15 nov 1962

Prolétaires de tous les pays, unissons-­nous contre l'ennemi commun! (1962)

Submitted by Anonyme (non vérifié)
Paru dans le Renmin Ribao, 15 décembre 1962
 
Ces derniers temps, au moment même où l'impérialisme et  les   réactionnaires  de tous  les  pays  cherchent  par  tous  les moyens à combattre les pays socialistes, à saper le mouvement communiste international et à réprimer la lutte révolutionnaire des peuples, et où les communistes de tous les pays ont grand besoin  de  renforcer leur unité dans la lutte commune contre l'ennemi,   il   est   pénible   de   constater   que   dans   les   rangs   du mouvement   communiste   international   est   apparu   un   courant contraire,   contre   le   marxisme-­léninisme,   contre   le   Parti communiste chinois 'et d'autres partis marxiste-s­léninistes, ­et qui mine l'unité du mouvement communiste international.
 
En   un   peu   plus   d'un   mois,   l'Europe   a   vu   le   VIIIe Congrès du Parti communiste de Bulgarie, le VIIIe Congrès du Parti ouvrier socialiste de Hongrie, le Xème Congrès du Parti communiste italien et le XIIème Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie. 
 
Malheureusement,   la   tribune   de   ces   congrès   a   été utilisée pour attaquer des partis frères. Le   courant   contraire   qui   mine   l'unité   et   provoque   la scission   est   parvenu   à   un  nouveau  sommet   aux  Congrès   du Parti   communiste   italien   et   du   Parti   communiste   de Tchécoslovaquie. 
 
Des   camarades   d«   certains   partis   frères   y   ont   non seulement   continué   à   attaquer  le   Parti   du   Travail  d'Albanie, mais   ils   ont   attaqué   aussi,   publiquement   et   nommément,   le Parti communiste chinois et même blâmé le Parti du Travail de Corée   qui   désapprouvait   les   attaques   contre   le   Parti communiste chinois. 
 
C'est là une violation des plus grossières des principes énoncés dans les Déclarations de Moscou de 1957 et de 1960 qui ont été adoptées à l'unanimité par les Partis communistes et ouvriers. C'est là un événement d'une gravité extrême pour le mouvement communiste international.
 
La   délégation   du   Parti   communiste   chinois,   qui   était invitée au Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie, a souligné solennellement   dans   sa   déclaration  du  8   décembre: "Cette   façon   d'agir   ne   correspond   pas   à   l'esprit   des   deux Déclarations   de   Moscou,   elle   est   préjudiciable   à   l'unité   du camp   socialiste   et   à   celle   du   mouvement   communiste international, à la lutte contre l'impérialisme, à la lutte pour la paix mondiale, et ne répond pas aux intérêts fondamentaux des peuples des pays socialistes. . . . Cette façon d'agir erronée ne peut qu'aggraver les divergences et créer la scission;  elle ne peut qu'affliger les nôtres et réjouir l'ennemi."
 
Le   Parti   communiste   chinois   a   toujours   estimé   que l'unité du camp socialiste et l'unité du mouvement communiste international sont d'un intérêt fondamental pour les peuples du monde entier. Il est du devoir sacré de tous les communistes de maintenir   et   de   renforcer   saris   défaillance   cette   unité internationaliste. 
 
Etant donné que les problèmes d'intérêt commun pour les différents partis frères sont extrêmement complexes, que les conditions   dans   lesquelles   se   trouve   chacun   de   ces   partis diffèrent grandement, et étant donné que la situation objective est   constamment   en   mouvement,   les   divergences   d'opinions sont   souvent  inévitables   entre  partis   frères,   et   cela  n'est   pas nécessairement un mal. 
 
L'important,   c'est   de   partir   de   la   position   qu'il   faut défendre et renforcer l'unité internationaliste et d'être ensemble dans   la   lutte   contre   l'ennemi,   c'est   d'observer   les   principes régissant   les   rapports   entre  les  partis   et   les  pays   frères,  tels qu'ils sont définis dans les Déclarations de Moscou, de parvenir à l'unanimité des vues par voie de consultations, afin que l'unité puisse être assurée solidement. La pratique erronée, qui consiste à se servir du congrès d'un   parti   pour   attaquer   un   parti   frère,   fut   utilisée   pour   la première   fois,   il   y   a   un   an,   au   XXIIe   Congrès   du   Parti communiste de l'Union soviétique. 
 
Le   Parti   communiste   chinois   s'y   opposa   résolument. Durant ce Congrès et par la suite, le Parti communiste chinois en appela sincèrement, et à plusieurs reprises, aux partis frères ayant   controverses   ou   divergences;   entre   eux,   pour   qu'ils s'unissent de nouveau sur la base du marxisme-­léninisme et du respect mutuel de l'indépendance et de  l'égalité, et c'est plus particulièrement   celui   ayant   déclenché   l'attaque   qui   devrait prendre l'initiative.
 
Or, il est regrettable que ces efforts sincères n'aient pu empêcher la situation de s'aggraver. Loin d'envisager l'abandon de   ces   pratiques   erronées,   des   dirigeants   de   certains   partis frères persistent dans ce sens, allant encore et toujours plus loin dans   la   voie   de   la   scission,   si   bien   qu'elles   ont   fait   leur apparition,   tour   à   tour,   aux  récents   congrès  de  quatre  partis frères d'Europe.
 
