18 Jan 1963

Allocution au 6e Congrès du SED (1963)

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Allocution de Wou Sieou­kiuan, chef de la délégation du Parti communiste chinois, au 6ème Congrès du Parti socialiste unifié d'Allemagne, prononcée le 18 janvier 1963

Chers Camarades,

Mandatée par le Comité central, la délégation du Parti communiste chinois adresse, au nom du Parti et du peuple chinois, ses chaleureuses et fraternelles félicitations au Vie Congrès du Parti socialiste unifié d'Allemagne et, par son intermédiaire, au Parti socialiste unifié d'Allemagne et au peuple de la République démocratique allemande.

Sous la direction du Parti socialiste unifié d'Allemagne, le peuple de la République démocratique allemande a remporté de grands succès dans l'édification socialiste. Les productions industrielle et agricole, de même que le niveau de vie et la culture du peuple, se sont nettement élevés. Vos réalisations dans l'édification sont une importante contribution à la cause commune, celle du socialisme et du communisme. Le peuple chinois s'en réjouit vivement. Nous vous souhaitons sincèrement des succès plus importants encore dans l'édification dusocialisme.

Le peuple chinois sait fort bien que le peuple frère de République démocratique allemande se trouve sur le front occidental du camp socialiste et mène une lutte ardue contre les forces réactionnaires militaristes d'Allemagne occidentale que les Etats­-Unis soutiennent.

Dans la question allemande, les impérialistes américains poursuivent un but agressif, qui est de transformer l'Allemagne occidentale en un nouveau foyer de guerre. Ils dressent des obstacles à la conclusion d'un traité de paix avec l'Allemagne, continuent à maintenir le régime d'occupation à Berlin­Ouest et mènent sans cesse toutes sortes d'activités provocatrices et subversives contre le camp socialiste à partir de l'Allemagne occidentale et de Berlin­Ouest.

Les forces réactionnaires militaristes d'Allemagne occidentale mènent, en coalition avec les impérialistes américains, des activités criminelles en tant que pilier du bloc agressif de l'O.T.A.N., menaçant la sécurité de la République démocratique allemande et de l'ensemble du camp socialiste, et par là, la paix en Europe et dans le monde.

La lutte menée par le peuple de la République démocratique allemande contre le militarisme de l'Allemagne occidentale, soutenu par les Etats­-Unis, contre la politique d'agression et de guerre poursuivie par les Etats­-Unis et les forces réactionnaires d'Allemagne occidentale, pour la conclusion d'un traité de paix avec l'Allemagne et la solution du problème de Berlin­Ouest, répond non seulement aux intérêts du peuple allemand, mais aussi aux intérêts de la paix en Europe et dans le monde. Le peuple chinois sera toujours à vos côtés dans cette lutte.

La situation internationale continue à évoluer dans un sens favorable aux peuples du monde et défavorable aux impérialistes.

La puissance du camp socialiste grandit de jour en jour.

Le mouvement révolutionnaire national et démocratique déferle en Asie, en Afrique et en Amérique latine, de nombreuses nations opprimées ont remporté de brillantes victoires sur l'impérialisme et le colonialisme. occidentale que les Etats­-Unis soutiennent. Dans la question allemande, les impérialistes américains poursuivent un but agressif, qui est de transformer l'Allemagne occidentale en un nouveau foyer de guerre. Ils dressent des obstacles à la conclusion d'un traité de paix avec l'Allemagne, continuent à maintenir le régime d'occupation à Berlin­Ouest et mènent sans cesse toutes sortes d'activités provocatrices et subversives contre le camp socialiste à partir de l'Allemagne occidentale et de Berlin­Ouest.

Les forces réactionnaires militaristes d'Allemagne occidentale mènent, en coalition avec les impérialistes américains, des activités criminelles en tant que pilier du bloc agressif de l'O.T.A.N., menaçant la sécurité de la République démocratique allemande et de l'ensemble du camp socialiste, et par là, la paix en Europe et dans le monde.

La lutte menée par le peuple de la République démocratique allemande contre le militarisme de l'Allemagne occidentale, soutenu par les Etats-­Unis, contre la politique d'agression et de guerre poursuivie par les Etats-­Unis et les forcesréactionnaires d'Allemagne occidentale, pour la conclusion d'un traité de paix avec l'Allemagne et la solution du problème de Berlin­Ouest, répond non seulement aux intérêts du peuple allemand, mais aussi aux intérêts de la paix en Europe et dans le monde. Le peuple chinois sera toujours à vos côtés dans cette lutte.

