agriculture

21 avr 2017

Comprendre la question animale ne s'improvise pas. Mao Zedong a expliqué que « qui n'a pas enquêté n'a pas droit à la parole » : avec un tel thème, c'est d'autant plus juste.

Prenons ainsi le point 20 des questions-propositions posées aux candidats par le collectif AnimalPolitique, qui rassemble les principales associations institutionnelles : « 20 - Créer des services d'aide aux animaux appartenant à des personnes en situation de difficulté ponctuelle ou d'exclusion. »

Jean-Luc Mélenchon répond la chose suivante : « Pour ce faire, il faut augmenter les moyens de la SPA et élargir ses prérogatives. »...

21 avr 2017

Nous avons opposé la question de la biosphère comme réalité matérielle planétaire à la dénonciation partielle de la condition animale.

C'est là une question de point de vue de classe : la classe ouvrière voit l'ensemble, la petite-bourgeoisie n'ayant qu'une lecture partielle, la bourgeoisie une lecture erronée.

C'est pour cette raison que la petite-bourgeoisie se focalise sur certains aspects ne remettant pas en cause le mode de production capitaliste, cherchant des problèmes intermédiaires...

21 avr 2017

La question animale posant la question de la réalité de l'industrie dans le mode de production capitaliste, il faut immédiatement savoir si on se soumet au capital ou pas.

Le collectif AnimalPolitique, rassemblant nombre d'associations reconnues médiatiquement et institutionnellement, se soumettent au capital.

Par conséquent, conformément à la proposition 1 qui se tournait vers l'idée d'un « bien-être » naturel dans un élevage – ce qui est impossible du point de vue matérialiste – nombre de propositions se cantonnent à demander des changements...

20 avr 2017

La question de la chasse est bien entendu un aspect essentiel de la bataille entre révolution et contre-révolution. L'abolition de la chasse est une exigence progressiste des plus évidentes.

La position des candidats aux présidentielles, dans le cadre de leur réponse aux propositions d'AnimalPolitique, en dit long pourtant sur leur caractère réactionnaire.

Réactionnaire et hypocrite, car tous, sauf certains comme François Fillon qui n'a répondu à rien, prétendent soutenir la proposition suivante :

« 22 - Interdire les pratiques barbares, réprimer les pratiques sources de stress infligées aux animaux sauvages pour des buts autres que la protection ou la conservation... »

19 avr 2017

Pour le matérialisme dialectique, la vie est de la matière plus développée. Elle dispose à ce titre d'une dignité. C'est un point de vue qui affirme le caractère universel de la matière, posant de ce fait que tout être vivant relève, en particulier, de cet universel.

Pour cette raison, le communisme implique un respect toujours plus grand du vivant. La marche au communisme est universelle ; l'Univers, toujours plus complexe, avance de manière éternelle vers davantage de synthétisation.

Seul le matérialisme dialectique comprend ainsi les implications de notre époque et saisit la nature de la sensibilité, cette « ultime frontière » morale et intellectuelle...

18 avr 2017

La question animale, de par sa dimension matérialiste, ne peut pas être résolue par le mode de production capitaliste. L'ouverture aux animaux présuppose, en effet, un rapport communiste qui est absolument étranger à la substance même de la domination du capital.

Ce dernier s'est formé, à la fois lentement et par sauts, à travers différents modes de production, dont le point de départ est l'émergence de l'agriculture et de l'élevage, accompagné par l'affirmation de l'idéologie patriarcale.

Par conséquent, la question animale et la question féministe ne peuvent avoir de réponse que par le développement toujours plus grand du communisme...

31 déc 2016

Pourquoi le libéralisme fut-il en mesure de s'affranchir aussi aisément du mercantilisme ? L'exemple français est ici très pertinent.

En 1615, déjà, le protestant Antoine de Montchrestien (1575-1621) avait dans Traité d’économie politique fournit les principales thèses mercantilistes. L'impact historique s'effaça cependant, en raison du poids du catholicisme et de la féodalité.

