18 nov 2006

Comprendre l'histoire de la résistance palestinienne

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La Palestine n'est pas un « endroit mythique », c'est un territoire qui faisait partie au début du 20ème siècle d'un large territoire englobant ce qui forme aujourd'hui la Syrie et le Liban, dont la population était opprimée par l'Empire ottoman.

Lorsque ce dernier s'effondre, c'est l'impérialisme anglais qui s'installe en Palestine, pendant que la France occupe la Syrie et le Liban, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un découpage impérialiste de la région: l'attribution de la Palestine à l'Angleterre a été faite à la conférence de San Remo en avril 1920, en présence de représentants anglais, français, italien, grec, japonais et belge.

Ce découpage est essentiel; la sauvegarde des intérêts stratégiques impérialistes au Moyen-Orient est nécessairement liée au maintien de l'état d'oppression nationale de division et de faiblesse politique de la nation arabe. 

Or, l'impérialisme anglais savait que le mouvement de libération nationale arabe progresserait et menacerait ses intérêts; il accepte donc le projet d'un « foyer national juif » afin de former une nouvelle entité politique qui n'aurait pas la nature d'une Palestine arabe fictive pouvant à tout moment être balayé par l'unification du mouvement de libération nationale arabe.

Chaim Weizmann, qui a été le premier président de cette entité politique nouvelle, résume lui-même cette position servile : « Depuis longtemps nous avions fait remarquer aux Anglais - et je le répétai lors de mon entrevue avec Lord Robert Cecil - qu'une Palestine juive serait une sauvegarde pour l'Angleterre, particulièrement en ce qui concerne le canal de Suez... » (Naissance d'Israël)

Il est ainsi tout à fait erroné d'affirmer que l'Etat d'Israël a été fondé en conséquence de la destruction de la population juive d'Europe par les nazis; c'est une contre-vérité historique.

L'origine de la création de l'Etat d'Israël puise sa source dans le projet sioniste validé par l'impérialisme anglais - un projet sioniste dont la nature même n'est pas progressiste.

En effet, le mot d'ordre d'une « nation juive » assumait, déjà à la base, une fonction réactionnaire : prétendant orienter l'action du mouvement sioniste hors du cadre de la lutte de classes dans les différents pays où les communautés juives étaient disséminées, il tendait à diviser le mouvement ouvrier (entre non-juifs et juifs), à rapprocher les ouvriers juifs des bourgeois juifs, à les tenir sous la dépendance idéologique réactionnaire des rabbins. 

L'aspiration à l'indépendance « nationale » d'une prétendue « nation juive » présentait donc objectivement, dans le contexte concret de la lutte des classes en Europe, un élément dans le jeu politique de l'autocratie, de la réaction et des pogromistes.

A partir du moment où le projet sioniste se réalisa, il se mit immédiatement sous la coupe de l'impérialisme: c'est ainsi que la colonisation juive sioniste de la Palestine a pu se développer, sous la protection anglaise et à partir d'une action militaire et économique conjointe - tendant à ruiner les masses paysannes palestiniennes d'une part et à les terroriser de l'autre, afin de les amener à quitter une partie de plus en plus grande de leur territoire national.

Ainsi, cette colonisation, qui allait mener, en 1948, à la création de la naissance de la nouvelle entité politique dans la région qu'est Israël, n'a été possible que parce qu'elle s'insérait dans une stratégie impérialiste d'ensemble, dirigée contre l'intérêt national des peuples arabes.

La « question juive » était elle-même devenue secondaire dans le cadre de ce processus, comme le montre l'attitude favorable au nazisme d'une large fraction du sionisme (les « sionistes-révisionnistes » du fasciste Jabotinsky).

Les intérêts des masses populaires juives n'étaient pas un sujet de préoccupation pour les sionistes, qui ne s'intéressaient qu'à la possibilité d'asseoir leur projet idéaliste réactionnaire.

Le fasciste Jabotinsky, au mépris de la situation politique et des nécessités du jour, avait ainsi simplement demandé en 1936 à l'ensemble de la population juive de Pologne, soit 3,5 millions de personnes, de partir en Palestine. 

De la même manière, les organisations sionistes révisionnistes étaient tolérées en Allemagne nazie et possédaient des liens avec Mussolini.

Le sionisme ne représentait ainsi pas les intérêts des masses populaires juives, et politiquement il contribuait à empêcher l'unité des masses populaires juives avec l'ensemble des masses populaires.

En prétendant que l'antisémitisme n'était pas lié au capitalisme et sa crise, le sionisme a fait de l'antisémitisme une angoisse idéologique pour les populations juives, une angoisse qu'il n'était plus possible de combattre à part par l'émigration.

Aux USA, Marcus Garvey émit les mêmes thèses au sujet du racisme contre la population noire, tout comme en Inde Muhammad Ali Jinnah affirma la nécessité d'un Etat séparé (le Pakistan) pour les Indiens de confession musulmane; ces conceptions réactionnaires sont le produit de toute une époque et servent clairement l'impérialisme.