La situation internationale continue à évoluer dans un sens favorable aux peuples du monde et défavorable aux impérialistes. La puissance du camp socialiste grandit de jour en jour. Le mouvement révolutionnaire national et démocratique déferle en Asie, en Afrique et en Amérique latine, de nombreuses nations opprimées ont remporté de brillantes victoires sur l'impérialisme et le colonialisme.

Le peuple travailleur du monde capitaliste s'unit toujours plus étroitement dans la lutte de classe et renforce son combat contre l'oppression et l'asservissement du capital monopoliste, pour la démocratie et lé progrès social. Le mouvement des peuples du monde entier contre la politique d'agression et de guerre de l'impérialisme et pour la défense de la paix mondiale gagne en ampleur et en profondeur. Les peuples ont pleinement confiance dans la cause de la paix, de la démocratie, de la libération nationale et du socialisme.

L'impérialisme est une force corrompue, condamnée à disparaître par l'histoire, il connaît des jours de plus en plus difficiles, et les contradictions qui lui sont inhérentes deviennent de plus en plus aiguës. Du fait que marchés, sphères d'influence et contrôle des armes nucléaires sont en dispute, en son sein, le camp impérialiste va de plus en plus vers la dislocation. Le processus de décadence et dedésagrégation du monde capitaliste se développe à un rythme accéléré.

Cependant, l'impérialisme n'abandonnera pas la scène de l'histoire de son propre gré, il ne changera jamais de nature. Plus la situation où il se trouve lui est défavorable, plus il renforce son agression contre les peuples. C'est pourquoi ceux­ci doivent maintenir en permanence la plus haute vigilance et ne peuvent à aucun moment relâcher la lutte contre lui.

Kennedy parle abondamment de la paix, mais applique en réalité une stratégie mondiale contre­révolutionnaire, plus rusée et plus aventureuse encore qu'elle ne l'était. Nulle illusion ne doit être nourrie au sujet de ce chef de la bourgeoisie monopoliste des Etats-­Unis.

L'Administration Kennedy joue son double jeu contre­ révolutionnaire en poursuivant activement sa politique d'agression et de guerre sous le couvert de la paix. Elle applique plus frénétiquement encore sa politique de position de force et celle de chantage nucléaire, accélère l'accroissement des armements et sa préparation à la guerre, à une guerre avec armes conventionnelles en même temps qu'à une guerre nucléaire, et entreprend ce qu'elle appelle la « guerre spéciale ».

Préparant sournoisement toutes sortes de complots et d'intrigues, elle tente de supprimer le mouvement national et démocratique, d'étouffer le mouvement révolutionnaire des peuples et de désagréger le camp socialiste. Toujours plus nombreux se font ceux qui, dans le monde, comprennent que l'impérialisme américain est le cœur de la réaction mondiale, le pire ennemi des peuples, le pireennemi de la paix mondiale.

La situation surgie dernièrement à Cuba est extrêmement riche d'enseignements vivants pour tous les peuples révolutionnaires. Elle a montré que c'est l'homme qui constitue le facteur décisif dans la lutteTcbntre l'impérialisme.

L'héroïque peuple cubain a apporté une grande contribution à la défense de la paix mondiale parce qu'il s'est mobilisé tout entier, s'est uni autour de son guide révolutionnaire, le camarade Fidel Castro, qu'il a maintenu fermement les cinq justes exigences visant à assurer l'indépendance et la souveraineté de Cuba et mené une lutte résolue et intransigeante contre l'impérialisme américain, et que, fort de la sympathie et du soutien des peuples d'Amérique latine et du monde entier, a remporté une grande victoire en sauvegardant son indépendance, sa souveraineté et les fruits de sa révolution.

