11 mar 2012

Un an apres Fukushima

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il y a un an survenait la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il faut rappeler ici que cette catastrophe est consécutive à un tremblement de terre qui, lui, n’a rien de catastrophique au sens propre mais constitue simplement une manifestation de la vie de la planète Terre. La tectonique des plaques, à l’origine des tremblements de terre, montre bien que notre planète, comme toute chose, n’est pas inerte mais bien au contraire bien vivante, la vie étant une production du mouvement perpétuel de la matière.

Bien entendu, les séismes sont parfois extraordinairement destructeurs et causent de très nombreuses victimes. Il faut voir là une des conséquences terribles de la contradiction entre les villes et les campagnes.

La construction de mégalopoles sur des zones sujettes aux séismes, le regroupement vertigineux de population sur des portions de territoire inadaptées, la spéculation lucrative sur des espaces pourtant connus comme dangereux, exposent les populations à des risques qui seraient évitables avec une planification intelligente de l’économie.

On peut penser par exemple à la faille de San Andreas en Californie, où tout le monde sait qu’un « Big One », c'est-à-dire un tremblement de terre d’une ampleur gigantesque surviendra, mais la logique démentielle du capitalisme continue de réaliser une hyperconcentration d’activités dans cette partie du monde que l’on sait déjà être en sursis.

Le Japon est un autre endroit de la planète particulièrement exposé aux séismes.

Mais le Japon est aussi le seul pays à avoir subi par deux fois, à Hiroshima et Nagasaki, l’horreur de la bombe atomique. Le traumatisme de la bombe transparaît à travers les multiples productions artistiques du Japon, et en particulier les mangas qui regorgent de super héros aux pouvoirs « nucléaires », souvent victimes eux-mêmes de leur surpuissance, tout à la fois destructrice et autodestructrice.

Dans un style plus réaliste, on retiendra les dix tomes de la série classique Gen d’Hiroshima qui livrent le récit palpitant d’un enfant survivant de la bombe confronté quotidiennement à la mort et les effets secondaires terrifiants de cette bombe.

Bien sûr, les médias bourgeois en France ont créé un effet de distanciation avec le Japon en s’appuyant en outre sur l’esprit stoïcien bien français qui prétend « ne jamais s’en faire ». Pourtant, les catastrophes nucléaires portent bien atteinte à la planète toute entière qui s’en trouve meurtrie sur le très long terme. En outre, nous vivons en France dans un des pays les plus nucléarisés du monde et l’industrie du nucléaire jour un rôle prépondérant au sein de l’impérialisme français.

Il faut bien noter que le danger du nucléaire ne se résume pas à la survenue de catastrophes de grande ampleur comme celle de Fukushima. Par essence, le nucléaire produit des déchets hautement toxiques et procède à leur enfouissement.

La contamination nucléaire se conçoit donc sur de très longues périodes, où plusieurs générations sont concernées. Les films japonais et américains ont imaginé des monstres extravagants ou des mutations d’espèces qui s’attaquent aux sociétés humaines (les films américains déclinèrent ainsi l’idée d’une invasion d’animaux rendus géants par la contamination nucléaire : fourmis, araignées, poulpe…). Le scénario de ces films repose largement sur l’idée reactionnaire d’une nature invasive et menaçante. En même temps, les films de monstres traitent – certes de manière erronée – de l’idée fort juste que la Terre peut en quelque sorte « se venger » de l’exploitation capitaliste qu’elle subit.

Bien entendu, en tant que matérialistes, nous n’interprétons pas cette « vengeance » de manière mystique mais bien comme une réaction normale d’un organisme vivant en souffrance, comme l’est la Terre à l’époque du capitalisme.

Contrairement aux scénarios des films-catastrophes, cette « vengeance » de la Terre n’est pas spectaculaire. A Fukushima, les légumes ont été contaminés, ce qui a provoqué de nouvelles peurs au cœur de la vie quotidienne.

Sous la contrainte, les familles japonaises ont dû s’organiser et planifier leur quotidien. Demain, dans le socialisme, la planification économique deviendra une réalité, non pas sous la contrainte terrifiante de la menace nucléaire, mais pour donner une chance à la vie.

Avec le nucléaire, les capitalistes sèment la mort et veulent tuer le futur. Mais le matérialisme dialectique nous enseigne que le nouveau finit toujours par chasser l’ancien.

Par conséquent, il est évident que les nouvelles générations ne supporteront plus le monde ancien qui leur est imposé. Cette question générationnelle est d’ailleurs posée dans de nombreux mangas, dont nous parlerons bientôt.

Nous sommes donc ici pleinement confrontés à un choix de civilisation qui engage le futur, les jeunes d’aujourd’hui, les futures générations.

Le nucléaire condamne l’avenir de la planète et de l’humanité en son sein.

L’approche épicurienne, qui ne peut pleinement se réaliser que dans le socialisme puis le communisme, nous pousse vers le Soleil pour en tirer l’énergie de demain, nous pousse vers la vie harmonieuse en paix avec la nature. Face au nucléaire, il faut redevenir les enfants du soleil ! C'est le grand principe du matérialisme dialectique : à la conquête du soleil rouge !

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