de l'extrême-droite n'avaient pas compris, de faire nombre, comme le dit l'article « Le nombre » :

« En face des partis marxistes, il n'y a qu'un parti de masse : le P.S.F. Cela n'est plus contesté par personne. Et pourtant, cette constatation a le droit d'irriter certains qui, pour marquer leur dépit, répètent que le nombre n'est rien.

Or, il en est du nombre comme de la force. C'est une chose odieuse et méprisable, si elle est au service du mal – mais combien précieuse lorsqu'un noble idéal peut s'appuyer sur elle. »...

13 oct 2016

Pour rendre crédible la théorie de la profession organisée, François de La Rocque mit en place de vastes campagnes se voulant sociales, visant à contribuer à l'apolitisme d'orientation nationaliste, afin de produire une atmosphère rendant crédible sa proposition corporatiste. Il résumera sa stratégie ainsi, en juin 1936 dans une note aux chefs de sections :

« Qu’il s’agisse de l’ascension de nos idées vers le pouvoir, de la pénétration des milieux ouvriers et paysans ou, dans un champ d’action moins élevé, de la période électorale, cette action sociale est la condition sine qua non de nos succès. »...

11 oct 2016

Les Croix de Feu étaient nés comme structure d'anciens combattants, mais le glissement vers une ligne ouverte à tous avait donc été impulsée par François de La Rocque. En 1935, on lit d'ailleurs dans le Programme du Mouvement Social Français des Croix-de-Feu que :

« Nous ne pratiquerons jamais la religion de l’État, mais nous voulons un État tuteur, un État qui serve, contrôle, sanctionne.

Le Mouvement Croix-de-Feu est aussi loin de la conception totalitaire, à la mode italienne, allemande, où l’enfant dès sa naissance est voué à l’État, que de la conception marxiste où l’individu devient un numéro anonyme, écrasé sous la tyrannie collective d’une poignée de dictateurs. L’épithète fasciste convient à d’autres. Pas à nous. »...

8 oct 2016

Dans son ouvrage publié en 1934, Service public, François de La Rocque formulait sa théorie corporatiste sous le nom de « profession organisée ». Cela donnait la définition suivante, tout à fait contradictoire par ailleurs :

« Organiser la profession, explique-t-il ailleurs, c’est, dans le plan local, régional, national, réunir entre elles les différentes catégories de travailleurs, depuis l’ouvrier manuel jusqu’au patron, pour une même branche de production...»

6 oct 2016

Historiquement, le Front populaire a procédé à la dissolution des ligues. Les Croix de Feu devinrent le Parti Social Français, les autres ligues tentant de former des partis, sans grand succès, et en tout cas sans aucun rapport avec l'expansion numérique gigantesque du Parti Social Français.

Les historiens bourgeois se fondent dessus pour nier l'existence d'un fascisme français, en disant que le Parti Social Français – historiquement le parti qui en France a eu le plus d'adhérents – était un parti de droite dure, ayant même été finalement un obstacle à l'extrême-droite. François de La Rocque aurait fait basculer la ligue des Croix de Feu vers les institutions. En faisant cela, il aurait empêché le fascisme d'avoir une base populaire...

4 oct 2016

Le Parti Communiste français n'avait pas compris le caractère spécifique des Croix de Feu et du P.S.F., les assimilant avec François de La Rocque à l'extrême-droite ayant existé jusque-là sous la forme de groupes de pression nationalistes, favorables à un coup d’État. Il le paiera cher, car la conséquence sera l'incompréhension du gaullisme, qui est dans la continuité directe de la position de François de La Rocque.

Pourtant, les événements de 1934 auraient dû l'amener à comprendre cela. On sait que le 6 février 1934 a été un événement capital de l'Histoire de notre pays, avec plusieurs dizaines de milliers de manifestants des « ligues » d'extrême-droite tentant de marcher en direction du parlement, pour le prendre d'assaut...

3 oct 2016

En pratique, les Croix de Feu, aidés des Volontaires Nationaux qui étaient une structure de soutien, étaient une organisation de guerre civile. Les structures fonctionnaient de manière autonome, mais avec en leur sein une hiérarchie très stricte, avec des responsabilités paramilitaires et militaires bien définies.