Dans ce cadre, une fois débarquée en Palestine les rescapés des camps hitlériens se voyaient une seconde fois leur identité volée et se transformaient en « israéliens »; un processus incompris qui a fondamentalement aidé les sionistes dans leur propagande sur la nature « maléfique » et incompréhensible de la population arabo-palestinienne.

Pour celle-ci, présente depuis 12 siècles, les sionistes sont très clairement des envahisseurs, une réalité inaccessible pour qui les premiers colons arrachés à leurs pays d'origine et devenus des citoyens d'un nouvelle entité politique à l'identité semi-virtuelle. 

Voilà pourquoi, pour « réaliser » leur Etat - une réalisation permanente qui n'a ni commencement ni fin, les sionistes ne peuvent à aucun moment reconnaître l'existence de la population arabo-palestinienne autrement que de manière raciste.

Il était, dans ce processus, très important pour le sionisme et l'impérialisme d'infliger dès le départ défaites sur défaites à la résistance palestinienne, afin d'empêcher l'identité de celle-ci de se développer et de se renforcer.

En fait, en réussissant à imposer la colonisation sioniste, l'impérialisme n'a pas causé une défaite qu'à la population arabo-palestinienne: il a infligé une défaite à toute la nation arabe, en sapant sa lutte pour s'unifier.

Une des conséquences est que, alors que les luttes des peuples et nations opprimés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine étaient connues et reconnues au niveau international, l'existence même du peuple palestinien a dû attendre la fin des années 1960 pour être admise, et pour beaucoup du bout des lèvres.

Pourquoi cela? Pourquoi la lutte historique du peuple palestinien est-elle aussi peu connue, malgré qu'elle n'ait jamais cessé, qu'elle ait une longue histoire?

Pour cela, il faut connaître le processus de colonisation. 

Historiquement au moment de la domination anglaise, la Palestine était un pays agraire, composé d'une large majorité de paysans pauvres et sans terre, exploités farouchement par un nombre très restreint de grands propriétaires semi-féodaux; ces paysans étaient non seulement sous l'influence idéologique religieuse, mais qui plus est divisé en clans plus ou moins conflictuels.

Les principaux représentants des familles semi-féodales devinrent l'«élite sociale» utilisée par les anglais pour tenter de contenir la colère populaire dans des limites « acceptables »; pourtant si ces familles bénéficièrent tout d'abord de l'influence que leur conférait leur position sociale, elles furent peu à peu dépassées par l'élan patriotique et populaire que l'impérialisme et la colonisation sioniste devaient provoquer.

Ce mouvement patriotique resta d'abord associé à l'aspiration à l'unité de la Palestine, de la Syrie et du Liban et au refus de la partition impérialiste, mais en raison de l'oppression particulière que va constituer le sionisme, la résistance palestinienne va prendre une place particulière dans le cadre de la lutte des masses populaires arabes contre l'impérialisme et ses laquais.

En effet, ce sont bien entendu les masses paysannes qui allaient supporter le poids principal de l'oppression impérialiste et de l'expansion terroriste sioniste; néanmoins, toutes les classes nationales palestiniennes allaient être graduellement réprimées - affaiblies, ébranlées, ou ruinées - et de plus en plus entraînées dans le courant de la lutte patriotique anti-britannique et anti-sioniste.

Interdiction des crédits agricoles, exigence par l'Angleterre des dettes paysannes dues aux banques ottomanes, arrêt des exportations de blé et d'huile...

Toutes ces mesures tendaient à amener la ruine rapide des petits paysans et l'usurpation de leurs terres par les sionistes; de même un nombre grandissant d'ouvriers agricoles et d'artisans étaient rejetés hors de la sphère de production - car les sionistes une fois installés, refusaient même d'utiliser la main-d'oeuvre ou les services arabes.

Leur plan n'était pas de les asservir - ce qui, a plus ou moins court terme, se serait retourné contre eux - mais de les chasser complètement de leur patrie et la prise de conscience révolutionnaire des masses travailleuses palestiniennes sera ainsi très rapide au cours des années 20. 

Une première révolte paysanne palestinienne avait déjà éclaté en 1919, parallèlement à la progression de la révolution mondiale, mais elle fut écrasée impitoyablement par les forces d'occupation britannique, pourtant en 1920 une énorme manifestation groupant dix mille palestiniens à Jérusalem était bientôt suivie d'émeutes populaires dont l'ampleur ne cessa de croître; en 1921, à Jaffa, ce fut l'attaque du «département juif» et des colonies sionistes; en 1922, 1923, de nouvelles émeutes soulèvent les villes de Jérusalem, Haifa, Ebron, Jaffa, Tel Aviv et furent orientées contre le « Mandat » britannique. Vingt arabes furent condamnés à mort et exécutés.

