10 mai 2013

Le Parti : le centralisme démocratique

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L’avant-garde est organisée selon la science MLM. Cette dernière explique que l’avant-garde est l’expression de la classe ouvrière et naît comme forme organisée et antagonique au mode de production capitaliste.

Il y a ainsi trois aspects essentiels dans le Parti Communiste de type Marxiste Léniniste Maoïste :

a) tout d’abord l’idéologie, qui est au poste de commandement,

b) l’organisation qui a comme cadre la lutte des classes et la bataille révolutionnaire ;

c) le rejet des éléments contaminés par le capitalisme et ses valeurs.

Étudions le caractère de ces trois aspects au sein de l’organisation.

1.L’organisation, unité de volonté et d’action

Dans l’organisation, il n’y a que des camarades. Avoir le statut de camarade, c’est reconnaître la validité du Manifeste du PCMLM, ainsi que militer dans l’un de ses comités.

Pour cela, il faut avoir été coopté par au moins deux membres du Parti, et avoir effectué un stage de maximum six mois.

Quand on a atteint le statut de camarade, on a le droit de participer de plein pied à la vie de l’organisation. On peut faire connaître ses opinions et ses propositions: chaque membre a le droit de discussion et le droit de vote.

La vie de l’organisation est démocratique ; le Parti organise des conférences internes afin de discuter de la ligne à suivre, et des congrès afin de décider de celle-ci. Il y a également des publications internes au Parti, où les points de vue peuvent s’exprimer.

L’organisation est néanmoins centralisée, en raison de sa tâche révolutionnaire. Être membre du Parti signifie défendre activement la ligne du Parti et travailler à la développer. Il n’est pas possible d’être membre de l’organisation et d’exprimer à l’extérieur de celle-ci un point de vue contraire à sa ligne.

2.La direction, expression de la base

La ligne politique est d’une importance centrale pour l’organisation. Celle-ci est choisie démocratiquement lors des Congrès. La conférence n’a, quant à elle, pas de valeur juridique pour l’organisation.

Les congrès sont organisés tous les trois ans et ne peuvent pas être repoussés de plus de six mois : ils rassemblent au moins 75% des délégués de l’organisation.

Les débats démocratiques amènent le choix d’une ligne politique par la majorité des déléguéEs des comités de l’organisation. Puis est élu un Comité central dirigeant l’organisation en appliquant la ligne choisie.

Ce Comité central effectue les choix politiques de l’organisation entre deux congrès ; les Comités fournissent des rapports d’activité au Comité central, qui donne les directives.

C’est le Comité central qui organise également le congrès suivant. Il décide du rapport numérique entre délégués et membres du Parti ; il commence toujours le congrès par la présentation de son rapport d’activité, afin que le congrès effectue le bilan des choix faits au congrès précédent.

3.La discipline, clef de l’activité

L’ordre de la subordination au sein de l’organisation est le suivant : les membres à l’organisation, les instances inférieures aux instances supérieures, la minorité à la majorité, l’ensemble de l’organisation au Comité Central, et le Comité Central au Congrès.

Les décisions du Congrès, du Comité Central et de toutes les instances dirigeantes s’appliquent d’une manière complète et définitive. Aucun fractionnisme ou droit de tendance n’est reconnu. En cas de divergence, le membre du Parti a la liberté d’en discuter librement au sein du Parti seulement, jusqu’à la prise de décision par l’instance concernée.

En cas de manquement à la discipline du centralisme démocratique, le membre du Parti est suspendu par le comité dont il dépend et voit son cas étudié par l’instance immédiatement supérieure au Comité.

Les sanctions disciplinaires sont le blâme, le blâme sévère, la destitution temporaire, la rétrogradation par la désignation à une responsabilité inférieure, l’interdiction d’assumer la responsabilité dirigeante, la rétrogradation comme stagiaire, l’exclusion temporaire, l’exclusion. Toutes ces mesures peuvent être prises par l’instance à laquelle appartient le membre, sauf l’exclusion.

L’exclusion nécessite l’aval nécessite la majorité des voix des membres du Comité dont dépend le membre, ainsi que la majorité des voix des membres de l’instance supérieure au Comité et l’accord d’au moins une personne membre du Comité central.

Pour toute sanction, le membre concerné a le droit de faire un appel auprès du Comité Central.

Si le membre fait partie du Comité central, il faut 75% des voix du Comité central pour son exclusion.

4.Protéger l’organisation

La critique et l’autocritique sont des moteurs dans le style de travail du Parti ; les membres du Parti contribuent à l’unité de l’organisation. Une grande vigilance sera accordée au libéralisme, au déviationnisme, à l’esprit de capitulation, au fractionnisme.

Un esprit combattif est nécessaire face à la police et aux services spéciaux chargés de réprimer la révolution. Lors des arrestations, des procès, des emprisonnements, des brutalités éventuelles, les membres du Parti défendront leur honneur de communiste et celui de l’organisation ; ils ne trahiront ni leur idéal, ni l’organisation, les intérêts personnels passant après ceux du Parti et de la Révolution.

Le membre du Parti participe à la vie du Parti et n’adopte jamais une attitude passive ; dans sa vie quotidienne, son style de vie correspond à la morale communiste. Adhérer au Parti signifie être capable de mener la révolutionnarisation culturelle à son échelle, de se renouveler, de ne jamais céder à la nostalgie ou aux valeurs du passé. Les membres du Parti se façonnent à l’image du Parti, et le Parti se forge dans l’identité communiste de ses membres.

En cas de répression et de paralysie du Comité Central, les Comités du Parti doivent se réunir en Conférence et dans les six mois organiser un Congrès extraordinaire. Celui-ci, pour avoir une valeur reconnue par l’organisation, doit être organisé à la demande de 75 % des membres ou de 75 % des Comités.

Une grande attention sera accordée à l’idéologie du Parti. Celle-ci est exposée dans le Manifeste de l’organisation ; c’est le congrès de fondation de l’organisation qui valide ce Manifeste.

A la suite de cela, seul un congrès de l’organisation, en présence de 75% des déléguéEs au moins, peut décider d’une modification du Manifeste, par une motion votée par les 75% des déléguéEs présentEs.

Cette modification ne peut donc avoir lieu ni lors d’un congrès extraordinaire, ni lors d’une conférence décidée par l’organisation, mais uniquement lors d’un congrès.            

Les grandes questions: