A la suite des premières expériences de musique électronique et industrielle issues d’une scène en quelque sorte post punk (DAF, Cabaret Voltaire, Front 242…) et de la vague électronique populaire (Depeche Mode, New Order…), le groupe anglais Nitzer Ebb génère par son style un nouveau courant : l’electronic body music (EBM).

Rythme industriel et beat électronique répétitif, Nitzer Ebb va être à la source de tout un courant electro orienté non pas vers les pistes de danse des raves ou des clubs orientés techno, mais des soirées gothiques et industrielles. « That total age » inaugure un genre ultra productif encore aujourd’hui, à la musique hargneuse voire ouvertement agressive, électronique voire bruitiste, mais tourmentée et à la quête d’une esthétique industrielle.

L’orientation « underground » de Nitzer Ebb est évidemment inévitablement à mettre en parallèle avec la sortie d’Alan Wilder du groupe Depeche Mode. L’adaptation commerciale de la musique électronique a essuyé un véritable refus et la genèse d’une scène alternative, désirant une musique dansante, mais sombre.