L'automne est déjà bien entamé. Les feuilles des arbres jonchent le sol et celles qui restent accrochées aux branches se parent de belles couleurs tirant sur le jaune et le rouge. 

Le capitalisme a fait marcher les villes sur la nature et rendu insensible la population urbaine aux phénomènes naturels, comme le changement de couleur de feuilles et leur chute. Le capitalisme a accentué la contradiction entre travail manuel et intellectuel qui va de pair avec la contradiction entre  les villes et les campagnes. Le capitalisme valorise ainsi un travail purement intellectuel abstrait et déconnecté de la nature. 

Un intellectuel au savoir livresque reçoit toujours plus de considération qu'une personne sachant distinguer une espèce d'arbre ou de plante au premier coup d'oeil. Le savoir populaire est ainsi totalement méprisé au profit d'une approche bourgeoise de la culture misant sur l'accumulation des connaissances sans comprendre le monde de manière matérialiste et jamais essayer de le transformer. 

Dans le capitalisme, les "intellectuels" sont d'ailleurs très attachés à leur statut et ne supportent pas qu'on vienne leur contester. Ils se reconnaissent entre eux et tirent profit de la contradiction entre travail manuel et intellectuel pour forger leur identité propre qu'il chérisse.  

Dans le socialisme puis le communisme, il n'existera pas de division entre intellectuels et manuels, tout le monde sera capable de réaliser un travail intellectuel et manuel. Le travail perdra ainsi progressivement sa dimension de travail pour devenir un jeu. 

Le ministère de l'épicurisme préfigure la société du futur, dans le socialisme, et mène donc la bataille culturelle sur tous les fronts,  y compris pour la diffusion des savoirs populaires liées à l'observation de la nature.   

Ainsi, le phénomène naturel du changement de couleur des feuilles d'arbre à l'automne est liée à la diminution de la chlorophylle, un pigment synthétisé grâce aux rayons du solaires (photosynthèse) qui leur donne leur couleur verte. Quand l'ensoleillement diminue, les feuilles des arbres perdent leur couleur verte. C'est alors que d'autres pigments prennent le dessus sur la chlorophylle : les caroténoïdes (carotènes et xanthophylles), responsables de la couleur jaune-orangé (bouleau, peuplier, hêtre...), et les anthocyanes responsables de la teinte rouge (la majorité des espèces d'érables en sont un bel exemple).

Ces pigments sont déjà présents dans la feuille mais masqués le restant de l'année par la chlorophylle quand sa synthétisation fonctionne à plein régime. Les feuilles s'assèchent pendant l'automne en raison de la coupure de l'alimentation en sève. L'arbre, qui a accumulé des substances nutritives au cours du printemps et de l'été, s'adapte de cette façon aux températures froides et se préparent à passer l'hiver. Les feuilles asséchées finissent par tomber au moindre coup de vent. 

Outre, les arbres à feuilles caduques (c'est-à-dire qui tombent à l'automne), d'autres arbres, à feuilles persistantes, gardent leurs feuilles en automne et en hiver. C'est le cas du sapin, par exemplen qui couvre ses feuilles de résines leur permettant ainsi de résister aux températures froides.

Le changement des feuilles d'arbres en automne et leur chute sont une illustration de la vie de la biosphère et des cycles naturels qui rythment l'existence de toutes les espèces. La connaissance des arbres et des plantes constitue une bonne occasion pour beaucoup de personnes, qui ont jusqu'alors négligé ce savoir, de réaliser leur autocritique.

L'automne est une période propice pour s'exercer à reconnaître les espèces d'arbres en fonction de leurs feuilles (les fruits constituent bien entendu un autre critère de distinction). Parmi les espèces les plus répandues en France, on reconnaîtra la feuille très découpée du chêne, la feuille très allongée du châtaignier, la courte feuille arrondie du peuplier (en "as de pique"), les "doigts" de la feuille du platane (plus ou moins marqués selon les espèces) ou encore la feuille-"boule" du tilleul. [classées dans le même ordre du haut vers le bas dans cet article].