25 sep 2015

Racialisme: les affaires Rachel Dolezal et Andrea Smith

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Les affaires Rachel Dolezal et Andrea Smith sont deux exemples du mépris le plus profond que les communistes doivent avoir pour le post-modernes et leurs multiples théories sur les « oppressions ».

On sait à quel point le post-modernisme a le vent en poupe ces dernières années ; il sert d'outil anti-prolétarien, attaquant toute l'idéologie communiste afin de proposer un programme « ultra » révolutionnaire en remplacement.

Les affaires Rachel Dolezal et Andrea Smith sont exemplaires de cette démarche. Elles ont menti sur leur origine ethnique, faisant la même chose que les transexuels prétendant de manière totalement idéaliste s'être « trompé » de corps.

Suivant ce principe romantique du « choix », elles sont devenues des figures de l'activisme post-moderne, défendant leur « ethnie ». C'est une démarche absolument fasciste, mais intégrée dans le processus post-moderne.

Née en 1977, l'Américaine Rachel Dolezal a fait croire pendant plus de dix ans qu'elle était noire. Même aujourd'hui qu'elle est démasquée, elle explique qu'elle « se considère noire ». Ses arguments sont très exactement ceux employés par les partisans de l'idéologie queer et de la possibilité d'être transsexuel : la matière se serait trompée, sa spiritualité lui dirait qu'elle serait « quelqu'un d'autre ». Voici ses termes :

« Je dirais que cela a commencé vers l’âge de 5 ans. Je me dessinais avec un crayon marron, pas un crayon couleur pêche, avec des cheveux noirs bouclés. »

« Ma vie a été une survie et ce que j’ai fait tout du long, y compris mon identification, a été fait pour survivre. »

« Les choses sont plus complexes que la vérité ou le mensonge à un moment donné. »

Ses vrais parents, qui sont blancs, avaient adopté des enfants noirs : elle fit passer son petit frère pour son propre fils, tout en faisant passer une autre personne noire, pour son père.

Elle fit des études dans le système des historically black colleges and universities, un système universitaire en soutien aux Afro-américains ; Rachel Dolezal se fit passer pour noire et disposa d'une bourse à ce titre, tout en faisant à un moment une plainte pour discrimination anti-blancs après que sa bourse lui fut retiré quand l'université se rendit compte qu'elle n'était pas Afro-américaine et une autre pour menaces racistes (sans doute fabriquées par elle-même).

Après des études d'art, elle devint une instructrice à la Eastern Washington University en « africologie », enseignant autour de thèmes comme « The Black Woman's Struggle » (la lutte de la femme noire), « African and African American Art History » (histoire de l'art africain et américain), « African History » (histoire africaine), « African American Culture » (culture africaine américaine), « Intro to Africana Studies » (introduction à l'africologie).

S'identifiant à un « activisme noir », elle participa à différents mouvements, devenant, de 2014 à juin 2014, la responsable de la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour la promotion des gens de couleur) pour la ville de Spokane.

Ce sont ses propres parents qui l'ont dénoncé il y a quelques mois, révélant ses origines ethniques et démystifiant son approche racialiste « radicale », typiquement national-révolutionnaire, digne du national-socialisme dans sa combinaison entre communauté ethnique et dimension sociale.

On a le même profil avec Andrea Smith. Universitaire ayant acquis une certaine réputation dans sa défense des femmes amérindiennes, elle aussi a été démasquée tout récemment. Dans une déclaration du 7 septembre 2015, elle continue pourtant son « identification » racialiste, pareillement en mode post-moderne :

« J'ai toujours été et je serai toujours une Cherokee. Je me suis toujours identifié ainsi sur la base de ce que je savais être vrai. »

Ici, on a le même profil de racialisme, d'identité combinant communauté ethnique et nationalisme. Andrea Smith a fondé toute sa vie sur ce choix identitaire.

Dans la sphère universitaire américaine, elle était connue comme une « intellectuelle cherokee », participant entre autres à des conférences notamment aux universités d'Illinois, du Texas, de Toronto ; le refus de l'université du Michigan de l'employer comme professeur en 2008 provoqua un scandale en étant dénoncé comme un choix ethnique.

