réalisme

21 oct 2017

Le positivisme a comme avantage de combiner le relativisme et le culte de l'expérience. C'est, si l'on veut, la différence entre Honoré de Balzac et Émile Zola. Le réalisme de Honoré de Balzac se veut exhaustif et avec une vision du monde tout à fait déterminée ; Honoré de Balzac émet des avis réguliers, il soupèse les aspects, leur accorde une valeur de manière complète.

7 déc 2016

Dans sa revue Ver Sacrum, les articles tendant à exposer une réalité plus qu'à se justifier idéologiquement. Le tempo de la vie exige des formes nouvelles et l'artiste est une figure réelle et activiste, désireuse de produire, conformément à son époque.

L'arriération de la culture autrichienne – désignée telle quelle, nationalement, à l'opposé de la culture allemande donc – est intolérable, car ne permettant pas de se conformer à ce rythme moderne...

6 déc 2016

Le matérialisme dialectique et l'art

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A partir du moment où l'être humain a commencé à travailler, c'est-à-dire à interagir de manière technique avec la nature, son esprit s'est agrandi, c'est-à-dire que ses raisonnements ont été toujours plus nombreux, parallèlement à la transformation matérielle de la réalité.

La nature de ces raisonnements n'acquière une dimension authentiquement matérialiste qu'avec l'émergence de la bourgeoisie ; le caractère dialectique de ce matérialisme apparaît avec la classe ouvrière.

Pour cette raison, les reflets de cette transformation dans l'esprit ont pu prendre, avec le matérialisme et le matérialisme dialectique, une nature troublée, brumeuse, déformée...

31 mai 2016

Le premier point qu'il faut comprendre au sujet du réalisme en peinture en France au XIXe siècle est qu'il n'y a pas eu de mouvement réaliste, seulement une tendance. Cette tendance a été relativement puissante selon les moments et est indéniablement liée aux luttes de classes, avec les chocs populaires de 1848 et de 1871, avec également en perspective la lutte anti-aristocratique de la bourgeoisie elle-même.

Pour cette raison, le second point à comprendre est qu'il existe au sein du réalisme français en peinture deux aspects : le premier est populaire, allant au typique, dans un esprit synthétique, le second étant bourgeois, allant au particulier, dans un esprit expérimental...

30 mai 2016

Avec Jules Breton (1827-1906), on a un titan du réalisme. Il est intéressant de voir comment Emile Zola l'attaque pourtant, à l'occasion de l'exposition de 1878, en rejetant ce qui serait un réalisme idéalisé :

« Jules Breton, de son côté, s'est acquis une célébrité en peignant des paysannes idéales. Il faut voir au Champ-de-Mars les beautés qu'il habille de toile grossière et qui ont l'allure de déesses. » ...

30 mai 2016

Poésies de Jules Breton

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Beau soir d'hiver

La neige - le pays en est tout recouvert -
Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,
Et, du fond des remous, à l'horizon désert,
Par des vibrations d'azur tendre et d'or vert,
Dans l'éblouissement, la pleine lune émerge...

27 mai 2016

Le réalisme est, au XIXe siècle, incontournable pour la bourgeoisie elle-même.Voilà pourquoi on voit le réalisme émerger comme tendance, y compris très partiellement chez des auteurs ne participant pas à cette tendance. Il est impossible de comprendre Le spleen de Paris de Charles Baudelaire sans voir que la démarche est authentiquement réaliste, avec une prose portraitriste absolument éloignée des rimes décadendes des Fleurs du mal. Il en va de même chez de nombreux peintres alors.

Si l'on prend le peintre Édouard Debat-Ponsan (1847-1913), qui a été un éclectique fréquentant la haute bourgeoisie et les grandes figures politiques bourgeoises, on retrouve tout de même chez lui parfois une approche authentiquement réaliste, comme ici, avec Coin de vigne, de 1886, ou bien d'un réalisme bien plus élémentaire, une facture bien plus académique, avec Au puits (1888), Repos dans les champs, Le repos du bouvier (1893), Flirtant (1896), Le dépiquage au rouleau de pierre (1892)...

26 mai 2016

Léon Lhermitte (1844-1925) est une très haute figure du réalisme du XIXe siècle en France. Né en Picardie, dans l'Aisne, il put mener une véritable carrière d'artiste reconnue, bien que son réalisme le fit cataloguer comme passéiste et l'amena à sombrer dans l'oubli lorsque le modernisme triompha entièrement dans la bourgeoisie.

