PCF(mlm) / Pour une démocratie populaire ! (2)
Submitted by Anonyme (non vérifié)1. L'objectif pour la France
Le Parti a comme objectif de changer notre pays. Il y a lieu de dépasser la contradiction entre le travail manuel et le travail intellectuel, ainsi que celle entre les villes et les campagnes. La France doit connaître un bouleversement sérieux et constructif, résolvant ces deux problèmes essentiels et ouvrant ainsi la voie à une société radicalement nouvelle.
La vie quotidienne est pour l'instant toujours plus dénuée de nature et de culture ; les villes ne permettent pas de s'épanouir, les campagnes s'urbanisent, défigurant l'environnement et transformant les individus en prisonniers d'emplois bornés et répétitifs, quand le chômage ne les frappe pas. La paupérisation est une loi générale, avec en conséquence la violence sociale généralisée ; seule une minorité de personnes privilégiées accumule des richesses, en s'appuyant sur sa possession des moyens de production, sur son capital.
Le Parti mobilise les masses, dans un processus prolongé, afin de donner naissance à un soulèvement enclenchant une nouvelle forme d'organisation sociale dont les deux orientations fondamentales sont :
- la gestion collective des moyens de production, avec des individus s'épanouissant grâce à leurs facultés mises en action mis dans de nombreux domaines, avec un cadre de vie agréable en pleine reconnaissance de la nature ;
- la modification radicale des villes et des campagnes, afin de donner naissance à des communes populaires de taille idéale où les individus peuvent exister sans inquiétude, en harmonie avec la nature, en profitant de la technique, des sciences et de la culture.
2. Les forces vives dans notre pays
La solution aux problèmes existant en France ne peut surgir que de l'intérieur de la société française. Celle-ci connaît des contradictions forcément internes, qui décident de sa nature ; il n'y a pas à accepter de solutions miracles trouvant des origines « extérieures » aux maux que connaissent notre pays.
Il y a, en effet, dans notre pays, une bourgeoisie divisée en différentes strates et couches qui ont des intérêts communs et des divergences très nettes, mais qui est de plus en plus conduite par la fraction la plus agressive, la plus terroriste, qui veut instaurer de manière généralisée le militarisme et le nationalisme.
Elle se met ainsi à dos les larges masses toujours plus appauvries, ainsi qu'une jeunesse qui a compris qu'elle est sacrifiée. Le processus de liquidation de la culture et des acquis sociaux sonne toujours plus comme un avertissement : les changements qui ont lieu servent des initiatives rétrogrades, réactionnaires, anti-démocratiques. Ce processus enclenche une résistance diffuse, une prise de conscience larvée.
En l'occurrence, dans ce processus, c'est la classe ouvrière qui est ici la structure sociale la plus révolutionnaire, c'est de son exploitation que se nourrit l'ordre dominant nourrissant une bourgeoisie toujours plus séparée du reste de la société, toujours plus cosmopolite, toujours plus décadente.
3. La défense de l'héritage national
Afin de liquider ce qui est réactionnaire et de favoriser le progrès, des mesures sont inévitables, et principalement la défense de l'héritage national, Ce dernier est forcément passé par pertes et profit par une bourgeoisie qui n'est intéressée que par la valorisation du capital. Les acquis démocratiques sont ainsi ouvertement bafouées, rejetées, niées, la culture abandonnée, les valeurs de civilisation liquidées.
Ce processus a été inévitable, car la petite-bourgeoisie, les masses et même la classe ouvrière n'ont pas été à la hauteur de leur niveau de conscience des 50 dernières années : elles ont été corrompues par un capitalisme connaissant un nouveau cycle. La fin de celui-ci et l'émergence de la crise générale du mode de production capitaliste remettent sur la table les exigences démocratiques et sociales, sauf que cette fois il ne pourra pas être fait dans la demi-mesure.
La défense de l'héritage national demande des moyens, tant économiques que sociaux, idéologiques que culturels. Refuser la pénétration de l'art contemporain dans le château de Versailles, rejeter l'hégémonie de la littérature décadente, combattre la domination du cinéma dont le seul contenu est le spectaculaire… Tout cela demande une grande mobilisation culturelle, une production nouvelle capable de montrer concrètement une autre perspective. Cela demande le pouvoir d’État afin de disposer de suffisamment de moyens.
Valoriser l'héritage national ne peut pas aller de pair avec le conservatisme ou l'élitisme, mais avec la mise en valeur de son aspect démocratique, de Michel de Montaigne à Honoré de Balzac en passant par Molière, les frères Le Nain, et la liquidation de l'aspect réactionnaire, anti-culturel car anti-démocratique.
4. La démocratie populaire comme exigence antifasciste de notre temps
La mobilisation des larges masses pour la défense de la culture, des acquis sociaux, des valeurs démocratiques, se heurte forcément avec les exigences des monopoles qui vont de pair avec la fascisation, l'instauration d'un régime fasciste. Ce dernier a comme tâche de ré-impulser le capitalisme en s'appuyant sur des mobilisations réactionnaires de masse, d'avancer vers le militarisme et la résolution de la crise par la guerre impérialiste.
