27 sep 2011

L'expérience Opéra, une opération contre Einstein

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La prise du pouvoir par la bourgeoisie a permis de renverser le féodalisme qui était un frein à la roue de l'histoire. Cette révolution a été précédée par une importante production à la fois culturelle, artistique, et scientifique. Pendant un certain temps, la bourgeoisie a été une classe objectivement progressiste du point de vue la civilisation. 

Tout processus ne progresse pas en ligne droite : il suit un développement inégal en ce qui concerne ses différents aspects. Ainsi dans son ensemble, la bourgeoisie est devenue une classe réactionnaire vers la moitié du 19e siècle. Mais il est des domaines dans lesquels elle n'avait pas accomplie sa mission historique; parmi ceux-ci se trouve l'astronomie.

Partant de là, on comprend le rôle historique d'Einstein : il représente le saut qualitatif de la bourgeoisie dans la physique, dont les travaux auront des conséquence colossales pour notre compréhension de l'univers et de ses lois.  

Depuis Einstein, la bourgeoisie est donc devenue objectivement un frein au développement de la compréhension de l'univers dans le domaine de la physique. Après avoir rempli sa mission historique, elle s'est transformée en son contraire : une classe réactionnaire. Du matérialisme (bourgeois) elle est passée à l'idéalisme, de la civilisation à la décadence.

Il n'est donc pas étonnant qu'avec le temps, et surtout la crise capitaliste, la bourgeoisie sombre de plus en plus dans la réaction tant politiquement, culturellement, idéologiquement, que scientifiquement. Cette chute dans le domaine scientifique entraîne logiquement une fuite en avant dans l'irrationnel : les nombreuses tentatives d'expliquer qu'Einstein s'est trompé en sont l'exemple le plus criant.

Au bout du rouleau, elle s'attaque à la réalité de la matière elle-même. L'information est tombée le vendredi 23 septembre et voudrait être un « coup de tonnerre », un rebondissement inattendu qui arrange bien la bourgeoisie. 

De quoi s'agit-il ? 

Expliquons d'abord ce qu'est un neutrino.

A la base, il s'agit d'une hypothèse : lors d'une désintégration atomique (de type radioactivité bêta), il manquait des éléments pour avoir un équilibre de la conservation de l'énergie (selon le principe rien ne se créé, rien ne se perd).

Wolfgang Pauli et Enrico Fermi ont alors inventé le neutrino, une particule permettant de rétablir l'équilibre sur le plan statistique, en 1933. Avec les expériences nucléaires commencées dans les années 1950, on arrive alors à le repérer, mais on s'aperçoit qu'il a une petite masse (et non pas de masse du tout), qu'il connaît des modifications, etc. bref qu'on en sait pas grand chose.

D'où viennent ces neutrinos ? Ils viennent du big bang, ou bien de la vie d'étoiles, notamment lorsqu'elles explosent (les fameuses « supernova »), ou encore de la désintégration bêta dans les centrales nucléaires.

Ces neutrinos se baladent pour ainsi dire librement ; il faudrait au moins une année-lumière de plomb pour arrêter la moitié d'un paquet de neutrinos.

C'est là qu'arrive l'expérience rendue publique le 23 septembre 2011 : l'expérience appelée Opéra.

Cette expérience est très simple à comprendre. Pour résumer : le laboratoire du CERN à Genève produit des neutrinos, et à 730 km de là, un laboratoire italien appelé Laboratori Nazionali del Gran Sasso les capte.

 

 

On calcule alors leur vitesse et en l'occurrence, « l'impossible » est arrivé : ces neutrinos sont allés plus vite que la lumière ce qui, selon Einstein, n'est pas possible. Ils sont censés être allés à 300.006 kilomètres par seconde, soit 6 kilomètre par seconde plus rapidement que la lumière.

Voici ce que dit Dominique Duchesneau (laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules, CNRS) :

« Le temps de vol théorique à la vitesse de la lumière est de l’ordre de 2,4 millisecondes. La longueur du trajet de 730 km est connue à 20 cm près. 

Les neutrinos font le trajet 60 nanosecondes plus vite que la vitesse de la lumière dans le vide. Cette mesure est précise à 10 nanosecondes près, si l’on additionne toutes les incertitudes connues sur les 15 000 événements analysés – correspondant à autant de neutrinos détectés. »

Ce que ne dit pas Dominique Duchesneau, c'est qu'il s'agit là de statistiques... Les neutrinos ne sont pas suivis à la trace, ils n'ont pas de petit fanion pour les reconnaître... Sur des milliards de neutrinos produits, seuls quelques uns sont « captés » et ils est expliqué que « statistiquement », ils feraient forcément partie du paquet produit par le CERN....