Dans la seconde partie du XIXe siècle, de par les contradictions historiques, la bourgeoisie ne fut pas en mesure de nier l'activité de Léon Lhermitte, alors que faisait encore rage le conflit avec l'aristocratie. Il reçut la grand médaille à l'exposition universelle de 1889, la légion d'honneur en 1884 puis devint commandeur de la Légion d'honneur en 1910, il participe comme jury à l’Exposition universelle de 1900 à Paris, etc...

23 mai 2016

Georges Laugée (1853-1937) est un peintre très intéressant de par son réalisme également dévoyé, typiquement dans l'esprit français d'une portraitisation « naturaliste » - au sens de Zola – d'une scène, c'est-à-dire dans le sens de l'expérience, de l'expérimentation, et non du synthétique.

Ce qui rend la peinture de Georges Laugée si particulière, c'est sa dimension démocratique, qui a certainement à voir avec son intérêt pour l'Aisne en Picardie (avec Saint Quentin et Nauroy) ou son ouverture d'esprit, son mariage se faisant dans le rite protestant à la demande de sa femme...

21 mai 2016

Gustave Courbet n'a pas été en mesure de maintenir son réalisme et cela fut également le cas pour toute une série d'autres peintres. On sent ici qu'il a manqué toute une maturité pour faire dépasser la simple volonté de représenter le peuple.

Cette faiblesse est historique ; elle touche l'art, mais également le mouvement ouvrier, qui annonce déjà l'hégémonie réformiste social et syndicaliste « révolutionnaire »...

20 mai 2016

Jules Champfleury fut l'un des principaux théoriciens tentant de formuler le réalisme. Voici ce qu'il dit à ce sujet dans son rapport avec Gustave Courbet, dans une lettre à George Sand.

Jules Champfleury y parle à George Sand de l'initiative de Gustave Courbet lors de l'Exposition universelle de 1855. Cette dernière se tint à Paris sur les Champs-Élysées du 15 mai au 31 octobre 1855, accueillant plus de cinq millions de personnes, 25 États y participant, avec notamment un Palais des Beaux-Arts...

16 mai 2016

Pierre-Joseph Proudhon connaissait bien Gustave Courbet qui venait de la même région ; il existe par ailleurs un tableau de Gustave Courbet le représentant avec ses enfants, intitulé Pierre-joseph Proudhon et ses Enfants.

Dans Du principe de l'art et de sa destination sociale, publié en 1865, juste après sa mort, Pierre-Joseph Proudhon y formule sa conception de l'art, dont Gustave Courbet apparaît comme le plus grand représentant. Il y a ici une convergence dans le refus du réalisme comme système, comme base à développer, au profit d'un regard critique sur le monde, que Pierre-Joseph Proudhon résume en le qualifiant de juridique, de morale, etc...

15 mai 2016

La conception artistique de Gustave Courbet est indéniablement du réalisme ; toutefois, ce réalisme ne saurait être placé hors-contexte. Le réalisme de Gustave Courbet préfigure, au sens strict, le naturalisme d'Émile Zola : il se veut une représentation fidèle de la réalité, sans avoir à se soumettre à un idéalisme abstrait, ce qui ne veut pas dire qu'il soit un réalisme synthétique.

Voici Les casseurs de pierre (cliquer pour agrandir), un tableau emblématique de l'approche réaliste de Gustave Courbet dans ce qu'elle a de plus systématique, à défaut d'être synthétique, suivi d'une variante...

13 mai 2016

En 1850, au Salon de peinture de l'académie des Beaux-Arts, le peintre Gustave Courbet (1819-1877) exposa une grande toile de plus de trois mètres sur pratiquement sept mètres, montrant Un enterrement à Ornans (cliquer pour agrandir)son village natal.

Le cimetière avait dû être placé hors des murs du village, en raison du manque de place, au grand dam de la population. C'est dans un lieu semblant isolé que se déroule l'enterrement, décrit de manière résolument typique, faisant de cette œuvre un classique du réalisme...

22 déc 2015

Lorsque la révolution bolchevik eut lieu, les « modernistes » menèrent une vigoureuse offensive : leurs cadres prirent le contrôle des institutions artistiques. Bogdanov théorisa la séparation des champs d'action : le Parti Communiste devait s'occuper de la politique, les syndicats de l'économie, et l'art relevait d'une sorte d'avant-garde intellectuelle, s'occupant du proletkult, la « culture prolétarienne ».

