éditorial du 12 novembre 2011
Submitted by Anonyme (non vérifié)Grèce et Italie : voilà donc un « gouvernement d'union nationale » qui se forme à chaque fois.
En l'espace de quelques heures lors de la matinée du 10 novembre 2011, deux responsables d'État ont été nommé, avec un même profil. Cela ne relève bien entendu pas du hasard. En Grèce, Lucas Papademos a été nommé premier ministre. Il a été le vice-président de la Banque Centrale de l'Union Européenne...
En Italie, Mario Monti a été choisi devenir premier ministre (la nouvelle n'étant officialisée que le 11 novembre), lui-même est un ancien commissaire européen...
Mais ce n'est pas tout. Dans les deux cas, il s'agit d'un « gouvernement d'union nationale » !
Ainsi, l'ancien président du conseil italien Romano Prodi explique au sujet de Mario Monti que « C’est le seul qui puisse nous sauver à la tête d’un cabinet d’experts. »
Cadres grands bourgeois, gouvernement d'union nationale, cabinet d'experts... voilà une mise en place absolument non démocratique, mais logique : la bourgeoisie a toujours plus de mal à gérer un capitalisme qui s'effondre.
La bourgeoisie industrielle maîtrisant d'ailleurs de moins en moins, elle fait appel à ses cadres, avant que ceux-ci ne soient eux-même en conflit avec d'autres cadres : ceux de la bourgeoisie impérialiste, la plus agressive.
En Grèce, le gouvernement intègre même l'extrême-droite, avec un ministère (celui des transports) et un secrétariat d’État (au développement et à la Marine marchande, celle-ci ne payant pratiquement pas d'impôts et formant un élément clef du capitalisme grec).
Que les populistes anti-parti nous expliquent cela, eux qui voyaient une « révolution » en Grèce : voilà l'extrême-droite, xénophobe et antisémite, au gouvernement, dans un gouvernement d'union nationale qui plus est !
C'est une preuve que sans Parti Communiste, il n'y a rien.
Et que ce que fait donc la bourgeoisie industrielle, c'est sauver les meubles autant que possible. On avait déjà vu le « bouillonnant » Sarkozy tomber du ciel pour jouer l'homme de main en France, et là de plus en plus l'appareil d’État, en pleine décadence, utilise ce qu'il peut. Le schéma se reproduit, s'aggrave, s'ouvrira à l'extrême-droite, inévitablement, par souci « démocratique. »
C'est un boulevard pour les fascistes ! Et par conséquent, face à cette tendance historique, il faut édifier le Parti!