 

 

L'expérience Opéra se fonde donc sur la statistique de 16 000 événements recueillis depuis 2008, mais rien n'indique qu'il s'agit des « bons » neutrinos, il s'agit de « calculs », dont il n'est pas difficile de voir que l'objectif est de briser Einstein, comme cela est la tradition bourgeoise irrépressible et accentuée terriblement ces dernières années.

 

 

La classe dominante du capitalisme a en effet déjà balisé le terrain. Elle essaie depuis longtemps de pilonner l'œuvre matérialiste d'Einstein et la farce grotesque de vendredi en est l'épisode le plus osé. 

Ainsi, la vitesse de lumière ne serait plus une limite indépassable dans l'univers, selon les pseudos scientifiques bourgeois.

Car en pleine décadence, la bourgeoisie est incapable d'assumer une vision du monde rationnelle, scientifique. Au lieu de cela, elle sombre toujours plus dans les probabilités. Or, pour continuer d'exister la bourgeoisie est obligée de s'en prendre aux travaux d'Einstein. Sans cela, elle n'a aucune légitimité. L'annonce de vendredi est la dernière tentative en date, et certainement la plus osée, mais aussi la plus révélatrice quant à son degré de décadence. 

De cette annonce, et des réaction qu'elle a et va susciter, il faut bien saisir deux choses : l'importance du relativisme bourgeois, et la mentalité probabiliste de la bourgeoisie. 

Premièrement, ce relativisme peut se résumer en deux mots : "Pourquoi pas ?". La supercherie de la bourgeoisie consiste à faire croire qu'une telle manière d'aborder les problèmes est scientifique.

Alors qu'au contraire, un raisonnement scientifique se fonde sur une vision de l'univers conforme à des lois objectives que nous nous efforçons de connaître davantage. C'est ainsi que la bourgeoisie peut annoncer fièrement qu'il est possible d'aller plus vite que la vitesse de la lumière, après tout : pourquoi pas ?

Deuxièmement, la bourgeoisie a rempli sa mission historique, désormais il importe à la classe ouvrière de prendre le pouvoir et d'amener l'humanité vers le communisme. Elle est une classe réactionnaire qui sait que son heure a sonné, mais qui tente de garder le pouvoir par tous les moyens. En ce sens, elle n'a plus de mission civilisatrice et est incapable de comprendre le monde scientifiquement. D'une classe progressiste, elle est devenue réactionnaire. Elle est une entrave aux sciences qu'elle façonne en retour à son image : idéaliste et irrationnelle.

C'est ainsi qu'il faut comprendre tout le poids des probabilités que ce soit dans l'économie, la vie sociale, l'étude de la vie sur Terre, l'étude de l'univers en général. Étant incapable de comprendre l'univers dans lequel nous vivons et ses lois, elle théorise son ignorance. Des lois objectives, elle passe à des probabilités : pour elle tout n'est que hasard, statistique, et probabilités. Tout le contraire d'une véritable démarche scientifique.

La physique quantique, et en particulier la mécanique quantique, en est la manifestation la plus connue aujourd'hui dans les sciences. Combien de théories et de scientifiques bourgeois ont tenté soit de démontrer qu'Einstein avait tort, ou bien de concilier théories relativiste et quantique ? 

Pour la bourgeoisie l'enjeu majeur pour notre compréhension de l'univers réside dans une théorie du tout, qui unifierait ces deux théories contradictoires. Elle veut réunir une théorie anti-scientifique et une théorie scientifique, une théorie idéaliste et une théorie matérialiste. Alors que toute personne assumant la science ne peut que rejeter en bloc la physique quantique qui n'est qu'un pur produit de la bourgeoisie; le reflet d'une classe qui ne peut pas comprendre l'univers et qui sait que ses jours sont comptées.

Pour comprendre la supercherie de vendredi, il faut d'abord saisir pourquoi la vitesse de la lumière est une limite indépassable dans l'univers, selon Einstein.

Il y a ici deux aspects : tout d'abord la question du temps (« le paradoxe des jumeaux »), ensuite la question de l'énergie (le fameux E=mC²).

La question du temps est très importante. En effet, rappelons le principe : prenons deux jumeaux et envoyons en un dans l'espace. Il va voyager à grande vitesse, puis revenir sur Terre. Quand il reviendra alors, il sera plus jeune que son jumeau.

Est-ce que cela veut dire que plus on voyage vite, plus le temps s'écoule lentement ? Eh bien, cela dépend de quel point de vue on se place : c'est là ce qu'a compris Einstein.