Cinq adhérents, de la même maison, de la même rue, habitant près les uns des autres, formaient une « main ». Deux « mains » formaient une dizaine, trois dizaines une « trentaine », qui elle-même était associée à deux autres trentaines, pour former une « centaine ». Les centaines étaient reliées par « secteur »...

30 sep 2016

Dans l'optique d'un refus de l'opposition droite contre gauche et dans l'idée d'une renaissance-réconciliation, les Croix de Feu fondaient leur activité publique sur la mobilisation. Il ne s'agissait pas, comme l'extrême-droite liée au royalisme, de passer par la violence pour mener des coups d'éclat.

Il s'agit de diffuser un état d'esprit, une mentalité, ce qui correspond absolument aux démarches des S.A allemands et des chemises noires italiennes...

29 sep 2016

François de La Rocque se pose donc en sauveur de la Nation, qu'il veut refonder, en procédant à la réconciliation de la population et en purifiant l'administration. En cela, sa position peut se conjuguer aux Croix de Feu, qui ont également des attentes de réorganisation nationale, de valorisation du patriotisme complet, de rétablissement des valeurs traditionnelles, etc.

Cette dynamique est puissante et elle n'a pas besoin, par conséquent de s'inspirer d'autres tentatives du même genre ou différentes effectuées ailleurs. François de La Rocque rejette donc le fascisme, ce dernier étant considéré comme correspondant uniquement au modèle italien...

28 sep 2016

Que veut François de La Rocque, que compte-t-il faire des Croix de Feu ? En fait, tout comme avec les dirigeants nationalistes de l'époque, il n'a pas d'idéologie bien définie. Il agit, parce qu'il considère qu'il doit le faire, pour le bien de la Nation. Il transporte quelque chose qui est inhérent à la Nation, qui est nécessaire. C'est pourquoi il a pu affirmer que : « Le but est l'existence nationale. Un régime est un moyen. »

Et, de par sa base idéologique et culturelle, François de La Rocque a une certitude : s'il y a des problèmes sociaux, il est possible de les résoudre en se fondant sur une approche chrétienne et nationale, car les deux sont liés...

27 sep 2016

Maurice d'Hartoy n'était pas un idéologue, mais un sentimental nationaliste pétri de romantisme. Mais l'idéalisme s'effondre nécessairement dans la vie quotidienne la plus misérable.

En pratique, François Coty avait une liaison avec une secrétaire, dont il eut pas moins de quatre enfants. Celle-ci eut également une liaison avec Maurice d'Hartoy, qu'elle rejoindra par ailleurs à la mort de François Coty, qui finira par revenir en fait avec sa femme. Entre-temps, François Coty propose un marché à Maurice d'Hartoy, l'éloignant avec sa femme pendant une année au moins, par contrat, secret, lui finançant des voyages à l'étranger sous prétexte d'articles...

25 sep 2016

Avec cet arrière-plan, on ne s'étonnera guère que François de La Rocque se soit rapproché des Croix de Feu, initialement un mouvement d'anciens combattants d'orientation nationaliste.

Tout part de Maurice-Lucien Hanot, dit lieutenant d'Hartoy, au moment où il se rapproche de Joseph Marie François Spoturno dit François Coty, qui est alors un des hommes les plus riches du monde grâce à son industrie de parfum...

24 sep 2016

En novembre 1925, le ministre de l'intérieur Camille Chautemps fit procéder à des perquisitions : sont visés les sièges de l'extrême-droite, plus précisément de l'Action française, des Jeunesses Patriotes, de la Ligue des chefs de section (une organisation nationaliste d'anciens combattants), du Faisceau.

La raison en était que les quelques maréchaux qu'avaient alors la France travaillaient sur l'hypothèse d'un coup de force, provoquant une certaine panique au gouvernement du Cartel des gauches. Au cœur de cette logique putschiste, on a Hubert Lyautey...

23 sep 2016

Croix de Feu et P.S.F. - 1re partie : les La Rocque

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Pour être en mesure de comprendre ce qu'ont été les Croix de Feu et le Parti Social Français, il faut saisir tout l'arrière-plan idéologique et culturel qui lui a donné naissance.

A ce titre, François de La Rocque, dit de Séverac, théoricien et dirigeant des Croix de Feu et du Parti Social Français, est en soi un caractère-type. Fils de général, il se marie à Édith Marie-Louise Allotte de la Füye, elle-même fille de général. C'est à l'origine un aristocrate, fervent chrétien, abonné à l'Action française, dont l'esprit est celui même de l'élite de l'Armée française...

