8 mars : les femmes soulèvent la bannière de la défense des animaux
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le 8 mars est la journée de la femme. Mais ce n'est pas la journée de la cadre supérieure qui profite de la stimulation ovarienne auprès d'un gynécologue complaisant, pas plus que de la chef d'entreprise s'organisant pour obtenir un enfant aux États-Unis au moyen de la « gestation par autrui », ni même de la femme célibataire désireuse d'obtenir un enfant en toute « indépendance » au moyen de la procréation médicalement assistée.
C'est, en effet, la communiste allemande Clara Zetkin qui a proposé cette journée, et c'est Lénine, premier dirigeant de la Russie devenue socialiste, qui instaura cette journée officiellement, à partir de 1921.
Il ne s'agit pas d'exiger une égalité hommes-femmes impossible dans une société divisée en classes, où l'égalité n'existe pas comme valeur en soi : l'égalité hommes-femmes est au contraire une exigence démocratique qui ne peut s'affirmer que dans le socialisme.
Comment pourrait-il y avoir une égalité hommes-femmes dans le monde de la médecine aujourd'hui, alors qu'y règne un véritable néo-féodalisme, correspondant au rôle toujours davantage prédominant des monopoles ?
C'est impossible, malgré toutes les prétentions du le pseudo féminisme postmoderne, de type existentialiste, qui n'existe que comme « pression » en faveur des femmes de la bourgeoisie, afin d'acquérir ici et là quelques postes.
La réalité est que la vie quotidienne féminine est toujours plus insupportable dans une société capitaliste en perdition sur le plan de la culture, en pleine décadence. Cependant, les femmes lèvent le drapeau de la résistance.
Le grand critère historique ici, largement visible dans notre pays, c'est que les femmes soulèvent la bannière de la défense des animaux.
Car la cause des femmes ne saurait être égoïste, elle rentre forcément en accord avec toutes les causes démocratiques. Et parce que les femmes peuvent donner la vie, elles la protègent, elles appellent à sa protection. Voilà pourquoi la quasi totalité des associations défendant les animaux sont composées de femmes.
Et pourtant ici aussi, à la direction des associations on ne trouve pratiquement que des hommes : c'est ici qu'on voit qu'à l'esprit de résistance, à l'opposition aux valeurs dominantes, il faut également associer la compréhension matérialiste dialectique de la réalité.
Mais la dignité du réel est le point de départ absolu : c'est la pratique qui est le point de départ de tout le mouvement. De toutes les oppositions au capitalisme qui sont apparues ces quinze dernières années, ce sont celles concernant la défense des animaux qui ont insufflé une dimension nouvelle.
La situation des animaux est inévitablement liée au mode de production capitaliste, que ce soit comme biens de production dans les usines ou bien comme êtres vivants liés à des territoires transformés par l'agriculture.
Défendre les animaux est une expression démocratique, dans une opposition très concrète au capitalisme pour qui toute la réalité vivante doit obéir à la loi du commerce, au principe de la marchandise.
Il n'est nullement étonnant que ce soit les femmes qui aient décidé de se confronter à cette tendance terriblement meurtrière et destructrice du capitalisme. Les femmes ont historiquement été les victimes de la division du travail qui est à l'origine même de l'apparition de la division de la société en différentes classes.
Le communisme rétablit la femme dans toute sa dignité, car il abolit la contradiction entre travail intellectuel et travail manuel, entre villes et campagnes. En supprimant la propriété, le communisme abolit les situations précédentes où les femmes avaient été renversées au profit du patriarcat et de l'esclavagisme.
Le capitalisme qui s'est élancé à partir du féodalisme, ce dernier lui-même étant issu de l'esclavagisme, a prolongé la soumission de tout ce qui est vivant, afin de permettre l'accumulation. Le capitalisme devenu réactionnaire, devenu impérialisme, fait sauter toutes les barrières et assiège la vie elle-même.
Toute la vie végétale, toute la vie animale, toute la vie en général devient la cible du capitalisme en quête d'intensification de l'exploitation. Les progrès de la médecine ne visent plus qu'à renforcer l'activité salariée, la meilleure capacité à travailler pour soutenir le rythme effréné de l'exploitation.
La destruction de la nature obéit aux exigences pratiques des usines fondées sur l'utilisation toujours plus massive d'animaux, toujours dans l'objectif de l'intensification, afin d'échapper à l'inévitable chute tendancielle du taux de profit inhérent au capitalisme.
Les femmes ont compris cette réalité bien plus aisément que les hommes, et ce sont elles qu'on retrouve à la base de toutes les initiatives de défense de la cause animale.
Les associations féministes postmodernes n'ont rien vu de cela, car elles ne reflètent que la position sociale de femmes liées aux centre-villes des grandes agglomérations, aux postes de pouvoir dans les administrations, aux femmes individualistes, existentialistes de la bourgeoisie.
Une véritable ligne populaire ne peut que reconnaître cette réalité et en partir pour affirmer que la cause animale correspond au véritable féminisme, à ses exigences démocratiques, à sa défense de la vie.
Les femmes ne se libéreront pas en niant leur réalité de femmes, contrairement aux élucubrations post-modernes, aux différentes variantes de la théorie du genre. Les femmes ne peuvent se libérer qu'en participant à la bataille pour une démocratie populaire qui arrache le pouvoir des mains des monopoles, et reconnaît à la vie une valeur en soi, comme matière en mouvement vers toujours plus de complexité.