Le jumeau qui est parti dans l'espace un certain temps à ses yeux, a passé bien plus de temps dans l'espace aux yeux de celui resté sur Terre.

On ne vieillit pas « plus lentement » quand on va vite : on vieillit évidemment tout aussi vite. Mais on n'est pas dans le même « espace » pour ainsi dire que lorsqu'on est sur la planète Terre.

Le temps a le même tempo pour les deux jumeaux, mais il s'agit en quelque sorte de deux mondes parallèles.

Pendant le voyage d'un an à 90 % de la lumière, une durée de sept années se sera écoulée sur la Terre (à 99,99 % de la vitesse de la lumière pendant un an, 71 ans se seront écoulées sur Terre pendant la même période). Le temps passe donc pareillement pour l'entité voyageant à la vitesse de la lumière, sauf qu'il passe sur un plan différent.

Maintenant, comprenons le fameux E=MC².

Une masse, même au repos, équivaut à une certaine somme d'énergie. Laquelle?

Eh bien la formule est la suivante: ENERGIE [soit de la matière en mouvement] = MASSE [matière au repos] X vitesse de la lumière² [vitesse du photon, matière à la masse quasi nulle]

Cela est très important car on comprend alors qu'il y a l'espace, le temps, mais également la matière qui joue avec la gravité. L'espace et le temps dépendent de là où on se place. La gravité joue sur l'espace (c'est l'attraction).

Mais la vitesse de la lumière est le paramètre essentiel dans l'univers, représentant la vitesse absolue, car la lumière est portée par les photons, qui ont une énergie très faible: à peu près 109 fois moins que celle nécessaire pour créer un atome d’hydrogène. 

Ce qui fait que tout objet ayant une masse (forcément plus grande que celle du photon, donc) pourra s'approcher de la vitesse de la lumière sans jamais l'atteindre ni la dépasser. 

La bourgeoisie n'ayant pas pu faire sauter le E, ni le M de E=MC², il lui restait alors le C. Les neutrinos sont censés témoigner qu'Einstein a tort...

La bourgeoisie s'attaque à la réalité scientifique d'un univers unique et ordonné logiquement pour lui substituer un vaste désordre de probabilités chaotiques ouvert  aux possibilités les plus farfelues. La bourgeoisie entend prouver que rien n'a de sens et que tout est possible. 

L'information de vendredi dernier est donc une farce mais celle-ci survient à un moment-clé de l'histoire où la bourgeoisie n'a plus d'autres solutions que de mettre en avant son nihilisme pour tenter de survivre.

A l'époque de la crise générale du capitalisme, la bourgeoisie se sait en danger et n'a pas d'autres choix que de saborder la réalité pour plonger l'univers dans une incertitude insoluble.

 Le but de la science consiste à trouver et comprendre les principes qui régissent l'univers et non à s'échapper de la réalité en échafaudant des raisonnements absurdes légitimant le chaos et le nihilisme. 

La propagande a déjà profité à fond de la complicité des médias bourgeois, mais la « découverte » des pseudos scientifiques bourgeois se révèlera immanquablement erronée. Il faut le dire dès à présent, d'autant que Voie Lactée est le seul média qui possède la légitimité scientifique pour le dire.

En effet, la bourgeoisie possède les moyens de production, mais elle fait partie du passé. Ses jours sont comptées : elle sera renversée par la révolution socialiste puis balayée par l'avènement de la société  communiste, tel est le sens de l'histoire. 

L'humanité tend vers le communisme, car c'est la matière dans son ensemble qui tend qui vers l'harmonie. Des étoiles jusqu'à toutes les formes de vie sur Terre, tout n'est que matière en mouvement. Il n'y a qu'une seule et unique réalité qu'il nous faut comprendre dans sa globalité, tel est le sens du marxisme-léninisme-maoïsme. Nier cela, c'est se ranger du côté de la bourgeoisie et de sa vision réactionnaire du monde et de l'univers. 

La supercherie annoncée vendredi sera inévitablement balayée par l'histoire comme une des tentatives les plus osées de la bourgeoisie dans sa lutte contre le matérialisme. Il ne saurait en être autrement.

La grande bataille pour la science a débuté et s'achèvera inévitablement par le triomphe d'une étape supérieure de civilisation : le communisme.

La bourgeoisie voudrait briser l'histoire car le vent du progrès lui est défavorable. Mais le mouvement de la matière ne peut être arrêté et conduit inéluctablement au socialisme puis au communisme. C'est cela la science.

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