Le 25 juillet dernier s'est ouvert à Moscou, dans l'ancien Cercle de la Noblesse, le VIIème congrès de l'Internationale communiste.

Soixante-trois nations sont représentées dans ce congrès et cette représentation unique souligne le caractère d'universalité de notre Internationale, qui groupe les prolétaires des grands pays capitalistes et les exploités des colonies les plus lointaines.

Le rayonnement de l'Internationale de Lénine s'étend sur l'ensemble du globe et l'on peut comprendre aisément pourquoi.

Tandis que sous les auspices de la IIème Internationale le prolétariat a connu des défaites, tandis que les théoriciens « de l'évolution pacifique du monde » ont vu leurs théories s'effondrer sous les coups de l'instauration du fascisme dans des pays comme l'Allemagne et l'Autriche, en Union soviétique le socialisme a triomphé sous le drapeau de l'Internationale communiste.

Née au lendemain de la grande guerre impérialiste, en réaction contre la politique d'union sacrée dans laquelle s'étaient enlisés les Partis socialistes, l' Internationale communiste a eu pour berceau le pays où le prolétariat venait de briser ses chaînes par la victoire d'Octobre, le pays qui donnant aux prolétaires du monde entier l'exemple de la conquête du pouvoir allait donner, par la suite, l'exemple de l'édification du socialisme. L'Internationale communiste, dès le premier jour de son existence, s'employa à contrecarrer les néfastes effets de la division ouvrière consécutive à l'abandon de la lutte des classes.

L'unité du prolétariat ne peut exister que sur le terrain de la lutte des classes et, avec ténacité, l'Internationale communiste a tout mis en oeuvre pour entraîner les masses ouvrières à l'action révolutionnaire contre le capitalisme et contre le fascisme.

Et l'expérience internationale est là, qui montre aux ouvriers que la voie de l'action révolutionnaire est la seule qui puisse conduire à la victoire.

Aussi le réformisme est-il en recul dans les rangs de la classe ouvrière, la politique révolutionnaire de classe apparaît de plus en plus comme celle qu'il faut suivre, et les efforts incessants des communistes, pour réaliser le front unique, ont joué un rôle énorme dans le développement d'une telle situation. Treize ans de lutte pour le front unique ont enfin abouti à de premiers résultats en France.

Mais on ne peut oublier que les propositions d'action commune faites par l'I.C. Ont été repoussées par l'I.O.S.

La bataille continue pour rassembler sur un même front de combat, contre le fascisme et pour le socialisme, communistes et socialistes.

La bataille continue pour unir toutes les forces révolutionnaires du prolétariat dans un parti unique fondé sur les bases théoriques éprouvées du marxisme-léninisme.

Ces préoccupations sont celles de millions d'ouvriers dans tous les pays.

La IIè Internationale s'est effondrée devant le fascisme. Mais l'Internationale communiste , en faisant flotter le drapeau du socialisme sur le sixième du globe, en opposant la civilisation socialiste à la barbarie fasciste, en faisant du pays du socialisme le rempart de la paix, a montré aux travailleurs le chemin à parcourir pour libérer le monde de l'esclavage, de la misère et de la guerre.

Nous, communistes de France, qui, en établissant le 29 mai dernier un projet de charte d'unité, avons voulu hâter le plus possible l'heure de la formation d'un parti unique du prolétariat, nous qui attendons avec impatience que nos frères socialistes nous fassent connaître leur opinion sur cette charte, nous sommes sûrs d'être dans la voie de l' Internationale en travaillant à l'unité révolutionnaire du prolétariat.

Et ce ne sont pas seulement les communistes, mais des millions de travailleurs qui, dans leur lutte quotidienne, tournent leurs regards du côté de Moscou où le glorieux Parti bolchévik de Lénine et de Staline a bâti un monde nouveau, espoir de l'humanité, et un cri de confiance monte instinctivement aux lèvres des exploités de l'univers :

Vive l'Internationale communiste !