19 mar 2012

La pseudo prise de la Bastille par le nationaliste Mélenchon

Submitted by Anonyme (non vérifié)

« Aujourd’hui, on sort les drapeaux tricolores, tout le monde chante « la Marseillaise », même Mélenchon! Le FN a fait école. » (Jean-Marie Le Pen)

Ce dimanche 18 mars 2012, Jean-Luc Mélenchon à réussi son opération- spectacle de « reprise de la Bastille ». Plusieurs dizaines de milliers de personnes, 120 000 selon le Front de Gauche, son venues chanter la Marseillaise et soutenir sa démarche de mystification de la révolution nationale-bourgeoise française de 1789. 

 

Avec Jean-Luc Mélenchon, la démagogie social-démocrate fonctionne pleinement, elle montre sa capacité à mobiliser une partie des masses populaire, à entretenir les illusions sur les institutions bourgeoises soit disant démocratiques. Le Front de Gauche parle d’insurrection, il célèbre et se revendique de la prise de la Bastille, mais pourtant sa révolution à lui est électorale, totalement institutionnelle et pacifique. Le mot d'ordre qui prévalait ce dimanche à Paris était d'aileurs « vite, la 6ème république ». 

 

Ce slogan républicain et cette opération-spectacle de « reprise » de la Bastille expriment pleinement l'idéologie de la social-démocratie française : elle se place dans la continuité, comme le prolongement de la Révolution bourgeoise du XVIIIème siècle. Et elle prouve par là sa nature bourgeoise. 

 

La social-démocratie rejette totalement le point de vue révolutionnaire sur la Révolution française car son but est de neutraliser la lutte des classes, d’empêcher la Guerre Populaire jusqu’au Communisme d'avancer ses positions et de triompher.

 

Pour cela, elle s'appuie sur une mystique, celle de la Nation. Comme nous l'avons expliqué à propos du programme réactionnaire de Mélenchon dans son ouvrage l'humain d'abord

 

en apparence, le programme du Front de Gauche insiste sur l'aspect social de cette république « purifiée » qui serait capable d'unir les classes. Mais c'est surtout l'aspect national qui est fondamental dans l'analyse de Mélenchon. Car dans son discours il ne s'agit pas de n'importe quelle République mais bien de la République « française », qui serait historiquement plus sociale que les autres.

 

Jean-Luc Mélenchon, c'est du nationalisme « de gauche », du social-patriotisme qui sert au final l'impérialisme français. Quand le Front de Gauche appuie le nationalisme qui existe dans la gauche française avec une affiche aussi chauvine que « La France, la belle, la rebelle », il tente d'écarter les masses de la compréhension de leur ennemi principal : la bourgeoisie impérialiste française. 

 

Cette rhétorique sociale-chauvine ne sort bien sur pas de nulle part, mais elle s'inscrit pleinement dans la tradition de Jean Jaurès d'abord puis du révisionnisme qui à totalement pénétré le vieux Parti « Communiste » Français. Le P«C»F à historiquement procédé à un bricolage intellectuel fumeux, analysant contrairement à Karl Marx la révolution bourgeoise de 1789 comme ayant une composante populaire devant être prolongée, voir seulement maintenue. 

 

C'est le triomphe de cette conception contre-révolutionnaire qui à amener le Parti Communiste à vendre la classe ouvrière de France à la bourgeoisie impérialiste : d'abord en 1936 après le Front Populaire, puis en 1945 avec le Conseil national de la Résistance, jusqu'en mai 1968 où le P«C»F à alors totalement basculé dans la réaction. 

 

Mais déjà en août 1936, le dirigeant communiste Maurice Thorez - futur chef des révisionnistes - disait de façon opposée au matérialisme dialectique:

 

"Un front français à la tradition héroïque de lutte et de liberté de notre peuple, aux accents de la Marseillaise de 1792 mêlés à ceux de notre Internationale, sous les plis du drapeau tricolore de Valmy avec le drapeau rouge de la Commune, un front fran­çais contre le front anti-français de la trahison : front français pour le respect des lois, front français pour la défense de l'économie natio­nale, front français pour la liberté et l'indépen­dance de notre pays."

 

La différence si l'on peut dire, c'est que les communistes français restait à l'époque malgré tout influencés par les conceptions révolutionnaires de l'Internationale Communiste et l'URSS de Lénine et Staline qui bâtissait le socialisme.

 

Aujourd'hui le P«C»F n'a plus rien, il a totalement vendu son appareil et ce qui lui restait de prestige révolutionnaire à un social-démocrate nationaliste qui en plus d'être membre de la Franc-maçonnerie – ce que les communistes français ont historiquement combattus depuis le début – est un ancien trotskiste et a été un sage sénateur du Parti Socialiste de 1986 jusqu'à 2010, et même un ministre de Lionel Jospin pendant 2 ans. 

 

Le drame de notre époque en France, c'est qu'il n'y a quasiment plus que l’extrême-droite pour critiquer – de manière purement démagogique pour le coup évidemment – la fumisterie que représente Mélenchon : 

 

« Ce n’est pas le bourgeois gentilhomme, c’est le bourgeois méchant homme, mais c’est un bourgeois. Après avoir été un élu assez effacé, il a brusquement le démon de midi. Il se révèle en leader révolutionnaire… de façade! Il a été sénateur pendant vingt ans et n’a pas fait trembler le Sénat par ses éclats révolutionnaires. » expliquait Jean-Marie Le Pen dans une interview au journal le Parisien ce week-end. 

 

La situation est donc terrible pour la progression de la lutte des classes aujourd'hui en France. La machinerie électoraliste aspire tout avec elle, propageant les illusions dans la possibilité d'un changement pacifique et institutionnel.

 

La social-démocratie et le fascisme avancent de front, se complétant et se renforçant mutuellement pour tenter d’empêcher la classe ouvrière de se saisir de sa mission révolutionnaire historique. Dans ce but, la social-démocratie et le fascisme ont comme identité commune un nationalisme pseudo-sociale et un chauvinisme agressif.

 

Alors pour faire face, il est plus que jamais temps de rejoindre le PCMLM afin de rejeter véritablement tout opportunisme politique et placer l'idéologie au centre de la pratique révolutionnaire. La mission des communistes aujourd'hui est d'écraser totalement la démagogie sociale-chauvine des fascistes et des sociaux-démocrates ! 

 

Le nationalisme est l'idéologie de la bourgeoisie et il doit sombrer avec elle ! Il n'y à qu'une seule issue véritable à la crise du capitalisme : la dictature du prolétariat pour la planification socialiste, la Guerre Populaire prolongées jusqu'au Communisme universel !

 

Tout le reste n'est que démagogie bourgeoise, comme cette pseudo « prise de la Bastille » par Jean-Luc Mélenchon ce dimanche. 

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