Le concept fut entièrement rejeté par les bolcheviks, ainsi que ses variantes futuristes russes que furent le constructivisme de Alexandre Rodtchenko et le suprématisme de Kasimir Malevitch...

21 déc 2015

Le triomphe de Ilya Répine au sein même des institutions d'une autocratie qu'il rejetait – confiant même son atelier pour des réunions secrètes de ses proches qui étaient bolcheviks – témoigne des contradictions de la monarchie, avec ici l'affrontement entre les forces féodales traditionnelles et la monarchie absolue.

De fait, le tsar Alexandre III, qui avait commencé son règne en 1881, ne pouvait que constater l'essor de la bourgeoisie et il décida qu'il fallait à tout prix en cesser avec le conflit avec les peintres ambulants. Aussi choisit-il de les reconnaître en tant que tel, s'ils intègrent l'académie, en quelque sorte comme courant artistique...

20 déc 2015

C'est Vladimir Stassov qui a découvert Ilya Répine, et ce peintre est considéré comme la grande figure des peintres ambulants. Né en 1844 dans la province de Kharkov dans la famille d'un militaire, il devint étudiant de l'académie de 1864 à 1871, rejoignant les expositions itinérantes à partir de 1874, pour rejoindre en 1878 la Société des Expositions itinérantes. Il devint ensuite professeur à l'académie, de 1894 à 1907.

Voici son autoportrait, et le portrait qu'il a réalisé de sa femme, Vera, ainsi qu'un autre portrait où on la voit se reposer...

18 déc 2015

Il serait erroné de penser que l'académie et l'association formaient deux blocs absolument distincts, en confrontation unilatérale. En effet, le régime russe était autocratique, mais la monarchie absolue tentait de trouver un chemin. Cela fait qu'au sein de l'académie, il existait une contradiction entre les forces rigoureusement féodales et conservatrices, et celles partisanes de la monarchie absolue et donc de la modernisation.

L'une des figures clefs qui témoigne de ce conflit est le peintre Vassili Perov (1834-1882). Rentré à l'académie en 1853, il va avoir une carrière pratiquement exemplaire au sein de celle-ci, tout en étant indubitablement un titan du réalisme. Il obtient ainsi une médaille d'argent dès 1856, pour l'esquisse d'une tête de garçon ; il obtient la même récompense en 1858 pour le tableau L'Arrivée du chef de la stanitza pour l'enquête, dont le réalisme et l'engagement en faveur du peuple est indubitable...

17 déc 2015

Vassili Sourikov est un excellent exemple de peintre ambulant reconnaissant toute son importance à la question historique et voici un dernier exemple très pertinent, puisque datant de 1906, l'année suivant la révolution de 1905. Stepan Razine présente ce dirigeant cosaque qui organisa une grande révolte contre l'autocratie, au XVIIe siècle, manquant de faire s'effondrer le régime et devenant un personnage de folklore...

16 déc 2015

Grigori Miassoïédov (1834-1911) étudia de 1853 à 1862 à l'académie, puis joua un rôle éminent au sein des ambulants, en tant qu'animateur et organisateur. Ses peintures concernant la paysannerie font de lui un véritable maître du genre.

Voici un tableau de 1872 intitulé Le Zemstvo déjeune (cliquer pour agrandir, ainsi que pour les autres peintures). Il s'agit de membres d'un organe administratif  paysan, où l'autogestion sert bien sûr de relais aux classes dominantes. Celles-ci sont symbolisées sur ce tableau par l'intermédiaire d'une personne faisant la vaisselle, que l'on voit par la fenêtre, alors que les paysans n'ont pas d'endroit pour manger, à part la rue elle-même. Le contraste de classe est ici présenté non pas de manière abstraite, mais dans un portrait allant au typique...

6 déc 2015

Le choix de la peinture dite de genre fut effectué par les peintres eux-mêmes et pourtant, cela put s'insérer dans la société où le tsar décidait de tout. Comment cela a-t-il pu se passer ?

En fait, le tsar avait compris que le développement de son pouvoir nécessitait la reconnaissance de la modernisation, exactement comme avec la monarchie absolue au XVIIe siècle en France. Cela fait qu'au milieu des années 1850, c'est une seconde vague des peintres démocratiques qui intervient en fait, après l'échec de la première qui était par contre née contre le régime...