Ces révoltes pavèrent la voir à la première manifestation à l'échelle de la Palestine elle-même, en 1929, une révolte qui n'amènera pas de saut qualitatif en raison de l'absence d'un Parti Communiste authentique appliquant la politique révolutionnaire : le Parti communiste, composé surtout de juifs d'Europe Orientale, ne comprendra en effet que de manière tardive le caractère d'avant garde de la lutte du peuple palestinien.

La situation était pourtant révolutionnaire. A cette époque, c'était la classe ouvrière qui fut aux avant-postes de la lutte, malgré les difficultés imposées par la situation : elle était non seulement soumise à la double oppression des exploitants étrangers et nationaux, mais entourée d'un nombre croissant de chômeurs des campagnes et supplantée, de plus en plus, par l'installation d'ouvriers juifs.

Vers la fin des années 20, plus du tiers des paysans palestiniens était réduit au chômage. En même temps, les couches petites bourgeoises urbaines étaient toutes plus ou moins ébranlées par la pression conjuguée de la concurrence britannique et de l'implantation de capitaux sionistes.

En 1929, c'était partout et simultanément que les émeutes éclatent. Le terrorisme révolutionnaire se répandait dans les campagnes.

En raison de l'absence de la politique révolutionnaire, l'impérialisme anglais put faire en sorte que les luttes furent dévoyées et s'orientèrent uniquement contre le sionisme; les combats, d'une violence inconnue jusqu'alors (ils firent plus de quinze cents morts arabes et juifs) allaient ainsi épuiser les forces en présence sans ébranler la domination impérialiste, qui pourtant permettait précisément au sionisme d'exister.

L'agitation va donc continuer, mais sans prendre un tournant insurrectionnel.

Dès 1930, des révoltes urbaines se développent à Jérusalem, Haïfa et Naplouse, dans la capitale seule, on compte trente morts et deux cents blessés parmi les manifestants, la lutte s'organise même dans les campagnes où l'élargissement et l'institutionnalisation du vol des terres palestiniennes les plus fertiles par les sionistes sont de plus en plus ressentis comme une menace vitale, parallèlement à l'accroissement de l'immigration juive, fuyant le nazisme. 

En 1933, une nouvelle série de manifestations de masse éclata; la bourgeoisie nationale palestinienne, acculée elle-même à la résistance, cherche à utiliser la colère populaire mais en la contenant dans des limites non violentes, alors qu'en même temps les possédants palestiniens effarés de l'ampleur du mouvement populaire et de plus en plus bousculés par la colonisation sioniste, tentaient de mettre sur pied une organisation capable de canaliser à leur profit le mouvement de masse.

Grands propriétaires féodaux, grande bourgeoisie commerçante et rurale se retrouvèrent au sein d'un congrès national arabe, et cherchèrent à obtenir des Anglais des garanties politiques et économiques contre l'expansion sioniste - un parlement, la limitation de la vente des terres, des impôts, etc.

Pourtant le mouvement sioniste était déjà passé à une nouvelle étape de son expansion en formant avec l'accord anglais des détachements armés faisant régner « l'ordre » dans les zones qu'ils occupaient, imposant au mouvement populaire palestinien de balayer les idées réformistes du congrès.

Lorsqu'en 1935 furent découvertes des armes introduites clandestinement par les sionistes, les partis palestiniens réunis furent littéralement obligés de décréter la grève générale en signe de protestation, en raison de l'énorme pression des masses.

Cette grève fut suivie de plusieurs autres, au cours desquelles les masses, de plus en plus excédées par les hésitations et les décisions des dirigeants traditionnels, créaient des formes spontanées d'organisation de leurs grèves en dehors des cadres réformistes existants.

Parallèlement à ce mouvement de masse, El Kassam, un religieux qui s'était convaincu, par expérience, que la voie des dirigeants traditionnels ne pouvait mener qu'à la défaite, organisa des commandos armés urbains et ruraux - et, après une préparation politique, organisationnelle et militaire, se lança dans une série de harcèlement des forces britanniques et sionistes.

Les principaux effectifs de ces commandos étaient paysans et ouvriers, et que la lutte a été menée à partir de la campagne - aux environs de Haïfa - en s'appuyant sur la sympathie active des paysans; néanmoins, dirigés par une idéologie étrangère au prolétariat et à sa conception prolongée de la guerre populaire, les groupes armés furent rapidement encerclés au fond d'une vallée et, ne songeant alors qu'à mourir bravement, furent massacrés.

Vont alors commencer trois années de révolution. La révolution commençant en 1936 est la plus importante et la plus longue des révolutions du monde arabe - la seule qui ait réalisé la libération effective, par les masses populaires armées, d'une partie de leur territoire et l'organisation de pouvoirs populaires sur ce territoire - et c'est la page la plus glorieuse et la plus exaltante de l'histoire des peuples arabes du vingtième siècle.

Ce n'est pas un hasard si les impérialistes, les sionistes et toutes les directions arabes jusqu'à aujourd'hui ont cherché à effacer cette page - non seulement pour rayer le peuple palestinien de l'histoire, mais aussi pour détruire le symbole du paysan armé avant que les autres peuples arabes ne s'en inspirent. 

