Marine Le Pen admire Poutine (l'axe Paris - Berlin - Moscou)
Submitted by Anonyme (non vérifié)"Je reconnais et je ne le cache pas, que dans une certaine mesure j'admire Vladimir Poutine." Marine Le Pen
Cette déclaration fracassante de Marine Le Pen au quotidien économique russe Kommersant (le Businessman) jeudi dernier n'est absolument pas anodine. Et si nous voulons bien croire Marine Le Pen quand elle dit apprécier la principale figure de l’État ultra-réactionnaire de Russie, ce n'est pas tant de cela qu'il s'agit en fait.
Marine Le Pen incarne une proposition stratégique précise pour la bourgeoisie française. Elle incarne la tendance propre à la bourgeoisie financière qui aspire à l'option « cavalier seul » pour l'impérialisme français. Et dans un premier temps, il s'agit de chercher des alliés.
Mais on ne peux pas saisir cela si l'on ne comprend pas d'abord comprendre ce qu'est le fascisme (et en quoi Marine Le Pen est une pure fasciste).
Étudions ce que nous enseigne Georgi Dimitrov, le grand dirigeant du L'Internationale Communiste qui a vaillamment lutté contre la barbarie fasciste, depuis les Fronts Populaires, en passant pas les Brigades Internationales, jusqu'à l'écrasement du nazisme à Stalingrad en 1943.
Dimitrov nous dit :
« Le fascisme au pouvoir est, comme l'a caractérisé avec raison la XIIIe Séance Plénière du Comité exécutif de l'Internationale Communiste, la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier.
La variété la plus réactionnaire du fascisme, c'est le fascisme du type allemand, il s'intitule impudemment national-socialisme sans avoir rien de commun avec le socialisme allemand.
Le fascisme allemand ce n'est pas seulement un nationalisme bourgeois, c'est un chauvinisme bestial. C'est un système gouvernemental de banditisme politique, un système de provocation et de tortures à l'égard de la classe ouvrière et des éléments révolutionnaires de la paysannerie, de la petite bourgeoisie et des intellectuels.
C'est la barbarie médiévale et la sauvagerie.
C'est une agression effrénée à l'égard des autres peuples et des autres pays.
Le fascisme allemand apparaît comme la troupe de choc de la contre-révolution internationale, comme le principal fomentateur de la guerre impérialiste, comme l'instigateur de la croisade contre l'Union Soviétique, la grande patrie des travailleurs du monde entier.
Le fascisme, ce n'est pas une forme du pouvoir d'Etat qui, prétendument, "se place au-dessus des deux classes, du prolétariat et de la bourgeoisie", ainsi que l'affirmait, par exemple, Otto Bauer.
Ce n'est pas "la petite bourgeoisie en révolte qui s'est emparée de la machine d'Etat", comme le déclarait le socialiste anglais Brailsford.
Non.
Le fascisme, ce n'est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassées du prolétariat sur le capital financier.
Le fascisme, c'est le pouvoir du capital financier lui-même.
C'est l'organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.
Le fascisme en politique extérieure, c'est le chauvinisme sous sa forme la plus grossière, cultivant une haine bestiale contre les autres peuples.
Il est nécessaire de souligner avec une vigueur particulière ce véritable caractère du fascisme parce que le masque de la démagogie sociale a permis au fascisme d'entraîner à sa suite, dans une série de pays, les masses de la petite bourgeoisie désaxée par la crise, et même certaines parties des couches les plus arriérées du prolétariat, qui n'auraient jamais suivi le fascisme si elles avaient compris son caractère de classe réel, sa véritable nature. »
Que nous apprend ce texte ?
D'abord que le fascisme représente les intérêts de classe de la bourgeoise financière, c'est le premier point. Ensuite que la fascisme, sur le plan international, se caractérise par un chauvinisme ultra-agressif qui tend à la guerre impérialiste.
Et nous savons grâce aux travaux de Lénine que l'impérialisme représente le capital financier fusionnant avec le capital industriel. Et plus particulièrement, Lénine dit :
« Si l'on devait définir l'impérialisme aussi brièvement que possible, il faudrait dire qu'il est le stade monopoliste du capitalisme ».
On comprend donc que le fascisme, c'est l'impérialisme sur toute la ligne, c'est à dire la prise du pouvoir par les monopoles impérialistes.
Marine Le Pen, en véritable fasciste, représentes les intérêts des groupes monopolistes français.
Et les monopoles cherchent à étendre leur domination sur le plan international.