Nous voudrions, ici, dire quelques mots sur ce qui s'est passé au Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie. A ce Congrès, des camarades du Parti communiste de Tchécoslovaquie et de certains autres partis frères ont dénigré et   attaqué   à   plaisir   le   Parti   communiste   chinois,   le   traitant d'"aventuriste",   de   "sectariste",   de   "scissionniste",   de "nationaliste" et de "dogmatiste". Dans sa déclaration, la délégation du Parti communiste­ chinois   s'est  opposée résolument contre cette manière d'agir, qui provoque la scission. 
 
La déclaration a souligné que ces pratiques erronées ont déjà   entraîné   de   graves   conséquences   et   que   si   elles   se poursuivent, il en résultera de plus graves encore. Cependant,
cette attitude,  de profond   attachement   à   l'unité,   du   Parti communiste chinois n'a pas réussi à faire changer d'avis ceux qui persistent dans ces pratiques erronées. 
 
Certains   dirigeants   du   Parti   communiste   de Tchécoslovaquie ont fait savoir qu'ils "ne pouvaient approuver" le point de vue de la délégation du Parti communiste chinois, ont continué à "aller plus loin" avec cette manière d'agir, et ils ont   même   demandé   au   Parti   communiste   chinois   de "reconsidérer"   sa   position   au   sujet   des   grands   problèmes internationaux et étalé devant le monde entier leurs calomnies et  attaques  contre  la  Chine.  Dans  ces conditions,   nous  nous voyons obligés de donner la réponse qui s'impose. 
 
Des   camarades   du   Parti   communiste   de Tchécoslovaquie et de certains autres partis frères ont accusé le Parti   communiste  chinois   d'avoir  commis  ce qu'ils   appellent des erreurs "aventuristes". Ils ont reproché à la Chine de s'être opposée à un "compromis raisonnable" dans l'affaire cubaine et de   vouloir   "plonger   (le   monde   entier)   dans   une   guerre thermonucléaire". 
 
Les faits sont­-ils vraiment tels qu'ils l'ont déclaré?
 
Le   peuple   chinois   est   attaché   à   la   paix,   comme   les peuples de tous les autres pays socialistes et du reste du monde. La Chine a toujours poursuivi une politique étrangère de paix. Nous avons toujours lutté énergique­ment pour arriver à   la   détente   internationale   et   pour   la   défense   de   la   paix mondiale. La Chine est l'un des promoteurs des cinq principes de la coexistence pacifique. 
 
Et   elle   a   toujours   préconisé   la   coexistence   pacifique entre pays à systèmes sociaux différents sur la base des Cinq Principes, elle a toujours été pour le règlement des différends internationaux par la négociation et s'est opposée au recours à la force.
 
Le   Parti   communiste   chinois   a   toujours   soutenu   que pour   sauvegarder   la   paix   mondiale,   réaliser   la   coexistence pacifique et parvenir à la détente internationale, il faut avant tout combattre résolument la politique d'agression et de guerre de l'impérialisme américain et mobiliser les masses populaires pour   qu'elles   ripostent   du   tac   au   tac   dans   la   lutte   contre l'impérialisme américain. 
 
Nous sommes persuadés que, comme l'ont indiqué les deux   Déclarations   de   Moscou,   la   lutte   conjointe   des   forces socialistes,   des   forces   de   libération   nationale,   des   forces démocratiques et de toutes les forces de paix peut déjouer les plans d'agression et de guerre de l'impérialisme américain et empêcher la guerre mondiale d'éclater.
 
En   ce   qui   concerne   l'attitude   à   adopter   envers   les impérialistes   et   tous   les   réactionnaires,  le   Parti   communiste chinois a toujours soutenu qu'il faut les mépriser sur le plan de la stratégie, mais en tenir sérieusement compte sur le plan de la tactique. 
 
C'est­à­dire que, stratégiquement, et en envisageant les choses   à   longue   échéance   et   dans   leur   ensemble,   les impérialistes et tous les réactionnaires sont destinés en fin de compte à connaître l'échec, tandis que les masses  populaires triompheront   à   coup   sûr.   Sans   cette  conception,   il   n'est   pas possible   d'encourager   les   masses   populaires   à   mener, pleinement confiantes et fermement, le combat révolutionnaire
contre   l'impérialisme   et   tous   les   réactionnaires,   ni   n'est­il possible de conduire la révolution à la victoire. 
 
D'autre   part,   du   point   de   vue   tactique,   dans   chaque question concrète de l'heure, il est nécessaire de faire face à l'impérialisme et à tous les réactionnaires avec le plus grand sérieux, il est nécessaire d'agir avec prudence et circonspection, et^de prêter attention à l'art de mener le combat. 
 
Sans   cette   conception,  il   n'est   pas  possible  de   mener victorieusement la lutte révolutionnaire, il y a danger de subir revers et échecs, et il n'est pas possible non plus de conduire la révolution à la victoire. 
 