Ce n'est pas un hasard, non plus, si le peuple palestinien aujourd'hui et les peuples du monde qui appuient sa lutte révolutionnaire, se préoccupent de rétablir la vérité historique.

Car cette vérité exprime la continuité exemplaire de cette lutte durant le demi-siècle écoulé - et en particulier fait voler en éclats la prétentieuse propagande sioniste - relayée par toute la presse réactionnaire mondiale - selon laquelle l'histoire et le progrès de la Palestine, au cours de cette période, ont été le produit de la colonisation sioniste.

La révolution de 1936, qui va durer jusqu'à la veille de la deuxième guerre mondiale - en 1939 - est déclenchée en dehors de la tutelle des leaders féodaux et grands bourgeois.

Une grève générale sera imposée par la pression des masses ouvrières en signe de protestation contre l'extension de l'immigration sioniste.

Cette grève durera six mois et paralysera l'économie britannique dans la région.

C'est une période d'intense bouillonnement populaire qui va très vite gagner les campagnes où les survivants du mouvement d'El Kassam et de jeunes révolutionnaires excédés par les directions traditionnelles, vont organiser des maquis. Dans le même temps, des comités nationaux - formes embryonnaires de pouvoir populaire - se formèrent à la base, sur toute l'étendue du territoire palestinien.

L'impérialisme anglais va alors mobiliser un tiers de son armée, qui était alors la plus puissante du monde, et soutenir les milices armées sionistes pour lancer des actions terroristes contre les masses palestiniennes.

Cette politique n'est pas nouvelle pour l'impérialisme anglais; en Inde il renforçait les structures communautaires musulmanes et les poussait contre les structures issues des communautés hindoues, au Soudan il divisait économiquement et administrativement le pays en un Nord développé et un Sud arriéré afin de diviser les masses, etc.

Ce qui se passait en Palestine avec le sionisme n'avait rien d'original, cela suivait les principes de la politique traditionnelle de « Divide and rule » (« diviser pour régner ») de l'impérialisme anglais. 

Logiquement, il y avait également un Haut comité arabe, d'abord soutenu par les Anglais et composé des personnalités traditionnelles féodales et commerçantes, pour essayer d'imposer sa direction centrale aux comités Nationaux et prôner la réalisation d'un « compromis » avec les sionistes sur les limites de l'immigration.

Appuyé par les roitelets arabes d'Arabie Séoudite. de Transjordanie, d'Irak et du Yémen, il arrivera à arrêter - au bout de six mois - la grève générale.

Mais cette trahison ne pouvait même pas amener à un semblant de réformes. Le mouvement sioniste était lancé, et il rejeta la proposition britannique de partage de la Palestine en trois, avec une partie britannique, une autre sioniste et la dernière palestinienne.

Les chefs arabes durent également refuser ce plan, afin de conserver un semblant de légitimité.

Dans les villes, le terrorisme révolutionnaire connut alors une extension foudroyante, à côté d'un mouvement massif de grèves et de manifestations et des opérations de guérilla (sabotage des voies ferrées, des fils télégraphiques, dynamitage des ponts, blocage des routes, explosions dans les lieux de réunions des Anglais et des sionistes).

La guérilla paysanne progressa également, des détachements armés se formant en différentes régions, principalement à Naplouse, en Galilée et dans le Nord, avec la formation de bases soutenues par la population, permettant des attaques de partisans contre les camps anglais et les patrouilles de reconnaissance, ainsi que les colonies sionistes militarisées.

Dès le printemps de 1938, une grande partie du territoire palestinien était libérée : le pouvoir était aux mains des paysans armés dans la quasi-totalité des campagnes.

Les chefs révolutionnaires des différentes régions exerçaient non seulement des pouvoirs militaires, mais politiques, administratifs, judiciaires et économiques.

Le nombre des guérilleros ne dépassa sans doute pas les dix mille, mais ils comptaient sur l'appui et la confiance de la population paysanne qui, non seulement les protégea et leur fournit l'aide qu'ils demandaient, mais déploya, de plus, ses initiatives propres dans toutes les régions du pays.

Cette victoire montre la vigueur de la résistance palestinienne, la grandeur de son histoire. 

Pourquoi la révolution n'alla-t-elle pas jusqu'au bout, pourquoi la révolution démocratique n'a-t-elle pas triomphé?

D'abord, parce que cette révolution, demeura sans direction politique conséquente: le Parti Communiste ne fut pas à la hauteur de la tâche de direction qui lui incombait.

Il ne put que participer, dans certaines régions, à la lutte et ne put centraliser les idées justes des masses afin de résoudre les contradictions au sein du peuple et de renforcer son unité militante.

Ensuite, parce que la direction effective de la révolution ne fut jamais unifiée au niveau national. Les différents chefs locaux s'opposèrent plus d'une fois entre eux et leurs divergences paralysaient le « Comité central de lutte » installé hors du territoire palestinien et dont l'autorité était extrêmement limitée. Il n'y eut même pas de direction nominale de la lutte contre l'ennemi.

