La COP 20 : un échec total du fait des contradictions inter-impérialistes
Submitted by Anonyme (non vérifié)La 20e session annuelle de la Conférence des Parties (COP 20) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992, à Lima au Pérou, a été un échec total, en raison des contradictions inter-impérialistes.
L'aggravation de la crise générale du capitalisme empêche toute approche rationnelle et coordonnée de la question du changement climatique, et c'est logique étant donné que le changement climatique est le produit de la contradiction entre la ville et la campagne qui est inhérente au mode de production capitaliste.
Par conséquent, la source du problème reste invisible pour les personnes piégées dans la vision capitaliste du monde, et la concurrence impérialiste est l'identité principale des événements du monde, comme nous pouvons le voir en Ukraine et en Syrie.
La seule réponse que le capitalisme peut faire est d'essayer de gérer : être de meilleurs gestionnaires est le mot d'ordre de tous les bourgeois, que ce soit les fascistes, les trotskystes, les libéraux, les conservateurs, etc. Mais la gestion n'est pas s'attaquer aux racines mêmes du changement climatique.
Le changement climatique est produit par la relation non-harmonieuse de l'humanité avec la biosphère, en raison de la division de l'humanité, son approche irrationnelle concernant la matière et la matière vivante. La conséquence est que la biosphère est attaqué par les événements quotidiens du capitalisme : la pollution de la mer et des sols, la déforestation, l'anéantissement des êtres vivants, l'urbanisation massive.
Les peuples du monde sont placés dans une position soumise quant à la question de la souveraineté alimentaire, dépendant des monopoles dont le pouvoir est presque absolu. Cela s'exprime dans le domaine juridique : la Conférence à Lima s'est terminée sans être juridiquement contraignante et ce sera chaque État qui annoncera, dans les prochains mois, la quantité d'émissions de carbone qu'il est prêt à supprimer. Les capitalistes vont décider sur une base nationale indépendante, ayant à l'esprit leurs propres besoins.
L'unification de l'humanité est ainsi une tâche urgente. La biosphère a besoin d'une humanité socialiste dépassant la contradiction entre les villes et la campagne. Il y a toujours plus de mégalopoles qui se forment - cela doit cesser.
Comme Friedrich Engels l'a souligné, expliquant ici le point de vue matérialiste dialectique :
« Seule une société qui engrène harmonieusement ses forces productives l'une dans l'autre selon les lignes grandioses d'un plan unique peut permettre à l'industrie de s'installer à travers tout le pays, avec cette dispersion qui est la plus convenable à son propre développement et au maintien ou au développement des autres éléments de la production.
La suppression de l'opposition de la ville et de la campagne n'est donc pas seulement possible. Elle est devenue une nécessité directe de la production industrielle elle-même, comme elle est également devenue une nécessité de la production agricole et, par-dessus le marché, de l'hygiène publique.
Ce n'est que par la fusion de la ville et de la campagne que l'on peut éliminer l'intoxication actuelle de l'air, de l'eau et du sol ; elle seule peut amener les masses qui aujourd'hui languissent dans les villes au point où leur fumier servira à produire des plantes, au lieu de produire des maladies (…).
La suppression de la séparation de la ville et de la campagne n'est donc pas une utopie, même en tant qu'elle a pour condition la répartition la plus égale possible de la grande industrie à travers tout le pays.
Certes, la civilisation nous a laissé, avec les grandes villes, un héritage qu'il faudra beaucoup de temps et de peine pour éliminer. Mais il faudra les éliminer et elles le seront, même si c'est un processus de longue durée. »
La question du rapport entre les villes et la campagne est la question brûlante du XXIe siècle. C'est une ligne de démarcation majeure avec les tendances anti-matérialistes et anti-démocratiques. Les masses sont les premières à souffrir des changements climatiques, parce qu'elles consistent en des êtres vivants qui veulent vivre dans la joie, connaissant le bonheur. Un monde détruit par le capitalisme est incompatible avec cela. En ce sens, nous considérons comme historique le document conjoint que nous avons fait en novembre 2011 avec les camarades du Bangladesh et intitulé « Faisons face au changement climatique ! ».
Le changement climatique est une actualité centrale pour les gens progressistes, pour les révolutionnaires, et c'est une preuve d'avant-garde que de faire face à cette question. Le mépris pour la nature, pour les animaux, pour la compréhension scientifique de la vie comme matière vivante, n'est pas seulement réactionnaire, mais aussi contre-révolutionnaire.
Faire face au changement climatique c'est faire face à la contradiction entre les villes et les campagnes !
Défendre les travaux de Vladimir Vernadsky sur la biosphère est une tâche démocratique, progressiste !
Faisons face au changement climatique avec la morale révolutionnaire, la défense de la vie en tant que matière vivante, et en proposant le socialisme comme la construction sociale harmonieuse dont la biosphère a besoin !