28 aoû 2005

Fabius défend l'entreprise Danone comme il a défendu le non social-patriote à la constitution européenne!

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L'entreprise nord-américaine Pepsico, possédant notamment Pepsicola, veut acheter l'entreprise française Danone.

Un renforcement comme un autre des monopoles de l'agroalimentaire, mais là on a pu voir la principale figure électorale du non de gauche à la constitution se lancer dans la défense patriotique de Danone.

Fabius, qui tente le rassemblement de la « gauche » pour rééditer l'élection de Mitterrand en 1981, a demandé « aux pouvoirs publics, et d'abord au chef de l'Etat et au gouvernement, d'agir en urgence afin que ce grand groupe puisse rester à base européenne et française. »

Selon lui, « l'importance de Danone est majeure pour notre économie et son rayonnement. »

Il a effectivement raison, Danone est un des grands monopoles de l'agroalimentaire français et de lui dépendent de nombreux producteurs de lait par exemple.

"Le groupe achète un milliard de litres de lait aux producteurs français par an, et il ne pourrait pas fonctionner sans le lait des producteurs français" , lance d'ailleurs Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA qui est le principal syndicat agricole.

Il a également affirmé qu'il « appréciait la mobilisation de ceux qui ne veulent pas que Danone traverse l'Atlantique »; de même le président des chambres d'agriculture Luc Guyau a appelé « à la solidarité et la volonté politique nationale », car Danone est « le fleuron de l'économie agroalimentaire française. »

Fabius avait considéré en 2001 que «La méthode de Danone et Marks and Spencer est extrêmement brutale» lorsqu'il y avait eu des licenciements.

Mais à l'époque on ne l'avait pas entendu en appeler au président, au gouvernement, dans l'urgence qui plus est.

Car ce qui l'intéresse, ce ne sont pas les masses populaires, mais la position des capitalistes français par rapport aux capitalistes des autres pays.

Fabius est un social-patriote : social dans les paroles, chauvin dans les faits.

Il rejoint totalement Sarkozy, qui lui était pour le « oui » à la constitution et qui a affirmé :

« Dans l'agro-alimentaire, toutes les entreprises européennes, sauf Nestlé, sont d'une taille inférieure à celle de leurs concurrents internationaux et leurs bonnes performances en font des cibles de choix pour les investisseurs étrangers.

Nous devons mettre en oeuvre une stratégie européenne pour faire émerger et conforter les champions industriels de demain.

C'est ce que nous avons fait, avec un certain succès je crois, dans les cas d'EADS ou du rapprochement entre Sanofi et Aventis. »

S'il y en avait qui doutait du social-chauvinisme du « non » à la constitution européenne, voilà une preuve de plus.

Pour le PCMLM, juillet 2005.

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