Une caissière de Cora presque licenciée pour le "vol" d'un ticket de caisse
Submitted by Anonyme (non vérifié)Même s'il est fondamentalement une soupape de sécurité pour le capital, le syndicalisme n'en est pas moins parfois gênant pour la bourgeoisie. Alors quand l'occasion le leur permet, les patrons ne s'embarrassent pas pour dégager les syndicalistes qui se montrent trop gênant, quitte à ce que le prétexte soit outrageusement grotesque.
C'est ce qui a risqué de se passer pour une caissière syndiquée à la CGT du supermarché Cora de Mondelange, une ville située à mi-chemin entre Metz et Thionville. Son tort ? Avoir récupéré un ticket de caisse laissé par un client sur lequel figurait une offre promotionnelle pour un fast-food il y a quelques semaines. Sa direction l'a ensuite amenée dans le local de sécurité et a porté plainte contre elle pour... vol !
Le ticket étant soit disant « la propriété du supermarché ».
Cela est proprement édifiant.
D'autant plus que l'employée du Cora a ensuite été convoquée par la gendarmerie, toujours là quand il s'agit de défendre les intérêts de la bourgeoisie. Elle en est ressortie avec un "rappel à la loi" de la part du procureur de la République de Thionville. Cela est complètement honteux, ces gendarmes et ce procureur n'ont absolument aucune dignité pour oser s'en prendre ainsi à une prolétaire innocente.
La syndicaliste et représentante du personnel devait être convoquée le 7 novembre pour un entretien en vue du licenciement par la direction de Cora qui veut donc se débarrasser d'elle. Hier soir, le compte Facebook de Cora expliquait que la procédure était annulée...
Sans nul doute devant la mobilisation pour Anne-Marie, pour qu'elle soit réintégrée sans condition. Que la direction scélérate de Cora plie face à la colère populaire ! Que les patrons de Cora qui exploitent largement leurs employés reculent sous les coups des prolétaires en lutte pour leur droits, comme c'est le cas des salariés du Cora de Coudekerque-Branche, dans la banlieue de Dunkerque. Ils étaient en grève le matin du mercredi 26 octobre afin de se battre contre les salaires trop bas, comme l'expliquait une salariée dans la presse locale :
« J'ai 24 ans de boîte et je touche 1 100 euros par mois. Même en bénéficiant comme tout salarié des 5% de remise sur les courses faites dans le magasin, je n'ai plus les moyens d'acheter chez Cora. La direction nous dit de ne pas aller chez les discount, mais comment veut-elle qu'on fasse ? »
Face au mépris de la bourgeoisie, répondons par la haine de classe ! Pas de pitié pour les bourreaux des prolétaires ! Justice prolétarienne contre les ennemis du Peuple !