13 juin 2017

PCF(mlm) – Déclaration 100 – A l'avant-garde de la défense de la Biosphère planétaire

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Pour notre centième document, nous tenons à souligner l'importance de la bataille pour la Biosphère, qui est un strict équivalent de la bataille pour un gouvernement mondial d'une humanité unifiée.

En effet, une humanité divisée connaît la compétition, la concurrence, la guerre. Elle est incapable d'unir ses efforts, de ne pas gaspiller des ressources, de se mobiliser de manière générale dans une perspective à l'échelle planétaire.

Le réchauffement climatique est, par conséquent, un gigantesque défi, qui exige la révolution mondiale. Seule cette dernière peut s'opposer de manière réelle au capitalisme qui asservit et détruit toute vie sur la planète.

Car la révolution mondiale fait comprendre à l'humanité qu'elle est une partie de la Biosphère en ayant une analyse matérialiste dialectique de la réalité planétaire, où tout est inter-relié, rien n'est isolé. Elle permet la planification socialiste, mettant un terme chaos de la concurrence, à l'absurdité de la compétition.

Elle transforme les mœurs, faisant cesser les destructions et le mépris pour la vie, en arrachant au capital la maîtrise des moyens de production.

Le XXIe siècle sera celui de l'unification mondiale, du gouvernement mondial, de la république socialiste mondiale reconnaissant la Biosphère, se donnant comme tâche de la protéger. Tel est le sens réel de l'écologie au XXIe siècle !

Voici, comme contribution à cette prise de conscience, des extraits de nos positions depuis 2011, témoignant de la continuité de notre perspective, de l'élaboration d'un positionnement ferme concernant la défense de la Biosphère.

Rejoignez-nous dans la bataille pour la démocratie populaire, la défense de la Biosphère, la juste compréhension du matérialisme dialectique!

Le mode de production capitaliste est en train de procéder à des destructions sans pareil dans le monde, agressant la nature et détruisant l’environnement, au nom d’un mode de vie « idéal » et en réalité chaque jour basculant davantage dans la barbarie.

La bataille révolutionnaire ne concerne pas que le rapport des êtres humains entre eux : il concerne également le rapport des êtres humains à la planète Terre, à la biosphère (...).

Généraliser la critique de la logique destructrice du mode de production capitaliste et ses crimes contre l’ensemble des êtres vivants sur la planète !
[Déclaration 1 - Des objectifs du Parti]

Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste considère que la catastrophe nucléaire de Fukushima est un avertissement à l’espèce humaine.

Celle-ci ne doit pas s’imaginer qu’elle peut continuer à insulter la biosphère, à procéder à la destruction de toute vie, tout en léguant au monde futur des sarcophages nucléaires géants, éparpillés sur la planète.

La catastrophe nucléaire de Fukushima est la preuve que l’humanité est en retard par rapport à l’exigence de notre époque : l’instauration d’une république socialiste mondiale, organisée de manière planifiée sur l’ensemble de notre planète.

La citoyenneté socialiste qui va avec cette république sera fondée sur une vision pacifique, artistique, scientifique, refusant catégoriquement toute exploitation et toute oppression.
[Déclaration 2 - De la catastrophe nucléaire de Fukushima]

Aujourd'hui, les peuples du monde font face à un important défi : le changement climatique.

Les développements capitaliste, colonial et semi-colonial ont façonné le monde, élevant les forces productives, mais également perturbant et détruisant la nature.

De manière dialectique, le capitalisme a amené la possibilité pour les masses mondiales de vivre dans un monde meilleur, mais est également en train de détruire la planète (...).

Paris est née en tant que ville de la bourgeoisie française, et le Baron Haussmann a mené la reconstruction de Paris à la fin du 19e siècle, lui donnant une identité commune, pleine de classicisme bourgeois et de romantisme.

Dans ce processus, Paris a sucé le sang économique et culturel de tout le pays, et est toujours en train de grandir, poussant les plus pauvres dans les banlieues sans aucun droit économique et culturel, asphyxiant les villes dans les 300 kilomètres autour, et étant un modèle pour les autres villes du pays, qui suivent la même voie.