S'opposer à cet élan réactionnaire, assumer l'action antifasciste, c'est affirmer la démocratie populaire, c'est-à-dire un régime où les larges masses ont non pas simplement leur mot à dire dans toutes les décisions de la société, mais même le pouvoir de décider. Pour cela, leur niveau de conscience doit s'élever toujours davantage ; elles doivent être capables d'assumer la direction de la société, et pour cela la classe ouvrière est la clef, car elle détient le plus de décision, d'engagement, de fermeté, de valeurs.
La démocratie populaire n'est pas le socialisme, mais une alliance la plus large pour contre la fraction dominante de la bourgeoisie, sans céder aux exigences du reste de la bourgeoisie. C'est une alliance contre les monopoles, qui accepte les compromis avec certains petites secteurs capitalistes, mais à la condition que ce soit les masses qui décident, qui choisissent des développements nécessaires à la société.
5. Le Parti, vecteur du matérialisme dialectique
Dans ce processus, le Parti est l'aiguillon progressiste : c'est lui qui fournit la démarche progressiste, la méthode révolutionnaire, l'idéologie correcte pour comprendre les contradictions et savoir les résoudre : le matérialisme dialectique.
Seul le matérialisme dialectique permet d'aborder la réalité de manière authentiquement réaliste, sans aucun idéalisme, sans illusions, et dans un esprit de transformation, de synthèse. Rien n'est indivisible, « un devient deux » : voilà comment on peut résumer la loi fondamentale de l'univers.
La matière est éternelle et en mouvement ; ce mouvement est dialectique. Chaque phénomène obéit à ce principe ; le matérialisme dialectique est la compréhension de ce principe, tant dans la nature que dans la société. En étudiant la réalité matérielle, en comprenant les contradictions, on sait ce qu'il faut faire, comment il faut le faire, pourquoi il faut le faire ; tel est le sens du matérialisme dialectique.
Cette idéologie a été affirmée et développée par Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine, Staline, Mao Zedong, au sein notamment de la social-démocratie née au XIXe siècle, de l'URSS (1917-1953) et de la Chine populaire (1949-1976), ainsi que des démocraties populaires de l'Est européen (1945-1953). On reconnaît trois étapes : le marxisme, puis le léninisme, et enfin le maoïsme, chaque étape faisant progresser la compréhension scientifique du matérialisme dialectique, vision du monde de la classe ouvrière, dont le Parti est par conséquent l'avant-garde organisée, consciente.
6. Le Parti, condition historique obligatoire
Le Parti est le représentant du matérialisme dialectique : il diffuse ses principes, réunit ceux et celles qui ont compris sa véracité et sa signification historique. C'est là une condition historique obligatoire : il ne peut y avoir de communistes sans Parti.
Qu'est-ce qu'être membre du Parti ? Être membre du Parti signifie avoir plus de 16 ans, militer au sein d'une de ses structures, assumer la discipline d'organisation, participer aux décisions prises concernant son orientation, le faire vivre sur le plan des idées et de la culture. C'est établir sa vie sociale en fonction de lui, c'est s'orienter personnellement selon ses besoins, qui correspondent à ceux de la cause. Être membre du Parti, c'est faire vivre celui-ci, c'est le protéger vis-à-vis de ses ennemis, c'est le renforcer, en agissant au sein d'une structure générée par lui.
La critique vis-à-vis du Parti ne doit être faite qu'à l'intérieur de celui-ci, car le Parti est un monolithe dans son action pour le socialisme, dans sa théorie, dans sa tactique, dans sa stratégie. La libre expression est par contre complète dans le Parti, dans le souci de préserver celui-ci de l'ennemi et sans esprit de fraction ; elle peut concerner tant des membres y compris dirigeants que des structures, des points tactiques ou stratégiques. Les remarques et critiques élaborées doivent toujours trouver une expression concrète lors du congrès, qui est le moment clef de la vie du Parti, et où se montrent les deux lignes exprimant la réalité dialectique du Parti : celle qui est rouge, qui fait avancer, celle qui est noire, qui est erronée.
Entre les congrès, la direction élue assume la pleine direction du Parti, selon les principes du du centralisme démocratique, avec un rapport de subordination des membres à l'organisation, des instances inférieures aux instances supérieures, de la minorité à la majorité, de l'ensemble de l'organisation au comité central et finalement du comité central au congrès. C'est ainsi qu'il peut réellement être pris partie pour la Cause !
FAIRE FACE EN FRANCE À LA CRISE GÉNÉRALE DU CAPITALISME !
LEVER LE DRAPEAU DE LA CULTURE FACE À LA BOURGEOISIE DÉCADENTE, COSMOPOLITE, MORIBONDE !
SOCIALISME OU RETOMBÉE DANS LA BARBARIE !
Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Janvier 2015