Maurice Thorez

18 oct 2016

A la mi-septembre 1937, la police mène une opération contre des dépôts d'armes dans tout le pays, mettant la main sur des centaines de fusils-mitrailleurs, des dizaines de mitrailleuses, ainsi que 10 000 grenades de provenance italienne et allemande. Fin janvier 1938, un de ces dépôts saute accidentellement, tuant 14 personnes ; il cachait 6 000 grenades et 200 kilos d'explosifs.

Telle était l'atmosphère lourdement pesante où l'extrême-droite s'organisait et s'armait. Dans ce cadre, le Parti Communiste, par l'intermédiaire de L'Humanité a très régulièrement parlé de François de La Rocque, des Croix de Feu et du P.S.F., tout à fait conscient de son importance dans le dispositif d'extrême-droite...

17 oct 2016

Le révisionnisme est un puissant poison qui naît d'une tentative de l'ancien de s'opposer au nouveau, au sein même du Mouvement Communiste International. Sous des prétextes divers, des théoriciens « révisent » le marxisme, afin de faire passer en contrebande des conceptions qui servent le mode de production capitaliste.

La bataille contre le révisionnisme est un contre-poison nécessaire, permettant d'y voir clair. Pour cette raison, il faut porter son attention sur Jean-Luc Mélenchon...

27 mai 2015

Né en Ukraine en 1895, Eugène Schkaff a suivi sa famille fuyant la révolution russe de 1917 et il devint Jean Fréville, naturalisé français en 1927. La même année il décide de rejoindre le Parti Communiste - SFIC et assiste à Moscou au 10e anniversaire de la révolution.

Il devient alors directement l'une des principales figures intellectuelles du Parti Communiste, écrivant dans l'Humanité en tant que chroniqueur littéraire hebdomadaire à partir de mars 1931 et publiant différents ouvrages au sujet du réalisme socialiste en URSS, comme Les Grands textes du marxisme sur la littérature et l'art publié en 1937 et L'art et la vie sociale — Plékhanov et les problèmes de l'art publié en 1949.

Dans ce dernier ouvrage, il précise sa vision des choses, dénaturant le réalisme socialiste en « esthétique militante », le dégradant au rôle d'orientation, sans jamais prendre en compte la théorie matérialiste dialectique du reflet...

19 fév 2014

L'une des caractéristiques du réformisme de type social-démocrate est de limiter les revendications sociales à la question de l'amélioration, du fait de rendre la vie plus facile. Il y a ici à la fois une dimension prolétarienne réelle, et une manipulation psychologique et des sentiments.

Maurice Thorez se précipite systématiquement dans ce travers réformiste, il en use de bout en bout, avec une démagogie certaine...

19 fév 2014

Le PCF a réussi à s'imposer comme un parti politique puissant et participant à la vie institutionnelle, par l'intermédiaire du Front populaire. Le problème est que celui-ci n'est, en fin de compte, qu'une forme gouvernementale traditionnelle, avec simplement un appui extérieur.

Le PCF n'a aucune culture insurrectionnelle. 

19 fév 2014

A partir du moment où les institutions sont reconnues, à partir du moment où l'ennemi est présenté comme étant une oligarchie (et non plus la bourgeoisie), alors la voie est ouverte pour le refus de la guerre civile, objectif pourtant central des communistes.

18 fév 2014

Maurice Thorez a été la grande figure du PCF pour avoir réussi à combiner syndicalisme révolutionnaire et forme partidaire de type « social-démocrate » dur ; c'est lui qui a été l'artisan de l'acceptation du régime républicain bourgeois au nom de la possibilité, mécanique, de l'accumulation des forces...

15 fév 2014

L'une des expressions les plus claires de l'adaptation pragmatique-machiavélique organisée par Maurice Thorez est la disparition de la question de la bourgeoisie, au profit du thème de l'oligarchie, de la simple toute petite minorité ennemie.