Les impérialistes américains malmènent ceux qui se montrent faibles et craignent ceux qui montrent leur force, ils craignent tout particulièrement la force du peuple révolutionnaire uni. Tant qu'il y a ferme confiance dans la force des masses populaires et que l'on prend résolument appui sur leur lutte, tant que les grandes forces de notre temps – forces socialistes, forces de la révolution nationale et démocratique, forces de la classe ouvrière et toutes les forces éprises de paix ­s'unissent et forment le front uni le plus large contre les impérialistes, Etats-­Unis en tête, et leurs laquais, et tant que l'on applique une politique juste et mène une lutte intransigeante et inlassable contre l'ennemi, on peut à coup sûr empêcher les impérialistes de déclencher la guerre mondiale et de préserver la paix du monde.

Voilà la seule voie juste pour défendre la paix mondiale.

Le Parti communiste et le gouvernement chinois ont toujours préconisé la coexistence pacifique entre pays à systèmes sociaux différents.

La Chine est l'un des promoteurs des cinq célèbres principes de la coexistence pacifique. La Chine a, sur. La base de ces cinq principes, établi des relations amicales avec de nombreux pays, signé avec le Yémen, la Birmanie, le Népal, l'Afghanistan, la Guinée, le Cambodge, l'Indonésie et le Ghana, un traité d'amitié ou un traité d'amitié et de non­agression, et réglé d'une manière satisfaisante ses questions de frontière avec la Birmanie, le Népal, etc. Tout le monde connaît ces faits. En ce qui concerne la question de la frontière sino­indienne, la Chine a toujours recherché une solution juste et équitable par voie de négociations.

Or, le gouvernement Nehru a rejeté catégoriquement la négociation et s'est efforcé de modifier par la force la situation à la frontière sino­indienne, il a occupé, faisant preuve d'une ambition de plus en plus démesurée, les régionsi frontières chinoises, et est allé jusqu'à donner ouvertement l'ordre de passer aux attaques contre la Chine, de « nettoyer » les gardes­frontière chinois de leur propre territoire.

En ripostant, en légitime défense, aux attaques massives des troupes indiennes, la Chine a adopté la mesure légitime la plus élémentaire, celle que n'importe quel Etat souverain prendrait dans pareilles circonstances. Après avoir repoussé les attaques indiennes, la Chine proposa aussitôt un arrêt du conflit, la rupture de contact entre lesforces armées et la reprise des négociations, et elle prit l'initiative en appliquant un cessez­le­feu et en procédant au retrait de ses troupes. C'est précisément suite à cela que la situation à la frontière sino­indienne commença à se détendre.

Nous avons indiqué à maintes reprises que la persistance du gouvernement Nehru dans sa position antichinoise est le résultat même de sa politique intérieure et extérieure, de jour en jour plus réactionnaire, le résultat du fait qu'il prend de plus en plus appui sur l'impérialisme et réprime le peuple indien avec une brutalité croissante. La position antichinoise et la politique intérieure et extérieure, de jour en jour plus réactionnaire, du gouvernement Nehru bénéficient du soutien et de l'encouragement de l'impérialisme et particulièrement de l'impérialisme américain.

Il est regrettable que cette position et cette politique aient été aussi soutenues et encouragées par certains qui se proclament marxistes-­léninistes. Tout au long du différend de la frontière sino­indienne, ils ont mêlé le vrai et le faux au mépris des faits. L'attitude adoptée par eux est d'ignorer les nombreux documents publiés par la Chine socialiste depuis plus de trois ans, et les notifications et éclaircissements que la Chine leur a adressés. En réalité, ils ont participé avec Nehru au chœur antichinois. Cette position surprenante n'a rien de commun avec le marxisme­ léninisme et l'internationalisme prolétarien.

Les révisionnistes modernes, représentés par la clique Tito, traître à la classe ouvrière, cèdent à la pression desimpérialistes, se mettent volontairement à leur service et jouent un rôle que les social­démocrates n'arrivent pas à jouer quant au travail de sape de l'unité internationale de la classe ouvrière.

La clique Tito se targue du titre de parti communiste, elle brandit un drapeau de pays socialiste et elle agit sous le manteau du marxisme-­léninisme pour tromper les peuples révolutionnaires, paralyser leur combativité, saper la lutte révolutionnaire des peuples et nations opprimés, désagréger les pays socialistes en exportant la soi­disant « voie yougoslave » qui mène à une dégénérescence d'ordre capitaliste et saper, sous le masque de pays « non aligné », la solidarité entre les pays socialistes et les pays poursuivant une politique de paix et de neutralité. La clique Tito constitue actuellement un détachement spécial dont les impérialistes américains se servent pour exécuter leur stratégie mondiale contre­ révolutionnaire.

