28 nov 2015

PCF (mlm) - Déclaration 78 - 10 thèses sur la COP21 en défense de la biosphère

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Le Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste) considère la Conférence de Paris sur les changements climatiques comme l'événement majeur de ce début du XXIe siècle. Cette conférence a lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 en France, notre pays. Il s'agit à la fois de la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de la 11e session de la Conférence des Parties siégeant en tant que réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP11).

Son objectif est d'aboutir à la signature d'un accord international, préparé lors des précédentes Conférences internationales, sur le climat pour maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C d'ici à 2100, par rapport à l'année de référence 1880. Cela implique d'après les estimations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) de ne pas dépasser les 1 000 gigatonnes d'émission de dioxyde de carbone dans cette période.

Le Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste) formule à ce titre les thèses suivantes, en défense de la biosphère :

1.

La question qui se pose à l'humanité en ce début de XXIe siècle avec le réchauffement climatique est de savoir dans quelle mesure elle est capable de maîtriser rationnellement les changements que son action puissante et coordonnée produit sur la composition chimique et minéralogique de la Terre. Pour cela, il faut considérer la Terre comme un système, où rien n'est isolé, conformément à la thèse matérialiste dialectique selon laquelle rien n'existe de manière isolée.

Le grand scientifique soviétique Vladimir Vernadsky a forgé le concept de biosphère pour souligner cette interdépendance générale de la matière vivante sur notre planète. Il souligne ce fait capital :

« La vie n'est pas un phénomène extérieure ou accidentel à la surface terrestre. Elle est liée d'un lien étroit à la structure de l'écorce terrestre, fait partie de son mécanisme et y remplit des fonctions de première importance, nécessaires à l'existence même de ce mécanisme. »

La biosphère est, en effet, un organisme complexe et performant maintenant à la surface de la planète Terre un équilibre chimique et thermique servant au développement de la vie. La teneur en oxygène et en autres gaz y est maintenue dans des proportions précises et adéquates pour la vie, ainsi que la température. 

La vie bactérienne, protistique, animale, végétale et fongique ainsi que les zones humides et la couverture neigeuse de la Terre sont impliquées de manière complexe et interdépendante dans le système de régulation chimique et thermique de la biosphère. Elles sont agressées par l’étalement urbain, les pollutions agricoles et industrielles et la déforestation. 

Le réchauffement climatique engendre lui-même en retour des perturbations de grande ampleur dans cette organisation. Ce phénomène avait été constaté dès le début du siècle dernier (1926) par le grand scientifique soviétique Vladimir Vernadsky :

« Ces changements [introduits par l’activité humaine civilisée] constituent dans l'histoire géologique de la planète un phénomène nouveau dont l'effet géochimique n'a pas encore été évalué. Une des manifestations principales de ce phénomène est, au cours de l'histoire humaine, la destruction systématique des forêts, c'est à dire des parties les plus puissantes de la pellicule [terrestre]. »

2.

En tant que manifestation de la vie sur la planète Terre, l'humanité est à la fois un produit et une partie de la biosphère. En ce sens, le réchauffement climatique en cours doit être considéré comme un moment de la vie de la biosphère. Vladimir Vernadsky, parlant du rôle de l'être humain, dit :

« Il change l'aspect, la composition chimique et minéralogique du milieu de son habitation. Ce milieu de son habitation est toute la surface de la Terre.

Son action devient plus puissante et plus coordonnée avec chaque siècle. Le naturaliste ne peut y voir qu'un processus naturel de même ordre que toutes les autres manifestations géologiques. Ce processus est nécessairement réglé par le principe de l'inertie : il doit suivre son cours jusqu'au bout, s'il n'existe pas de forces qui l'anéantissent ou qui la tiennent à l'état potentiel. »

Le premier constat à grande échelle par l'humanité de cette réalité dialectique a été l'observation d'un trou dans la couche d'ozone au-dessus du continent antarctique en 1985. Pour autant, cela n'a pas conduit à une prise de conscience suffisante de la part de l'humanité de sa place et de son rôle au sein de la biosphère.

