Art contemporain et post-modernisme
À la fin du XIXe siècle, la bourgeoisie a cessé d'être progressiste en refusant d'être dépassée par l'unification du prolétariat. Contrainte de lutter contre le matérialisme dialectique, elle a sombré de plus en plus dans la subjectivité. Niant la vue d'ensemble, l'idéologie de la bourgeoisie est passée de la société à l'individu et de l'individu à son inconscient, partie de l'individu qui serait complètement à part de la réalité globale selon la psychanalyse. L'existentialisme, qui correspond à cette subjectivité radicale, reflète alors l'individu bourgeois en panique et mène au désarroi et au pessimisme. Dans ce cadre, la bourgeoisie reprend le romantisme aristocratique, exigeant davantage de modernité contre le monde moderne lui-même, dans ce qui est à la fois une vision « post-moderne » et une « révolte contre le monde moderne ». Suivant cette vision du monde, l'extrême-gauche anti-matérialiste dialectique se lance dans la révolte subjective avec, comme arme principale, la déconstruction, forme de contestation faisant l'apologie ultra-libérale de l'individu comme irréductible à la société et à la nature. Les artistes suivent aussi cette voie : ils se prétendent en dehors du système en se revendiquant sans culture. L'« œuvre d'art » peut être prise comme bon nous semble, ce qui aboutit à des productions saugrenues et/ou dénuées de sens.