1.

- Les assassins ayant opéré dans les locaux de Charlie Hebdo obéissent à une démarche exterminatrice, en tout point similaire de l'affaire Merah.

- Les assassinats obéissent à une logique politico-militaire ayant comme but de proposer un sens à la fois romantique et existentialiste du sacré, prétendant fournir un sens au monde et à l'existence humaine.

- L'attaque contre Charlie Hebdo relève du fascisme comme anticapitalisme romantique, comme « révolte contre le monde moderne », les assassins prétendant avoir une existence désormais authentique.

2.

- La stupeur vis-à-vis des assassinats ajoutent à l'esprit d'anxiété et d'inquiétude des masses face à la généralisation des comportements irrationnels, criminels et anti-sociaux, provoquée par la crise générale du capitalisme.

- Les assassinats commis ont d'autant plus frappé les esprits en France que si le XIXe siècle connut des affrontements politiques réguliers et sanglants, tel ne fut pas le cas du XXe siècle où même le Front populaire et mai 1968 ne furent pas des périodes d'affrontements et que même la Résistance ne fut pas une guérilla généralisée.

- Il est aisé pour l’État de jouer sur l'émotion et l'effroi, en se prétendant garant d'une certaine harmonie sociale et de la sécurité individuelle, mais cela ne dépasse pas les symboles (deuil national, minute de silence dans l’Éducation nationale, tour Eiffel éteinte en soirée, « je suis Charlie » inscrit sur le site internet de la CAF, etc.).

3.

- Dans de larges secteurs de masse, Charlie Hebdo n'est pas connu dans sa version libérale-relativiste des quinze dernières années, mais dans son identité initiale de publication de gauche à la fois irrévérencieuse et joviale issu de l'idéologie de mai 1968.

- Charlie Hebdo, dans le prolongement du cynisme des années 1990, ne représente pas une expression progressiste, mais un populisme petit-bourgeois provocateur et relativiste exprimant un individualisme faussement hédoniste et réellement décadent.

- Le camp du relativisme libéral a tout à fait compris ce qui était en jeu, aussi le quotidien Libération héberge-t-il désormais la rédaction de Charlie Hebdo, alors que l'ensemble des patrons des groupes de presse a publié un texte de soutien affirmant notamment que « la presse satirique bouscule, éveille et agite les consciences ». Uderzo a même dessiné un Astérix disant « Moi aussi je suis un Charlie » et faisant voler dans les airs un personnage dont on ne voit plus que des babouches.

4.

- Les secteurs du peuple dont l'Islam est l'opium se retrouvent particulièrement coincés, de par le fait que la représentation du prophète est historiquement l'un des principaux interdits de leur religion.

- Les secteurs du peuple dont l'Islam est l'opium sont confrontés au problème fondamental de vivre dans un pays capitaliste-impérialiste, tout en étant le plus souvent culturellement et idéologiquement imprégnés de l'idéologie semi-féodale de leur pays d'origine ou de celui de leur famille.

- Les secteurs du peuple dont l'Islam est l'opium subissent l'influence délétère des post-modernistes et islamo-gauchistes qui tentent de les enfermer dans une pseudo-identité « coloniale », niant leur existence comme composante de la nation française.

5.

- La religion musulmane (sunnite) ne progresse dans sa diffusion qu'en raison de la dimension semi-féodale des pays arabes, notamment l'Arabie Saoudite et le Qatar qui sont de type semi-féodal semi-colonial expansionniste, qui la propagent afin de renforcer et d'élargir leurs sphères d'influence.

- Les secteurs du peuple dont l'Islam est l'opium doivent assumer sa dimension culturelle tout en rejetant sa dimension religieuse, et assumer la tendance matérialiste qui s'est développée avec Al-Farabi, Avicenne, Averroès.

- Seul le chemin de dépasser la religion par la culture pourra amener une résolution démocratique des contradictions au sein du peuple, sans quoi le racisme ne peut que se développer, profitant de l'irrationalité dans les masses et de leur incapacité à aborder de manière progressiste les contradictions au sein du peuple dont la religion fait partie.

6.

- La France en tant que pays dominé par la bourgeoisie ne connaîtra pas l'harmonie tant que la bourgeoisie ne sera pas chassée du pouvoir par la classe ouvrière, car le capitalisme a besoin de la division des masses tout autant qu'il rejette la culture par décadence.

- Les religions montrent qu'elles sont toujours plus un poison amenant la négation de la réalité au nom de l'au-delà.

- Seules les valeurs de la Démocratie Populaire correspondent aux attentes des masses dans la situation toujours plus pourrissante de la France en prise avec la crise générale du capitalisme.

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
Janvier 2015