Il y a bien eu des tentatives de former des oppositions à cette tendance à la modification générale dans le sens des déséquilibres et des destructions de la Nature, notamment aux Etats-Unis avec des organisations comme Earth first! ou bien le Earth Liberation Front. Toutefois, l'écologie a surtout existé comme alternative culturelle et politique petite-bourgeoise dans les métropoles impérialistes, sous forme institutionnelle par le biais des partis « Verts », des organisations dites « non gouvernementales » (ONG) environnementalistes et du communautarisme hippie - new age.

Cela n'a pas produit les changements nécessaires et les alternatives ont été soit marginalisées, soit intégrées par le mode de production capitaliste pour sa modernisation. Depuis 1985 la situation n'a fait qu’empirer car les monopoles ont gardé la main sur la production et la circulation des marchandises, empêchant tout changement de tendance dans l'évolution des déséquilibres et des destructions.

3.

Du point de vue scientifique, la vie sur Terre est rendue possible par la pénétration d'énergie cosmique sous forme de rayonnements solaires. On ne peut pas comprendre la signification du réchauffement climatique sans comprendre l'importance de l'utilisation du carbone.

Comme on le sait, la photosynthèse est un moyen important du mouvement de la matière vivante sur Terre : elle transforme l'énergie solaire de la manière suivante : 6CO2 + 6H2O ===> C6H12O6 + 6O2, soit six molécules de dioxyde de carbone et six molécules d'eau donnent une molécule d'hydrate de carbone (ou glucide) et six molécules de dioxygène.

Le métabolisme aérobie - l'utilisation d'oxygène comme énergie -, la principale voie énergétique des animaux, permet de récupérer cette énergie solaire par la consommation des hydrates de carbone lors de l'alimentation. Ce mouvement fonctionne de la manière suivante : C6H12O6 + 6O2 ===> 6CO2 + 6H2O, soit une molécule d'hydrate de carbone et six molécules de dioxygène donnent six molécules de dioxyde de carbone et six molécules d'eau.

La combustion d'hydrocarbures tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel est simplement une autre voie d'utilisation de l'énergie solaire accumulée lors de la photosynthèse. Les hydrocarbures sont en effet de l’énergie fossile ; il s'agit de matière organique (animale ou végétale) dégradée par des micro-organismes (par méthanisation) et enfouie dans les sols. Ce processus de fossilisation du carbone s'étale sur des millions d'années.

La combustion des hydrocarbures par l'industrie est une forme organisée de la transformation de l’énergie solaire pour servir le mouvement de la matière vivante, au même titre que par exemple le métabolisme anaérobie (n'utilisant pas l'oxygène) de certaines bactéries ou encore le cycle hydrologique (cycle de l'eau) sur la Terre.

Cela signifie que l'humanité doit saisir de manière matérialiste dialectique le mouvement de la matière et le rapport de celle-ci à la question de l'énergie. Cette démarche ne peut réussir que dans l'esprit de l'organisation la plus développée : la planification. Jusqu'à présent, l'humanité n'a fait que piller les énergies disponibles, mais de la même manière que le corps a des ressources en énergie limitées qu'il doit reconstituer, il en va de même pour la biosphère.

4.

La question du carbone doit être posée de manière scientifique. Il est tout à fait juste d'affirmer que la combustion d'hydrocarbures et la déforestation libèrent du carbone dans l’atmosphère et que ce processus a lieu de manière très rapide et massive depuis la révolution industrielle sur la biosphère. Il est parfaitement correct de constater que le cycle du carbone en est ainsi bouleversé, ce qui perturbe le bon fonctionnement des échanges chimiques et contribue à renforcer l'effet de serre.

Cependant, il y a lieu de comprendre la nature de cette question du carbone. Le cycle du carbone est un phénomène essentiel de la biosphère, qui a commencé par l'émission de dioxyde de carbone (CO2) et de monoxyde de carbone (CO) provenant du manteau terrestre lors d'éruptions volcaniques il y a plusieurs milliards d'années. Cela a permis un réchauffement climatique indispensable au développement de la vie telle que nous la connaissons.

