14 oct 2011

Aubry, Hollande, Montebourg, la démagogie du PS tourne à plein régime

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Ainsi, 6 millions de personnes auraient suivies le show télévisuel de Martine Aubry et François Hollande mercredi soir. Le Parti Socialiste à donc réussi son coup, depuis plusieurs semaines il est totalement au centre de l'actualité.

A défaut d'avoir un véritable programme pour les masses populaires, le Parti Socialiste accapare l'attention afin de se rendre inévitable, d'être incontournable pour les masses. Mais dans le fond il n'y a rien, absolument rien. A chacune de leurs interventions, les dirigeants socialistes prouvent qu'ils sont des rouages du système capitaliste, qu'ils ne veulent rien changer.

Symbole de ce vide politique, Arnaud Montebourg qui fait monter les enchères de manière puérile en laissant planer le doute sur un éventuel soutien à l'un des deux candidats. Et pour faire le show tout y est : déclaration ambiguë de porte-parole, annonce bidon parue sur le site de Libération, démentie dans la foulée sur Twiter, etc.

 

Tout cela est pathétique.

 

Car derrière ses tirades populistes, Arnaud Montebourg n'a rien de plus à proposer. Tellement rien que Martine Aubry peut tranquillement affirmer qu'il n'y a pas de différences entre eux, si ce n'est la façon de formuler les idées.

 

Que cela soit Hollande et Aubry d'un coté ou bien Montebourg de l'autre, ce qui compte c'est de sauver le mode de production capitaliste à tout prix. Tout le reste n'est qu'une question d'image, de communication.

 

Hollande et Aubry ont choisi l'option d’apparaître comme responsables. Montebourg lui est la caution de gauche, alors il a choisi de s'agiter avec un discours semi-radical, semi-fasciste sur la démondialisation.

 

Car à quoi sert la démagogie de Montebourg contre les banques et pour le protectionnisme ? A rien d'autre que montrer que le PS lui aussi suit la tendance nationaliste et fascisante qui traverse la société française. Elle sert à s'armer contre la concurrence des pseudo-propositions « sociales » de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

 

Quelque soit la décision que prendra Montebourg, le candidat socialiste qui sera désigné dimanche ne prendra jamais le risque de se couper totalement de la base qui soutient Montebourg. Alors ce dernier aura inévitablement une place de choix dans la campagne, puis dans le gouvernement en cas de victoire en 2012.

 

Le Parti Socialiste a donc réussi un grand coup cette semaine. D'abord il s'est imposer comme une actualité obligée vis à vis des masses populaires, mais ensuite il s'est refait une santé « radicale» grâce à la démagogie de Montebourg.

 

Et Jean-Luc Mélenchon à bien compris qu'il était la principale victime de ce tour de passe-passe politicien. Alors il s'est empressé de commenter la lettre de Montebourg aux deux finalistes de la primaire. Il s'est empressé de rappeler que la nationalisme et le protectionnisme « de gauche » c'est lui, comme le prouve son programme réactionnaire ! Et bien sur d'en rajouter une couche dans le populisme en s'en prenant à l'Union Européenne, aux lobbies et remettant sur la table la question du "non" au référendum sur la constitution européenne.

 

Car c'est là la seule différence entre les candidats sociaux-démocrates à présidentielle de 2012.

 

Les uns comme Aubry et Hollande doivent montrer des gages de responsabilité à la bourgeoisie traditionnelle. Il doivent montrer qu'ils ne feront pas de grabuge et le fait qu'ils respectent l'Union Européenne permet de le prouver. Alors Martine Aubry peut bien se croire radicale en traitant Hollande de représentant de la « gauche molle », le fait est qu'elle assume totalement ses bilans de ministre et de maire de Lille qui font d'elle un pilier essentiel de l'appareil d’État bourgeois.

 

Les autres comme Montebourg et Mélenchon sont là pour mobiliser. Ils représentent la tendance agressive de la bourgeoisie, la tendance impérialiste qui est de plus en plus va-t-en guerre et qui prône le repli nationaliste. Le "non" social-chauvin au référendum sur la constitution européenne qu'ils ont tout les deux défendus incarne alors parfaitement cette tendance.

 

En bref, tout cela sent bien mauvais. Derrière sa démagogie démocratique et populaire, la sociale-démocratie prouve qu'elle n'a rien d'autre à proposer aux masses que de la surenchère populiste au service la bourgeoisie.

 

On peut encore se rassurer en se disant que l'on a échappé de peu à l'attitude arrogante du pornocrate décadent Dominique Strauss-Khan qui est maintenant officiellement reconnue comme un délinquant sexuel par la Justice bourgeoise... sans être condamné pour autant.

 

Ce qui rappelle que la seule manière d'être rassuré, c'est avec la dictature du prolétariat et les 12 balles dans la peau pour les ennemis de classe.

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