Comme le dit la Déclaration de Moscou de 1960, la clique Tito a « trahi le marxisme-­léninisme », elle « se livre à des agissements subversifs contre le camp socialiste et le mouvement communiste mondial », elle « déploie une activité qui porte préjudice à l'unité de toutes les forces et de tous les Etats pacifiques », et « les partis marxistes­-léninistes ont toujours pour tâche impérieuse de dénoncer les dirigeants des révisionnistes yougoslaves et de lutter énergiquement pour préserver le mouvement communiste et le mouvement ouvrier des idées antiléninistes des révisionnistes yougoslaves ».

Camarades, il est plus que jamais nécessaire pour nous, communistes, de veiller au maintien et au renforcement de l'unité du camp socialiste, au maintien et au renforcement de l'unité du mouvement communiste international. S'unir contre l'ennemi commun, voilà l'intérêt suprême des communistes et des peuples de tous les pays, et aussi la tâche primordiale de tous les communistes.

Les relations entre pays socialistes et entre partis marxistes­ léninistes sont basées sur le marxisme-­léninisme et l'internationalisme prolétarien. Les deux Déclarations de Moscou constituent le programme commun de tous les partis communistes et ouvriers du monde, la base sur laquelle ils s'unissent contre l'ennemi.

Ces deux documents ont défini la ligne commune de la lutte contre l'impérialisme, pour la paix mondiale, la démocratie, la libération nationale et le socialisme, ainsi que les principes régissant les rapports entre pays frères et partis frères. Comme indiqué dans la Déclaration de Moscou de 1960, « au sein du camp socialiste, l'égalité en droits et l'indépendance authentiques sont garanties à chaque pays », « les partis marxistes-­léninistes sonttous indépendants et égaux en droits ; ils élaborent leur politique en partant des contions concrètes de leur pays et en s'inspirant des principes du marxisme­-léninisme ; ils se prêtent un soutien mutuel »; les partis marxistes­léninistes doivent « parvenir à un point de vue unanime en procédant à des consultations et concerter les actions conjointes dans la lutte pour les buts communs ».

L'expérience de l'ensemble du mouvement communiste international prouve que des divergences d'une sorte ou d'une autre entre pays frères et entre partis frères sont toujours difficiles à éviter, mais qu'il s'agit de régler correctement les rapports entre pays frères et partis frères, etque les violations des principes d'indépendance, d'égalité en droits et de consultations pour parvenir à un point de vue unanime entre pays frères et partis frères ne peuvent que porter atteinte à l'unité, approfondir les divergences et risquent même de conduire à la scission.

Le Parti communiste chinois a toujours œuvré pour le maintien de l'unité du camp socialiste et de l'unité du mouvement communiste international, pour la sauvegarde des principes régissant les rapports entre pays frères et partis frères, principes inscrits dans les Déclarations de Moscou. C'est pour cela que sa délégation a manifesté résolument son opposition lorsque, au XXIIe Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, tenu il y a plus d'un an, un autre parti frère, le Parti du Travail d'Albanie, fut attaqué pour la première fois, publiquement et nommément.

Nous avons indiqué alors que cette pratique « ne contribuait en rien à l'unité ni à la solution du problème. ' On ne peut considérer comme une attitude marxiste­ léniniste sérieuse celle d'étaler devant l'ennemi les controverses entre partis frères et pays frères. Pareille attitude ne fera qu'affliger les nôtres et réjouir l'ennemi. Le Parti communiste chinois espère sincèrement que les partis frères entre lesquels existent controverses et divergences s'uniront à nouveau sur la base du marxisme-­léninisme, sur la base du respect mutuel, de l'indépendance et de l'égalité ». Il est regrettable que ce conseil sincère n'ait pas empêché la situation de s'aggraver.