Or, le poids du catholicisme et de la féodalité ne signifie rien d'autre que le capitalisme n'a pas encore pénétré les campagnes de manière suffisante...

1 oct 2016

Selon l'INSEE, en 2014, les « Agriculteurs sur petite exploitation » et les « Agriculteurs sur grande exploitation » représentaient tous deux 0,4 % de la population de plus de 15 ans, les « Agriculteurs sur moyenne exploitation » en représentant 0,2 %.

En 1988, il y avait 1 million d'exploitations agricoles, en 2014 il n'y en avait que 505 000. Il y a un phénomène de concentration, où les agriculteurs sur petite exploitation et sur moyenne exploitation, qui sont des capitalistes, sont pris à la gorge par la concurrence...

28 fév 2016

Les éleveurs, figure réactionnaire de notre époque

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Non, les éleveurs ne meurent pas : ceux qui sont en crise, ce sont les capitalistes qui s'imaginaient avoir trouvé la poule aux œufs d'or avec l'élevage. Mais les règles du capitalisme sont les mêmes pour tout le monde et la concurrence libérale cède la place aux monopoles.

Alors, les petits capitalistes exigent que la société les défende, les soutienne, se soumette à leurs besoins ; leur petit capitalisme devrait être considéré comme sacré ! Pour ce faire, ils masquent leur entreprise capitaliste derrière le « travail » à la ferme, derrière les besoins alimentaires...

8 fév 2016

L'agriculture et la question des pesticides

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le reportage de l'émission Cash Investigations du mardi 2 février 2016 intitulé « Produits chimiques : nos enfants en danger » a provoqué une réaction légitime dans les masses et a eu un large écho dans les médias, nationaux et régionaux.

La France est en effet le pays d'Europe qui utilise le plus de pesticides pour son agriculture. Comme les pesticides se diffusent facilement dans l'eau et dans l'air, ils contribuent à une pollution toujours plus grande...

21 juil 2015

La crise générale de l'élevage français

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Aux yeux du matérialisme dialectique, le mode de production capitaliste va à son effondrement. Il n'y a donc nul surprise à ce que l'élevage soit en crise, et une crise non pas simplement passagère, mais générale.

Aux yeux de la bourgeoisie, cela reste incompréhensible. L'intégration généralisée des animaux dans l'alimentation humaine semble la norme, et comme tout le monde mange, par définition tout ne peut que perdurer. Surtout si l'on pense que justement on peut élargir la consommation, faire en sorte que les gens mangent plus, que les poules pondent davantage, etc...

 

4 juil 2015

Depuis le mois de juin 2015, la France connaît une intense mobilisation dans le secteur de l'élevage qui a abouti hier soir le 2 juillet 2015 à une « nuit de la détresse ». La contestation est accentuée par le fait que le gouvernement français dirigé par le Parti Socialiste n'a pas tenu les engagements qu'il avait pris auprès des éleveurs durant le mois de juin.

Il y a eu de nombreuses mobilisations, particulièrement dans l'ouest et le nord de la France, avec de gros accès de colère comme à Quimper où des voitures de police ont été renversées et un supermarché saccagé. Il s'agit d'une mobilisation de type plébéienne dans le prolongement du mouvement des « bonnets rouges » en 2013, avec déversement de lisier, brûlage de pneus, etc...

16 fév 2015

Nous avons vu quelle a été la base de l'accumulation primitive : le fait que des paysans aient été chassés de leur ancien mode de vie, et ainsi rendus disponibles pour le capital. Mais cela ne suffit pas ; comme Karl Marx le constate :

« Après avoir considéré la création violente d'un prolétariat sans feu ni lieu, la discipline sanguinaire qui le transforme en classe salariée, l'intervention honteuse de l'État, favorisant l'exploitation du travail - et, partant, l'accumulation du capital - du renfort de sa police, nous ne savons pas encore d'où viennent, originairement, les capitalistes. Car il est clair que l'expropriation de la population des campagnes n'engendre directement que de grands propriétaires fonciers. »

Or, les grands propriétaires fonciers sont des féodaux, pas des capitalistes. Cependant, ces propriétaires fonciers vont en Angleterre utiliser d'anciens serfs comme « fermiers » devant gérer les terres, et pour cela employant des travailleurs journaliers. Très vite, il devient indépendant, payant un loyer au propriétaire...