Il n'y eut pas de stratégie d'ensemble.

Enfin, l'influence idéologique des directions traditionnelles - s'appuyant surtout sur le prestige résistant de l'Islam - continuait de s'exercer, au sein des forces révolutionnaires, du fait de l'absence de direction idéologique conséquente.

Quand les Chefs révolutionnaires commencèrent à perdre l'initiative, du fait de l'absence de plan stratégique unique et que les Anglais commencèrent leur travail de sape, à coups de promesses et de menaces, le rôle des dirigeants traditionnels put grandir, appuyé d'ailleurs de plus en plus par les roitelets arabes des pays voisins, effarés de voir une vraie révolution tenir si longtemps.

Les tendances à composer avec les Anglais finirent par avoir le dessus.

Imposant, à la veille de la guerre, la loi martiale, les Anglais purent alors décimer les forces révolutionnaires, briser leur moral, et étouffer, pour la durée de la guerre, la flamme populaire.

C'est ce répit dans la lutte du peuple palestinien qui allait constituer l'atout principal des hordes sionistes à cette étape, elles allaient renforcer leur potentiel militaire et profiter de la défaite provisoire du peuple palestinien pour l'affaiblir au maximum.

A la fin de la guerre, au moment de l'affrontement décisif, elle auront ainsi acquis de grands avantages militaires et organisationnels sur les forces de la révolution palestinienne - qui se doubleront d'avantages politiques avec la destruction de la population juive d'Europe par l'Allemagne nazie.

Durant la période entre les deux guerres mondiales la protection britannique à l'entreprise sioniste a permis aux sionistes de constituer leurs forces politiques, économiques et militaires de répression et surtout, seule l'armée britannique d'occupation pouvait briser les luttes révolutionnaires successives du peuple palestinien auront toute cette période. (1921, 1923, 1929, 1936, 1939).

Après la seconde guerre impérialiste mondiale, le nouvel ordre impérialiste ayant comme chef de file les USA s'établit.

La guerre de 1948 en Palestine inaugure dans ce cadre 20 années de l'histoire du peuple palestinien et des peuples arabes voisins durant lesquelles ces peuples resteront sous la tutelle de régimes répressifs - féodaux et compradores, puis bourgeois bureaucratiques. 

Le peuple arabe palestinien va alors littéralement disparaître de la face du monde, servant pendant plus d'un quart de siècle aux desseins politiques des dirigeants réactionnaires arabes successifs de la région - en même temps que de leurs protecteurs impérialistes.

Dans la situation d'après-guerre et lors de la reconnaissance par l'O.N.U. du nouvel état sioniste puis de la guerre israélo-arabe qui l'a suivie, c'est en effet la génération des rois féodaux et compradores (Farouk d'Egypte, Abdulla de TransJordanie, Nouri Saïd, stratège de la politique irakienne, etc.) qui, sous la houlette de l'impérialisme britannique lui-même, allait s'entendre sur le dépeçage des restes de la Palestine que l'armée sioniste leur laissait.

Non seulement, ils cherchaient par la guerre, à acquérir des avantages territoriaux et ils tentaient de détourner le mouvement patriotique de leurs peuples loin de leurs trônes - mais surtout, ils prenaient le peuple palestinien en tutelle, ils le divisaient, l'enfermaient dans des camps, brisaient son moral - en espérant que, jamais, il ne pourrait reprendre les armes.

Ainsi, la majorité du peuple palestinien se trouvera, en 1949, hors des frontières de l'Etat d'Israël - en Cisjordanie, surtout (intégrée au Royaume fantoche de Jordanie), à Gaza (placée sous tutelle égyptienne), en Syrie et au Liban.

Il faut souligner le rôle des démagogues populistes qu'ont été Nasser et les baasistes (les « nationaux-socialistes ») qui, autour du nouveau Roi Hussein, vont se charger de cette sale besogne au service de l'impérialisme.

Ils bâtiront leurs régimes sur le chantage à la guerre - mais n'en prendront jamais l'initiative.

L'essentiel, pour eux, c'est d'utiliser, à leur profit, l'hostilité révolutionnaire de leurs peuples à Israël. Des tonnes de papier s'impriment pour exalter la « révolution nassérienne » alors que jamais un mot ne sera prononcé sur la seule révolution populaire armée digne de ce nom dans le monde arabe.

La négation de la révolution palestinienne de 1936-1939 est une caractéristique de ces régimes inféodés à la réaction arabe.

Le fait fondamental est que - comme les rois qui les ont précédés - les nouveaux dirigeants, prétendument « patriotes », continuaient de jouer le jeu impérialiste et sioniste: de présenter la question comme un état de belligérance entre l'état d'Israël et les états arabes et réduire la cause du peuple palestinien à un problème de réfugiés.