En avril 1962, pour défendre les principes régissant les rapports entre pays frères et partis frères et pour renforcer l'unité, le Parti communiste chinois a soutenu activement les propositions faites par des partis frères visant à détendre les relations et à assainir le climat,et il a avancé officiellement auprès du parti intéressé une proposition quant à la convocation d'une conférence des représentants des partis communistes et ouvriers de tous les pays, pour mettre fin aux divergences et renforcer l'unité par la discussion et des consultations en toute camaraderie. Nous avons dit aussi qu'en attendant la convocation de cette conférence, les partis devraient cesser de s'attaquer à la radio et dans la presse, afin de créer les conditions favorisant la tenue de la conférence.

Nous déplorons que ces efforts du Parti communiste chinois et d'autres partis frères n'aient pas reçu de réponse du parti frère intéressé et que loin de là la pratique qui va à rencontre des principes régissant les rapports entre pays frères et partis frères, se soit aggravée. Les Congrès de partis frères qui se sont succédés récemment ont même été utilisés pour attaquer davantage d'autres partis frères.

Des camarades de certains partis frères y ont non seulement continué à attaquer le Parti du Travail d'Albanie, mais ils ont attaqué aussi, nommément, le Parti communiste chinois et d'autres partis frères. Ils ont utilisé largement leurs journaux, publications et autres moyens de propagande pour lancer attaques et calomnies de grand style contre le Parti communiste chinois. Il est tout à fait légitime que de nombreux partis frères se soient profondément inquiétés du contre­courant qui mine gravement l'unité du mouvement communiste international et crée la scission.

Le Parti communiste chinois voit toujours avec plaisir toutes les paroles et tous les actes favorables à l'unité du mouvement communiste international. A ce Congrès de votre Parti, on a fait écho dans une certaine mesure, auxpropositions visant à mettre fin aux attaques publiques entre partis frères, à relâcher la tension existant dans leurs relations et à assainir le climat, ce que le Parti communiste chinois a toujours préconisé. Si ceci pouvait être mis en pratique, nous nous en réjouirions grandement. Nous estimons que les communistes doivent mettre leurs paroles en accord avec leurs actes. Ils ne peuvent, d'une part, parler de cesser les attaques, et d'autre part continuer à attaquer, car cette façon d'agir n'aide ni au règlement des divergences ni au renforcement de l'unité.

Nous voudrions, ici, lancer sincèrement un nouvel appel à tout le monde pour que ce qui est l'intérêt même de la révolution prolétarienne et de la lutte contre l'ennemi reçoive toute son importance, pour que de justes méthodes soient adoptées, afin de régler les divergences et de renforcer l'unité pour le respect rigoureux des principes des deux Déclarations de Moscou.

Pour régler les divergences et renforcer l'unité, il faut revenir aux principes des deux Déclarations de Moscou, en revenir aux consultations internes en toute égalité. A ce sujet, il serait bon, pour le règlement de la question, que les camarades qui ont déclenché les attaques contre les partis frères prennent l'initiative.

Le Parti communiste chinois estime que la seule voie correcte pour parvenir au règlement des divergences et au renforcement de l'unité, c'est le respect du marxisme­ léninisme et de l'internationalisme prolétarien, le respect des principes révolutionnaires des Déclarations de Moscou, le respect des principes régissant les rapports entre pays frères et partis frères, la discussion et les consultations en toute camaraderie.

Et c'est en partant de cette position que le Parti communiste chinois a proposé à plusieurs reprisesla convocation d'une conférence des représentants de tous les partis communistes et ouvriers et qu'il a soutenu les propositions de certains partis frères sur la tenue de cette conférence internationale. Nous estimons toujours que la convocation de cette conférence des partis frères est nécessaire. Et le succès de la conférence dépend des efforts que les partis frères feront en commun pour surmonter difficultés et obstacles, effectuer les nombreux préparatifs indispensables et, notamment, cesser les attaques contre des partis frères.

Dans l'intérêt du mouvement communiste international et de la lutte commune contre l'ennemi, le Parti communiste chinois continuera inlassablement à déployer ses efforts, avec tous les partis marxistes-­léninistes, pour aplanir les divergences et renforcer l'unité. Nous sommes fermement persuadés que le mouvement communiste international surmontera en définitive tous les difficultés et obstacles, renforçant ainsi son unité, et qu'il remportera de grandes victoires dans la lutte contre l'impérialisme, pour la défense de la paix mondiale et pour la promotion de la cause progressiste de l'humanité.