Ce  point   de  vue,  auquel   le Parti  communiste   chinois s'est toujours tenu et qui est d'opposer le mépris à l'ennemi sur le plan de la stratégie et d'en tenir sérieusement compte sur le plan de la tactique, montre pourquoi l'impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier, ainsi que nous l'avons souvent   affirmé;  ce   point   de   vue   est   parfaitement   marxiste­-léniniste. 
 
Nous sommes et contre le capitulationnisme et contre l'aventurisme.   Tous   ceux   qui   veulent   faire   la   révolution   et remporter   la   victoire   doivent   adopter   cette   attitude   envers l'ennemi et, pour eux, il ne peut y en avoir d'autre. En effet, si, stratégiquement,   on   n'ose   mépriser   l'ennemi,   on   versera inévitablement dans le capitulationnisme.  
 
Et si, tactiquement, on agit à la légère et imprudemment dans une lutte concrète donnée, on versera inévitablement dans l'aventurisme. Et, enfin, si stratégiquement on n'ose mépriser l'ennemi et si, de surcroît, on agit tactiquement à la légère et imprudemment, on versera alors et dans le capitulationnisme sur le plan de la stratégie et dans l'aventurisme sur le plan de la tactique.
 
Quant   à   la   question   des   armes   nucléaires,   les communistes   chinois   ont   toujours   préconisé   l'interdiction générale de ces armes à grande puissance de destruction et se sont toujours opposés   à   la   criminelle   politique   de   guerre nucléaire des impérialistes. 
 
Ils ont toujours soutenu que, le camp socialiste détenant une grande supériorité, il est possible de parvenir à un accord sur l'interdiction des armes nucléaires par la négociation et en dénonçant et combattant   continuellement   l'impérialisme américain. 
 
Mais   aucun   marxiste-­léniniste,   aucun   révolutionnaire n'a   jamais  été  paralysé  d'effroi par  les  armes nucléaires  aux mains   de   l'impérialisme   et   abandonné la lutte contre l'impérialisme et ses laquais. 
 
Nous,   marxistes-­léninistes,   nous   ne   stimmes   pas partisans  de  la théorie selon  laquelle "les armes décident de tout",  ni de la   théorie selon   laquelle "les   armes   nucléaires décident de tout". 
 
Nous   n'avons   jamais   cru   que   les   armes   nucléaires peuvent   décider   du   sort   de   l'humanité.   Nous   sommes profondément convaincus que les» masses populaires sont la force déterminante du développement de l'histoire.  Elles seules peuvent décider du cours de l'histoire. Nous sommes   implacablement   contre   la   politique   de   chantage nucléaire de l'impérialisme. 
 
Et   nous   soutenons   aussi   qu'il   n'y   a   pas   la   moindre nécessité pour les pays socialistes d'user des armes nucléaires comme d'un enjeu ou comme moyen d'intimidation. 
 
Agir   ainsi   reviendrait   véritablement   à   verser   dans l'aventurisme.   Si   l'on   a   une   foi   aveugle   dans   les   armes nucléaires, si l'on ne voit pas la force des masses populaires et n'a   pas   confiance   en   elle,   et   si   l'on   perd   la   tête   devant   le chantage nucléaire de l'impérialisme, on risque de passer d'un extrême à l'autre et de verser dans le capitulationnisme. 
 
Nous estimons que dans sa lutte contre l'impérialisme américain,   l'héroïque   peuple   cubain   n'a   versé   ni   dans   le capitulationnisme ni dans l'aventurisme. Comme tous les autres peuples du monde, le peuple cubain aime ardemment la paix et travaille énergiquement pour elle. 
 
Mais, comme l'a dit le camarade Fidel Castro: "La voie de la paix n'est pas celle qui consiste à sacrifier les droits du peuple ou à empiéter sur eux, parce que cela, c'est précisément la voie qui mène à la guerre." 
 
Le   Comité   directeur   national   des   Organisations révolutionnaires   intégrées   de   Cuba   et   le   Gouvernement révolutionnaire   cubain   ont   proclamé   solennellement   par  leur déclaration commune du 25 novembre: "La meilleure forme de règlement  est   celle passant  par des   chemins  pacifiques et  la discussion entre gouvernements.  Mais nous réaffirmons en même temps que jamais nous ne céderons devant les impérialistes. A la position de force des impérialistes, nous opposerons notre fermeté. 
 
A la tentative de nous humilier des impérialistes, nous opposerons notre   dignité. A   l'agression   impérialiste, nous opposerons notre détermination de combattre jusqu'au dernier." 
 
Sous   la   ferme   direction   des   Organisations   révolutionnaires intégrées de Cuba et du gouvernement cubain ayant à leur tête Fidel Castro, et dans les conditions les plus complexes et les plus difficiles, le peuple cubain unanime, loin d'être effrayé par le chantage nucléaire des Etats­Unis, a mené une lutte résolue contre  l'impérialisme  américain et  a persévéré dans  ses cinq justes demandes; de plus, avec le juste soutien des peuples du monde entier, il a remporté une autre grande victoire dans sa lutte contre l'agression américaine.
 