L'Etat sioniste a eu beau jeu d'affirmer alors que les peuple arabo-palestinien n'existait pas, que c'était une invention de la part des dirigeants arabes pour entretenir artificiellement une situation de conflit. 

La victoire du révisionnisme en URSS, avec le 20ème congrès du PC d'Union Soviétique, va jouer un grand rôle historique également.

Loin de s'implanter, au coeur des masses paysannes - palestiniennes, égyptienne, syrienne, irakienne - afin de mobiliser leurs énergies révolutionnaires dans le sens de la guerre de libération populaire prolongée (impliquant la remise en question des régimes arabes répressifs), ces communistes, encouragés par les dirigeants soviétiques à partir du XXe Congrès - vont se laisser prendre à la démagogie nassérienne ou baasiste, s'isoler de leurs peuples et contribuer à divers degrés, à la consolidation des régimes arabes répressifs considérés comme des « régimes nationaux. »

L'expérience palestinienne montre toute la signification de la compréhension de la conception marxiste-léniniste-maoïste des pays « semi-coloniaux, semi-féodaux », par rapport aux conceptions erronées considérant que les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine sont des pays capitalistes ou des « Etats nationaux. »

Dans ces conditions particulièrement difficiles, le mouvement populaire dut s'affirmer mais sans profiter d'une base d'analyses correctes, et en cette période historique fondamentalement influencée par le social-impérialisme ruse, ce qui amena logiquement à la naissance d'une formation réformiste armée: le Fatah.

El Fatah est né contre les manipulations de la réaction arabe; il est né de l'idée d'organisations palestiniennes en tant que telles, sans dépendance sabotant les luttes - mais cette conception était idéaliste et en lieu et place du principe de « compter sur ses propres forces », le mouvement de libération nationale palestinien va passer sous la coupe du social-impérialisme russe et en partie de l'ONU ainsi que de « l'opinion publique internationale. »

Mais à ses débuts, El Fatah représente une vérité nouvelle, et les les Israéliens vont commencer à comprendre que les armées arabes ont une portée radicalement différente, suivant qu'elles défilent en parade, dans les rues du Caire ou qu'elles portent les balles des révolutionnaires palestiniens en plein coeur d'Israël. 

C'est l'éveil révolutionnaire du peuple palestinien qui est la véritable cause de la guerre des six jours, Les opérations de guérilla, à l'intérieur d'Israël, remirent en effet en question le jeu impérialiste et sioniste élaboré depuis la guerre mondiale et redonnèrent aux contradictions de la région leur véritable signification - celle d'une lutte populaire de libération nationale contre un État oppresseur.

L'Etat sioniste perdait en stabilité, tant en ce qui concerne la dimension idéologique de se présenter comme un régime progressiste en butte aux « désirs » arabes de génocide, que sur le plan de la stabilité intérieure fondée sur des principes similaires à l'apartheid en Azanie / Afrique du Sud.

Sur le plan économique, l'Etat sioniste s'effondrait; en 1965, le chômage atteignait le chiffre record de 100.000 salariés, dans un pays de 2 millions d'habitants. Une désagrégation de l'entité israélienne commençait et la guerre devenait inévitable puisque l'impérialisme principalement US attribuait toujours davantage à l'Etat sioniste le rôle de gendarme de la région, de producteur d'armes, de spécialistes en contre-guérilla, d'expérimentateurs de toutes les formes de guerre.

La guerre des « six jours » en 1967 devait ressouder l'entité israélienne, lui redonner unité et confiance en elle-même et faire appel aux sympathies sionistes et pro-sionistes dans le monde pour renflouer les caisses israéliennes; elle devait briser net l'élan du peuple palestinien et cette fois, si possible, amener sa disparition en tant que nation - sa disparition définitive et sa dispersion, imposée, aux quatre coins du monde.

Enfin, elle devait, par là-même, ramener le problème aux dimensions d'un conflit entre états - l'état d'Israël, vainqueur, et les états arabes limitrophes, vaincus - qui régleraient, une fois pour toutes le problème de la légitimité et des frontières de l'Etat d'Israël, dans les meilleures conditions possibles pour l'impérialisme.

Il restait d'une part à s'assurer des conditions de la défaite des armées arabes. Les services de renseignements américains et israéliens étaient très bien renseignés sur l'état de pourrissement intense des régimes fantoches égyptien, jordanien et syrien.

Il restait, d'autre part, à acculer - par les provocations successives - les dirigeants égyptiens et syriens à des gestes désespérés qui les mettraient en position défavorable dans l'opinion internationale et permettraient à l'état d'Israël, en déclenchant son attaque du 5 juin, de présenter cette attaque comme un geste de « légitime défense. » 

Mais là où il y a oppression, il y a résistance et la victoire israélienne de 1967, loin de briser le moral des révolutionnaires palestiniens et des peuples arabes solidaires de leur lutte, a, au contraire déclenché un mouvement de masse, à l'échelle arabe, d'une ampleur et d'une profondeur sans précédent.