Camarades, sous la direction du Parti communiste chinois et de son Comité central ayant le camarade Mao Tsé­toung à sa tête, le peuple chinois mène la lutte en portant haut les trois drapeaux rouges de la ligne générale pour l'édification socialiste, du grand bond en avant et de la commune populaire, et il a remporté de grands succès dans son édification socialiste. Il a répondu avec enthousiasme à l'appel de la dixième session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti et continue à brandir haut cestrois drapeaux rouges et, étroitement uni par tout le pays, il va vaillamment de l'avant vers un nouvel essor de son économie nationale, vers de nouvelles victoires dans son œuvre d'édification socialiste.

Sur le plan international, la ligne générale de notre politique extérieure est la suivante : développer les relations d'amitié, d'assistance mutuelle et de coopération avec l'Union soviétique et tous les autres pays socialistes frères suivant les principes de l'internationalisme prolétarien ; œuvrer pour la coexistence pacifique avec les pays à systèmes sociaux différents sur la base des Cinq Principes et lutter contre la politique d'agression et de guerre des impérialistes ; soutenir la lutte révolutionnaire des peuples et nations opprimés contre l'impérialisme et le colonialisme.

Notre peuple continuera à appliquer fermement cette ligne générale, et avec les forces révolutionnaires et les forces éprises de paix du monde entier, luttera pour faire triompher la cause de la paix mondiale, de la démocratie, de la libération nationale et du socialisme.

Camarades, au cours de l'édification socialiste, comme de la lutte commune contre l'impérialisme et pour la paix du monde, le peuple chinois et le peuple de la République démocratique allemande se sont soutenus mutuellement et se sont liés d'une amitié profonde. Nous avons la ferme conviction que, sur la base du marxisme­-léninisme et de l'internationalisme prolétarien, dans l'intérêt de la lutte commune contre l'ennemi, l'amitié entre nos deux partis et entre nos deux peuples se développera et se renforcera encore davantage.

Que l'amitié fraternelle entre nos deux peuples grandisse dejour en jour.

Permettez-­moi maintenant de donner lecture du message du Comité central du Parti communiste chinois.

Message du Comité central du Parti communiste chinois au 6ème Congrès du Parti socialiste unifié d'Allemagne

Au 6ème Congrès du Parti socialiste unifié d'Allemagne : Chers Camarades,

Au nom du Parti communiste chinois et du peuple chinois, le Comité central du Parti communiste chinois adresse au 6ème Congrès du Parti socialiste unifié d'Allemagne et, par son intermédiaire, au Parti socialiste unifié d'Allemagne et au peuple de la République démocratique allemande ses chaleureuses et fraternelles félicitations ».

Le peuple chinois se réjouit de chacun des succès remportés par le peuple frère de la République démocratique allemande dans l'édification socialiste et dans la lutte pour la réunification de la patrie, et il est persuadé que vous remporterez de nouveaux succès dans ces domaines.

Les impérialistes américains poursuivent dans le monde entier, en redoublant d'effort, leur politique d'agression et de guerre. Les militaristes d'Allemagne occidentale, énergiquement soutenus par l'impérialisme américain, multiplient leurs provocations contre la République démocratique allemande, menaçant sérieusement la paix en Europe et dans le monde. Comme par le passé, le peuple chinois soutient fermement le peuple de la Républiquedémocratique allemande dans sa juste lutte contre la politique d'agression et de guerre des Etats-­Unis, contre les militaristes d'Allemagne occidentale, pour le maintien de la paix en Europe et dans le monde.

Dans la lutte contre l'impérialisme et pour la paix du monde, ainsi que dans l'édification socialiste, le peuple chinois et le peuple de la République démocratique allemande se sont soutenus mutuellement et, au cours du combat, ils se sont liés d'une profonde amitié fraternelle. Le peuple chinois et le Parti communiste chinois poursuivront leurs efforts pour renforcer, sur la base du marxisme­ léninisme et de l'internationalisme prolétarien, l'union entre nos deux peuples et l'unité du camp socialiste et du mouvement communiste international.

Vive l'amitié indestructible du peuple chinois et du peuple de la République démocratique allemande !

Vive la grande unité du camp socialiste et du mouvement communiste international !

Vive le marxisme-­léninisme !

La Comité Central du Parti communiste chinois

Le 12 janvier 1963