Le   Parti   communiste,   le   gouvernement   et   le   peuple chinois soutiennent résolument la juste ligne des Organisations révolutionnaires intégrées de Cuba et du gouvernement cubain, les cinq justes demandes du peuple cubain et sa lutte héroïque.  Par   là,   la   Chine   remplit   le   devoir   que   lui   confère l'internationalisme prolétarien et auquel elle ne peut faillir. 
 
Si le soutien de la Chine à la juste lutte du peuple cubain contre les agresseurs américains doit être qualifié d'"aventuriste", nous voudrions   demander:  Cela   signifie­t­il  que  le   peuple  chinois devrait s'abstenir de donner tout le soutien en son pouvoir à la lutte de Cuba contre l'agression impérialiste américaine pour ne pas être appelé "aventuriste"? 
 
Et  cela signifie­t­il que ce n'est  qu'en forçant Cuba à abdiquer sa souveraineté, à renoncer à son indépendance et à ses cinq justes­ demandes que l'on peut ' éviter d'être appelé aventuriste ou capitulationniste? 
 
Le monde entier a pu voir que nous n'avons ni demandé l'introduction d'armes nucléaires à Cuba ni empêché le retrait des prétendues "armes offensives" qui s'y trouvent. Aussi, en ce qui nous concerne, il ne peut en aucune façon être question d'"aventurisme", et encore moins de "plonger (le monde entier) dans une guerre thermonucléaire". Certains   ont   trouvé  à   redire  à  la  juste   position  de  la Chine dans la question de la frontière sino-­indienne, comme si la Chine avait provoqué un esclandre. Mais quels sont les faits?
 
La Chine a toujours été pour le règlement des questions de frontière avec ses voisins par voie de négociations, et elle a, sur la base des Cinq Principes, réglé, à la satisfaction de tous, ses questions de frontière avec la Birmanie et le Népal par des consultations   amicales   et   dans   un   esprit   de   compréhension mutuelle et de concessions réciproques. 
 
En   ce   qui   concerne   la   question   de   la   frontière   sino­-indienne, il est clair, dès à présent, pour tout le monde, qui, pendant tout ce temps, a rejeté les négociations pacifiques, a occupé   le   territoire   d'autrui,   s'est   livré   à   des   provocations armées et a lancé des attaques massives. 
 
Envers   les   folles  tentatives   de   la   clique   réactionnaire indienne visant à modifier par la force la situation à la frontière sino-­indienne   et   devant   ses   empiétements   sans   cesse
grandissants   sur   les   régions   frontalières  chinoises,   le   peuple chinois   a,   pendant   des   années,   fait   montre   de   longanimité, s'efforçant encore et toujours d'aboutir à une solution juste et équitable par voie de négociations pacifiques. Néanmoins,   le   gouvernement   Nehru   a   rejeté catégoriquement la négociation. Il a interprété la longanimité de la Chine comme signe'de ce qu'elle est faible et peut être malmenée. 
 
Le   12   octobre,   le   premier   ministre   indien   donna   de manière flagrante l'ordre de lancer des attaques contre la Chine, de "nettoyer" les gardes­frontière chinois du territoire chinois. Alors les gardes-­frontière chinois se virent forcés de riposter en légitime défense. 
 
La Chine est un pays socialiste attaché à la paix, mais elle ne permettra jamais ­qu'on la malmène à volonté. En ripostant, en légitime défense, aux attaques massives des troupes indiennes, la Chine a adopté la mesure légitime la plus   élémentaire,   celle   que   n'importe   quel   Etat   souverain prendrait dans semblables circonstances. 
 
Après  avoir repoussé les attaques indiennes, la Chine proposa sans tarder un arrêt du conflit, la rupture de contact entre   les   forces   armées   des   deux   côtés   et   la   reprise   des négociations, et elle prit l'initiative en appliquant un cessez-­le­-feu et en procédant au retrait de ses troupes.
 
Si la situation à la frontière sino-­indienne a commencé à se détendre et si un cessez­le­feu de facto a été réalisé, c'est précisément   parce   que   le   peuple   chinois   a   mené   la   lutte indispensable   contre   les*   visées   expansionnistes   des nationalistes réactionnaires indiens.
 
Les   efforts   constants   et   sincères  de   la   Chine   pour   le règlement pacifique de la question de la frontière sino-­indienne sont reconnus universellement. 
 
Or, il est étrange que certains, se prétendant marxistes­-léninistes, aient jeté le marxisme-­léninisme à tous les vents; ils ne se sont pas souciés d'analyser, sous l'angle de la conception de classe du marxisme-­léninisme, la politique réactionnaire du gouvernement Nehru qui a provoqué le conflit de la frontière sino-­indienne et qui refuse toujours le règlement pacifique. 
 
Ils ne veulent pas voir que cette politique découle du besoin   de   la   grande   bourgeoisie   et   des   grands   propriétaires fonciers   indiens   de   combattre   le   peuple   et   le   mouvement progressiste indiens; ils refusent également de reconnaître que cette   politique   répond   précisément   aux   besoins   des impérialistes, spécialement à ceux des impérialistes américains, et qu'elle a leur soutien. 
 