La victoire sioniste de 1967 a révélé le caractère fantoche des « États nationaux » arabes et les peuples arabes, par cette défaite, se libéraient de la tutelle politique et idéologique des dirigeants nassériens et baasistes et que leurs énergies révolutionnaires allaient alors, rapidement, se concentrer autour du peuple palestinien, contre l'état israélien.

Cela allait dans le sens de la guerre populaire des masses arabes contre l'impérialisme, le sionisme et la réaction arabe; loin de briser l'élan révolutionnaire des peuples arabes, la victoire sioniste de 1967 déchaîne avec l'impétuosité l'ouragan de la lutte des masses; le symbole de la lutte est, après juin 1967, définitivement devenu celui de la guérilla populaire.

Dans tous les pays arabes, l'enthousiasme pour la lutte montait. Au Caire, à Alger, à Damas, à Bagdad, à Beyrouth... des manifestations populaires demandèrent des armes.

Et devant cette vague puissante, les gouvernements, dépassés, bousculés, directement menacés d'éclatement, perdaient un à un l'initiative politique.

C'est en Egypte, surtout, et au Liban - plus récemment - que l'élan populaire patriotique de solidarité avec la lutte du peuple palestinien et de lutte de masse directe contre les dirigeants en place, se développa le plus impétueusement.

Dans ce cadre, trois éléments vinrent jouer :

-les bouleversements causés par 1967 faisaient que les États nationaux fantoches devaient profiter des masses pour tenter de renverser le rapport de force contre l'Etat sioniste;

-de la même manière le social-impérialisme russe put pénétrer très fortement dans ces régimes semi-coloniaux semi-féodaux (Egypte, Syrie, Algérie) ;

-la pression patriotique arabe devait être canalisée par une attitude apparemment favorable à la révolution palestinienne. 

En considérant de manière erronée que les « États nationaux » arabes étaient au fond des « traîtres », des bourgeois qui n'allaient pas jusqu'au bout de leur propre patriotisme, les révolutionnaires arabes ont commis une erreur stratégique massive, qui les a amené à se précipiter dans les relations pragmatiques avec le social-impérialisme russe, et ainsi à l'abandon de toute lutte contre les États semi-coloniaux semi-féodaux arabes.

Pour nombre de révolutionnaires arabes, les États nationaux n'étaient simplement « pas » favorables à la la guerre de libération prolongée en Palestine, alors qu'en réalité et suivant l'analyse marxiste-léniniste-maoïste, ils étaient et sont contre.

Les dirigeants des « États nationaux » acceptent l'ordre mondial impérialiste qui a divisé le monde arabe en de multiples pays et sont donc objectivement la guerre populaire prolongée des masses arabes.

De la même manière, les révolutionnaires arabes ont souvent objectivement accordé un rôle favorable à l'impérialisme français.

Alors qu'en fait, l'impérialisme français se rendant compte qu'en appuyant Israël à l'ombre de l'hégémonie américaine, il n'y avait que des miettes à gagner, s'était lancé dans une politique de soutien aux régimes arabes - la fameuse « politique arabe de la France. »

Ses points d'appuis étaient alors la Liban (où l'impérialisme français était déjà présent), l'Irak (en profitant de l'hostilité vis-à-vis des anglo-saxons depuis la guerre de juin 1967), l'Égypte et la Syrie (avec l'assentiment des impérialistes russes dominants), l'Algérie (à partager avec l'U.R.S.S.), le Maroc et la Tunisie, etc.

Les contradictions inter-impérialistes font que la guerre ne peut être que permanente; les impérialisme français et allemands s'étaient opposés à la guerre US contre l'Irak pour des raisons stratégiques, tout comme la question libanaise ne se comprend pas sans voir l'hégémonie française.

Dans ce cadre d'affrontements, ce que vise les impérialistes; c'est que les peuples arabes paralysés politiquement et idéologiquement retrouvent en silence leurs usines, leurs champs, leur misère. 

Dans ce cadre, seule la Chine Rouge a exalté et soutenu sans réserve la guerre de libération palestinienne; elle a été le premier Etat non-arabe à défendre l'existence nationale du peuple palestinien et son droit absolu à la libération de sa patrie, le seul Etat non arabe à fournir des armes au mouvement de résistance, à entraîner sur son sol, par centaines, la guérilla palestinienne.

La position chinoise a été authentiquement révolutionnaire, elle a été une source idéologique où puiser contre l'oppression idéologique constamment renforcée de « l'infériorité » des peuples arabes - culturellement, techniquement, etc. - vis-à-vis des « juifs » d'Israël, ces derniers bénéficiant ici de la « supériorité de l'Occident sur l'Orient. »

Cet aspect, décisif, de l'oppression nationale au niveau de la superstructure idéologique a souvent ignoré ou sous-estimé même par des marxistes peu avertis; or, dans le cas des nations en voie de cristallisation, soumises à l'oppression impérialiste, l'état « d'humiliation nationale » est un élément nécessairement complémentaire de l'oppression proprement économique.