23 déc 2015

Pour lutter contre le Front National, encore en faut-il en comprendre la nature et la stratégie. En ce sens, connaître l'histoire de la guerre d'Espagne est quelque chose de nécessaire.

Non pas que les conditions soient les mêmes historiquement : le coup d’État de Francisco Franco a été portée par des couches réactionnaires de type féodal, luttant contre l'avènement de la république. En France, nous n'avons plus de telles couches féodales, de par le succès de la révolution française, dans une période s'étalant de 1789 à 1870...

9 avr 2015

Terriblement brillant, car dénué de toute perte de temps cosmopolite : tel est le sens du dramatique interview donné par Jean-Marie Le Pen à l'hebdomadaire Rivarol. C'est pas moins que le testament politique de Jean-Marie Le Pen, dont la moindre phrase, le moindre mot est soupesé, posé avec une précision extrême.

L'interview de Jean-Marie Le Pen précise bien :

« L’interview a été relue et validée avant publication par le président d’honneur du Front national. »...

27 nov 2014

Le nationalisme se prétend relever des « traditions », alors qu'il est un produit politique réactionnaire du XIXe siècle, sur une base cosmopolite. Rien n'est plus étranger au nationalisme que la culture nationale, les masses populaires réelles ; ce qui compte, c'est le romantisme, la mobilisation des masses contre une « oligarchie ». Mais la culture réelle ? Versailles, le Louvre, Honoré de Balzac, Charles Baudelaire ? Cela ne compte pas.

Le « congrès européen » intitulé « Le réveil des nations » qui s'est tenu à Nanterre ce 22 novembre, en banlieue parisienne, s'est révélé tout à fait conforme à cet esprit. Les nationalistes français n'y ont pas parlé de Molière ou de Jean Racine, de Versailles ou de Richelieu, ni même d'ailleurs de leurs figures historiques qu'ont été Charles Maurras ou Maurice Barrès...

29 oct 2014

Le problème théorique des intellectuels bourgeois concernant l'école d'Uriage est qu'ils ont cherché une extrême-droite déjà synthétisée, comme le fascisme italien ou le national-socialisme allemand. Or, l'école d'Uriage se situe idéologiquement au début de la synthétisation, et qui plus est son point de vue est celui de la « révolution conservatrice ».

Les membres de l'école d'Uriage, en grande majorité des jeunes de moins de 30 ans, sont des traditionalistes. Ils viennent de milieux liés à l'aristocratie, à l'armée, et surtout à l'Église catholique...

29 oct 2014

L'école d'Uriage a une importance historique considérable en France. Elle fut largement inconnue du grand public, jusqu'à l'accusation d'avoir été au cœur du dispositif de l'idéologie fasciste française, accusation faite une première fois par l'intellectuel polémiste libéral Bernard-Henri Lévy, dans L'idéologie française en 1981, puis par l'historien social-démocrate israélien Zeev Sternhell dans L'idéologie fasciste en France, en 1983.

Les réactions furent extrêmement nombreuses en défense de l'école d'Uriage, car cette école est au cœur de l'idéologie de la république française d'après 1945, marquée par un État fort et interventionniste, pratiquant une sélection et une formation drastique de hauts fonctionnaires, développant une mystique sociale communautaire et une cogestion massive, etc...

27 oct 2014

Les années 1930 ont été marquées par l'influence très importante des technocrates. La moitié des étudiants en droit ou en médecine, des étudiants de polytechnique, etc. étaient sous l'influence de l'extrême-droite, manifestant et militant, se structurant intellectuellement par ce biais.

De manière plus populaire, les « Croix-de-feu » rassemblaient des centaines de milliers de combattants nationalistes et conservateurs, prônant une remise en ordre musclée, étant un strict équivalent du parti allemand DNVP, qui lui était encore plus massif avant 1933, où il agissait de conjoint avec le parti nazi.

Tout comme le néo-socialisme, il s'agit là de courants prônant des solutions « par en haut », par l'administration forte, par le coup de force. Le Parti Populaire Français est la seule structure assumant ce principe jusqu'au bout, jusqu'au fascisme, et encore n'assumera-t-il pas ouvertement le projet de dictature complète avant la défaite de 1940...

