Les pays semi-coloniaux et semi-féodaux

La question de la révolution démocratique est d'une grande importance pour les communistes en France.

Non pas parce que cette révolution serait à l'ordre du jour – la révolution française a en effet été le modèle du genre à l'époque où la bourgeoisie jouait un rôle révolutionnaire dans l'histoire de la lutte des classes.

Mais parce que la révolution démocratique est une question actuelle pour l'écrasante majorité des masses mondiales, qui vivent une oppression caractérisée par la domination des pays impérialistes, en alliance avec les forces féodales ou néo-féodales locales.

La question de la révolution démocratique a été d'une grande importance pour le mouvement communiste dès Lénine ; pourtant, dans les pays capitalistes devenus impérialistes, dont la France fait partie, les communistes ne se sont intéressés à cette question qu'à la suite de la défaite de l'Allemagne nazie, pour comprendre le poids de la culture féodale prussienne dans la culture nationale allemande.

Pareillement, dans les années 1960-1970, l'extrême-gauche des pays impérialistes qui a défendu Mao Zedong et pratiqué l'internationalisme prolétarien n'a jamais compris le principe de « pays semi-coloniaux semi-féodaux » mis en avant par les communistes de Chine, pourtant essentielle pour la lutte dans les pays de la « zone des tempêtes » (Afrique, Asie, Amérique latine)...