Élections présidentielles de 2017 : François Asselineau, candidat de l'Union Populaire Républicaine
Submitted by Anonyme (non vérifié)En raison de l'importance du Parti Communiste en France, Charles De Gaulle a été obligé d'élaborer un programme de la Résistance impliquant de nombreuses nationalisations et des mesures sociales importantes, comme la sécurité sociale. C'est le programme « Les Jours Heureux par le Conseil National de la Résistance », en mars 1944.
En raison également de l'importance des Partis Communistes en Europe de l'Ouest, les États-Unis d'Amérique ont été obligés de lancer un plan Marshall d'investissements économiques massifs, allant de pair avec le projet libéral de construction européenne, de fédération des États dans une étroite alliance militaire avec les États-Unis, qui amènera la constitution de l'OTAN.
Le plan américain a réussi sans commune mesure et pour cette mesure, Charles De Gaulle a été isolé politiquement à partir de 1951.
Venant de la droite dite « souverainiste », François Asselineau considère que tout part de là et présente son parti, l'Union Populaire Républicaine, comme la réémergence du gaullisme historique.
Il met de côté tout ce qui s'est passé par la suite, considérant que sa substance se résume uniquement au plan américain de l'après-guerre. Il nie ainsi que le gaullisme lui-même a accepté la construction européenne, tout en privilégiant une « Europe des nations ».
De la même manière, l'Union Européenne en 2017 n'est ni la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier de 1951, ni la Communauté Economique Européenne de 1957. Si effectivement c'est bien l'impérialisme américain qui a poussé à l'intégration économique européenne dans l'immédiate après-guerre, l'Union Européenne a pris désormais une forme entièrement nouvelle.
Pour cette raison, François Asselineau plaque l'analyse d'une période historique à une période entièrement différente : c'est ce qui révèle la nature de son projet, celui visant à établir un nationalisme général au-delà du clivage droite-gauche, combinant en quelque sorte Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Quelles sont les forces sociales qui portent
la candidature de François Asselineau ?
Elles sont de trois types :
1. la haute bourgeoisie partisane du « cavalier seul », mais qui n'admet pas le discours résolument tourné vers les masses de Marine Le Pen, alors que François Asselineau qui a fait la prestigieuse école de commerce HEC ainsi que l'ENA s'appuie sur une démarche de haut fonctionnaire (qu'il a lui-même été) ;
2. les milieux nationaux-révolutionnaires raisonnant en termes de « complot américain » à l'échelle mondiale et cherchant une expression politique sérieuse (autre donc que celle d'Alain Soral et Dieudonné) ;
3. L'impérialisme russe, par l'intermédiaire de ses médias.
4. Sont visés les commerçants et artisans affaiblis par les mesures de modernisations décidées par l'Union Européenne.
Quelle est par conséquent la nature
du projet de François Asselineau ?
Le projet de François Asselineau est entièrement nationaliste-révolutionnaire, sur la base de la défense d'une France mythique qui s'appuierait sur « 15 siècles d’indépendance nationale et à 2 siècles d’acquis républicains ».
La sortie de l'Euro pour le retour au Franc n'est pas tant motivée par une opposition à l'Allemagne que par l'opposition complète, de manière anticapitaliste romantique, aux États-Unis.
Le capitalisme américain serait à la fois tyrannique et agressif, qui ferait la promotion du « profit maximal », ce qui aboutirait à la « fin d'une civilisation ».
Il serait à la fois un modèle de mauvais capitalisme et une force hostile cherchant à démolir les acquis sociaux. L'opposition aux États-Unis est ainsi la clef de l'Histoire et par conséquent il faudrait en revenir à la ligne gaulliste de l'immédiate après-guerre, avec comme mots d'ordre « la souveraineté populaire, l’indépendance nationale, la démocratie, le progrès social et la paix ».
Quelles sont par conséquent les mesures
qu'il entend appliquer ?
François Asselineau se pose comme dénominateur commun de la démarche nationaliste-révolutionnaire et ses mesures peuvent être pour cette raison résumées à trois choix stratégiques : la sortie de l’Union Européenne, la sortie de l’euro, la sortie de l’OTAN.
Dès lors, en quoi François Asselineau exprime-t-il
l'émergence d'un parti nationaliste-révolutionnaire ?
À partir du moment où les problèmes sociaux sont expliqués comme étant uniquement quelque chose relevant de « l'horreur libérale atlantiste », François Asselineau représente une ligne nationaliste-révolutionnaire.
L'identité politique consiste en le choix de la confrontation avec les États-Unis en tant que « système », « mode de vie », « nouvel empire », etc.
Le capitalisme n'est pas critiqué, seulement le capitalisme américain ; la solution est le nationalisme, la nation à exalter et à protéger contre les forces extérieures. François Asselineau appuie systématiquement ses propos en mettant en avant l'existence d'un vaste complot géopolitique organisé de manière « consciente » par les décideurs américains.
Comment résumer la nature
de la candidature de François Asselineau ?
Il s'agit d'une candidature fasciste, tournée non pas vers un populisme de masses, mais vers l'émergence d'un pôle organisé de cadres nationalistes-révolutionnaires.