2 déc 2015

Pour comprendre la dynamique des ambulants, il faut saisir la situation des arts et des lettres dans le cadre historique de l'époque. Lors de la première moitié du XIXe siècle, les peintres étaient considérés en Russie comme un simple outil idéologique de l'autocratie, qui passait des commandes et surveillait toutes les activités artistiques ; il y avait très peu de connaissances de la peinture dans les autres pays, et les artistes venaient des couches inférieures de la société, étant dévalorisés et à la merci dans un système de castes.

Il n'existait que deux lieux pour l'existence sociale des peintres, qui étaient sinon à la merci du régime, notamment du service militaire et des impôts s'ils venaient de la paysannerie et de la petite-bourgeoisie : l'Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg et l'Institut moscovite pour la peinture...

1 déc 2015

En France, on apprécie historiquement beaucoup la littérature russe de la seconde moitié du XIXe siècle, les fameux Fiodor Dostoïevski, Anton Tchekhov, Nicolas Gogol, Ivan Tourgueniev, Léon Tolstoï.

Il est fort étrange, à ce titre, que n'aient pas été connus les peintres dits ambulants ou itinérants, parce qu'ils organisaient des expositions à travers la Russie. Leurs tableaux (cliquer pour agrandir ceux sur cette page) sont un équivalent direct de cette littérature si appréciée ; leur niveau culturel est extrêmement élevé, leur intensité interpelle nécessairement quiconque s'intéresse à l'art et à la peinture en particulier...

25 fév 2015

La grande difficulté quand on réalise des portraits, c'est de faire en sorte que le tout forme une synthèse d'un moment bien précis, lié à une situation donnée et à une activité donnée. Ici, c'est le sentiment amoureux qui est exposé, dans toute son inquiétude, avec sa profondeur à la fois pour le sens - la femme regarde au loin, elle attend de la nature une réalité concrète - et pour l'intellect, le livre étant là comme prétexte à réaliser tout son être. On a ici une affirmation hautement civilisée des sentiments, et ici il est expliqué que la défiance et la crainte nuisent à la reconnaissance des sentiments...

24 fév 2015

Voici comment le critique d'art Antony Valabrègue décrit la gravure montrant la galerie du palais de justice d'Abraham Bosse :

Une de ces comédies, la Galerie du Palais, jouée en 1634, sans être un des chefs-d'œuvre de l'illustre auteur du Cid, nous offre, dans plusieurs passages, des documents extrêmement précieux sur les mœurs du commencement du XVIIe siècle. Or, par une coïncidence qui peut s'expliquer par le succès même de cette œuvre, Abraham Bosse nous a donné une gravure qui semble compléter la pièce de Corneille. Un parallèle piquant va ainsi nous être offert entre le poète et le graveur.

Située au milieu de la Cité, à côté du Palais de Justice, la Galerie du Palais, qu'on appelait aussi la Galerie du Palais-Marchand, était en plein dans le grand mouvement de circulation qui avait lieu à cette époque, entre les deux rives de la Seine. Elle était devenue, à partir du règne de Henri IV, comme un centre vivant et animé.

21 fév 2015

Les 1600 gravures d’Abraham Bosse n'ont cessé, depuis leur réalisation au XVIIe siècle, d'être appréciés dans notre pays. La raison en est qu’Abraham Bosse est un portraitiste de très haut niveau, profitant de la vague de réalisme apporté par la bourgeoisie alors.

Son père est en effet un tailleur protestant venant d'Allemagne, tandis que son apprentissage se fait chez Melchior II Tavernier, originaire d'Anvers. Lui-même était calviniste, et cet esprit pratique se retrouve dans son œuvre Traité des manieres de graver en taille douce sur l’airain par le moyen des eaux fortes et des vernix durs et mols, qui est pas moins que le premier manuel technique de gravure...

23 Jan 2015

Le réalisme socialiste a posé des principes très clairs concernant l'évaluation d'une œuvre d'art, ce qui permet de définir ce qu'est un chef d'oeuvre. Ces chefs d'œuvre ne sont pas des œuvres quantitativement supérieures aux autres, elles sont qualitativement différentes et par conséquent elles fournissent des repères incontournables.

* Quand on analyse une œuvre, on doit s'attacher aux points suivants : la dimension typique dans la vie quotidienne, le caractère historique concret, le niveau technique, la représentation dialectique des phénomènes, l'appui des tendances positives.

* Quand on analyse un artiste, on doit s'attacher aux points suivants : la dimension démocratique, la compréhension des tendances positives, le niveau technique.