Tout est soumis à ce processus, la France se transforme elle-même en une seule ville unique, avec un centre parisien et quelques villes, et ensuite un pays entier de routes et de zones semi-urbanisées, avec des usines éparpillées.

La nature est considérée comme sans valeur, et l'impossibilité d'exprimer une vie humaine amène ensuite au désespoir, au fascisme comme romantisme militant, une idéologie prétendant refaçonner le corps et l'esprit.
[Déclaration 11 - Faisons face au changement climatique !]

L'incapacité du sommet de l'ONU sur le réchauffement climatique à Durban [en 2011] à ne serait-ce qu'établir un document commun est la preuve de la faillite historique de la bourgeoisie mondiale.

Le seul résultat du sommet est une prétendue « feuille de route » pour un accord de tous les pays du monde qui serait signé en 2015 et rentrerait en vigueur en 2020. Cela n'a absolument aucune valeur.

En dépit de toutes les informations scientifiques largement établies, la bourgeoisie mondiale n'est ainsi même pas capable de tenter de stopper la hausse de la température planétaire à +2°C.

La raison de cela est simple : la bourgeoisie mondiale est née comme classe nationale, elle ne porte pas en elle l'universalité de la classe ouvrière, elle n'est pas en mesure de se placer au seul niveau nécessaire et cohérent, celui de la biosphère.
[Déclaration 14 - Sur l'échec du sommet de Durban sur le réchauffement climatique]

La seule chose que le sommet Rio +20 a pu produire est un document de 49 pages intitulé « L'avenir que nous voulons », où le mot « réaffirmer » est utilisé 59 fois.

Il n'y a pas de décisions, parce que seule la classe ouvrière peut prendre des décisions.

Il n'y a aucun changement prévu, parce que la bourgeoisie n'a pas besoin de changements.

La bourgeoisie ne peut qu'espérer que le développement durable vienne de lui-même, qu'il y aura une coopération internationale, que la situation sera, d'une manière ou d'une autre, « sous contrôle ».

Mais cela est impossible ; il ne peut y avoir aucune « économie verte » capitaliste ; le capitalisme n'a pas de valeurs morales, pas de valeurs culturelles, il ne peut que transformer la réalité en marchandises, toute réalité, même la réalité vivante.

Elle ne peut vivre que dans la compétition et toujours plus dans le monopole, l'exploitation et la guerre impérialiste. Elle ne peut apporter que la destruction. [Déclaration 22 - Rio+20]

En rendant hier [en 2013] son rapport sur le dérèglement climatique, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat organisé par l'ONU montre l'incapacité totale des classes dominantes à comprendre la réalité et à assumer une morale progressiste.
[Déclaration 42 - L'insuffisance du dernier rapport du GIEC]

javascript:void(0)

Il est pourtant évident à toute personne progressiste que ni les centrales nucléaires, ni les abattoirs ne relèvent de la culture qui doit être celle du communisme.

De plus, une compréhension du mode de production capitaliste ne peut aller sans une juste analyse de l'écocide en cours, détruisant ce que l'évolution de la matière vivante a mis des millions d'années à réaliser.
[Déclaration 50 - Résolution stratégique]

La contradiction entre villes et campagnes est l'autre grande contradiction du capitalisme, avec la contradiction entre travail manuel et travail intellectuel.

Avec le développement des forces productives malheureusement sous la supervision du mode de production capitaliste, ces contradictions s'aiguisent terriblement.

Une des conséquences historiques est la déforestation, qui ne concerne pas seulement les pays semi-féodaux semi-coloniaux d'Afrique, d'Amérique et d'Asie, mais également les pays impérialistes eux-mêmes, dont bien entendu la France.

Tel est l'arrière-plan de la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, lors d'affrontements nocturnes avec la police suite à un grand rassemblement contre la construction d'un barrage dans la forêt de Sivens dans le Tarn. 

Les forces de répression, au service aveugle de l'urbanisation capitaliste, ont témoigné d'une violence extrême, conformément à leur ligne depuis le début de l'opposition au barrage, de la défense de la zone naturelle.

L’État révèle ici, non pas sa nature fasciste, mais son statut d'outil au service du capitalisme.

