Il y a 70 ans : la conférence de Wannsee
Submitted by Anonyme (non vérifié)Il y a 70 ans, le 20 janvier 1942, se tenait la conférence de Wannsee, dans la banlieue de Berlin, en Allemagne nazie. Alors que l'extermination massive, par balles, des Juifs et Juives d'URSS avait déjà commencé, la conférence devait établir l'organisation industrielle de la destruction de la population juive d'Europe.
Cet événement, cette planification, cette organisation méthodique et systématique, est unique dans l'histoire : si les forces impérialistes et réactionnaires en général ont déjà mené des génocides, jamais ils n'ont organisé celui-ci à cette échelle, organisant l'ensemble du système politico-militaire et économique en ce sens.
L'antisémitisme est une idéologie raciste qui a un rôle extrêmement particulier dans l'histoire du capitalisme ; cela est la base de sa fonction dans l'impérialisme, et c'est cela qui donne à l'antisémitisme une puissante identité destructrice dans les pays capitalistes.
SeulEs les marxistes-léninistes-maoïstes authentiques ont compris cela et considèrent l'antisémitisme comme une réelle menace, alors que par définition tout ce qui ne se tient pas sur le terrain du marxisme authentique tombe inévitablement dans un idéalisme servant l'antisémitisme.
Il est facile de voir que l'extrême-gauche française est antisémite de fait ; les personnes juives ne peuvent rejoindre celle-ci, en raison de sa nature anarcho-trotskyste basculant dans un idéalisme forcément poreux à l'antisémitisme.
Les personnes juives qui ont rejoint le trotskysme présentent d'ailleurs cette particularité de nier leur culture juive et d'utiliser le trotskysme comme un moyen de « s'assimiler » en se niant. Quant à l'anarchisme (dans sa variante française naturelle, l'anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire), historiquement il a toujours été d'une nature outrageusement petite-bourgeoise, économiste au point de nier l'antisémitisme.
La conférence de Wannsee est ainsi incompréhensible pour les anarcho-trotskystes, qui ont historiquement en France toujours été poreux à l'antisémitisme, au négationnisme, dont l'un des témoignages les plus abjects est la perpétuelle diffusion du texte « Auschwitz ou le grand alibi. »
Cela est logique, quand on y pense au fond. L'alternative est obligatoirement communisme ou fascisme. Mais les anarcho-trotskystes ne peuvent pas assumer une pensée systématique, ils ne peuvent pas assumer le communisme, alors ils basculent dans le systématique sous la forme fasciste.
La destruction de la population juive d'Europe, de par sa dimension systématique, n'est compréhensible qu'à la lumière du matérialisme dialectique ; les économistes nieront forcément, en définitive, l'antisémitisme, car ils ne peuvent pas comprendre que les nazis aient privilégié la destruction à la course au profit.
Le fait que les nazis aient tué, sans même utiliser comme esclave, des millions de personnes, est impossible à comprendre sans utiliser le matérialisme dialectique.
Et encore faut-il pour cela comprendre l'apport de Mao Zedong, sur le rôle et la fonction de l'idéologie, de l'appareil d'Etat.
C'est également ce qui fait que la compréhension de l'antisémitisme est un critère très important pour savoir qui est authentiquement marxiste et qui ne l'est pas.
Cette question de l'antisémitisme, dont la « solution finale » décidée à la conférence de Wannsee est l'expression impérialiste la plus poussée, est donc un des points importants qui fait que le PCMLM ne s'intéresse pas à l'extrême-gauche, petite-bourgeoise sur le plan social et largement poreuse à l'antisémitisme.
L'extrême-gauche française est, de fait, antisémite ; le fait que jamais il n'est parlé d'antisémitisme en est une preuve, parmi de nombreuses autres.
Toute personne juive en France le sait, comme elle sait que l'antisémitisme est un composante de l'identité de la société capitaliste. Par conséquent, elle doit savoir où est sa place : comme dans les années 1920-1930, comme à l'époque de Staline, dans les rangs communistes !