En fait, ces dernières années, le gouvernement Nehru recourt à la répression contre le peuple avec une brutalité qui va croissant, et prend de plus en plus appui sur l'impérialisme américain, agissant comme son complice dans de nombreuses et importantes questions internationales, par exemple celle du Congo. 
 
La persistance du gouvernement Nehru dans sa position antichinoise est le résultat même de sa politique intérieure et extérieure, de jour en jour plus réactionnaire. 
 
Ceux   qui   accusent   la   Chine   d'avoir   poussé   le gouvernement Nehru dans les bras de l"Occident" inversent cause et effet. Tout au long du " différend de la frontière sino­- indienne, ils ont mêlé le vrai et le faux, se donnant des airs "neutres", et traitant la Chine de pays "frère" en parole, alors qu'en réalité ils considéraient la clique réactionnaire indienne comme de la parenté. 
 
Ceux­-là   ne   feraient­ils   pas   bien   de   procéder   à   un examen de conscience et de se demander ce qu'il est advenu de leur   marxisme-­léninisme et   de   leur   internationalisme
prolétarien?
 
Au Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie, certains ont une fois de plus accumulé les injures contre le Parti du   Travail   d'Albanie,   prétendant   que   ses   dirigeants   sont "antisoviétiques", sapent l'unité, qu'ils sont des "scissionnistes" et des "sectaristes". 
 
Ils   ont  en  outre  condamné  aussi  le  Parti  communiste chinois pour la juste position qu'il a adoptée en s'opposant aux attaques   dirigées   contre   le   Parti   du   Travail   d'Albanie   et   en défendant les principes régissant les rapports entre partis frères, et, de même, ils lui ont imputé les crimes de "scissionnisme", de "sectarisme" et de "nationalisme". 
 
Mais ces calomnies et ces attaques, appelant noir ce qui est blanc, sont tout à fait peine perdue. 
 
Les critères à utiliser pour savoir qui défend l'unité, qui est scissionniste et sectariste, ce sont les principes régissant les rapports entre les partis frères et entre les pays frères, tels qu'ils sont   définis   dans   les   Déclarations   de   Moscou   adoptées   à l'unanimité   par   les   deux   Conférences   des   Représentants   des Partis communistes et ouvriers.  
 
Ces   principes   sont:   l'égalité   absolue,   l'union   des   uns avec   les   autres   mais   en   maintenant   l'indépendance,   et l'unanimité des vues par consultation en toute camaraderie et sur un pied d'égalité. 
 
L'expérience a montré que tant que ces justes principes sont   appliqués,   l'unité   entre   partis   et   pays   frères   peut   être renforcée, et que, même lorsque surgit telle ou telle divergence, une solution raisonnable peut être réalisée. 
 
Mais, inversement, si ces principes sont violés et que, dans les rapports entre partis frères et pays frères, quelqu'un use de pressions pour imposer ses vues propres aux autres ou substitue la calomnie et l'attaque à la recherche de l'unanimité des vues par consultation, on portera inévitablement atteinte à l'unité et on versera dans le scissionnisme et le sectarisme.
 
Il   y   a   un   an   déjà,   au   XXIIe   Congrès   du   Parti communiste   de   l'Union   soviétique,   la   délégation   du   Parti communiste   chinois   déclarait:   "Nous   soutenons   que   si,   par malheur,   des   controverses   ou   divergences   surgissent   entre partis   et   pays   frères,   elles   doivent   être   résolues   patiemment dans   l'esprit   de   l'internationalisme   prolétarien   et   selon   les principes   de,   l'égalité   et   de   l'unité   de   vues'   par   voie   de consultations. 
 
Le blâme public, unilatéral, infligé à un parti frère quel qu'il soit, ne contribue pas à l'unité et n'aide pas à résoudre les problèmes. 
 
Étaler aux yeux de l'ennemi une controverse entre partis ou pays frères ne peut être considéré comme une sérieuse attitude marxiste-­léniniste."
 
C'est précisément par souci du maintien des principes régissant les rapports entre partis frères, entre pays frères, et leur   unité,   que   le   Parti   communiste   chinois   s'est   toujours opposé à ce que des attaques soient lancées contre un parti frère à partir du congrès d'un autre parti. 
 
Qu'y a-­t-­il de mal dans cette position assumée par nous?
 
Est­il  possible  que nous, qui avons tout  fait en nôtre pouvoir pour maintenir l'unité et nous opposer aux agissements préjudiciables à l'unité, soyons devenus des "scissionnistes" et des "sectaristes", tandis que ceux ayant déclenché l'attaque et sapé l'unité ne seraient ni scissionnistes ni sectaristes? 
 
Au Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie, la délégation du Parti du Travail de Corée a été blâmée parce qu'elle n'approuvait pas l'attaque lancée par certains contre le Parti communiste chinois.  Est­il possible que la position assumée par le Parti du Travail de Corée pour sauvegarder l'unité soit un crime, que ceux qui défendent les Déclarations de Moscou soient dans l'erreur, tandis que ceux allant à l'en­contre des Déclarations de Moscou seraient dans le vrai?
 
