Suite à la dégradation de la note souveraine triple A de l’État français, Jean-Luc Mélenchon à logiquement réagi par un communiqué. Celui-ci est court, le voici en entier (c'est nous qui soulignons) :

«La guerre de la finance est déclarée

 

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé.

 

Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.»

Ce communiqué est typiquement fasciste. Il apparaît comme rebelle et radical dans la forme mais il est complètement nationaliste dans le fond, donc bourgeois.

Jean-Luc Mélenchon ne critique pas le Capital financier comme un prolongement obligé du mode de production capitaliste lui même. Au contraire, selon son point de vue il y aurait une force extérieure, « la finance », qui s'en prend à la nation, cadre qu'il faudrait protéger. Quand Mélenchon appelle à résister, il appelle en fait à défendre l'État bourgeois français, contre ce qu'il prétend être des envahisseurs. 

Le candidat du front de gauche à l'élection présidentielle n'est pas dans le camps du Peuple, il est au service de la Bourgeoisie qui veut détourner la colère inévitable des masses populaires, qui veut faire croire que l’intérêt du Peuple se trouve dans le nationalisme et le chauvinisme. 

Ce genre de faux-tribun populiste est un ennemis irréconciliable pour la classe ouvrière. Il tente de l'écarter de sa mission révolutionnaire historique. Il distille son poison nationaliste pour empêcher la classe ouvrière de saisir son propre caractère universel.