Le premier novembre, dirigé par Baburam Bhattarai (maintenant premier ministre de l'État népalais) et Prachanda, le Parti communiste du Népal (maoïste) PCUN (M) a signé l'accord sur la « réintégration » des combattants de l'Armée populaire de libération (APL) au Népal.

Quelque 6500 combattants sur 19000 qui composaient l'armée du peuple (aujourd'hui confinés dans des camps supervisés par l'ONU) seront intégrés dans l'armée bourgeoise dans les travaux de construction, de sécurité industrielle, l'encadrement en cas de catastrophe, etc. et non pas dans les combats.

Le reste aura une compensation de 4700 $ en moyenne, et comme des criminels, ils doivent vivre dans des camps pendant 5 ans afin de se « réadapter à la vie civile. »

Par ailleurs, la Ligue de la Jeunesse communiste du PCUN (M) sera dissoute, les biens et les terres expropriés aux exploiteurs et saisis par les masses durant la guerre populaire devront revenir, avec une compensation, aux propriétaires avant le 23 Novembre.

L'accord entre les partis au pouvoir au Népal a été noté par l'Union européenne comme une percée dans la construction de la paix et l'élimination « d'un obstacle important aux efforts visant à parvenir à un accord de paix. »

Les États-Unis a également déclaré qu'il s'agissait"d'un pas crucial pour assurer un avenir démocratique, le Népal stable et prospère pour le Népal. »

L'impérialisme chinois a rejoint les applaudissements avec ces déclarations: « Nous espérons sincèrement que le Népal complétera le processus de paix et d'élaboration d'une constitution de à une date rapprochée et matérialisant la paix, la stabilité et le développement dans le pays. »

Les nouvelles ont été largement diffusées par les médias comme un grand succès de la diplomatie internationale et la porte à la prospérité du Népal, bien qu'aussi certains médias signalent le rejet de l'accord par la « faction maoïste » du PCUN (M), avec à sa tête de Mohan Baidya (Kiran) qui s'oppose à ce que les membres de l'APL soient dégradés et ne fassent pas partie d'une nouvelle force de sécurité aux frontières, une tâche qui aurait été considéré comme « honorable. »

Kiran est également opposé à la « réintégration » des combattants de l'APL dans les termes convenus. Pour cette « Fraction Rouge » comme l'appellent certains révolutionnaires, les combattants de l'APL ne devraient pas être laissés en-dehors des forces régulières de l'armée réactionnaire, relgués à des mauvaises activités logistiques.
 

Elle préconise aussi que soient intégrés dans l'armée bourgeoise 10.000 combattants au lieu de 6500, et également de meilleurs paquets de compensation.

« Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir », et le centrisme international qui ne voit pas la réalité, a été de nouveau démenti par l'entêtement des faits, et se retrouve mis à nue le soutien à la prétendue « fraction rouge » du PCUN (M) avec à sa tête Kiran.

Il n'a pas soutenu une ligne prolétarienne, mais l'aile « gauche » d'un parti ouvertement révisionniste, bourgeois. Les pleurs et gémissements de Kiran ne méritent pas l'appui du prolétariat mondial, ce violoniste politique des traîtres à la révolution.

En revanche, est nécessité la plus profonde répudiation pour avoir foulé aux pieds les combattants de la glorieuse Armée du Peuple confinés comme les lépreux dans des camps de concentration; cela exige la condamnation et la dénonciation pour avoir désarmer les masses laissées sans défense face à une répression à venir ; cela exige la démarcation et le discrédit pour avoir trahi les hauts intérêts du prolétariat.

La prétendue fraction rouge sur laquelle rêve le centrisme international ne se rétracte pas de l'accord de la trahison des cinq partis, ni du désarmement de l'APL. Il ne s'est jamais jamais rétracté du renoncement à la révolution pour passer dans l’État réactionnaire.

Elle ne s'oppose pas à la signature des sept points signé aujourd'hui, elle ne condamne que certains « résultats défavorables de la négociation. » En revanche, elle a participé à la lutte pour rendre présentable la reddition et empêcher qu'augmenter l'isolement international du Parti révisionniste.

Vous cherchez à rendre la trahison moins honteuse et lamentable, de peur que les masses se lèvent indignées contre l’État réactionnaire.

Elle ne s'oppose pas à la trahison en tant que telle, met en avant une faible intelligence afin de négocier de meilleures conditions ; elle ne condamne pas l'effondrement de la révolution, elle la consommer de manière déshonorante et flagrante.

Les marxistes au niveau international doivent implacablement combattre l'opportunisme, principalement le révisionnisme et sont influence nocive, comme composante de la démarcation nécessaire dans la construction de l'Internationale de nouveau type.

Nous savons qu'il n'est pas possible de vivre sous le même toit avec un cadavre pourrissant : ou bien les vivants le rejettent et l'enterrent, ou bien le cadavre putride et malade et tue les gens en bonne santé. Rompre avec le révisionnisme du PCUN (M) n'est pas une attaque dogmatique ni liquidationniste, mais une tâche urgente du prolétariat révolutionnaire.

Mettre à nu le révisionnisme devant les masses et se distancer de lui idéologiquement, politiquement et sur le plan organisationnel est la mission des véritables communistes révolutionnaires au Népal, réorganisant le Parti pour poursuivre dans la lutte pour la Révolution.

Reprenant la Guerre Populaire, non pas pour exercer une pression et avoir de meilleures positions dans l’État réactionnaire, mais pour le détruire. Brandissant les armes de nouveau, non pas pour exercer une pression pour de meilleurs compromis avec les exploiteurs et oppresseurs du peuple et vivre de sa spoliation, mais pour mettre un terme une fois pour toute exploitation de l'homme par l'homme.

Il faut reprendre la guerre populaire au Népal dans le cadre de la révolution prolétarienne mondiale pour détruire l’État des exploiteurs et défendre par le pouvoir du fusil la dictature du prolétariat.

Ceci est notre appel à toutes les bases trompées et trahies le Parti Communiste Unifié du Népal (maoïste), la Ligue de la jeunesse, aux honorables combattants trahis, aux ouvriers et paysans exploités au Népal.

C'est notre appel aux honnêtes dirigeants et cadres intermédiaires trompés:

Pour la réorganisation du Parti de la Classe Ouvrière! Pour la réorganisation de l'APL et que les armes soient empoignées!

Pour la destruction de l’État réactionnaire par le Pouvoir de la Violence Révolutionnaire et la Guerre Populaire!

C'est ce que ne feront jamais Kiran, ni la camarilla traître du PCNU (M)!

C'est ce que ne peuvent pas voir les centristes, avec à leur tête le Parti communiste maoïste - Italie!

Unión Obrera Comunista (MLM)

Novembre 2011