2 Jan 2016

Scandaleuse révision des plafonds d'émissions de polluants par le Conseil Européen

Submitted by Anonyme (non vérifié)

En ce début d'année, nous nous devons de comprendre l'importance de la COP21, de la lutte pour une planète socialiste ne rejetant plus la Nature au nom d'un anthropocentrisme bourgeois provoquant écocide et destructions en série, de la déforestation à la pollution, en passant par le réchauffement climatique.

La COP21 s'est heurtée au mode de production capitaliste qui empêche de faire face aux faits. D'ailleurs, il n'aura pas fallu une semaine après la fin de la Conférence sur le Climat de Paris pour que les ministres de l'environnement de l'Union Européenne donnent la preuve de la mascarade que fut cette COP21.

Alors qu'une révision de la directive sur les plafonds nationaux d'émissions de certains polluants atmosphériques était prévue par l'Union Européenne, la réunion des ministres de l'environnement lors du Conseil Européen du 16 décembre a vidé le projet de son contenu.

Si bien sûr les instances officielles sont incapables de prendre en compte les animaux ou la planète de manière globale, le nombre de personnes décédant en raison de la pollution de l'air est estimé à près de 500 000 par an rien qu'en Europe. Le Parlement européen avait déjà, en octobre, proposé un texte en deçà des recommandations de la Commission Environnement.

Et donc le 16 décembre, soit quatre jours après la clôture de la COP21, la réunion des ministres a encore davantage affaibli le texte.

Lien vers le dossier : Vladimir Vernadsky et la biosphèreL'agro-industrie a pesé de tout son poids sur cette question, puisque le méthane ne fera pas parti des polluants pris en compte par la directive et que les seuils d'émissions de l'ammoniac, qui trouve leur source dans les engrais agricoles principalement, ont été revu à la hausse.

De la même manière les seuils d'émission des particules fines (notamment celles des moteurs diesel) ont été rehaussé par rapport au projet de révision initiale.

L'aspect contraignant de la directive a, quant à lui, été revu à la baisse, avec davantage de flexibilité pour chaque État, afin de pouvoir éviter les sanctions s'il ne respecte pas les objectifs fixés, en pouvant mettre en cause un « imprévu » d'ordre par exemple technologie ou météorologique/climatique.

Nous avons déjà évoqué l'aspect honteux de l'accord de la COP21 dans notre Déclaration 79. Cela n'a été qu'amplifié par le silence qui s'en est suivi.

Entre le parti Europe Écologie - Les Verts qui se félicite de l'accord final et la Coalition Climat 21 (regroupement de plus d'une centaine de syndicats, associations et autres « organisations de la société civile ») qui, dans la pure tradition des « mouvements sociaux » à la française, s’intéresse davantage à la mobilisation en tant que telle qu'au contenu que celle-ci peut porter, il y a de quoi être atterré.

Lien vers la pages des 100 mesures pour les animauxToutes les décisions et actions des politiques et des monopoles allant dans le sens de l'écocide devraient pourtant provoquer de larges mobilisations, voir des soulèvements dans le monde entier. Cela devrait mener a de vaste réflexion sur l'écologie, sur la place de l'être humain, sur notre rapport aux animaux, à l'océan, aux forêts, à la planète dans son intégralité.

L'obsolescence programmée du mode de production capitaliste, son incompatibilité avec la nécessité d'un rapport respectueux à la Biosphère et d'une planification à long terme, devrait alors sauter aux yeux.

Entre le désintérêt apparent des uns et l'hypocrisie, voire le cynisme, des autres, il serait facile de sombrer dans l'aigreur, voir la misanthropie. Ce serait là une grave faute, une capitulation devant ce capitalisme à l'agonie. Nous assistons en réalité à la fin d'une époque. Aussi ne faut-il pas déprimer, mais bien au contraire, comprendre la profondeur du matérialisme dialectique, la dimension révolutionnaire du concept de Biosphère.

Tout cela doit nous renforcer, consolider toujours davantage nos valeurs, reposant sur le respect de la vie, de la dignité du réel, sur des démarches sincères et constructives. Mais tout cela ne peut se faire seul, de manière isolée. C'est seulement en s'unissant que les masses pourront faire face aux monopoles détruisant la Biosphère. C'est là le cœur du principe de révolution.

Et de cette révolution, nous sommes l'avant-garde.

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