25 mai 2012

Du Big Bang au Cosmos

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le ministère Big Bang existait depuis 8 mois et nous avons choisi de le renommer ministère Cosmos. Ce changement traduit une progression dans notre compréhension des sciences, dans notre développement théorique.

D'un côté, le terme de Big Bang n'est plus en cohérence avec le matérialisme dialectique et, d'un autre, le terme de Cosmos correspond à l'élargissement des sujets abordés.

 

1. Les contradictions liées au terme Big Bang

 

La désignation Big Bang avait été choisie car elle est particulièrement évocatrice. Elle témoignait alors de notre enthousiasme à parler de sciences.

Cependant, au regard de ce que nous avons assimilé depuis l'adoption de cette désignation, elle est devenue problématique.

 

Pourquoi cela ?

 

L'expression  « Big Bang » correspond autant à une théorie qu'à un phénomène.

L'apparition de cette expression date de la fin des années 1940 alors que la théorie à laquelle elle fait référence, la théorie de l'expansion de l'Univers, naît dans les années 1920.

 

C'est un opposant à cette théorie de l'expansion (donc un partisan de la stationnarité de l'Univers) qui, le premier, emploie cette expression lors d'une émission de radio. Il explique que l'expression lui semblait pertinente et depuis, elle est restée. Même si beaucoup de scientifiques actuels expliquent que ce terme est finalement mal choisi puisqu'il évoque une explosion qui aurait eu lieu en un point précis. Ce qui est totalement faux.

 

De plus, certains scientifiques remettent en cause ce modèle. Pour eux, le décalage vers le rouge n'est en rien une preuve irréfutable de l'expansion de l'Univers. Le modèle est trop simpliste et c'est la raison pour laquelle, elle fait appel à ce qu'ils appellent des inconnues (inconnues car il n'existe aujourd'hui aucune preuve tangible de leur existence) : la matière et l'énergie noires et même l'énergie fantôme !

 

Mais il y a encore une autre raison qui nous pousse à évoluer pour adopter le terme de Cosmos.

On a longtemps reproché aux scientifiques que le Big Bang soit présenté comme l'origine de l'Univers. En effet, si le Big Bang est l'origine de l'Univers alors se pose obligatoirement la question de savoir qui l'a créé.

 

Toutefois, la majorité des scientifiques répondent maintenant que ce n'est pas du tout la signification du Big Bang. Ce phénomène serait juste l'événement le plus ancien auquel on pourrait remonter grâce à nos connaissances actuelles.

 

Cependant, si le Big Bang n'est pas l'origine de l'Univers, les hypothèses concernant le destin de l'Univers font fortement penser à une mort. Le Big Crunch postule que, suite à son expansion, l'Univers se contractera de telle façon que sa densité redeviendrait extrêmement élevée, comme une sorte de Big Bang inversé. Le Big Rip, quant à lui, consiste à dire que l'expansion de l'Univers va aller en s'accélérant aboutissant ainsi à une dislocation.

 

Le problème de ces destins de l'Univers est qu'ils conduisent au même antagonisme avec le matérialisme dialectique que le Big Bang comme origine de l'Univers. En effet, la création comme la disparition de l'Univers supposent qu'à un moment donné, le temps et l'espace disparaissent. Par conséquent, la matière en mouvement disparaîtrait elle aussi. Or, selon le matérialisme dialectique, l'Univers, qui est tout ce qui existe donc la matière en mouvement, est éternel. Il y a donc là une incompatibilité.

 

En conclusion, nous ne pouvions plus rester sur ce terme qui fait référence à une théorie dont la validité des différentes hypothèses est devenue fragile.

 

2. Virée vers le Cosmos

 

Pour ce qui est de l'élargissement des sujets abordés, comme nous venons de le voir, la théorie du Big Bang est spécifique à la cosmologie. Même si elle est évidemment en relation avec d'autres domaines.

 

Nous lui préférerons désormais le terme de Cosmos qui englobe l'étude de la matière en mouvement des superamas (amas et groupes de galaxies) aux particules sub-atomiques. Car le terme de Cosmos, comme celui d'Univers, désigne tout ce qui existe et, selon la cosmologie de Mao, rien n'est indivisible.

 

Ainsi, notre objectif en étudiant le Cosmos sera bien l'étude de la matière en mouvement des superamas aux particules sub-atomiques. Mais ces limites ne sont que les limites connues actuellement et, avec le progrès de la science, nous découvrirons des structures plus grandes que les superamas et des particules plus petites que les particules sub-atomiques.

Puisque rien n'est indivisible.

 

Mais l'objectif de notre ministère restera également la démonstration que la recherche des lois de l'Univers n'est pas une science « neutre » dans la mesure où elle se fait toujours dans un cadre théorique particulier.

 

Cette orientation est particulièrement évidente dans le développement des technologies nécessaires aux découvertes scientifiques. Que ce soit les outils nécessaires à l'exploration spatiale ou ceux nécessaires à l'étude des particules sub-atomiques comme les accélérateurs de particules, ces technologies offrent une vision de ce que peuvent être les objectifs impérialistes actuels mais, en même temps, elles offrent une perspective de civilisation dans la mesure où de nombreux projets progresseraient bien plus vite grâce à une coopération internationale visant le bien-être universel.

 

Et cette orientation existe aussi dans le développement théorique. Telle hypothèse sera priviligiée par rapport à telle autre parce qu'elle sera considérée comme plus crédible étant donné qu'elle reflètera une réalité que vivent les scientifiques.

 

Ainsi, nous nous attellerons à étudier les sciences en construisant un corpus cohérent composé de la critique des théories marquées du sceau de la décadence bourgeoise et par la recherche de théories marquées par le progressisme.

 

Cosmos sera donc le lieu de développement de la science parce que la science participe à la construction d'une culture positive, qui a confiance dans les progrès qu'amènera le futur.

 

Cosmos participera à l'élaboration d'une culture scientifique répondant au besoin de savoir des masses, aux questions universelles concernant non seulement ce qui se passe dans ces lointaines et fascinantes étoiles mais également la recherche captivante de la division infinie de la matière.

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