7 sep 2017

Vers la guerre : la délirante course à l'armement de la Corée du Nord

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La Corée du Nord est typiquement un de ces pays semi-féodaux semi-coloniaux dominés par une poignée de fanatiques cherchant à renforcer leur pays au moyen du nationalisme ethnique et de la dictature la plus sanglante.

Tout comme Saddam Hussein ou les Khmers rouges, les dirigeants de la Corée du Nord prennent au sérieux leur rôle, alors qu'ils ne sont que les pantins d'une division internationale impérialiste.

C'était déjà vrai hier, avec la ligne nationaliste du « Juche », qui au nom de l'indépendance plaçait en réalité le pays dans un rapport semi-colonial encore plus accentué, le pays tenant par le commerce chinois, le trafic de drogues international (par la production de drogues dures chimiques, surtout la méthamphétamine), la production de faux médicaments (comme le Viagra), l'impression de fausse monnaie, le trafic d'armes, les jeux pachinko au Japon.

À cela s'ajoute bien entendu l'idéologie raciste paranoïaque du régime, forçant les masses à la soumission la plus servile et infantile, avec des manuels expliquant que la Nature s'est littéralement arrêtée à la naissance de chaque dirigeant d'une véritable dynastie.

Il n'y a, ici, du point de vue maoïste, rien à sauver. Il faut avoir le romantisme le plus délirant d'Alain Soral ou Dieudonné pour y voir des vertus (ils y seront d'ici quelques jours pour un voyage organisé), et il est vrai qu'un tel « anti-impérialisme » totalement national-révolutionnaire se retrouve également chez des gens se voulant de gauche (comme « Unité Communiste de Lyon » et autres révisionnistes et réformistes du genre).

Car il va de soi que la Corée du Nord n'a besoin de personne pour délirer : envoyer un missile de test au-dessus du Japon, mener des tests nucléaires incessants en prônant une course à l'armement, tout cela exprime une sinistre décadence d'un régime sanglant aux abois.

C'est l'expression d'une incapacité à aller dans le sens de la réunification de la nation coréenne par la mobilisation démocratique, tel que c'était l'objectif dans les années 1950. Au lieu des masses, on a les bombes atomiques qui sont censées apporter la solution « miracle ».

Voilà bien l'expression d'un fanatisme délirant, d'une ligne fasciste qui tend inévitablement vers la guerre, dans le cadre d'une division internationale du monde entre pays impérialistes d'un côté, pays semi-féodaux semi-coloniaux de l'autre.

Des féodaux de l’État islamique aux semi-féodaux semi-coloniaux de la Corée du Nord, de l'expansionnisme turc à l'oligarchie russe, de l'impérialisme agressif de l'Allemagne à la superpuissance américaine, la tendance à la guerre est une norme, propre à la situation de compétition internationale.

Tel est le visage de la normalité impérialiste et l'éditorial du Monde d'il y a deux jours est intéressant, de par son hypocrisie : « Le Cambodge sur le chemin de la dictature » est-il expliqué, car « à moins d’un an des élections, prévues en juillet 2018, le Premier ministre, Hun Sen, n’entend pas perdre le pouvoir qu’il occupe depuis trente-deux ans. »

On comprend tout de suite que le Cambodge est déjà une dictature et que, ce qui dérange Le Monde, ce sont les renversements d'alliance qui se jouent, en raison du renforcement du social-fascisme chinois, particulièrement offensif.

C'est un jeu sanglant qui se joue, avec un masque « anti-impérialiste » pris par des criminels cherchant en réalité d'autres alliances et cherchant à tromper le peuple.

Aucune illusion n'est à voir sur Hugo Chàvez, Cuba, le panarabisme et toutes les variantes pseudo-révolutionnaires de ce type ; seul compte le matérialisme dialectique et la ligne prolétarienne la plus stricte, seul guide authentique à une libération des masses et à l'ouverture d'une période réellement différente.

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