Editorial du 28 juin 2016
Submitted by Anonyme (non vérifié)La société française est en totale décadence : qui ne le comprend pas rate l'essentiel. La bourgeoisie elle-même implose, coincée entre son conservatisme et son académisme d'un côté, son post-modernisme et son relativisme de l'autre.
En suit une profonde crise de civilisation, produisant des fondamentalistes religieux et des décadents, des technocrates méprisants et des libéraux libertaires délirants.
Il est pourtant frappant et évident qu'une large partie de la population a tout à fait compris qu'il fallait préserver l'héritage culturel, les principes de civilisation. Tout comme il est tout à fait logique que la classe ouvrière rentre dans un antagonisme toujours plus dense avec le mode de production capitaliste.
Voilà pourquoi lesmaterialistes.com propose une vision du monde (le matérialisme dialectique), une esthétique (le réalisme), une lecture de l'histoire (le progrès vers l'universalisme), des principes (l'écologie comme expression du respect de la matière vivante), une pratique (la conflictualité avec l’État et la bourgeoisie).
Il faut lire, il faut étudier, il faut apprendre. Il faut transformer, il faut changer, il faut enseigner. Il faut montrer à son entourage que d'autres comportements et d'autres attitudes sont possibles.
Cela ne signifie nullement de faire comme les fascistes et l'ultra-gauche et de ruer dans les brancards. Au contraire, il s'agit d'être digne de l'Encyclopédie de Denis Diderot, du Capital de Karl Marx.
Rappelons-nous que, dans notre pays, tout ce qui semble excessif est considéré comme insignifiant. La forme doit être posée, sans quoi il est considéré que le contenu n'est pas rationnel. Cela a son défaut, car cela nie trop souvent la dignité du réel. Les révoltes et les animaux sont rapidement disqualifiés au nom d'une approche honteusement formaliste.
Mais il y a un aspect positif dans cette approche qui provient du XVIIe siècle, le grand siècle français : c'est la reconnaissance de la Raison. Il ne s'agit pas tant d'être « raisonnables » que raisonneurs, que porteurs de la Raison, d'indiquer le chemin à suivre.