Le dualisme du néoplatonisme - 11e partie : l'ordre socio-cosmique et la réincarnation
Submitted by Anonyme (non vérifié)Qu'est-ce qui distingue alors le néo-platonisme du christianisme ? Eh bien, l'origine grecque, et sans doute l'origine hindoue, c'est-à-dire dans les deux cas, une conception socio-cosmique du monde, où l'ordre social est le produit de la réalité divine et où la réincarnation est la clef de voûte de l'équilibre.
Le néo-platonisme est la conception la plus développée du paganisme antique ; il n'est plus païen au sens strict, car il a unifié l'Univers et ne s'attarde plus sur les éléments naturels, tel que le soleil, la lune, les arbres, etc. Cependant, il existe comme dans le paganisme un ordre interne à l'Univers, ce que Charles Baudelaire a célébré dans ses poèmes des Fleurs du Mal avec le principe des « correspondances ». Ce qui correspond se répond, ayant une sympathie naturelle...

 Il existe en France un gigantesque malentendu sur Charles Baudelaire, un malentendu exprimé par exemple en février 2012 par Marine Le Pen : « Le livre sur ma table de chevet, ce sont les Fleurs du mal de Baudelaire et je ne suis pas une droguée syphilitique. » Telle est la triste image accordée à Charles Baudelaire par l'idéologie dominante : il ne serait qu'un demi-fou, consommant du haschisch et de l'opium, écrivant des poètes hallucinés dont le sens échappe nécessairement, lui-même ne vivant que dans une grande dépression, une grande détresse. Une telle vision est, bien entendu, erronée, elle est le fruit d'une reconstruction de la figure de Charles Baudelaire, sans juste compréhension de son époque, de la culture de son époque, de l'idéologie dominante. En réalité, Charles Baudelaire était particulièrement critique des drogues, sa seule perspective étant la quête esthétique de l'idéal. Il est souvent présenté comme quelqu'un préfigurant le symbolisme, cependant il est surtout une grande figure du romantisme. S'il fallait définir Charles Baudelaire, alors il faudrait dire : c'est un romantique. Il voit bien que la bourgeoisie qui domine se moque de l'esthétique, même si certains esprits jouent aux mécènes. Alors il cherche dans les marges une certaine vérité, à défaut de la rechercher dans le prolétariat – c'est là qu'il est un romantique et non quelqu'un ayant le même parcours que Karl Marx (né en 1818, Charles Baudelaire étant né en 1821).
Il existe en France un gigantesque malentendu sur Charles Baudelaire, un malentendu exprimé par exemple en février 2012 par Marine Le Pen : « Le livre sur ma table de chevet, ce sont les Fleurs du mal de Baudelaire et je ne suis pas une droguée syphilitique. » Telle est la triste image accordée à Charles Baudelaire par l'idéologie dominante : il ne serait qu'un demi-fou, consommant du haschisch et de l'opium, écrivant des poètes hallucinés dont le sens échappe nécessairement, lui-même ne vivant que dans une grande dépression, une grande détresse. Une telle vision est, bien entendu, erronée, elle est le fruit d'une reconstruction de la figure de Charles Baudelaire, sans juste compréhension de son époque, de la culture de son époque, de l'idéologie dominante. En réalité, Charles Baudelaire était particulièrement critique des drogues, sa seule perspective étant la quête esthétique de l'idéal. Il est souvent présenté comme quelqu'un préfigurant le symbolisme, cependant il est surtout une grande figure du romantisme. S'il fallait définir Charles Baudelaire, alors il faudrait dire : c'est un romantique. Il voit bien que la bourgeoisie qui domine se moque de l'esthétique, même si certains esprits jouent aux mécènes. Alors il cherche dans les marges une certaine vérité, à défaut de la rechercher dans le prolétariat – c'est là qu'il est un romantique et non quelqu'un ayant le même parcours que Karl Marx (né en 1818, Charles Baudelaire étant né en 1821).