26 oct 2014

Ainsi, le Parti Populaire Français a comme objectif un fascisme français, la réconciliation des classes au nom du seul intérêt national, et cela de manière agressive. Jacques Doriot exprimera ainsi, en 1938, sa fascination pour Adolf Hitler et sa « révolution », dans « Refaire la France » :

« La révolution hitlérienne a redonné à l'Allemagne son autorité, son prestige, sa liberté, sa force (…). Cette révolution nationale populaire, comme toutes les révolutions, est fière de son œuvre (…).

Il semble que la France n'ait pas réalisé complètement l'événement considérable qu'a été l'arrivée au pouvoir des nazis : victoire contre le bolchevisme, victoire plus lente, mais non moins décisive, contre les vieilles forces traditionnelles de l'Allemagne ; victoire pacifiste contre les traités de paix et leurs défenseurs (…)... »

17 oct 2014

Les trotskystes ne sont pas les seuls à s'opposer au Front populaire et à la Résistance : à la même époque, on trouve les « néo-socialistes ». Ceux-ci sont issus de la SFIO, et leur chef de file est Marcel Déat, auteur notamment de Perspectives socialistes publié en 1930.

Mais on trouve également tout le courant porté par Paul Faure au sein de la SFIO, et formant à peu près 40 % de ce parti. A cela s'ajoute tout un courant ayant quitté le Parti Communiste français sous l'impulsion de Jacques Doriot...

13 oct 2014

Eric Zemmour est à la source d'une nouvelle grande polémique, cette fois d'un intérêt très particulier, puisque portant sur la France du Maréchal Philippe Pétain. Il faut ici voir les tenants et aboutissants, car il y a quelque chose de très important à comprendre : Eric Zemmour a raison de dire que la France de Maréchal Philippe Pétain, c'est la France – c'est d'ailleurs là le coeur de son argumentation.

Et c'est un point de vue qui est ceux et celles qui ont parfaitement compris que la France de Charles De Gaulle est un « mythe » politique, les cadres du gaullisme ne tombant d'ailleurs pas du ciel mais précisément de cette France pétainiste, comme les gens de la fameuse « école d'Uriage »...

8 sep 2014

Le « Cercle Proudhon » fut une source d'inspiration pour le fascisme tentant de cimenter après 1918 en France, mais il n'a pas fourni de cadre idéologique bien déterminé. Tel était le prix à payer pour le proudhonisme.

Cependant, l'antisémitisme comme anticapitalisme romantique était tout à fait conceptualisé. Le premier article des « Cahiers », qui suit la « Déclaration », commence immédiatement par un antisémitisme très net. On lit ainsi :

7 sep 2014

Les « Cahiers » du « Cercle Proudhon » ne sont pas parvenus à une synthèse fasciste à laquelle sont parvenus en Italie le fascisme et en Allemagne le national-socialisme. Ces synthèses fascistes possédaient par ailleurs un tiraillement profond entre des tendances conservatrices et plébéiennes.

C'est précisément cet aspect qui a posé problème au fascisme français. Ce dernier a été incapable de dépasser la dynamique anti-démocratique pour arriver à proposer un projet de société. Le nationalisme a été proposé comme seul horizon, sans que soit proposé l'idéologie conséquente d'une société organique...

6 sep 2014

A partir du moment où Pierre-Joseph Proudhon proposait un romantisme économique, il était inévitable qu'il serve les utopistes et la bourgeoisie au XIXe siècle, et le fascisme au début du XXe siècle. Sa conception d'un « retour en arrière » coïncide avec l'exigence de la bourgeoisie de prétendre faire partir en arrière la roue de l'histoire, face au communisme.

De la même manière, l'ultra-modernisation de la fraction la plus agressive de la bourgeoisie ne pouvait avoir l'accord des masses, ainsi même qu'une mobilisation de soutien, que s'il existait idéologiquement un projet de société protectrice, et pas seulement conquérante...

17 sep 2013

Le soutien massif dans les institutions militaires au mouvement de la « quenelle » lancée par Dieudonné montre que c'est par là que passe la mobilisation populaire fasciste.

Il fallait en effet au fascisme, en plus des structures fascistes militantes de manière agressive et du Front National électoraliste, une mobilisation de masse large et irrationnelle, touchant aussi largement que les SA ou les chemises noires aient pu le faire.