Les principes régissant les rapports entre partis et pays frères,   tels   que   stipulés   dans   les   Déclarations   de   Moscou, n'accordent   à   aucun   parti,   grand   ou   petit,   le   moindre   droit d'attaquer à son congrès un autre parti frère.  Si pareille manière d'agir erronée était admise, un parti pourrait en attaquer un autre, attaquer ce parti­ci aujourd'hui et demain ce parti­là. Si l'on continue de la sorte, qu'adviendra-­t-­il de l'unité _du mouvement communiste international?
 
Les principes régissant les rapports entre partis et pays frères, tels que stipulés dans les Déclarations de Moscou, sont l'expression   même   des   principes   de   l'internationalisme prolétarien touchant aux rapports entre partis et pays frères. Ceux   qui   violent   ces   principes   directeurs   tomberont inévitablement   dans   le   bourbier   du   chauvinisme   de   grande nation ou d'autres formes du nationalisme bourgeois. 
 
Mais ceux qui ont accusé le Parti communiste chinois d'avoir   versé  dans   l'erreur  prétendument   "nationaliste" ne se sont­ils jamais demandé sur quel pied ils ont en définitive placé leurs rapports avec les partis et les pays frères? 
 
Il est clair qu'ils ont, eux, violé les principes régissant les rapports entre partis et pays frères, attaqué un autre parti frère   et   un   autre   pays   frère,   emprunté   la   voie   erronée   du nationalisme et du chauvinisme de grande nation, et cependant ils   veulent  forcer chacun à  suivre leur exemple et taxent de "nationalisme" celui qui refuse d'exécuter leurs ordres.  Ceci   répondrait­il  aux principes   de  l'internationalisme prolétarien?  Ces   pratiques   erronées  ne  sont­elles   pas   la  pire manifestation   du   scissionnisme   et   du   sectarisme,   du nationalisme et du chauvinisme de grande nation?
 
Ceux qui accusent le Parti du Travail d'Albanie d'être "antisoviétique" et de saper l'unité devraient se demander qui d'abord, a provoqué le différend et qui, à son propre congrès, a attaqué le Parti du Travail d'Albanie. 
 
Pourquoi n'attribuer qu'à soi­même le droit d'attaquer à volonté un parti frère, tout en déniant même le droit de réplique à ce parti frère? 
 
Si les camarades   albanais   doivent   être   qualifiés d'"antisoviétiques",   parce   qu'ils   ont   répondu   aux   attaques lancées contre eux, que dire de ceux qui ont déclenché l'attaque et attaquent encore et encore le Parti du Travail d'Albanie?
 
Et   qu'en est­il  de ceux ayant  attaqué à loisir le Parti communiste chinois?
 
Le   moins   que   l'on   devrait   pouvoir   exiger   d'un communiste   est qu'il,sache opérer une nette distinction entre l'ennemi  et   ses   propres  camarades,  qu'il   soit   sans  pitié   pour l'ennemi et compréhensif envers les siens. Mais certains font exactement le contraire. 
 
Tout en étant si   "accommodants"   et   en   réalisant   pareilles   "concessions réciproques" avec l'impérialisme, ils traitent des partis et pays frères comme d'implacables ennemis ! Ils   font   des   "compromis   raisonnables"   et   usent   de "modération"   avec   l'ennemi   qui   est   toutes   griffes   et   dents dehors, mais refusent d'être conciliants avec les partis et pays frères. Etre si "compréhensif" avec l'ennemi et si "impitoyable" avec des partis et des pays socialistes frères n'est pas, de ­toute évidence, la position qu'un marxiste-­léniniste devrait adopter. La   Déclaration   de   Moscou   de   1960   affirme   que   le
révisionnisme est le principal danger menaçant le mouvement communiste international. 
 
Elle   dit:   "Ayant   trahi   le   marxisme-­léninisme   ...   les dirigeants de la Ligue des communistes de Yougoslavie . . . ont opposé   la   L.C.Y.   à   tout   le   mouvement   communiste international, ... se livrent à des agissements subversifs contre le camp socialiste et le mouvement communiste mondial." 
 
En outre, la Déclaration en appelle aux communistes de tous les pays pour combattre activement l'influence des idées anti­léninistes des révisionnistes modernes yougoslaves.  Mais certains communistes ont porté Tito, ce renégat du communisme,   jusqu'aux   nues   et   ils   sont   si   intimes   avec   la clique Tito! 
 
Au   récent   Congrès   du   Parti   communiste   de Tchécoslovaquie,   certains   sont   allés   jusqu'à   s'opposer   à   la dénonciation du révisionnisme moderne yougoslave par le Parti communiste chinois. 
 
Bref,   ceux   avec   qui   ces   gens­là   veulent   s'unir   sont précisément ceux qu'il faudrait combattre; et ceux auxquels ils s'opposent   sont   précisément   ceux  avec  lesquels   ils   devraient s'unir.   N'est­-ce   pas   là   une   violation   flagrante,  grossière,   des Déclarations   de   Moscou?   Où   mènera   pareille   ligne   de conduite?
 
Tous les faits montrent que les communistes chinois, de même   que   tous   les   vrais   communistes   du   monde,   s'en   sont invariablement tenus au marxisme-­léninisme et aux principes
révolutionnaires des Déclarations de Moscou. 
 