L'atmosphère primitive s'est ensuite stabilisée (à 15°C de moyenne) par le piégeage du carbone par la matière vivante elle-même, tout d'abord par l'intermédiaire du phytoplancton. De cela résulte un équilibre dans les échanges de carbone entre la lithosphère (l'enveloppe terrestre rigide de la surface de la terre) et la suface de la terre où se développe la vie : la biosphère - y compris l’atmosphère et l'hydrosphère.

Le carbone, de par sa souplesse, est un élément fondamental à l'origine de la matière vivante. L'agitation chimique des éléments carbone durant l'Archéen (de -3,85 milliards d’années à -2,5 milliards d’années) a permis leur combinaison avec de l'hydrogène, de l'oxygène, de l'azote du phosphore et du soufre. Les molécules ainsi formées se sont transformées, puis synthétisées jusqu'au saut qualitatif qu'a été la vie. Le poids sec de la matière vivante est toujours composé à 99% de ces six éléments.

La photosynthèse, dans le cadre du cycle du carbone, permit de fixer du carbone atmosphérique pour l'intégrer dans la biomasse. La vie produit la vie et le carbone en est un élément clé. Le mouvement de la matière vivante de la biosphère nécessite forcément des échanges entre ces principaux éléments que sont le carbone, l'hydrogène et l'oxygène, afin d'utiliser l'énergie issue des fusions thermonucléaires du soleil.

Il n'est donc pas possible que le carbone constitue un problème pour la vie de manière durable. Le réchauffement climatique actuel n'est pas tant une conséquence des émissions de carbone en elles-mêmes - sous forme de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone et de méthane - que de la façon dont sont organisés et régulés les mouvements du carbone au sein de la biosphère.

5.

Le réchauffement climatique en cours est une conséquence des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle. Il s'agit principalement de dioxyde de carbone libéré lors de la combustion de charbon, de pétrole ou de gaz qui modifie la composition atmosphérique et réduit de manière significative le rayonnement thermique de la Terre vers le cosmos.

Les émissions de gaz à effet de serre ont connu un bond important à partir des années 1970. C'est la conséquence d'un nouveau cycle d'accumulation capitaliste ayant permis un accroissement sans précédent des capacités et des moyens de production agricole et industrielle. Cependant, la modification de la composition atmosphérique est un phénomène lié de manière générale au développement du mode de production capitaliste, dont l'émergence était inéluctable.

Les modifications matérielles sur la planète, permises par le développement des forces productives grâce au mode de production capitaliste, ont inévitablement des conséquences générales sur l'organisation de la matière à l'échelle planétaire. 

De la même manière, l'océan occupe la majeure partie de la planète, c'est pourquoi nous parlons de la Terre comme planète bleue. Il capte une grande partie des émissions de gaz à effet de serre, ce qui rend son eau plus acide ; c'est un phénomène qui contribue à bouleverser l'équilibre de la biosphère au même titre que le réchauffement climatique.

Par ailleurs, le réchauffement climatique perturbe lui-même l'organisation de l'océan, en particulier la circulation thermohaline : les modifications de ce mouvement à échelle planétaire d'eaux froides et salées vers le fond des océans puis d'eaux chaudes vers la surface bouleverse en profondeur la vie océanique, partie essentielle de la biosphère.

Il s'agit donc d'un phénomène général, touchant la planète dans son ensemble ; cela exige donc de dépasser les étroites considérations nationales, puisque les êtres humains ne vivent que sur la terre ferme, et de saisir la planète comme système, comme réalité vivante, en développement. 

Le réchauffement climatique n'est pas un phénomène propre au mode de production capitaliste ni à sa phase impérialiste, le plus haut stade de son développement. La biosphère est un organisme vivant connaissant différentes phases dans le cadre de son développement. Elle a déjà connu plusieurs périodes glacières suivies de périodes de réchauffement climatique.