Si le matérialisme historique explique que le fascisme est porté par la fraction la plus agressive de la bourgeoisie, l'ensemble de la bourgeoisie est toutefois considérée comme placée sous la dépendance de celle-ci. Il n'y a pas d'oligarchie remplaçant la bourgeoisie ; chez Maurice Thorez, c'est pourtant le cas...

11 fév 2014

Le coup de force fasciste de février 1934 a montré que le PCF avait raison de constater le processus de la fascisation ; par conséquent, il comptait profiter de sa clairvoyance politique.

Le PCF est cependant incapable de maintenir une ligne directrice, de par les manquements terribles dans les domaines culturels et idéologiques...

10 fév 2014

Le moment clef pour Maurice Thorez et le PCF se déroule le 6 février 1934, lorsqu'a eu lieu une grande manifestation d'extrême-droite à Paris, devant la Chambre des députés.

Cela a eu comme conséquence l'intervention immédiate de la classe ouvrière, y compris par la lutte armée. Le PCF en profite pour s'engouffrer dans la ligne qui va être au fur et à mesure celle du Front populaire.

9 fév 2014

Maurice Thorez est  parvenu à la direction du PCF car ce dernier était devenu un appareil bureaucratique, coupé de la base. Maurice Thorez s'est fait le porte-parole de la base, en réclamant « l'élection régulière des directions de cellules, de rayons, de régions et du Comité central, et l'obligation pour toutes les directions de rendre compte de leur activité » (Démocratie syndicale).

Dans le fameux article « Pas de "mannequins" », il développe longuement cette ligne, affirmant que « La tendance à la secte, c'est-à-dire à la méfiance vis-à-vis des masses, a comme conséquence la méfiance à l'égard même du Parti et de ses militants […]. Elle aboutit, consciemment ou non, à la formation, à l'intérieur du Parti, de petits clans fermés, étroits. »...

12 mai 2013

Avec le rejet de Staline, le PCF passe définitivement dans le camp des institutions bourgeoises. Thorez résume ainsi sa thèse dans un rapport d’activité du Comité central : « La démocratie, création continue, s’achèvera dans le socialisme ». Après la mort de ce dernier, la PCF entre dans une période de transition et rejette totalement la révolte de mai-juin 1968...

12 mai 2013

La résistance communiste a joué un rôle essentiel dans la défaite, dans la mesure où c’est lui qui a permis, de par son caractère populaire, à ce que les masses s’engouffrent dans la Résistance. De Gaulle ne disposait que d’un état-major et de réseaux et il a fallu du temps avant que Léon Blum n’apporte l’appui socialiste. Mais en aucun cas il n’est possible de dire que le PCF a « trahi » en 1945 car prendre le pouvoir n’a en fait jamais été son but, ou tout au moins pas de cette manière là.

Qui plus est, les rangs des FTP ou des milices patriotiques ne se sont vraiment massifiées qu’au moment du débarquement en Normandie, passant de 25 000 à 250 000 pour les FTP, sur un total de 500 000 FFI, au moment du débarquement de plus de 300 000 soldats alliés...

10 mai 2013

Au lendemain de la seconde guerre mondiale impérialiste, le Parti Communiste français avait acquis un poids très grand dans la société française ; dans les arts et les lettres, il était incontournable. Mais il a été incapable de comprendre et de défendre le réalisme socialiste, ce qui fut une erreur capitale alors que la question culturelle était capitale en France après 1945...

14 mai 2012

Hervé Poly a en effet expliqué la chose suivante au sujet de Jean-Luc Mélenchon choisi par 45 élus locaux comme chef de file local du « Front de Gauche » : « Pour reprendre une formule de Chirac - il faut bien des références ! - on a choisi le meilleur d'entre nous »
Hervé Poly est ici un escroc révisionniste. La formule « le meilleur d'entre nous », elle, existe en tant que tel ; c'est une formule connue de toutes les personnes connaissant l'histoire du Parti Communiste en France. C'est une formule consacrée, en effet, pour désigner Maurice Thorez...

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