25 aoû 2015

Oiseaux et dinosaures - 1re partie : la crise de la représentation des dinosaures

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Entre Jurassic Park de Steven Spielberg sorti en 1993 et Jurassic World sorti en 2015, la connaissance sur les dinosaures a entièrement changé ; on peut même dire qu'elle vient seulement de commencer en tant que telle.

Cependant, c'est tellement lourd de conséquences que rien n'a été changé dans l'apparence reptilienne, « monstrueuse », de ceux-ci dans la nouvelle version du film. Cela a été assumé par le réalisateur dès le début de la mise en œuvre du projet du film hollywoodien : « pas de plumes ».

Pourtant, telle est la réalité : les oiseaux sont les descendants directs d'une partie des dinosaures. Les fameux dinosaures présentés comme des reptiles dans les films étaient, d'une certaine manière, de très grands oiseaux.

Un tel choix anti-scientifique de la part de Hollywood était inévitable : la bourgeoisie sait défendre ses intérêts idéologiques et culturels. En effet, les dinosaures sont censés avoir dominé le monde et avoir été remplacés.

Que le pigeon soit un descendant de certains d'entre eux et qu'il soit lié au tyrannosaure rex – lui-même muni de plumes en réalité... cela ruine le discours anthropocentriste sur la « survie du plus fort ».

Que les oiseaux, en tant que dinosaures, existent avec aujourd'hui quasiment 10 000 espèces et environ 40 milliards d'individus, dans la continuité de millions d'années d'évolution, alors que les mammifères n'ont « que » 5500 espèces... cela anéantit la théorie néo-darwiniste du remplacement de la suprématie des dinosaures par celle des êtres humains.

C'est une révolution intellectuelle, pavant une révolution culturelle.

De fait, il existe notamment trois grandes thèses bourgeoises qui ont mis à mal le matérialisme dialectique – de manière temporaire.

La première est la théorie du big bang : l'univers aurait un début et une fin ; il ne serait donc pas éternel. La seconde est la théorie de l'ADN comme seule transmission des informations à l'enfant ; tout serait individuel et isolé, et donc un élément indépendant de l'ensemble de la biosphère. La troisième est la théorie selon laquelle les dinosaures ont disparu, laissant par conséquent la place à l'être humain comme forme la plus avancée dans la « bataille » de l'évolution.

Ces thèses sont toutes en train de s'effondrer ; les scientifiques pétris d'esprit bourgeois sont eux-mêmes confrontés aux terribles conséquences des absurdités de l'idéologie dominante. Et déjà, la troisième thèse a été anéantie.

Les conséquences de cela, bien entendu, n'ont pas encore été tirées. Elles sont pourtant immenses, car elles valident la thèse matérialiste dialectique selon laquelle la biosphère se développe de manière cohérente, vers toujours plus de complexité.

La conception néo-darwiniste – et non simplement darwiniste – d'une nature cruelle, où les êtres vivants sont en guerre perpétuelle, est ici brisée. La bourgeoisie a massivement employé la figure du tyrannosaure rex comme super dominateur, afin de mettre en avant l'humanité comme l'ayant remplacé.

Le fait qu'il ait certainement eu des plumes, que ses descendants aient évolué et qu'ils soient encore là, cela change tout.

La thèse du hasard dans l'évolution, de l'évolution par « individu » au moyen de l'ADN, toutes ces fables individualistes où les éléments sont isolés les uns des autres, tout cela s'avère vain.

La nature se développe de manière dialectique ; une fois un saut qualitatif effectué, il n'y a pas de retour en arrière, et le « suicide » de la matière en développement est impossible. Avec le rapport désormais clair entre les dinosaures et les oiseaux, c'est le principe même de « l'extinction » qui s'effondre, révélant qu'il n'est que le reflet de l'esprit catastrophiste de la bourgeoisie.

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