Les fractions les plus agressives de la bourgeoisie impérialiste française cherchent alors à constituer un bloc solide pour contrer leur principal ennemi, l'impérialisme américain, et peser de plus en plus fort sur les autres forces.
C'est la constitution d'un axe Paris – Berlin – Moscou qui se dégage comme option stratégique pour l’avènement de ce bloc.
Cette option est portée par de nombreuses tendances du mouvement fasciste, Marine Le Pen en tête donc. Depuis longtemps, de nombreux fascistes trippent sur une Europe forte, « de Lisbonne à Vladivostok », qui serait surtout farouchement anti-américaine et anti-chinoise.
Tout les délires fascistes sur la « grande civilisation européenne », leurs déchaînements de haine contre les masses arabes et leur racisme ouvert contre le peuple américain et « le monde anglo-saxon », apparaissent alors comme la substance idéologique essentiel à ce projet impérialiste agressif.
Dans leur volonté de mobiliser les masses populaires, les fascistes doivent trouver une légitimité et cherchent des justifications à leurs plans. Mais le fond de leur projet n'est rien d'autre que le renforcement structurel de l'impérialisme français et son expansion sur le plan mondial. Le fait que la masse des individus-fascistes soient des « pèlerins du néant » qui n'y comprennent absolument rien ne change rien à l'affaire.
Pour Marine Le Pen en tout les cas, les choses sont bien claires. Et quand elle s'adresse à ce grand quotidien économique russe, il est question de partenariat économique, et notamment de la question énergétique avec le gaz entre autre.
Mais elle aborde aussi la question de la sécurité européenne, faisant échos aux propos de Dmitry Medvedev qui en 2009 déjà affirmait que « la Russie compte sur tous les pays européens pour participer au dialogue sur la nouvelle architecture de sécurité européenne ».
Dans tout les cas, le fil conducteur de l'entretient au journal est l'anti-américanisme.
« Nous sommes les témoins de la décomposition du modèle anglo-saxon imposés à nous, du développement fondé sur les principes de l'ultralibéralisme et le refus de la souveraineté des nations. » dit-elle en plus insister sur le fait qu'elle veuille que la France quitte l'OTAN.
De la bouche de Marine Le Pen, cette anti-américanisme ne signifie rien d'autre que l'affirmation de la puissance de l'impérialisme français sur la scène mondiale.
En s’adressant ainsi à la bourgeoisie russe, Marine Le Pen cherche à donner des gages aux monopoles impérialistes français. Elle veux montrer qu'elle sera la plus à même d'enclencher le mouvement de restructuration de l'impérialisme français et de mener à bien les plans machiavéliques de la bourgeoisie financière.
Et dans un premier temps, ce plan consiste en la constitution d'un bloc impérialiste fort contre le bloc anglo-américain et pour mater les autres forces en constitution.
Face à autant de démagogie et de moyens déployés, seule une analyse rigoureuse fondée sur la science matérialiste-dialectique, peut permettre d'y voir clair. Seul le marxisme-léninisme-maoisme permettra de saisir pleinement la réalité afin d'armer les masses populaires pour contrer la démagogie fasciste.
Et en France, seul le PCMLM assume ce travail d'avant-garde. Seul le PCMLM se met au service du Peuple en décortiquant et analysant les moindres vibrations de la superstructure impérialiste française, reflets des contradiction de son infrastructure capitaliste.
Contre les plans machiavéliques de la bourgeoisie impérialiste, rejoins l'avant garde, érigeons le PCMLM, véritable parti des masses populaires de France!
« Nous voulons, à l'exemple de nos glorieux bolchéviks russes, à l'exemple du Parti dirigeant de l'Internationale Communiste, du Parti Communiste de l'Union Soviétique, combiner l'héroïsme révolutionnaire des communistes allemands, espagnols, autrichiens et autres avec un réalisme révolutionnaire authentique, et en finir avec les derniers restes du remue-ménage scolastique autour des graves problèmes politiques.
Nous voulons armer nos Partis dans tous les domaines en vue de la solution des tâches politiques complexes qui sont posées devant eux.
A cet effet, il faut élever toujours plus haut leur niveau théorique, les éduquer dans l'esprit d'un marxisme-léninisme vivant, et non d'un doctrinarisme mort.
Nous voulons déraciner de nos rangs le sectarisme plein de suffisance qui, en premier lieu, nous barre la route des masses et empêche la réalisation d'une authentique politique bolchévique de masse. » G. Dimitrov