Pierre Mauroy : mort d'un traître
Submitted by Anonyme (non vérifié)A la fin du 19e siècle, la social-démocratie a été le fer de lance de la classe ouvrière en Europe, même si en France les problèmes étaient déjà immenses. Pierre Mauroy en est le produit : c'est un fils du peuple qui a trahi les valeurs progressistes, c'est un traître qui a aidé à anesthésier les masses populaires du Nord.
Né en 1928, Pierre Mauroy était l'aîné d'une famille de sept enfants, un petit-fils de bûcheron et fils d'instituteur. Il est issu des masses prolétaires du Nord de la France, dont il devient député et 1973, ainsi que maire de Lille.
Parallèlement, ayant rejoint le Parti Socialiste – SFIO en 1945, il en était devenu un des responsables. Il est un artisan du programme commun entre le Parti Socialiste et Parti « Communiste » français avec François Mitterrand, dont il devient le porte-parole lors de la campagne présidentielle, puis celui-ci élu, il est premier ministre en 1981.
Il va alors donner l'illusion que ses nationalisations servent le peuple. Il n'en a rien été : il a servi la réorganisation du capitalisme.
Mais ce n'est qu'un aspect de son action. Il a ainsi fondé aux débuts des années 1950 la Fédération des Clubs de loisirs Léo Lagrange, du nom du sous-secrétaire d’Etat aux sports et à l’organisation des loisirs du Front populaire de 1936.
Cela veut dire qu'il a fait la même chose que la social-démocratie allemande, tchèque et autrichienne, avec 60 ans de retard et sans le contenu révolutionnaire.
C'est exemplaire du parcours français, où la social-démocratie a été extrêmement faible en raison de Jean Jaurès, ne se réalisant finalement que par l'intermédiaire du Parti « Communiste » français (ce qui explique par ailleurs la force du troskysme en France, avec les « communistes révolutionnaires » se plaçant à gauche de la social-démocratie).
Pierre Mauroy avait d'ailleurs aussi fondé en 1990 la Fondation Jean-Jaurès, comme centre de réflexion pour le Parti Socialiste. Car pour Mauroy – le « gros quinquin » tel qu'on le surnommait dans le Nord - « La transformation de la société, tonne-t-il, exige un programme dont le contenu explore le possible : changer de société c'est refuser l'illusion de la révolution »
C'est cela qu'il a mis en avant comme premier secrétaire du Parti socialiste (1988 - 1992) et président de l'Internationale socialiste (1992 – 1999).
Il a aussi été maire de Lille à partir de 1973, après avoir été adoubé par son prédécesseur, et ce jusqu'en 2001, date depuis laquelle il a été désigné « Maire honoraire » jusqu'à sa mort. A partir de 1974 et jusqu'en 1981, il a aussi été Président du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais. Et enfin de 1989 à 2008, il a été Président de la Communauté Urbaine de Lille.
C'était un « baron local » typique de la social-démocratie à la française, avec les magouilles politiques et économiques qui vont avec.
De par le fait qu'il représentait la social-démocratie traditionnelle avec ses relais syndicaux dans la classe ouvrière, c'est lui qui servira à entraîner la classe ouvrière derrière les projets de réorganisation du capitalisme de la social-démocratie en 1981. Son rôle en devenant Premier Ministre a été d'enterrer définitivement le cycle révolutionnaire issu des années 1970.
Pierre Mauroy était un fils du peuple devenu un traître au service de la contre révolution.
C'est d'ailleurs ce rôle purement contre-révolutionnaire qui a été salué par le Front National par les voix de Marine Le Pen et Steeve Briois.
Marine Le Pen a ainsi présenté « ses condoléances et celles du mouvement qu'elle préside à la famille et aux proches de Monsieur Pierre Mauroy, ancien premier ministre et figure de la politique nordiste ces dernières décennies ». La déclaration de Steeve Briois, reproduite à la fin de cet article, est encore plus éclairante sur cette collusion entre les deux frères jumeaux que sont la social-démocratie et le fascisme.
Communiqué de Presse de Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais, Conseiller municipal d’Hénin-BeaumontSuite à l’annonce ce matin du décès de Pierre Mauroy, Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et Conseiller municipal d’Hénin-Beaumont, tient à rendre hommage, au nom du Front National, à un acteur politique majeur de la Vème République.Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n’a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd’hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français. Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n’était pas soumis à l’ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance. Il avait par ailleurs une profonde et salutaire estime de la notion d’Etat.Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l’Europe et l’immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l’ancien Premier ministre, député, sénateur, Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et président de la Communauté urbaine de Lille Métropole.