Hollande déclare la guerre à l'antisémitisme, alors que l'antisémitisme est déjà installé
Submitted by Anonyme (non vérifié)Si à l'extrême-gauche le PCMLM a été le seul à parler de la grande offensive de l'antisémitisme (avec en contre-coup les accusations à l'extrême-gauche d'être des « juifs », des « sionistes », des « agents israéliens », etc.), l’État a naturellement également très bien constaté le phénomène.
Et pour cause. Si de notre côté nous avons compris la montée de l'extrême-droite avant qu'elle ne se produise, c'est en raison de notre analyse de la crise générale du capitalisme. Mais l'Etat veut quant à lui la « paix sociale. »
Et il a bien vu que l'antisémitisme monte et est de plus en plus violent. Il était impossible à la social-démocratie de ne pas le reconnaître.
François Hollande a ainsi parlé pas moins de pendant 18 minutes lors de la commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv à Paris. Et il a vigoureusement été soutenu par un appel à la répression de la part du ministre de l'intérieur.
Disons le tout de suite justement : nous n'y croyons pas ; nous savons trop bien justement que la social-démocratie prétend attaquer le fascisme, mais ne fait rien derrière, ce qui désarme les antifascistes en leur enlevant la base populaire pour l'action, alors que derrière en plus les fascistes profitent d'une aura de « rebelles. »
Hollande a en tout cas pour une fois changé de posture, endossant une attitude « dure » qui, en fait, est le pendant de la grande peur des personnes juives ces derniers mois. Faut-il rappeler qu'à l'extrême-gauche, seule Voie Lactée a analysé l'affaire Merah ?
Hollande a repris la ligne de Chirac et affirmé que « Nous devons la vérité sur ce qui s'est passé il y a 70 ans. La vérité, c'est que le crime fut commis en France par la France. »
Il a de même affirmé que:
Je ne me résignerai pas à ce que deux jeunes Français sur trois ne sachent pas ce que fut la Rafle du Vel d'Hiv
la Shoah n'est pas l'histoire du peuple juif mais l'histoire, notre histoire
Il ne doit pas y avoir un seul établissement [scolaire] où cette histoire ne soit pleinement entendue, respectée méditée.
Ce point de vue est le point de vue d'une très grande partie des personnes en France. L'antisémitisme a explosé, mais il ne représente pas une « normalité » ; même si les préjugés antisémites sont largement répandues, il n'y a pas de dimension populaire exterminatrice (comme en Hongrie, par exemple). Pas encore.
C'est là que se situe le problème : la social-démocratie croit en le « raisonnable » et en l'administratif. Dans une mentalité très française, la social-démocratie table sur un « quand même, cela ne se fait pas » qui bloquerait l'antisémitisme, et de l'autre sur la répression pour bloquer le fascisme.
On peut voir facilement la contradiction entre la théorie – la loi Gayssot – et la pratique : pratiquement rien.
Hollande a par exemple affirmé que :
La République pourchassera avec la plus grande détermination tous les actes et tous les propos antisémites qui pourraient amener les juifs de France à se sentir inquiets dans leur propre pays. Rien en la matière n'est indifférent. Tout sera combattu avec la dernière énergie.
Et Valls, ministre de l'intérieur, a expliqué que :
La République pourchassera avec la plus grande détermination tous les actes et tous les propos antisémites qui pourraient amener les juifs de France à se sentir inquiets dans leur propre pays. Rien en la matière n'est indifférent. Tout sera combattu avec la dernière énergie.
Nous allons mener une action très déterminée aussi sur internet puisque c'est là où se propage aujourd'hui le nouvel antisémitisme.
Mais, alors, pourquoi le net pullule-t-il d'antisémitisme, depuis les commentaires des articles aux blogs nazis, en passant par les vidéos sur youtube ?
Pourquoi existe-t-il des structures fascistes diffusant une agitation antisémite, de manière pratiquement ouverte ?
Alors, oui, l'Etat a condamné un prolétaire isolé à six mois fermes pour des tags nazis, ce qui est totalement ridicule. Et de l'autre, il condamne deux jeunes antifas pour avoir mis une claque à un policier pas en service qui portait un t-shirt nazi... Et cela, sans condamner le policier...
Cela est très révélateur, tout autant que les médias servant la soupe à Dieudonné, ou Soral faisant un carton dans les ventes avec « comprendre l'empire. »
Car au-delà des grandes déclarations de Hollande, l’État applique-t-il la loi Gayssot ?
Non, il ne l'applique pas.
A-t-on accès aux documents négationnistes de Robert Faurisson ? Oui, bien sûr.
Un site pseudo « humoristique » comme lorgane peut balancer sans soucis sa haine antisémite :
A TOUTES LES VICTIMES D’AGRESSION : METTEZ UNE KIPPA SUR LA TETE !