16 aoû 2013

Disparition du fasciste Jacques Vergès

Submitted by Anonyme (non vérifié)

L'avocat Jacques Vergès est mort hier à 88 ans : il représente toute une culture, celle des avocats qui sont totalement liés à l'Etat bourgeois mais prétendent être des « révolutionnaires », celle des gens qui jouent les clowns médiatiques au service d'une fraction de la bourgeoisie contre une autre.

Pendant des années, Jacques Vergès a été l'avocat non pas simplement d'individus au tribunal, mais de la fraction impérialiste de la bourgeoisie française, celle qui veut l'affrontement ouvert avec l'impérialisme US.

Les gens comme Jacques Vergès maquillent cela en anti-colonialisme, mais on ne doit pas être dupe derrière ce discours gaulliste, néo-gaulliste, national-révolutionnaire...

13 mai 2013

Les manifestations fascistes à Paris, ainsi que d'autres villes, ont été la fois une nouveauté, car bien plus ordonnées qu'avant, mais finalement relativement hors contexte. Seulement la France est à l'aube des années 1930, et si la France a l'air encore d'être dans sorte d'étrange ouate, demain tout va changer...

12 mai 2013

Publié en 2008 par Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel est un ouvrage important, car il représente la point de la ligne « identitaire » occidentaliste dans son offensive contre la falsafa et Averroès. Le sous-titre de l'oeuvre est d'ailleurs explicite : « Les racines grecques de l'Europe chrétienne »...

12 mai 2013

Avec l'affaire Dreyfus, le nationalisme a compris que la république bourgeoise avait réussi à s'affirmer, à atteindre un certain niveau de modernité. Il y a alors eu la tentative de dépasser clivage monarchie / république, en appelant à une république aristocratique.

Trois appels vont avoir un succès très important. Si le premier, formulé par le Cercle Proudhon, n'aura jamais qu'un succès intellectuel, les manifestes surréaliste et futuriste vont avoir des succès fulgurants.

Dans les trois cas, la bourgeoisie va soutenir la genèse et le développement de ces fausses avant-gardes, devant happer les forces vives intellectuelles de la révolution pour les conduire dans la rébellion esthétique...

12 mai 2013

Face au matérialisme dialectique, la bourgeoisie a produit des thèses racialistes, puis elle a tenté de formuler une idéologie de mobilisation nationaliste, butant toutefois sur l'épineux problème du modèle: Royauté idéalisée à la manière romantique ou bien République élitiste?

27 Jan 2013

L'Institut Civitas est une structure national-catholique ultra-réactionnaire. Il prend de plus en plus d'ampleur à la faveur de la mobilisation contre le droit au mariage pour les personnes homosexuelles. Mais c'est une structure de combat, un instrument qui visent à la conquête de l'hégémonie culturelle et prépare la prise du pouvoir...

5 déc 2012

Dans plusieurs communiqués très brefs, l'Union Communiste Internationaliste / Lutte Ouvrière (LO) s'est prononcée pour la nationalisation de l’aciérie ArcelorMittal de Florange. En raison de son opportunisme politique, l'organisation trotskiste abandonne tout sans-blanc d'économie politique marxiste pour sombrer dans le populisme anti- « patron » et participer objectivement au renforcement du nationalisme.

Au début lorsque Montebourg avait annoncé sa volonté de nationalisation, LO ne critiquait pas l'idée en soi mais, parlant des indemnités, expliquait que « si l’opération se réalisait, ce serait tout bénéf pour Mittal, qui, parions-le, ne dirait même pas merci. »...

28 nov 2012

Arnaud Montebourg a officiellement annoncé ce qu'il laissait sous-entendre depuis un certain temps : il propose une « nationalisation » de l'aciérie de Florange. Ce qui est en jeu à Florange est, comme nous l'évoquons régulièrement, au cœur de l'actualité ouvrière en France et est d'une importance particulière.

La proposition « radicale » du ministre du redressement productif est censée apparaître comme un coup de force social, dans l’intérêt des masses. Pourtant, c'est plus que tout au  service des monopoles et de l'impérialisme français que se ferait cette « nationalisation » choc vantée par le proto-fasciste Arnaud Montebourg...

