PCF (mlm) - Déclaration 72 - La Grèce victime des contradictions inter-impérialistes
Submitted by Anonyme (non vérifié)Ce qui se passe aujourd'hui en Grèce est le produit des contradictions inter-impérialistes et des contradictions au sein du capitalisme lui-même. Les capitalistes se dévorent les uns les autres et les plus faibles tombent en premier.
Par conséquent, la Grèce, qui est un pays capitaliste faible, devient de plus en plus dépendante des pays impérialistes plus forts, en étant guidée par une bourgeoisie tendant à devenir une faction capitaliste bureaucratique vendue à l'impérialisme russe et en l'aidant dans son objectif de détruire l'Union Européenne.
Cela montre encore une fois que la loi de la contradiction est universelle et que les enseignements de Gonzalo sont au cœur du matérialisme dialectique de notre époque. Comme exprimé par le Parti Communiste du Pérou dans la Ligne internationale :
« Notre Parti soutient que dans le monde actuel il existe trois contradictions fondamentales :
1) La contradiction entre les nations opprimées d'une part et les superpuissances impérialistes et puissances impérialistes de l'autre ; c'est ce que renferme la thèse des trois mondes se dessinent ; cette contradiction se dessine - et nous la formulons ainsi-, car l'essence de cette contradiction est avec les superpuissances impérialistes, mais il y a aussi contradiction avec les puissances impérialistes. c'est la contradiction principale; le développement et le triomphe des révolutions de démocratie nouvelle représentent sa solution.
2) La contradiction prolétariat-bourgeoisie ; sa solution: la révolution socialiste et, en perspective, la révolution culturelle prolétarienne.
3) La contradiction interimpérialiste : entre les superpuissances; entre superpuissances et puissances impérialistes et puissances impérialistes entre elles, ce qui mène à la guerre pour l'hégémonie mondiale et aux guerres impérialistes de rapine ; le prolétariat doit leur opposer la guerre populaire et, en perspective, la guerre populaire mondiale. »
Ce que nous pouvons voir en Grèce correspond au troisième point, avec de plus petites puissances impérialistes devenant plus en plus faibles, passant sous le contrôle de fortes puissances et superpuissances impérialistes étendant leur hégémonie.
Le référendum qui est organisé en Grèce n'est rien de plus qu'un complot visant à changer le régime politique et mobiliser les masses dans une direction fasciste choisie par une fraction des classes dominantes contre une autre.
Si la Grèce quitte l'Union européenne, sous une apparence « de gauche », ce ne fera qu'ouvrir une vague d'ultra-nationalisme, aidant les partis nationalistes en Europe qui sont précisément soutenus par l'impérialisme russe.
La Grèce ne paiera pas ses dettes capitalistes, mais l'argent ne servira pas les masses, comme les classes dirigeantes se le sont déjà appropriés, classes dominantes qui, ne voulant pas payer en retour, utilisent les masses pour mobiliser d'une manière nationaliste et transformer le pays en un état semi-colonial, sous l'hégémonie de l'impérialisme russe et le social-fascisme chinois.
La question sociale en Grèce est en train de devenir une question nationale, et l'absence de perspective démocratique sous la direction du prolétariat rend inévitable la mobilisation nationaliste réactionnaire dans le pays.
Le réferendum organisé en Grèce est une mobilisation de masse de type fasciste, avec comme objectif de soumettre le pays à des puissances impérialistes en concurrence avec d'autres.
Cette soumission sert les classes dirigeantes qui sont prêtes à vendre en Grèce, juste pour maintenir leur existence parasitaire.
Cela est très clair quand nous jetons un regard sur les positions en France sur les questions de savoir si la Grèce doit quitter la zone euro.
Avec la crise générale du capitalisme, les fractions de la bourgeoisie de chaque pays se battent entre elles, exactement comme les puissances impérialistes se battent pour la meilleure position.
En France, nous pouvons voir que la bourgeoisie est divisée en fractions qui défendent les positions suivantes :
- Une direction commune (avec l'Allemagne) de l'Union européenne ;
- Une direction commune (avec l'Allemagne) de l'Union européenne, mais avec une rupture relative avec les États-Unis ;
- L'acceptation de la direction de l'Allemagne à savoir le maintien du statu quo, mais avec un esprit d'ouverture envers les USA ;
- Une lutte contre l'Allemagne pour le leadership de l'Union européenne avec en arrière-plan une rupture ouverte avec les États-Unis.
Lorsque le chef du « Front de Gauche », Jean-Luc Mélenchon, appelle à soutenir la Grèce parce que ce serait « défendre la frontière française » contre la tentative de l'Allemagne de coloniser les pays de l'Union Européenne, il est évident selon les gens progressistes qu'il défend une fraction de la bourgeoisie, et certainement pas les masses.
La campagne pour une « sixième République » appelé par Jean-Luc Mélenchon et d'autres a la même nature que le référendum en Grèce : mobiliser les masses pour changer le régime afin de réaliser un changement dans l'équilibre politique du pouvoir des fractions des classes dominantes.
Le fascisme porté par le Front National de Marine Le Pen a une forme de gauche : celle portée par Jean-Luc Mélenchon. Elle a la même substance, et avec l'approfondissement des contradictions, la différence d'apparence disparaît de plus en plus.
Voilà pourquoi, nous disons :
Défendre l'idéologie communiste et sa tradition contre le post-modernisme et la petite bourgeoisie en décadence !
Maintenir la ligne rouge du matérialisme dialectique, du marxisme-léninisme-maoïsme, pour construire le Parti Communiste et avancer dans sa proposition stratégique aux masses françaises !
Affirmons : le référendum en Grèce est un piège pour mobiliser les masses dans une direction nationaliste dans une forme « sociale » qui ne sert que les classes dominantes !
Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Juillet 2015