Ceux   qui   attaquent   le   Parti   communiste   chinois s'obstinent   à   nous   imposer   l'étiquette   de   "dogmatistes";   ceci prouve   uniquement   que   le   "dogmatisme"   combattu,   par   eux n'est autre que les positions de la théorie marxiste­-léniniste et les   principes   révolutionnaires   des   Déclarations   de   Moscou, défendus   par   les   communistes   chinois   et   tous'   les   vrais communistes. 
 
Ils s'imaginent qu'il leur suffit simplement d'accrocher l'enseigne   de   l'"antidogmatisme"   et   de   parler   de   ce   qu'ils appellent   l'"esprit   créateur"   pour   pouvoir   déformer   le marxisme­-léninisme   et   altérer   les   Déclarations   de   Moscou comme bon leur semble. 
 
Cela est totalement inadmissible. Nous voudrions leur demander:   Ces   deux   documents   historiques   du   mouvement communiste international, approuvés à l'unanimité et signés par tous   les   partis   communistes   et   ouvriers,   sont­ils   toujours valables? Doit­on toujours s'y conformer?
 
Certains disent: nous sommes la majorité et vous êtes la minorité. 
 
Donc,   nous   sommes   des   marxistes-­léninistes   à   esprit créateur   et   vous   êtes   des   dogmatistes;   nous   avons   raison   et vous avez tort Mais toute personne ayant un peu de bon sens sait que déterminer qui a raison et qui a tort, qui a la vérité pour soi, n'est pas une question pouvant être tranchée par la majorité ou la minorité d'un moment donné. 
 
La vérité est chose objective. Après tout, se trouver en majorité à un moment donné ne peut transformer le faux en vrai; de même, se trouver en minorité  à  un moment donné ne peut transformer le vrai en faux.
 
L'histoire abonde en exemples où à un moment donné et dans des circonstances données, la vérité n'est pas du côté de la majorité, mais de celui de la minorité. A   l'époque   de   la   Ile   Internationale,   Lénine   et   les
bolcheviks   se   trouvèrent   en   minorité   dans   le   mouvement ouvrier   international,   et,   pourtant,   la   vérité   était   du   côté   de Lénine et des bolcheviks. 
 
En   décembre   1914,   au   début   de   la   Première   guerre mondiale,   la   majorité   des   députés   du   Parti   social­démocrate allemand votèrent le budget de guerre au cours d'une séance du Reichstag,  seul  Karl  Liebknecht   vota  contre;  et,  pourtant,  la vérité était de son côté.  Ceux   qui   ont   le   courage   de   soutenir   la   vérité   n'ont nullement peur de se trouver provisoirement en minorité. Par contre, ceux qui persistent dans l'erreur ne peuvent échapper à la ruine, même s'ils se trouvent provisoirement en majorité.
 
Le marxisme-­léninisme soutient  que la seule majorité vraiment solide dans le monde, c'est le peuple, qui décide du cours de l'histoire et constitue plus des 90% de la population mondiale.
 
Cependant,   ceux   qui   vont   à   l'en­contre   des   intérêts fondamentaux de ces plus de 90%, qui sont le peuple, peuvent pour   un   temps   mener   grand   bruit   et   tonitruer   en   un   certain endroit ou à certaine réunion, ils ne représentent nullement la majorité authentique. Leur "majorité" n'est qu'illusoire, apparente, et, au fond, ils   sont,   précisément,   en   minorité,   alors   que   la   "minorité" attaquée par eux est au fond la majorité.  
 
Les  marxistes-­léninistes   vont   toujours   au­delà   des apparences pour examiner un problème dans son essence. Nous ne nous soumettons qu'à la vérité et aux intérêts fondamentaux des peuples du monde; nous n'obéirons­jamais à la baguette de quelque anti­marxiste-­léniniste que ce soit.  
 
Quelles   que   soient   les   injures   et   l'opposition   des impérialistes,   des   réactionnaires   et   des   révisionnistes modernes, elles n'ébranleront jamais notre position qui est la défense du marxisme-­léninisme et de la vérité. Nous voudrions rappeler à ceux qui attaquent le Parti communiste chinois que leurs insultes ne sont d'aucune utilité. 
 
L'insulte, aussi grossière et violente soit­elle, ne peut en rien entamer la gloire d'un parti marxiste-­léniniste. Depuis   le   jour   où   le   parti   communiste   est   venu   au monde,   jamais   on   n'a   entendu   parler   d'un   véritable parti communiste qui n'ait pas été sujet aux insultes, et on n'a jamais entendu   parler   d'un   véritable   parti   communiste   qui   ait succombé sous l'insulte. 
 
Le Parti communiste chinois a grandi, il s'est aguerri et il   a   remporté   victoire   sur   victoire   sous   les   insultes   des impérialistes,   des   réactionnaires,   des   révisionnistes   et   des opportunistes de toutes les nuances. Leurs insultes ne nous ont pas fait le moindre mal. 
 
Au   contraire,   cela   prouve   justement   que   nous   avons bien  agi,   que  nous   nous   en   sommes   tenus  aux  principes  du marxisme­-léninisme   et   que   nous   avons   défendu   les   intérêts fondamentaux des peuples du monde entier.
 