Ce dernier ne réfléchit pas, il ne « pense » pas, et il n'a aucune valeur morale ou culturelle à part la valorisation du capital, sa reproduction élargie.
[Déclaration 63 - La mort de Rémi Fraisse et sa signification historique]

Le Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste) considère la Conférence de Paris sur les changements climatiques comme l'événement majeur de ce début du XXIe siècle (...). 

La question qui se pose à l'humanité en ce début de XXIe siècle avec le réchauffement climatique est de savoir dans quelle mesure elle est capable de maîtriser rationnellement les changements que son action puissante et coordonnée produit sur la composition chimique et minéralogique de la Terre.

Pour cela, il faut considérer la Terre comme un système, où rien n'est isolé, conformément à la thèse matérialiste dialectique selon laquelle rien n'existe de manière isolée (...).

Le point de vue bourgeois critiquant le changement climatique, l’épuisement des ressources et la diminution de la biodiversité est inacceptable pour le matérialisme dialectique, car ne sont considérées par la bourgeoisie que des menaces pour l'accumulation du capital.

La biosphère est ignorée au profit des intérêts particuliers et historiquement limités de l'humanité divisée en classes.

Le matérialisme dialectique permet de comprendre que les espèces ne peuvent pas disparaître mais évoluer, de manière dialectique, en interaction avec leur environnement, selon les nécessités du mouvement ininterrompu de la matière (...).

La COP21 est un moment historique, où l'humanité se pose objectivement une question, mais n'a pas les moyens subjectifs d'y répondre.

C'est un tournant historique, qui annonce, de par son échec, d'ici la fin du siècle l'établissement d'un gouvernement mondial, centralisant les décisions et planifiant les forces productives, systématisant les connaissances du matérialisme dialectique, lançant le processus de colonisation spatiale afin de diffuser la vie dans toute notre Galaxie.
[Déclaration 78 - 10 thèses sur la COP21 en défense de la biosphère]

La Conférence de Paris de 2015 sur le climat a terminé hier ses travaux, publiant un document exprimant le point de vue final des pays du monde sur le changement climatique et sur ce qui doit être fait à ce sujet.

Ce document est pratiquement une ligne directrice jusqu'à l'année 2100.

Nous tenons à exprimer ici, non pas nos inquiétudes quant aux solutions proposées, mais notre rage et notre haine contre les perpétrateurs de l'écocide auquel fait face la Biosphère. Le document final de la COP 21 est honteux, équivalent à un crime, qui doit être puni de la manière la plus sévère.

Nous disons : la Terre subit une agression générale, avec les destructions insensées sur une échelle gigantesque et dans les prochaines cinquante années, nous aurons besoin d'un tribunal pour juger ce crime et punir les criminels, exactement comme lors des procès de Nuremberg.

La Biosphère réclame justice – nous devons la réaliser en punissant ses ennemis. Ce sera une grande tâche du XXIe siècle et c'est une partie substantielle du programme révolutionnaire (...).

Il est nécessaire de comprendre comment le mode de production capitaliste a donné naissance à une immense superstructure idéologique servant son existence et son expansion. Les trente pages du document final de la COP 21 reflètent cette idéologie.

On y trouve seulement cinq fois le terme « écosystème » ; les mots « planète », « océan », « biodiversité » ne sont mentionnés qu'une seule fois et ceux de « nature », « animaux », « écologie » ne sont même pas présents.

La déforestation n'est considérée que comme aspect du réchauffement climatique ; les forêts et les écosystèmes ne sont simplement pris en compte que comme « puits et réservoirs » de CO2.

