Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon : des alliés subjectifs et objectifs de Marine Le Pen
Submitted by Anonyme (non vérifié)Nos présentations des candidats du premier tour permet de porter un regard précis sur la nature de leurs propos au second tour.
Par exemple, Jean Lassalle était présenté comme une résurgence de l'esprit pétainiste de la décentralisation comme « remède » aux maux de la société.
En bon « hippie de droite », Jean Lassalle a appelé à voter blanc au second tour, ce qui est logique, puisqu'il n'est qu'un accompagnateur du fascisme en France, lui-même représentant une variante « rurale ».
Il y a ici un phénomène de convergence.
Il en va de même pour Jean-Luc Mélenchon, qui a enfin pris la parole pour expliquer son point de vue, alors qu'il gardait le silence depuis le soir du premier tour des élections présidentielles.
Nous le présentions comme un nationaliste dans une version « de gauche » et son positionnement sur le second tour des élections présidentielles est tout à fait l'expression de sa nature politique.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, la « France insoumise », n'est que l'ombre portée du nationalisme généralisé diffusé par le fascisme.
Marine Le Pen en est une concurrente, pas une ennemie et donc Jean-Luc Mélenchon refuse d'appeler à voter pour Emmanuel Macron, tout en sous-entendant que lui-même pourrait le faire mais en laissant le doute. Il y a là un flou énorme dans la droite ligne de l'intense propagande « Ni Macron ni Le Pen » menée par la « France insoumise ».
En ce sens, il participe au blocage de toute campagne antifasciste générale pour barrer la voie au Front National.
Et donc, Jean Lassalle et Jean-Luc Mélenchon se comportent, de ce fait, en alliés objectifs de Marine Le Pen. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent : elle ne peut qu'être très contente de leur positionnement.
Nicolas Dupont-Aignan, quant à lui, a annoncé hier qu'il devenait un allié subjectif de Marine Le Pen, annonçant un projet devenu commun.
Nous le présentions comme le représentant d'un secteur de la bourgeoisie industrielle, « un Nicolas Sarkozy opposé à l'Union Européenne ».
Et effectivement, il a justifié son soutien à Marine Le Pen en disant son opposition à Emmanuel Macron, affirmant même :
« Je ne veux pas donner la France à la Bourse de Paris »
C'est là une grossière erreur de Nicolas Dupont-Aignan, qui ne voit pas que si Emmanuel Macron et François Fillon représentaient bien chacun des secteurs du capital financier, Marine Le Pen le fait tout autant.
Mais il pense que ce qu'elle représente laissera une place suffisante aux intérêts qu'il représente. C'est une alliance de deux secteurs très différents de la bourgeoisie : le capital financier le plus agressif, un secteur de la bourgeoisie industrielle.
Et cela ouvre des perspectives entièrement nouvelles pour Marine Le Pen, qui brise l'isolement de sa fraction bourgeoise au sein de la bourgeoisie en général.
Si elle réussit un bon score, la haute bourgeoisie osera de plus en plus à passer le cap d'un soutien à Marine Le Pen, chose considérée comme relevant encore trop de l'aventurisme.
Mais si son score en haut, si elle montre qu'elle encadre avec succès une large partie du prolétariat, alors elle montre son efficacité, sa fiabilité, et cela encore plus si un secteur de la bourgeoisie industrielle la soutient également.
C'est une raison de plus d'appeler au barrage électoral pour le second tour des élections présidentielles : il faut que Marine Le Pen perde, avec un score le plus bas possible !