26 oct 1978

Message au 3e congrès du PCR (ml) (1978)

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Message de Jacques Jurquet secrétaire général du PCML, au IIIe Congrès du PCR (ml) et au camarade Max Cluzot

Au nom du Comité central et de tous les militants du Parti communiste marxiste-léniniste, j'adresse à tous les délégués présents à votre Congrès, à tous les militants de votre Parti, aux membres de son Comité central sortant et tout particulièrement au camarade Max Cluzot, secrétaire général sortant, l'expression de sentiments fraternels et sincères, et le souhait d'un succès complet dans vos travaux.

Le IIIe Congrès du Parti communiste révolutionnaire marxiste-léniniste constitue un moment très important de l'histoire du mouvement communiste et ouvrier de notre pays dans le cadre de la lutte des marxistes-léninistes contre le capitalisme monopoliste d'Etat en France et contre le révisionnisme moderne au sein de la classe ouvrière et des masses laborieuses du pays.

Vos assises sont réunies alors que la crise générale de notre société se traduit chaque jour davantage par des crimes et méfaits à l'encontre des ouvriers, des petits et moyens paysans, de tous les travailleurs français et immigrés qui souffrent de l'exploitation, de l'oppression et de la répression de la bourgeoisie sous quelque visage ou masque qu'elle se présente.

Vos assises sont réunies alors que les contradictions internes du Parti communiste français, aboutissement inévitable des révisions et abandons des principes du marxisme et du léninisme, connaissent un développement de plus en plus aigü et justifient pleinement et historiquement la nécessité et l'urgence de l'édification d'un nouveau grand Parti révolutionnaire prolétarien.

Vos assises sont réunies également à une époque où la situation internationale connait des boulversersements précipités qui confirment quotidiennement la justesse de l'analyse du président Mao Tsé-toung, qui fonde la théorie des trois mondes, stratégie contemporaine de la révolution socialiste mondiale.

Vos assises sont réunies, enfin, comme instance statutaire revêtant une importance décisive pour l'aboutissement du processus d'unification entre votre Parti communiste révolutionnaire marxiste-léniniste et notre Parti communiste marxiste-léniniste.

Nos militants de base, cadres intermédiaires et membres du Comité central sont convaicus que l'unification dans un seul Parti marxiste-léniniste, qui n'aura été ni précipitée ni formelle, pourra satisfaire aux justes exigences que vous et nous en attendons respectivement. Cette unification, si elle se réalise maintenant dans un délai convenable, répondra aux aspirations des majorités respectives de nos Partis et gagnera rapidement l'approbation unanime de tous sur la base même de la pratique. Elle fondera les conditions objectives nouvelles les plus favorables pour l'essor du Parti indispensable à la classe ouvrière, seul capable d'entraîner efficacement tous les travailleurs manuels et intellectuels des villes et des campagnes de France.

Le IIIe Congrès de notre Parti vous a communiqué la ligne idéologique, politique et organisationnelle qui lui est apparue la plus opportune pour conduire à la réalisation pratique de notre unification. Depuis lors, les discussions entre nos militants ont remporté des succès encourageants et positifs non seulement au niveau des Comités centraux, mais aussi entre les militants de base et cadres intermédiaires. De nombreuses actions communes ont concrétisé ces progrès. Les convergences de nos presses respectives sont devenues constantes. Les relations entre nous sont même passées du stade des relations entre amis au sein du peuple à celui de relations entre camarades basées sur la confiance mutuelle sans réserve.

A notre avis le processus d'unification est désormais irréversible. Il n'y a plus aucun désaccord entre nos deux Partis qui présente un caractère fondamental. Les divergences qui peuvent apparaître ne relèvent plus que d'appréciations tactiques, elles sont de la nature des contradictions qui apparaissent normalement au sein d'un même Parti marxiste-léniniste et qui se résolvent par la lutte idéologique active, et positive, dans le cadre de la pratique du centralisme démocratique tel qu'il fut conçu et réalisé par Lénine et Mao Tsé-toung.

Nos désaccords pasés, ceux de 1970 notamment, apparaissent comme liés aux conditions historiques objectives caractéristiques de l'enfance du mouvement marxiste-léniniste en France et notamment au fait que nous manquions les uns et les autres à cette époque de l'expérience idéologique, politique et organisationnelle que nous avons acquise depuis lors. C'est en ce sens que nous sommes pour notre part convaincus que nous parviendrons ensemble à une analyse commune juste de notre histoire passée, sous le signe du matérialisme historique et dialectique.

Mais nous souhaitons que cette analyse d'un passé largement dépassé aujourd'hui ne constitue un préalable ou un obstacle qui entrave notre commune marche vers l'unification idéologique, politique et organisationnelle, redue impérative par la situation politique en France et dans le monde à l'heure présente.

Cher camarade Max Cluzot, chers camarades dirigeants, cadres et militants de base du Parti communiste révolutionnaire marxiste-léniniste, nous vous assurons que notre Parti communiste marxiste-léniniste accorde une très grande importance à votre IIIe Congrès et place en vous une confiance fondée sur votre attachement aux impérissables principes du marxisme, du léninisme et de la pensée-maotsétoung. Nous vous assurons que notre volonté et notre espoir visent à réaliser que votre IVe Congrès et le nôtre soient confondus dans les assises, dans l'instance suprême d'un seul Parti, notre Parti consacrant le succès irréversible du processus d'unification.

Vive le IIe Congrès du Parti communiste révolutionnaire marxiste-léniniste !
Vive notre futur et commun Parti communiste, authentique repésentant et défenseur des intérêts de la classe ouvrière et des masses populaires de France !

Jacques JURQUET
26 octobre 1978