Tu as été agressé par une racaille multirécidiviste dans le bus ? Arnaqué par Chronopost qui ment sur ses délais ? Trompé par Gaz de France avec des factures invérifiables ? Entubé de 102€ par la SNCF pour un aller simple Paris/Lyon dans un TGV dégueulasse et en retard ? Alors mets une kippa, et va pleurer au CRIF, tu verras comme tes ennuis vont s’envoler. En revanche, si tu es chrétien, ou pire, musulman, tu peux t’asseoir sur tes indems bien profond.
Quant à l'apologie de l'Etat pétainiste, les sites et associations foisonnent.
Le site « front comtois » peut librement mettre une affiche de la collaboration, appeler à un solstice à la mode nazie et publier un article élogieux pour Céline, avec « discrètement », à titre de « citations », une ode à l'antisémitisme.
Voici l'article, en entier :
Louis-Ferdinand Destouches est né le 27 mai 1894 à Courbevoie. Son père est employé d’assurances et sa mère est commerçante en dentelles. Alors que la Première Guerre mondiale se prépare, il devance l’appel et s’engage pour trois ans. D’abord nommé brigadier le 5 août 1913, il devient Maréchal des Logis le 5 mai 1914. Volontaire pour une mission risquée, il est touché par balle à l’épaule droite et rapatrié au Val de Grâce à Paris. Médaillé militaire le 4 novembre, il reçoit peu de temps après la Croix de Guerre et sa blessure le rendra invalide à 70 %. Il devient médecin, attentif à soigner les pauvres et voyagera en Afrique et aux Etats-Unis.
Son premier roman, Voyage au bout de la nuit, paru en 1932, est un coup de tonnerre. Il obtient le prix Renaudot, manquant de peu le Goncourt. Sa virulente critique du militarisme, du capitalisme et du colonialisme le font apparaître à ses débuts comme un écrivain de gauche. Mais la salve des pamphlets qui suivent amènera les rouges à se détourner de lui avec horreur. Mea Culpa, publié en 1936, est une charge impitoyable contre le communisme bureaucratique et barbare. Bagatelle pour un massacre et l’école des cadavres sont des pamphlets violemment antisémites.
Céline dira : « Les principaux responsables de cette folie qu’est la guerre qui s’annonce : le juif ». Ce n’est pas « ni Berlin ni Moscou », qu’il faut dire, c’est « avec les juifs ou contre les juifs ». Il se lâche sans aucune limite : « Les juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides, des loupés tiraillés qui doivent disparaître. […] Le juif n’a jamais été persécuté par les aryens, il s’est persécuté lui-même ». Céline ne recule devant aucune provocation. Il se déclare « très ami d’Hitler, très amis de tous les Allemands, je trouve que se sont des frères, qu’ils ont bien raisons d’être racistes. Ca me ferait énormément de peine s’ils étaient battus. La guerre, c’est la guerre des juifs et des francs-maçons, ce n’est pas du tout la nôtre. C’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien […] C’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. C’est la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie ».
Après la défaite et l’occupation, il rédige un dernier pamphlet encore plus violent, les beaux draps, où il dénonce, en plus des juifs et des francs-maçons, la majorité des français, accusés de métissage. En 1942, il écrit à Jacques Doriot : « Le juif n’est jamais seul en piste ! Un juif, c’est toute la juiverie. Un juif seul n’existe pas. Une termite, toute la termitière. Une punaise, toute la maison ».
En avril 1951, son avocat, Tixier-Vignancourt, obtient l’amnistie de Céline au titre de grand invalide de guerre. Il meurt pauvrement le 1er juillet à Meudon. A l’exception des pamphlets des années 30, ses livres sont réédités et traduits dans de nombreux pays.
Merci à R.S. et Rivarol N° 3027 http:// www . lepetitcelinien . com/
Un blog comme « lecheminsouslesbuis » peut saluer la mémoire d'un SS :
Son Honneur était Fidélité
Le 6 juillet 1975, Otto Skorzeny est mort à Madrid à l’âge de 67 ans sans s’être jamais renié. Il était un des plus célèbres et audacieux colonels de la SS. On lui doit notamment la libération de Mussolini, au Grand Sasso, le 12 septembre 1943, et ses actions de déstabilisation des troupes alliées lors de l’offensive des Ardennes.
Après la guerre, traité par les Américains comme un vulgaire “droit commun”, blanchi au tribunal de Nuremberg en 1947, Otto Skorzeny s’évada d’un camp de prisonniers en Allemagne pour se réfugier en Espagne. (source “Ephémérides nationalistes”)
Quand on voit cela – et la liste pourrait être immensément plus longue – on ne peut que douter de la social-démocratie : si elle avait voulu, elle aurait pu, elle aurait déjà fait. Là, est-elle prête à s'opposer à l'offensive fasciste ? Non, elle ne peut pas, elle ne veut pas, car elle veut éviter le conflit.
C'est donc aux révolutionnaires d'assumer l'antifascisme !