Le vie s'adapte forcément et l’humanité ne la fera pas disparaître de la surface de la Terre malgré toutes les catastrophes apparentes qu'elle puisse engendrer. Cette contradiction ne pourra être résolue que par le passage à une étape supérieure, un saut qualitatif dans le rapport entre l'humanité consciente et la biosphère à laquelle elle appartient.

6.

Cette question du saut qualitatif de la biosphère soulige la nécessité du rejet de la fission nucléaire, qui n'est pas une solution envisageable pour satisfaire les besoins énergétiques de l'humanité. La fission nucléaire divise quelque chose qui a été développé, qui a connu un saut qualitatif ; c'est un procédé anti-dialectique. C'est en contradiction avec le développement de la vie, le sens obligatoire du mouvement de la matière.

Le mouvement de la matière tend à la synthèse, c'est cela le moteur de la vie. Le soleil nous fournit justement son énergie en procédant à la fusion nucléaire. Il y a donc lieu de profiter de l'énergie solaire, qui permet la vie. C'est la raison pour laquelle les blasons des républiques soviétiques consistaient en un soleil irradiant une planète frappée du marteau et de la faucille. Et il est nécessaire de trouver des sources d'énergie qui vont dans le sens de la vie, de la synthèse, de la fusion.

C'est cela être en phase avec le développement de l'univers qui, tendant à toujours plus de complexité, de sythèse, de fusion, tend naturellement au communisme.

Pour cette raison, la question du XXIe siècle est celle de la reconnaissance de la biosphère, par une humanité unifiée et s'engageant dans la planification relevant de l'idéologie matérialiste dialectique, qui saisit le mouvement inéluctable de la matière.

En rompant avec le principe de piller les ressources - la fission nucléaire relève d'une telle approche -, l'humanité s'organisera en s'adaptant aux nécessités universelles. La reconnaissance de la réalité de la biosphère exige de passer à une nouvelle étape pour une meilleurs captation de l'énergie solaire, de faire des êtres humains des enfants du soleil, ce qu'ils sont déjà en réalité sur le plan chimique.

7.

En ce sens, le point de vue bourgeois critiquant le changement climatique, l’épuisement des ressources et la diminution de la biodiversité est inacceptable pour le matérialisme dialectique, car ne sont considérées par la bourgeoisie que des menaces pour l'accumulation du capital. La biosphère est ignorée au profit des intérêts particuliers et historiquement limités de l'humanité divisée en classes.

Le matérialisme dialectique permet de comprendre que les espèces ne peuvent pas disparaître mais évoluer, de manière dialectique, en interaction avec leur environnement, selon les nécessités du mouvement ininterrompu de la matière. De la même manière, les « ressources » n'existent pas en tant que telles, seul existe le mouvement de la matière, en l’occurrence les échanges chimiques dans le cadre du mouvement de la matière vivante dont le cycle du carbone est une expression importante.

Ce qui doit être compris, c'est la non-nécessité du réchauffement climatique actuellement en cours du point de vue de la biosphère. Le développement des forces productives aboutit forcément à ce nouveau moment où l'humanité ne peut plus ne prendre que'elle-même en compte seulement, comme séparée du reste de la matière (dont elle est un aspect seulement), mais où elle doit prendre conscience de la biosphère, en tant que sa propre activité productrice est une expression elle-même du mouvement de la matière vivante qu'est la biosphère.

C'est une étape vers le communisme telle que l'a exprimé Friedrich Engels dans Le rôle du travail dans la transformation du singe en homme :

« Et en fait, nous apprenons chaque jour à comprendre plus correctement ces lois et à connaître les conséquences plus proches ou plus lointaines de nos interventions dans le cours normal des choses de la nature. Surtout depuis les énormes progrès des sciences de la nature au cours de ce siècle, nous sommes de plus en plus à même de connaître les conséquences naturelles lointaines, tout au moins de nos actions les plus courantes dans le domaine de la production, et, par suite, d’apprendre à les maîtriser.