29 oct 2013

Ces derniers jours ont été marqués par des affrontements violents entre des agriculteurs et les CRS, en Bretagne, en raison de l'écotaxe visant les poids lourds.

De manière significative, les manifestants portaient des bonnets de couleur rouge, présentés comme le « symbole de la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIIe siècle ».

La dimension identitaire de cette révolte va de pair avec la teneur corporatiste des revendications. Il ne s'agit nullement d'une lutte populaire, mais simplement d'une bataille menée par des capitalistes pour tenir face à la crise générale du capitalisme...

27 mai 2012

Le groupe Doux est un monopole français qui produit de la viande dite de « volaille ». Premier producteur européen, il fait partie des quelques monopoles leaders du marché mondial.

Aujourd’hui le groupe est en crise, à l'image du mode de production capitaliste lui-même qui s’effondre tout en s'enfonçant dans la barbarie.

La barbarie, c'est le cœur de l’activité du groupe Doux qui se vante de 252,8 millions de « têtes abattues » en 2010, soit une progression de 4% par rapport à l'année précédente. Bien sûr, dans sa propagande le groupe prétend de manière cynique que «  tout l’élevage est centré sur le bien-être de l’animal lui-même et notamment sur sa santé physique et son comportement (comportement de jeux, comportements sociaux) »...

21 sep 2009

La crise du lait continue à s’amplifier depuis le printemps. Les agriculteurs de la filière laitière protestent contre le faible prix d’achat de leur production par les coopératives qui la revendent ensuite au conditionneur, avant d’arriver en bout de chaîne au distributeur, à un prix beaucoup plus élevé. En signe mécontentement, les agriculteurs de plusieurs pays de l’UE ont déversé des millions de litres de lait dans des champs.

21 aoû 2009

L’Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi que la grippe porcine se propageait à une vitesse jusque là inconnue des spécialistes. Interviewé par un grand quotidien bourgeois, Albert Osterhaus, virologue à l’université de Rotterdam, évoque même la possibilité d’une contamination de 30 % de l’humanité. Bien entendu, ces informations ne parviendront pas à entamer l’esprit chauvin bien français qui se flatte de prendre de la hauteur et de ne pas « céder à la panique ».

Pourtant, la pandémie de grippe porcine est un sujet révélateur de l’horreur capitaliste et de ses conséquences incontrôlables. Incontrôlables, car aujourd’hui les autorités sanitaires pilotées par les capitalistes avouent qu’elles ne peuvent pas prévoir l’évolution de la pandémie. Certes, le virus ne semble pas virulent, mais les capitalistes n’y sont pour rien, ils se contentent de constater la progression de la pandémie en espérant que le virus ne devienne pas plus ravageur… Bref, les capitalistes ne maîtrisent rien et en sont réduits à invoquer la malchance ou la chance suivant la tournure des évènements...

7 déc 2008

La crise générale du capitalisme est aujourd'hui visible, il n'est aujourd'hui plus aucun aspect du capitalisme qui n'ait été ébranlé par la crise financière.

Pourtant, pendant des années les sociaux-démocrates du parti socialiste et les révisionnistes du parti « communiste » français ont réussi à paralyser les luttes de masses et à casser toute pensée stratégique.

Battant en brèche les thèses de Marx, sociaux-démocrates et révisionnistes disaient : regardez, pour l'instant le capitalisme est toujours là, le temps des crises est fini, la bourgeoisie est devenue intelligente, le capitalisme sait toujours s'adapter, il mute, il change, etc...

S'abonner à agriculture