Elle-même se présente comme une féministe pacifiste ; elle a écrit des œuvres militantes dont « Sites sacrés, rites sacrés », « Conquête : violence sexuelle et génocide indien américain » ; elle a aussi fondé la section de Chicago de « Women of All Red Nations » (Femmes de toutes les nations rouges), cofondé INCITE! Women of Color Against Violence (Inciter ! Femmes de couleur contre la violence).

En 1991, elle avait même participé à la conférence mondiale de l'ONU contre le racisme en 1991, en tant que représentante de l'Indigenous Women's Network (réseau des femmes natives) et de l'American Indian Law Alliance (alliance légale indienne américaine). Elle a participé à un projet de coordination d'Amnesty International contre la violence sexuelle contre les femmes concernant les femmes amérindiennes.

Elle appartient également à l'institut nord-américain pour les études théologiques indigènes, servant également de coordinatrice américaine à l'association œcuménique des théologiens du tiers-monde.

On a ici un exemple terrible de comment des gens, par esprit anti-prolétarien et anti-communiste, élabore une combinaison communauté ethnique – social, afin de mettre en valeur un projet pseudo progressiste, pseudo révolutionnaire.

Il s'agit d'un jeu identitaire absolument racialiste, appartenant au fascisme. Les exemples sont par ailleurs très nombreux, au-delà de ces deux cas. Aux Etats-Unis, il y a également en ce moment l'affaire Shaun King, du nom d'un pasteur « liberal » (c'est-à-dire très à gauche) engagé notamment contre la violence policière, se définissant comme « noir » ou « biracial » alors que ses parents sont blancs – et qui prétend à tort ou à raison que son père n'est pas son père.

Hier, c'est Joshua Goldberg, qui a défrayé la chronique : ce jeune homme de 20 ans ayant de multiples identités sur les réseaux sociaux. Il se faisait passer en même temps pour un néo-nazi, une activiste de gauche, un intellectuel sioniste appelant à « l'extermination des palestiniens » ou pour un djihadiste recruteur pour Daesh. Il a réussi à berner plusieurs journalistes, et ces activités de recruteurs djihadiste étaient tellement imporante que le FBI a fini par l'arrêter pour incitation au terrorisme de par l'impact de son jeu identitaire suivi a priori d'actions, notamment à Garland, où deux personnes avaient ouvert le feu sur un centre culturel lors d'un concours de caricatures de Mahomet.

Lui-même, se faisant passer avec succès pour un partisan de l’État islamique, avait posté un message de soutien aux deux assaillants abattus :

« Puisse Allah récompenser les moudjahidines de Garland en leur réservant un siège à droite du prophète au paradis. »

En juin 2011, un Américain avait également monté un blog intitulée « A Gay Girl In Damascus » (Une femme lesbienne à Damas), tenu par un personnage fictionnel appelé Amina Abdallah Arraf al Omari. Critique du régime et compte-rendus personnels, jusqu'à l'enlèvement final par des hommes armés, ont fait que ce blog a eu un énorme succès, avant qu'une recherche un peu poussée a montré qu'il s'agissait d'une supercherie.

Lien vers les documents et analyses sur L'Héritage culturel nationalVoilà l'esprit nihiliste, qui rejette tant la culture et l'héritage national que le prolétariat, et qui amène à s'inventer une « identité » afin de « ressentir » quelque chose.

Est-ce bien différent du parcours d'une personne en France qui, parisienne et française de souche, est successivement sioniste, nationaliste breton, nationaliste occitan, le tout mêlé à un anarchisme et anti-spécisme servant de faire-valoir radical ?

Pareillement, nombreux sont les blogs tenant une ligne dans la même veine identitaire, mêlant communauté fantasmée et « socialisme » naturel de cette communauté imaginaire. On trouve toutes les variantes : noire, arabe, juive, occitane, bretonne, etc.

Cela n'amène qu'à la confusion et c'est véritablement anti-prolétarien, car le prolétariat tend à la fusion, la synthèse, l'unité. Le jeu de la division national-révolutionnaire – même masquée derrière l'esprit de « fédération » - est une insulte à notre époque, à l'esprit universel qui prédominer.

C'est une dynamique post-moderne, opposée à la réception de l'héritage culturel national démocratique devant être une contribution à l'humanité mondiale, c'est une opération visant à promouvoir l'ultra-individualisme, contre le matérialisme dialectique.

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