19 Jan 2015

La première œuvre de Vassili Perov montrait un commissaire en action, c'est une œuvre qui eut un très grand succès alors. On y retrouve un élément très important chez Vassili Perov: la petite touche en plus pour renforcer un aspect pathétique, social. C'est une insuffisance, car cela amène à penser que le réalisme ne suffit pas, mais il faut bien voir qu'on est ici au début du mouvement des ambulants...

18 Jan 2015

Vassili Grigorievitch Perov (1834-1882) est un peintre immense, totalement inconnu des masses, et pour cause : la bourgeoisie décadente préfère les Salvador Dali et les Marcel Duchamp aux figures illustres du réalisme.

Ici, Vassili Grigorievitch Perov appartient bien sûr au courant des « ambulants », qui ont parcouru la Russie pour montrer la réalité telle qu'elle est. Il est leur figure la plus âgée et pratiquement le premier à insuffler la dimension critique dans le réalisme ; en cela, il est ici très proche des frères Le Nain.

Deux œuvres majeures sont à considérer ici : Troïka, ainsi que La dernière taverne à la porte de la ville. Ce sont deux œuvres magistrales, une affirmation du réalisme porté à un niveau formidable. On y retrouve la même acuité dans l'expression de la souffrance, pleine de dignité. Jamais le peintre n'est hautain, et il préfère forcer le trait aux dépens du réalisme s'il le faut (comme chez les frères Le Nain) afin de bien souligner l'aspect lui semblant central, cela bien entendu en conservant la complexité générale et la synthèse de la réalité...

12 sep 2014

Jules Champfleury (1821-1889) venait de Laon en Picardie, tout comme les frères Le Nain. Et il s'avère qu'il fut un ami de Gustave Courbet, et le principal théoricien du réalisme en France.

S'il écrivit d'ailleurs « Le réalisme », il fut également à l'origine d'une œuvre sur la peinture des frères Le Nain, permettant à leurs œuvres d'être connues et reconnues.

Il était, bien entendu, un grand admirateur d'Honoré de Balzac, ce qui témoigne de l'importance de Jules Champfleury, simple autodidacte devenu journaliste, intellectuel, assumant le camp du réalisme...

28 avr 2013

Répine, ou le réalisme vivant

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Si l'on propose à quelqu'un de lire du Balzac aujourd'hui, il trouvera cela barbant. On dit d'ailleurs « du » Balzac, « du » Flaubert, mais « un » Camus. En fait, la littérature moderniste, simple divertissement moderniste, l'a d'autant plus emporté que pour les masses, le réalisme est ennuyeux.

Le triomphe de la fantasy, du fantastique, depuis Harry Potter jusqu'à Twilight en passant par le seigneur des anneaux, témoigne de cette acceptation de la fuite dans l'irrationnel. Twilight consiste en quatre romans qui se sont vendus à 48 millions d'exemplaires aux États-Unis et à 4,6 millions dans notre pays...

27 avr 2013

Répine ou l'impressionnisme : il faut choisir. Et comme les communistes ne peuvent pas accepter le flou de l'impressionnisme, ils comprennent d'autant mieux la profondeur psychologique, le réalisme des portraits de moments authentiques, vibrants, que peint Répine.

Il est significatif qu'en France ; les faux communistes, ceux qui ont révisé les enseignements du matérialisme dialectique, n'aient jamais compris Répine, et aient célébré les Picasso et autres.

Même le risible tableau « L.H.O.O.Q. » (soit « elle a chaud au cul »), de Marcel Duchamp, qui montre la Joconde avec une moustache, appartient au P«C»F ! Duchamp l'a offert au révisionniste Louis Aragon, qui l'a offert au parti révisionniste, qui l'a prêté au centre Pompidou à Paris...

26 avr 2013

Posons la question simplement : pourquoi en France tout le monde connaît-il Picasso, au moins de nom, alors que c'est une peintre sans technique ni dimension aucune, alors qu'absolument personne ne connaît les ambulants ?

La raison en est simple. Déjà, les ambulants étaient des démocrates, qui à la fin du XIXe siècle organisaient des expositions ambulantes, et qui peignaient la réalité, le peuple.

Or, des démocrates, au service du peuple, cela ne colle pas avec l'idéologie dominante où le peuple est considéré comme idiot et rempli de vices, à l'opposé des élites qui seraient cultivées. La bourgeoisie adore cette fiction, qu'elle distille par ailleurs dans ses multiples séries télévisées policières...

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