« Projet de Loi Travail » de 2016

16 sep 2016

Hier a pris un fin une tentative que, dans dix ans, on considérera comme une grande mascarade. Ce n'est pas pour rien, en effet, si le mouvement contre la Loi travail a échoué, alors que l'opinion publique s'opposait pourtant en grande majorité à cette dite loi.

En pratique, c'est la CGT qui a lancé le mouvement, prolongeant l'initiative de critique romantique du capitalisme lancé par le film « Merci patron » de François Ruffin. La CGT, qui vit de la cogestion par en haut, perd ses positions et se verrait considérablement affaiblie avec le corporatisme par en bas qui est le noyau dur de la Loi travail...

8 juil 2016

Dans les années 1960, nos précurseurs maoïstes maîtrisaient mal la dialectique. Ils sont passés du refus initial de mai 1968 à son acceptation complète, ce qui a provoqué l'échec de notre première émergence politique. Cette fois, nous aurons l'intelligence de ne pas faire pareil avec le mouvement contre la loi travail, à laquelle il faut associer Nuit debout.

Car, c'est indéniable, ce mouvement a été petit-bourgeois, tout comme mai 1968. Il a charrié des choses progressistes, mais il n'a jamais été qu'une protestation mesurée dans le but d'obtenir un aménagement du capitalisme. La petite-bourgeoisie veut un espace pour subsister et pour cela elle utilise la révolte en apparence. Cela a déjà été le cas en mai 1968, vaste révolte tellement esthétique qu'elle n'a pas fait de morts, à part quelques uns liés au mouvement ouvrier et qui furent maquillés en accidents de la circulation...

15 juin 2016

Ce qui est terrible avec les psychodrames syndicaux, c'est que l'irrationnel y progresse de manière toujours plus démesurée, conformément à l'hystérie des mentalités petites-bourgeoises et aristocrates ouvrières.

La grande manifestation d'hier a été un succès certain pour le bloc syndical en lutte contre le projet de loi travail, toutefois arguer comme le fait la CGT qu'il y aurait eu 1,3 million de personnes dans tout le pays, c'est résolument forcé...

19 mai 2016

Le capitalisme lessive tout, uniformise tout et il est tout de même étonnant de voir que, ces quinze dernières années, il a même fait en sorte de lessiver les forces de police. L'affaire Michel Neyret, du nom du numéro deux de la police judiciaire de Lyon passant en ce moment en procès pour avoir « croqué », ne doit en effet rien au hasard.

La police comme tradition, comme courant de pensée, n'existe plus ; la police est désormais un organe de répression peuplé non plus de volontaires choisissant une appartenance idéologique et culturelle, mais d'individus tentant une carrière comme une autre...

14 mai 2016

Quand on téléphone aux renseignements téléphoniques « 118 218 », on peut demander à l'interlocuteur de chanter le refrain de la publicité de cette entreprise, et celui-ci le fera. Cela n'est pas dans le contrat de travail, mais la terreur psychologique et culturelle règne et le prolétariat français, atomisé, pétri d'individualisme et d'économisme, est incapable d'y faire face.

Voilà pourquoi le mouvement contre la « Loi Travail » et « Nuit debout » – deux choses qui forment une seule et même réalité sociale – est totalement déconnecté de la réalité, n'exprimant que le point de vue des petit-bourgeois...

3 mai 2016

Au Moyen-Âge, il existait à Paris la cour des miracles, cet endroit rassemblant les brigands, voleurs et mendiants, présentant souvent des infirmités, disparaissant le soir tombé. « Nuit debout », place de la République à Paris, est actuellement un tel endroit.

Une fois passée les prétentions à réécrire la Constitution ou promouvoir telle ou telle solution miracle, devant se réaliser comme par magie car écrit en commun avec ferveur, l'alcool coule à flots et les débordements s'ensuivent, jusqu'aux viols...

