En acceptant hier la présence de Marine Le Pen sur le parking de l'usine Whirlpool d'Amiens, les ouvriers de cette usine qui va fermer ont été en-dessous de tout. Quelle honte !

Ils reflètent la très profonde arriération de la classe ouvrière française qui, plutôt que d'assumer la bataille contre le capitalisme, décide de déléguer au nationalisme le moyen de la protéger.

Cela est inacceptable et il n'y aucune raison de céder devant cette tendance acceptée par une partie très importante de la classe ouvrière. Bien au contraire, la classe ouvrière française va se ressaisir !

Mais il faut lui en donner les moyens et le temps, ce qui nécessite un espace démocratique que le fascisme veut justement asphyxier.

La démagogie fasciste n'a toujours du succès qu'un certain temps et c'est pourquoi le fascisme cherche toujours à s'imposer rapidement, afin d'en profiter, avant d'être trop rapidement démasqué et de perdre son impact !

C'est pourquoi il n'y a pas à tergiverser. Ceux qui ne veulent pas affaiblir Marine Le Pen à tous les niveaux font son jeu, lui permettent de s'installer, de développer encore davantage ses succès.

C'est inacceptable ! Face au fascisme, le devoir de toute personne se disant antifasciste est de chercher à unir le plus largement possible, avec un seul but en tête : lui barrer la route !

Tel est le sens historique du Front populaire, qui en France a rassemblé toute la Gauche au sens le plus large, afin de stopper la montée du fascisme.

Car face au fascisme, seule l'unité la plus large permet de tenir face à un ennemi soutenu par la haute bourgeoisie, par les hauts dirigeants de l'Armée et de la police, par les troupes de choc des nationalistes organisés de manière clandestine.

Tel est aussi le sens historique du mot d'ordre « ¡No pasarán! » – ils ne passeront pas ! – mis en avant par le Parti Communiste d'Espagne, appelant au rassemblement le plus large pour combattre le coup d’État de Francisco Franco.

Qui était d'ailleurs accepté dans les Brigades Internationales ? Toutes les personnes désireuses de s'engager dans la bataille démocratique pour la défense du peuple face à la tyrannie, face au fascisme, ce monstre qui propage le nationalisme et la guerre.

Aujourd'hui dans notre pays, les élections présidentielles opposent un ultra-libéral justifiant des valeurs décadentes, « post-modernes », à une représentante du fascisme.

Il faut d'abord faire tomber Marine Le Pen, pour pouvoir combattre Emmanuel Macron. Car si Marine Le Pen triomphe, il n'y aura plus à combattre, car il n'y aura plus de combat : la Gauche sera écrasée comme en Allemagne avec Hitler, comme en Italie avec Mussolini, comme en Espagne avec Franco !

Telle est la terrible leçon historique du fascisme, ce rouleau compresseur qui est une opération de choc de la haute bourgeoisie pour empêcher les vastes masses de comprendre à temps que la crise relève du capitalisme lui-même.

La haute bourgeoisie cherche à mobiliser les masses vers le nationalisme, pour aller vers la guerre. Faut-il la laisser faire ?

Absolument pas ! Il faut empêcher le fascisme d'avancer, il faut le bloquer ! Il faut voter pour empêcher Marine Le Pen de gagner aux élections présidentielles !