Nous voudrions encore rappeler à ceux qui attaquent le Parti   communiste   chinois   que   l'impérialisme   américain orchestre   actuellement   une   grande   campagne   antichinoise; Kennedy   lui­même   est   entré   en   scène   pour   déclarer   qu'"un problème   majeur",   qui   se   pose   actuellement   au   monde occidental,   c'est   de   savoir   comment   "contenir"   la   "Chine communiste". Ne croyez­vous pas que, à pareil moment, vous devriez   établir   une   nette   ligne   de   démarcation   entre   vous­ mêmes et l'impérialisme américain et ses laquais? La manière d'agir erronée qui provoque la scission et est apparue au  sein du  mouvement  communiste   international  ne peut qu'aider l'impérialisme et toute la réaction. 
 
Ne   voyez­-vous   pas   que   les   impérialistes,   les réactionnaires de tous les pays et les révisionnistes modernes de   Yougoslavie   applaudissent   et   exultent   à   la   vue   de   ces regrettables   événements,   qu'ils   se réjouissent   d'avance   d'une scission au sein du mouvement communiste international? 
 
Dean Rusk déclarait récemment et sans ambages: "Ils (les désaccords entre partis communistes) sont fort sérieux et de très grande portée ... la confusion qui a été jetée dans les partis communistes du monde entier ... a aidé le monde libre."  
 
Tous ceux qui attaquent le Parti communiste chinois et d'autres   partis   marxistes-­léninistes   devraient   y   réfléchir: L'ennemi salue cette manière d'agir comme une grande aide au "monde   libre".   Serait­-ce   là   quelque chose dont on puisse s'enorgueillir?
 
Il   n'est   nullement   étonnant   que   le   mouvement communiste international passe par des vicissitudes, d'une sorte ou   d'une   autre,   dans   sa   marche   en   avant.   Le   marxisme­-léninisme   a   sans   cesse   grandi   au   cours   du   combat   contre l'opportunisme de toutes les espèces. 
 
Le   mouvement   communiste   international   a   toujours progressé,   d'un   pas   ferme,   en   surmontant   les   difficultés   de toutes sortes. 
 
Tous   les impérialistes, réactionnaires et révisionnistes modernes seront balayés dans la poubelle de l'histoire par le flot   montant   du   mouvement   communiste   international   et   le déferlement du grand combat révolutionnaire des peuples du monde entier. Les communistes de tous les pays ont le même grand idéal,   une   même   noble   cause   et   ont   devant   eux   un   même ennemi. Nous avons mille et une raisons pour nous unir et pas la moindre pour créer la scission. 
 
Les camarades engagés dans les activités scissionnistes devraient se reprendre! 
 
Les communistes chinois espèrent sincèrement que les Partis   communistes   de   tous   les   pays   accorderont   toute   son importance   à   ce   qui   est   l'intérêt   même   du   mouvement communiste international, de la lutte menée en commun par le prolétariat international et les peuples du monde entier contre l'ennemi, qu'ils accorderont toute son importance à la glorieuse tâche   historique   que   nous   assumons,   à   ce   que   les   peuples révolutionnaires du monde entier attendent impatiemment de nous,   et   adopteront   de   justes   méthodes   pour   régler   les divergences et sauvegarder l'unité, en accord avec les principes régissant   les   rapports   entre   partis   et   pays   frères,   tels   que stipulés dans les Déclarations de Moscou.
 
Tant   qu'existe   chez   chacun   d'entre   nous   le   désir   de résoudre les problèmes, il n'est pas difficile de trouver la bonne méthode pour y parvenir. 
 
La   déclaration   faite   par   la   délégation   du   Parti communiste   chinois   au   Congrès   du   Parti   communiste   de Tchécoslovaquie   dit:   "En   vue   de   régler   les   divergences   qui existent   dans   le   mouvement   communiste   international concernant des questions de principe d'importance majeure, le Parti communiste chinois et plusieurs autres partis frères ont proposé que soit convoquée une conférence des représentants
des partis communistes et ouvriers du monde entier pour faire toute   la   lumière   sur   ce   qui   est   juste   et   ce   qui   est   faux   et renforcer l'unité dans la lutte commune contre l'ennemi. 
Nous considérons que c'est là la seule méthode correcte pour arriver à la solution de nos problèmes."
 
Le  Parti communiste   chinois  est prêt  à  faire  tous les efforts, de concert avec les partis frères, pour renforcer l'unité et combattre la scission, sur la base du marxisme-­léninisme et de   l'internationalisme   prolétarien,   afin   de   remporter   de nouvelles  victoires pour la cause de la paix mondiale, de la libération nationale, de la démocratie et du socialisme. 
 
Unissons­-nous   et   n'épargnons   aucun   effort   pour défendre   inlassablement   la   grande   unité   du   mouvement communiste international, la grande unité du "camp socialiste et la grande union des peuples révolutionnaires du monde et de tous les peuples attachés à la paix! 
 
Lançons   une  fois  de  plus   le  grand  appel   de  Marx  et d'Engels: Prolétaires de tous les pays, unissez-­vous!