Manuel Valls : de la farine et une gifle entre ultra-gauche et ultra-droite
Submitted by Anonyme (non vérifié)Qui est Manuel Valls ? C'est un radical-socialiste, arrivé au Parti Socialiste par carriérisme, n'hésitant pas à expliquer depuis 2007 qu'il fallait que le terme socialiste passe à la trappe, car « Le socialisme c'est une idée du XIXe siècle ».
Il n'y a donc pas lieu d'attendre de lui un engagement révolutionnaire, bien au contraire. Tout au plus, concernant certains points très précis comme l'antisémitisme, qu'il refuse entièrement, a-t-il un aspect progressiste, mais pour le reste, c'est un républicain de gauche, c'est-à-dire finalement un jauressiste de droite.
On ne peut pas attendre que quelque chose de positif vienne de sa part.
Pourquoi alors quelqu'un a-t-il pu décider d'aller lui jeter de la farine fin décembre à Strasbourg, en raison de l'utilisation par celui-ci de l'article 49-3 pour faire passer la Loi travail sans passer par le Parlement ?
Pourquoi alors quelqu'un a-t-il pu décider d'aller lui mettre une gifle à Lamballe, dans les Côtes d'Armor, en cette fin janvier, en expliquant « ici c'est la Bretagne ! » ?
Pour une seule et même raison : la petite-bourgeoisie connaît une crise profonde et elle s'agite. Elle ne peut, par principe, que s'agiter, car elle n'est pas une classe.
Elle est obligée de faire semblant de contester radicalement, de prétendre vouloir tout changer. Cela fait partie de son réformisme quémandant à la bourgeoisie le droit de survivre, cela fait partie de sa tentative de manipuler les masses populaires pour qu'elles servent de force d'appoint.
Ce sont les bonnets rouges, c'est Nuit debout, c'est d'ailleurs le mouvement contre la Loi travail, c'est aussi Dieudonné et sa « quenelle ».
Il est ainsi tout à fait logique que la petite-bourgeoisie, incapable de matérialisme, se focalise sur des symboles, qu'elle rejette toute théorie, qu'elle rejette la raison en général.
Et ces symboles sont trouvés de manière complotiste, avec l'esprit paranoïaque des couches sociales prises entre l'étau prolétarien et l'enclume bourgeoise.
La petite-bourgeoisie ne peut pas accepter la lutte des classes, donc elle imagine des « initiatives » mauvaises, des « choix » mauvais, avec plus ou moins de délire dans l'interprétation.
Ce n'est pas pour rien que la personne ayant tenté de gifler Manuel Valls est un jeune admirateur d'Alain Soral et Dieudonné, des regroupements identitaires bretons pratiquement nazis, qui apprécie en même temps les dreadlocks, le cannabis et le rap.
Manuel Valls a, en effet, été caricaturé tant par l'ultra-droite pro-Dieudonné, que par l'ultra-gauche l'assimilant ouvertement à Marine Le Pen (« Ni Valls ni Le Pen »).
C'est beaucoup d'honneur pour un haut fonctionnaire de la bourgeoisie. Sauf que la petite-bourgeoisie ne peut pas parler de la bourgeoisie, car elle est incapable de dénoncer le capitalisme dont elle veut profiter…
D'où la caricature plus ou moins délirante, la recherche de symboles.
On est dans la posture, dans le réformisme maquillé derrière une esthétique. Le refus du contenu, la célébration du populisme, l'outrance verbale, l'esprit de provocation, l'absence de continuité, le mélange des idéologies au moyen de divers bricolages intellectuels… Tout cela est typique de la petite-bourgeoisie en crise.
Et c'est un piège énorme, car en apparence, l'ultra-gauche et l'ultra-droite prétendent changer les choses, attirant des gens sincères dans des voies de garage.
C'est pourquoi lesmaterialistes.com est le bastion du matérialisme dialectique et historique : afin de bien délimiter sur les plans culturels et idéologiques avec la mythomanie petite-bourgeoise, de ne pas laisser l'affirmation révolutionnaire être contaminée par l'aventurisme et la pseudo-radicalité.
La démocratie populaire est le chemin nécessaire pour assécher le terrain du fascisme, barrer la voie à la réaction, empêcher la grande bourgeoisie de prendre le dessus en profitant notamment des vaines agitations petites-bourgeoises issues de la crise du capitalisme, de sa décomposition.