21 aoû 2012

Cette été il a été révélé que Henri Guaino avait choisi Tamou (Charlotte) Soula comme marraine pour son fils. Le « problème », c'est que cette « amie de longue date » a été candidate aux législatives dans le Pas de Calais sous l'étiquette de Marine le Pen. Henri Guaino assume totalement cela, pour lui « ce n’est pas le FN qui est la marraine de [son] fils », il a affirmé qu’il « ne renierait pas (ses) amis », qu’il « assume », etc. Tout cela est plein de sens; cette situation est très révélatrice de la marche du fascisme vers le pouvoir.

24 juil 2012

La France est un pays formaliste, qui a étouffé le véritable romantisme, le besoin de sensibilité absolue, culminant dans la bataille pour les arts et la civilisation.

 

Conséquence : l'importation de théories fort étranges, comme le bricolage agro-romantique allemand des « artamans » ou encore les « fraternités » suprémacistes blancs des États-Unis (nous parlions récemment du « cercle aryen »)...

21 mai 2012

"C'est l'histoire d'un mec" fait un buzz. Cet article d'extrême-droite conte le désenchantement d'une personne qui a pris au sérieux la social-démocratie, qui est déçue et qui ainsi se donne le droit de faire carrière "seule", en s'appuyant sur le racisme... 

16 mai 2012

Ce 13 Mai avait lieu la désormais traditionnelle manifestation fasciste parisienne dite du "9 mai". Habituellement s'y opposait une contre-manifestation antifasciste "radicale" organisée par les anarchistes.
Cependant, cette année, la mobilisation fasciste a été plus grande que jamais. Plus de 1000 fascistes y ont participé. Et ... il n'y a pas eu de contre-manifestation. Cela signe l'échec historique et la mort de l'extrême-gauche anarcho-trotskyste à la française.

17 avr 2012

Le parti de gauche parle de rumeurs médiatiques pour esquiver la question mais ne réagit pas sur le fond.

Et pour cause, Jean-Luc Mélenchon et Patrick Buisson ont bel et bien un point en commun : ils professent tous deux un nationalisme agressif à destination des masses populaires.

Patrick Buisson est une figure de l’extrême droite française, depuis l'université de Nanterre, où jeune maurassien il s'opposait au mouvement étudiant en 1968, jusqu'aux années 1980 pendant lesquelles il travaillait pour (puis dirigeait) le journal Minute, principal média d'extrême-droite...

8 oct 2011

Les sondages sont certainement un mode d'enquête peu scientifique propre à la vision du monde bourgeoise. Cependant, ils sont révélateurs de tendances et leurs résultats peuvent être intéressants.

C'est ici le cas d'un sondage publié récemment par l'institut Opinion way qui annonce que, quelques soient les classes sociales et les générations, la grande majorité des personnes vivant en France donnent la priorité aux produits « Made in France » lorsqu'elles ont le choix dans leur achats. Ce résultat est révélateur de contradictions, de tensions qui agitent l'infrastructure capitaliste de la société française.
17 aoû 2010

Paul-Eric Blanrue a lancé vendredi une pétition, largement diffusée sur le net, pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération du négationniste Vincent Reynouard. Cette pétition intervient une semaine exactement après la publication d’un billet de Blanrue en faveur de ce même Vincent Reynouard.

17 mar 2007

Nous vivons aujourd'hui une période historique : celle de la décadence du capitalisme après la période d'accumulation commencée en 1945, qui est également celle de la seconde grande vague de la révolution mondiale. Dans ce contexte, l'idéologie fasciste renaît de ses cendres dans les métropoles impérialistes, et donc la France.

27 avr 1936

Nous assistons, au cours de cette dernière période, à une recrudescence d'activité des ligues factieuses, en particulier de l'armée des trusts du colonel de La Rocque dont les rassemblements se sont multipliés ; les raisons de cette activité sort dues à la crainte que leur inspirent les résultats du scrutin du 26 avril, pour lequel notre grand Parti communiste a engagé une vaste et puissante campagne.

En regard de cette activité, il nous a paru intéressant de fournir à nos camarades, au travers de cette étude quoique encore très incomplète, quelques renseignements sur la politique des Croix de feu qui est, comme écrit notre vénéré camarade Cachin : « Le gros de l'armée hitlérienne française »...

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