18 avr 2016

La fiction contestatrice de Nuit debout

Submitted by Anonyme (non vérifié)

« Nuit debout » est un mouvement petit-bourgeois, de bout en bout ; produit direct du mouvement contre le « Projet de loi travail », il en est l'expression historique, exprimant la contestation d'une petite-bourgeoisie aux abois.

Le folklore rejoint le fantasme et l’irrationalisme le plus profond, avec une incapacité à faire de la politique, car seules la bourgeoisie et le prolétariat peuvent faire de la politique...

3 avr 2016

Le mouvement contre le projet de loi travail a été récupéré par la petite-bourgeoisie : on en a une preuve flagrante avec le ridicule mouvement « Nuit debout », strict équivalent « de gauche » du mouvement des « Veilleurs » de la Manif pour tous.

« Nuit debout », qui utilise notamment twitter pour informer, consiste à se regrouper place de la République, à Paris, pour échanger des points de vue relevant du populisme anticapitaliste, de la peur du déclassement, dans l'esprit des « cahiers de doléances » de la Révolution française...

1 avr 2016

Environ 500 000 personnes ont défilé hier contre la loi travail (390 000 selon la police et 1,2 millions selon les syndicats) et ce qui vient à l'esprit, c'est : bis repetita placent, on prend les mêmes et on recommence… Autres temps, mêmes mœurs : les cortèges défilent dans un esprit corporatiste, les cégétistes sirotent leur mojito à l'arrière d'un camion, des lycéens bloquent leur lycée par esprit d'aventure, des débordements de fin de manifestation captent l'attention des médias.

Ce n'est qu'un aspect pourtant de cette répétition classique de la protestation à la française, pleine de verbiage syndical pseudo-radical et de panache anti-policier. En l'occurrence, il n'y a pas eu de débordements de masse de fin de manifestation, comme cela a pu être le cas dans les années 1980 et 1990, mais bien une logique substitutiste où des anarchistes ont cherché l'affrontement pour la beauté de la chose...

20 mar 2016

Il y a onze ans, le PCF(mlm) parlait de La fin de l'âge d'or impérialiste. La fin des secteurs protégés dans le cadre de l'approfondissement de la crise générale du capitalisme (fonction public, culture, université).

Il y était expliqué que nous rentrions dans une époque nouvelle, où les secteurs de la société préservés de la pression capitaliste ouverte se transformaient, rentrant au fur et à mesure dans le giron du capitalisme le plus brutal...

16 mar 2016

Le « Projet de Loi Travail »  a été officialisé hier par le gouvernement. Il a totalement réécrit le projet et enlever les mesures les plus controversées. Les « concessions » sont tellement importantes et semblent tellement contenter tant le MEDEF que la CFDT, la CGC-CFE et l'UNSA, qu'il paraît évident que tout cela était prévu d'avance.

Bien qu'on ne connaisse pas encore exactement de manière précise le contenu du « Projet de Loi Travail » et qu'il sera très certainement transformé durant les débats parlementaires, les grandes lignes en ont été publiées...

25 fév 2016

La publication de la contribution « Sortir de l'impasse », texte rendu public hier dans le quotidien Le Monde, au nom d'une « gauche moderne », est à comprendre comme une tentative d'occuper l'espace, de prendre la place à prendre.

Le contexte de la publication de ce document est, naturellement, la crise idéologique très importante ouverte par le projet de réforme du code du travail, qui a provoqué un très fort émoi dans les masses populaires, ouvrant pratiquement un nouveau cycle de lutte de classes...

21 fév 2016

La principale caractéristique sociale du capitalisme connaissant sa crise générale est le basculement dans le corporatisme, c'est-à-dire l'organisation technocratique, par en haut, de l'économie, avec une mobilisation de la base populaire en faveur des projets d'« unité sociale », d'amélioration de la production « nationale ».

Si la révolution socialiste ne vient pas bloquer ce processus, le renverser, le corporatisme avance inévitablement, porté par le fascisme qui n'est, à ce titre, que l'expression politique la plus cruelle et sanguinaire visant à réaliser ce corporatisme, avec la tendance à la guerre impérialiste qui en forme l'arrière-plan...

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