Les révolutionnaires palestiniens auraient alors dû comprendre la signification du maoïsme, au lieu de cela ils ont accepté le principe de « guerre populaire » comme ligne uniquement pour mieux l'édulcorer en fonction des besoins du social-impérialisme russe et des « États nationaux. »

Ils sont tombés dans le piège des « États nationaux arabes », qui faisaient le chantage de la solidarité arabe, affirmant justement qu'Israël doit veiller à perpétuer la dépendance et l'impuissance des peuples arabes pour exister, car sa fonction est de servir l'impérialisme.

Les « États nationaux » se voyaient donc attribuer un rôle positif, en quelque sorte de base arrière plus ou moins fiable.

Alors qu'en réalité, si tout pays arabe en voie de libération doit, par définition, se tourner contre l'impérialisme en réalisant sa cohésion nationale, et mettre alors nécessairement en danger l'existence d'Israël conçu pour s'y opposer, il doit y avoir également avoir l'écrasement complet des grands propriétaires terriens et de la bourgeoisie bureaucratique masquée derrière le masque de la « bourgeoisie nationale. » 

De la même manière que l'impérialisme anglais montait les masses en Égypte, en Transjordanie et en Irak contre les sionistes afin de maintenir leur domination, les impérialistes anglais, français, US et les sociaux-impérialistes russes maintenaient leur domination générale en divisant pour régner.

Dans ce cadre, la genèse de cet état est organiquement liée à la domination impérialiste sur la région et à l'assistance directe qu'il reçoit, pour survivre, du mouvement sioniste et des États impérialistes principaux; le social-impérialisme russe n'a jamais voulu de lutte ouverte contre le sionisme car l'existence de l'Etat d'Israël l'arrangeait idéologiquement et politiquement dans sa concurrence avec les impérialistes.

Les faillites successives des organisations révolutionnaires palestiniennes sont à comprendre en ce sens.

Elles sont passées sous la coupe d'« Etats nationaux » prétendument progressistes (Syrie, Libye, Irak...) voire du social-impérialisme russe lui-même, ce qui les a amené à se contenter d'exister à la marge de l'OLP.

La bande de Gaza, autrefois bastion du FPLP, est devenu celui du Hamas, qui a profité du « laissez-faire » des sionistes concernant ses activités, alors que le FDLP qui a été capable de construire des liens forts avec l'extrême-gauche israélienne a basculé dans l'ultra-démocratisme et finalement le réformisme armé.

Toutes ces organisations, malgré leur héroïsme, ont été influencé par le panarabisme bourgeois, n'ont jamais assumé totalement l'idéologie communiste, se sont contentés d'adopter le principe de la guerre populaire sans comprendre la signification du maoïsme, ont systématiquement considéré l'URSS comme un allié objectif, ont toujours cherché à jouer à « utiliser » les « Etats nationaux » arabes.

Si le FPLP a critiqué le caractère réactionnaire des régimes jordanien et marocain, il n'a jamais affirmé la même chose au sujet des autres pays; de la même manière, tous ces groupes parlaient de « l'impérialisme mondial » sans voir les contradictions inter-impérialistes.

L'Etat français a ainsi toujours eu une influence certaine sur ces organisations, sans parler des trotskystes, avec qui le FPLP ou le FDLP ont toujours entretenu des liens très forts. 

L'effondrement de l'URSS a renforcé ces tendances décadentes, amenant même le FPLP, la plus « marxiste » des formations, à signer des communiqués « Allah Akhbar » et à pratiquer les attentats-suicides, une pratique rejetée par les communistes car « le prolétariat ne se suicide pas. »

Aujourd'hui, le FDLP et le FPLP n'existent que parce que la pression des masses palestiniennes pour la révolution est énorme; c'est cela qui les a sauvé de la faillite : elles ont toujours réussi à conserver une base révolutionnaire populaire et malgré les échecs représentent un patrimoine essentiel de la lutte.

Les affrontements entre le Hamas et le Fatah, clairement issus de la situation imposée par l'impérialisme, ne pourront être dépassé que par la guerre populaire, et celle-ci ne pourra se développer que si les organisations révolutionnaires comprennent que le fait de compter sur le social-impérialisme russe a été une erreur essentielle, similaire de par sa nature de classe à celle de ne pas assumer le marxisme-léninisme-maoïsme avec l'ensemble de ses thèses - non seulement la guerre populaire, mais également l'analyse des pays semi-coloniaux semi-féodaux.

Ou comme l'a résumé le Parti Communiste du Pérou :

« Il faut brandir le maoïsme tel un miroir révélateur des révisionnistes pour les combattre implacablement en fonction du développement de la guerre populaire et du triomphe de la révolution démocratique en marche; c'est là une tâche au caractère stratégique, à laquelle on ne peut renoncer en aucune façon. » (Sur le marxisme-léninisme-maoïsme)

Pour le PCMLM, novembre 2006. 

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