Pour toutes ces raisons, en tant que Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste), nous disons que ce qui aurait dû être fait à la COP 21, au moins et sans préjuger des autres tâches, qui sont pour nous le noyau du programme révolutionnaire, c'est :

1. La cessation mondiale de la déforestation et l'établissement partout dans le monde de sanctuaires dédiés à la vie sauvage ;

2. L'interdiction de l'énergie nucléaire et un programme pour la démanteler ; l'organisation par les Nations-Unies d'un programme énergétique mondiale, fondé sur l'utilisation des énergies solaire, hydraulique et éolienne ;

3. La socialisation immédiate (sans contreparties) par les masses de la centaine de monopoles produisant la moitié de la production de CO2 (Chevron 3,5% de celle-ci, ExxonMobil 3,2%, BP 2,1% Total 0,8%, mais également Coca-Cola, Danone, Nestlé, Unilever, Kellogg, etc.), afin d'être en mesure de changer leur production et la manière dont cela est fait ;

4. La création d'une chaîne mondiale de télévision expliquant la situation de la nature et de la vie sauvage ;

5. Un paquet de cours à l'école pour connaître la réalité matérielle de l'utilisation des animaux comme alimentation, sur tous les plans : moral, économique, écologique (étant donné que c'est la source de 18 % des émissions anthropiques de CO2 de par le monde) ;

6. Un appel pour une conférence des nations-unies dans les deux ans pour étudier comment la vie sauvage a été affecté par les activités anthropiques ;

7. Un appel pour une conférence des nations-unies dans les deux ans ayant l'océan comme seul thème, avec comme but d'en faire le plus possible un sanctuaire ;

8. La création d'une commission scientifique des nations-unies pour publier des rapports officiels, ayant une base légale, sur l'émission anthropique de CO2 de chaque pays ;

9 La création sur chaque continent d'un super-institut travaillant sur le changement climatique ;

10. La reconnaissance du concept de Biosphère élaboré par Vladimir Vernadsky.

Ces points sont une simple utopie tant que les monopoles décident du destin du monde, et non pas les masses mondiales. Néanmoins, nous sommes confiants en le fait que les masses mondiales, guidées par la classe ouvrière de chaque pays, feront la révolution mondiale et reconnaîtront la Biosphère, comme le matérialisme dialectique l'exige.
[Déclaration 79 - Sur la COP21]

En tant que communistes, par conséquent conscients de la base matérielle de la Biosphère et de l'évolution dialectique de la nature, nous tenons à souligner l'importance de la COP22 qui vient de se tenir à Marrakech au Maroc.

Le résultat de cette nouvelle « Conférence Des Parties » qui s'est achevée ce vendredi 18 novembre 2016 est le prolongement direct de l'échec historique de la COP 21, dont on sait qu'elle a abouti sur « l'Accord de Paris » en décembre 2015, dont la base n'est nullement satisfaisante pour la lutte contre le réchauffement climatique (...).

Seule une politique mondiale, dans le cadre d'une planification socialiste à l'échelle de la planète, permettrait de réellement prendre en compte la Biosphère, ses besoins, d'organiser la société humaine mondiale unifiée sur une base rationnelle, naturelle, permettant le progrès, la civilisation, la science (...).

Les choses doivent toujours être remises dans leur contexte pour une lecture matérialiste dialectique de la réalité ; l'Humanité doit saisir sa propre nature qui est d'être une composante de la Biosphère, comme mouvement général de la matière complexe, vivante, sur la planète.

Cela est absolument impossible pour le capitalisme, car la bourgeoisie est une classe décadente, basculant dans le relativisme, le nihilisme, le fascisme.

L'élection de Donald Trump, qui n'a eu cesse d'insulter l'écologie et de nier la nécessité du combat contre le réchauffement climatique, témoigne de ce pourrissement général.

Pour cette raison, il faut considérer comme de l'auto-intoxication les discours des COP 21 et COP 22.
[Déclaration 94 – L'échec de la COP 22 prolonge l'échec historique de la COP 21 !]

Les accords de Paris – la fameuse COP21 dont nous avons analysé la teneur et souligné la vanité criminelle – sont rejetés par la superpuissance impérialiste américaine, au nom des « travailleurs américains », de l'économie américaine, de la compétition internationale où les États-Unis devraient conserver le rôle de numéro un.

C'est là une démarche allant typiquement dans le sens de la mobilisation nationaliste, du fascisme, de la guerre impérialiste. Il ne faut ici avoir aucune naïveté et comprendre la gravité de la situation.
[Déclaration 99 – la signification historique du retrait par Donald Trump des accords de Paris]

Soyons à l'avant-garde de la défense de la Biosphère !

Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Juin 2017

Mots clés: