27 aoû 2012

Le sens matérialiste de la fascination pour la mission Apollo 11

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le fait qu'il y a quelques jours, les USA aient célébré un robot sur mars révèle vraiment la situation de décadence complète de la conquête spatiale. On ne célèbre plus le développement de la vie, mais simplement des utilités matérielles.

Cela est loin des exigences des masses. Car ce n'est pas pour rien que les médias accordent une très grande place à la mort de Neil Armstrong.

Il ne faut pas y voir là une simple opération de remplissage, ni même une apologie de la technique. Au contraire, la fascination pour la mission Apollo 11, ou bien la conquête de l'espace en général, est le fruit du socialisme.

Le socialisme unifie les masses à l'échelle mondiale et à terme, c'est la colonisation spatiale qui est une conséquence logique.

Voilà pourquoi le premier grand théoricien de la conquête spatiale est le soviétique Tsiolkovsky (voir La vie, la matière, l’Univers - 4ème partie : Konstantin Tsiolkovsky, de la Biosphère à la Voie Lactée), et voilà pourquoi idéologiquement la conquête spatiale avait une grande importance dans l'URSS de Staline (voir La signification des affiches de la conquête spatiale soviétique).

Les efforts en ce sens de l'URSS révisionniste d'après Staline ne font que profiter des grandes avancées précédentes, et encore la conquête spatiale n'a-t-elle été comprise, comme aux USA, que comme moyen de prestige et outil pour progresser sur le plan militaire.

Il suffit de voir les photographies de vivisection pour « tester » les morceaux de lune qui ont été rapportés pour comprendre la nature de ce projet, qui va d'ailleurs avec l'envoi de singes dans l'espace, et encore faut-il bien sûr se souvenir ici de Laïka, chienne simplement jetée dans l'espace et abandonnée ainsi !

Tout cela rentre dans un cadre militaire. Et Neil Armstrong est ancien pilote de chasse, qui a participé à 78 opérations militaires en Corée, et juste après la mission Apollo, il a travaillé à la section militaire de la NASA, même si pour très peu de temps, avant de devenir une importante figure de l'idéologie des USA.

Pourtant, il n'y a plus eu de mission sur la lune depuis cette époque, et ce n'est pas pour rien. Les masses mondiales sont fascinées par la conquête de l'espace, parce que le socialisme qui les fait vivre pousse à l'universel.

Ce n'est pas pour rien qu'Asimov, l'écrivain américain d'origine russe, a eu un succès retentissant avec sa série de livres de science-fiction du cycle de « Fondation », qui suit la série du cycle des « Robots. »

Asimov imagine le début de la conquête de l'espace et le développement des premiers robots, mais ce n'est pas tout : il va jusqu'à montrer la tentative de compréhension de cette tendance, et comprend qu'à la fin du processus, tout fusionne en saut qualitatif, dans une grande symbiose : Gaïa d'abord, Galaxia ensuite.

Asimov est un très grand auteur progressiste, qui n'a jamais de la science-fiction fictive et inventée, mais toujours sur une base philosophique et scientifique, et sans jamais perdre de vue l'essentiel : le « tout », au sens de Spinoza, au sens de Mao Zedong.

Comme l'explique un personnage du roman Les robots et l'empire :

L'oeuvre de chaque individu apporte sa contribution à l'ensemble et devient ainsi une partie immortelle du tout. Cette totalité des vies humaines —passées, présentes et à venir— constitue une tapisserie qui existe maintenant depuis des dizaines de milliers d'années, qui est devenue plus élaborée et, dans l'ensemble, plus belle au cours de tout ce temps. (...) Une vie individuelle est un fil de la tapisserie et qu'est-ce qu'un fil en comparaison de l'ensemble ?

Voilà pourquoi les masses apprécient la science-fiction et la conquête de l'espace : ce n'est que le prolongement d'aujourd'hui. C'est cela qui a fait le succès de la série Star trek, série anecdotique et non soutenue par les médias à l'époque, mais dont le succès s'est construit parce que l'approche était progressiste, avec la dénonciation régulière des bombes atomiques par exemple.

On retrouve bien sûr la même chose chez Asimov, comme dans Fondation foudroyée :

- Supposez que des explosions nucléaires se soient produites sur Terre...

- A la surface de la Terre ? Impossible. Il n'y a pas d'exemple dans toute l'histoire de la Galaxie d'une société assez stupide pour employer les explosions nucléaires comme une arme de guerre.

C'est cela qui fait que la science-fiction est réflexion avec anticipation, ce qui change de normalement où la pensée n'est que simple reflet, et encore réagissant tardivement !

Avec le matérialisme dialectique, on peut commencer à anticiper, on peut entrevoir, deviner l'évolution et les révolutions. C'est cela aussi qui fera que l'humanité progressera bien plus vite quand le socialisme sera instauré.

La science-fiction, tant qu'elle ne bascule pas dans un romantisme néo-féodal à la Dune, avec des valeurs ultra-réactionnaires, penche nécessairement du bon côté, du côté de l'universel, de la synthèse.

Dans une bonne science-fiction, il n'y a pas de place pour la mesquinerie, et donc pour le racisme, la concurrence, le profit. Il n'y a de place, comme avec le socialisme, que pour l'altruisme, le sens du collectif, l'épanouissement par la culture et le pacifisme, avec comme horizon la civilisation et son développement!

Et la fascination pour Neil Armstrong, le respect pour son rôle dans la conquête de l'espace, doivent être compris selon cette perspective. Les masses ont compris que la vie devait se développer, que les planètes de notre galaxie devront être visitées, que la vie doit y être apportée.

La vie, et non pas un robot, comme Curiosity sur Mars, pas plus qu'un pauvre chien lancé dans l'espace et abandonné. Cela ne rime rien, à part avec la barbarie.

La réalité future, ce sera une humanité unifiée, vivant en harmonie avec la Biosphère, utilisant l'énergie du soleil, et amenant les enfants du soleil à apporter la vie sur d'autres planètes, afin que tout l'univers connaisse la symbiose : le communisme !

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