Mais plus il en sera ainsi, plus les êtres humains non seulement sentiront, mais sauront à nouveau qu’ils ne font qu’un avec la nature et plus deviendra impossible cette idée absurde et contre nature d’une opposition entre l’esprit et la matière, l’être humain et la nature, l’âme et le corps, idée qui s’est répandue en Europe depuis le déclin de l’antiquité classique et qui a connu avec le christianisme son développement le plus élevé. »

8.

De la même manière et sur le plan culturel, l'humanité doit abandonner sa vaine conception de pouvoir gérer la matière vivante existant sur la planète comme s'il s'agissait de ressources à piller. Les fermes industrielles sont une simplification outrancière et anthropocentriste de la complexité de la biosphère. La prétention de l'humanité à manier les biotechnologies sans connaissance de la biosphère, de ses lois internes, de l'interaction des êtres vivants, est une insulte à l'esprit de synthèse et au bon sens matérialiste.

L'humanité, au moyen du monothéisme, s'arroge le droit de nier des millions d'années d'évolution de la vie, de développement de la biosphère, afin de satisfaire les besoins des monopoles, du mode de production capitaliste en général.

C'est là un aspect réactionnaire, typique de l'esprit arbitraire des monopoles dominant toujours davantage les sociétés capitalistes. De la même manière que les monopoles tendent à la guerre impérialiste, à la domination fasciste de la société, ils appellent à briser ce qui est naturel : cela correspond à leur conception selon laquelle leurs points de vue doivent s'imposer par en haut, comme quoi la réalité doit obéir même malgré elle.

L'écocide auquel nous assistons correspond absolument à cette idéologie.

9.

La lutte contre le réchauffement climatique relève d'une bataille démocratique et culturelle qu'il faut mener contre les monopoles. Les masses, dirigées par la classe ouvrière et guidées par le Parti Communiste fondé sur le matérialisme dialectique, doivent décider dans quelle mesure elles orientent la production et modifient le mode de vie en adéquation avec les besoins de la biosphère.

Cela aboutira nécessairement à une planification à l'échelle mondiale de l’activité productrice. Dans un premier temps et au préalable d'un gouvernement mondial, les forces révolutionnaires et démocratiques des différentes nations ont chacune la responsabilité de mener dans leur propre pays la bataille contre le réchauffement climatique et pour la prise de conscience de la réalité de la biosphère.

La production doit évoluer vers plus de sophistication et de technologie, en considérant de manière rationnelle le cycle du carbone. Cela ne peut pas se dérouler sans arracher la production aux monopoles et sans briser l'État qui est à leur service.

Tant la croyance fanatique ou le rejet irrationnel de l'industrie en général que la focalisation sur des technologies industrielles nouvelles en particulier sont réactionnaires. Elles ne permettent pas de progrès dans la résolution de la contradiction entre l'humanité et la biosphère, qui est l'aspect idéologique principal.

La production industrielle doit évoluer vers la production de marchandises fiables et utiles ; doivent être rejetées de manière massive les marchandises superficielles, polluantes ou de mauvaise qualités (y compris celles dont l'obsolescence est programmée de manière à favoriser la rotation du capital).

La production agricole doit évoluer vers la production d'aliments sains, utiles et compatibles avec la reconnaissance de la biosphère. Doivent être rejetés de manière massive les aliments superficiels, polluants, dangereux pour la santé et de mauvaise qualité (y compris les produits de l'utilisation des animaux, qui sont par ailleurs impliqués de manière importante dans le réchauffement climatique par le dégagement de méthane et la déforestation).

10.

La COP21 est un moment historique, où l'humanité se pose objectivement une question, mais n'a pas les moyens subjectifs d'y répondre. C'est un tournant historique, qui annonce, de par son échec, d'ici la fin du siècle l'établissement d'un gouvernement mondial, centralisant les décisions et planifiant les forces productives, systématisant les connaissances du matérialisme dialectique, lançant le processus de colonisation spatiale afin de diffuser la vie dans toute notre Galaxie.

Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Novembre 2015